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Le défi du samedi
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26 novembre 2022

Grivoiseries enfantines (Yvanne)

 

Zapette, c'est un petit nom charmant. Pas comme Ignace n'est ce pas Monsieur Fernandel ! Oui, zapette ce pourrait être un prénom. Féminin bien sûr et pas plus ridicule que certains qui sonnent bizarrement à l'oreille. Pour moi cependant « zapette » ne signifie pas grand chose pour ce qu'il désigne parce que j'appelle une télécommande tout simplement une télécommande. Et comme la télévision n'est pas ma tasse de thé je ne l'utilise pas beaucoup.

Alors cher Walrus je vais parler d'autre chose. T'inquiète : le mot de mon histoire commence aussi par un « Z » Il s'agit de « zézette ». Non les amis, pas de crainte, je ne vais pas verser dans la pornographie – quoique ! - ni même la pâtisserie en référence aux excellents biscuits sétois parfumés à la vanille. Zézette, c'est moi. Enfin c'était moi. Ben oui. Quand j'étais une minote de 4 ou 5 ans. Et seulement pour deux personnes.

Dans mon village il y avait et il y a toujours d'ailleurs une très grande maison bourgeoise qui était, dans les années 60 divisée en appartements. Au rez de chaussée,venaient de Bordeaux pour passer l'été, deux sœurs célibataires très âgées – pour moi, elles l'étaient en tout cas.
Petite fille un brin délurée, ne supportant aucune entrave, sitôt échappée de la maison familiale, j'allais dans le hangar à bois pour me débarrasser de ma petite culotte. Je me promenais donc nue sous ma robe sans gêne aucune.

Les deux sœurs, des vieilles bigotes, ne supportaient évidemment pas de me voir déambuler cul-nu. Et j'imagine que cela arrangeait mes petites affaires. Assez polissonne pour aller me pavaner devant chez elles et attirer leur attention par quelque ruse. Elles étaient horrifiées. Elles avaient d'abord commencé par des petites menaces genre « nous allons avertir ta maman. » Ce qu'elles s'étaient empressées de faire bien sûr. Mais mes parents avaient d'autres chats à fouetter avec les travaux des champs que de surveiller ma tenue. Je le savais bien. Les frangines en avaient pris leur parti et changé de méthode.

Elles me faisaient ensuite du chantage. Un chantage très profitable pour moi à vrai dire. «  Zézette, si tu mets ta culotte, tu auras un bonbon ». Je courais alors au hangar enfiler le sous vêtement et me précipitais chez elles pour soulever ma robe, toute fière. Chouette, un bonbon !
Je repartais aussi sec vers le hangar et le manège recommençait. Jusqu'à ce que, lassées, elles n'ouvrent plus leur porte et laissent aller la sauvageonne.

Quand elles me donnaient une friandise pour récompenser ma bonne volonté (!) j'étais ravie. Mais quelques fois, elles fouillaient au fond d'un tiroir où elles dénichaient un sou (percé) d'avant guerre qu'elles me tendaient croyant me berner. Je savais bien que les sous – les vrais – n'étaient pas percés. Dans ce cas je quittais le logement un peu contrite et je balançais le sou presque sous leur nez. Bien fait pour elles : je restais sans culotte !

J'ai un prénom qui se termine en « ette » comme beaucoup de filles nées dans les année 50. Les demoiselles m'appelaient « Zézette » je ne sais pas pourquoi. Je n'y prêtais pas attention. Jusqu'au jour où un grand s'est moqué de moi en répétant « Zézette, Zézette » en accompagnant sa raillerie d'un geste obscène. J'ai compris confusément qu'il y avait peut être une relation entre le sobriquet et le fait que j'allais cul-nu. Je ne savais pas encore ce que « zézette » voulait vraiment dire. Toujours est il qu'à partir de là je n'ai plus posé ma culotte. Ce fut tant pis pour les demoiselles qui ne m'intéressaient plus même si je regrettais les bonbons.
 

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Commentaires
J
Heula ! Pas de commentaires, le terrain est glissant ! Planquons vite nos boîtes de cachous de sorties d'écoles et calçons euh caltons !<br /> <br /> <br /> <br /> ;-)
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T
mignon tout plein
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K
Que d'espièglerie ! L'esprit frondeur des campagnardes de Delphine et Marinette des "Contes du chat perché"... J'adore ! Moi, fille de la ville, j'ai grandi entre béton et bitume...,)
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C
Quand j'etais petit je n'étais pas grand ...<br /> <br /> mais bon ...<br /> <br /> Me fais penser au Grand Chemin<br /> <br /> Un peu de Martinette<br /> <br /> Lisant...<br /> <br /> <br /> <br /> :)
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L
il faut dire qu'on est bien cul-nu
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W
J'ai jamais eu de bol, j'ai pas connu de Zézette ! ;-)
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L
Moi aussi j'en ai connue une de Zezette ! Mais ça n'avait rien d'érotique dans mon enfance. <br /> <br /> Une question : je me demande si ce n'est pas suite au Zizi de Pierre Perret qu'on est passé à la zezette pour les filles !
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N
heureusement que tu n'as pas zappé ce défi :) et aujourd'hui, comment tu t'en sors avec les culottes ?
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V
Voilà un défi culotté !
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J
Mon petit bouquin préféré en français :<br /> <br /> <br /> <br /> https://extranet.editis.com/it-yonixweb/images/340/art/doc/2/28242daba6313334383635313732363135313135.pdf<br /> <br /> <br /> <br /> A-do-ra-ble, et inabordable aux Zuesses.
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