Quiprocos (TOKYO)
J’avais parcouru essoufflée les étages pour trouver ce généraliste quand une porte s’ouvrit. Je m’engouffrais convaincue d’être enfin arrivée.
Je fus étonnée par la décoration de l’entrée, le médecin me fit entrer dans son cabinet.
Bien me dit il qu’est ce qui vous emmène à consulter.
J’ai beaucoup d’insomnie docteur. Il sortit de son tiroir un jeu de cartes du tarot.
Je fus surprise par cette approche médicale. Apparemment un morceau de carton de 10 centimètres
Appelé le cinq de bâton était très bien au courant des causes de mon insomnie et que l’homme m’accusa de créer moi-même ces insomnies sans m’en rendre compte.
Dans un certain sens je me sentais soulagée au point de dire merci docteur. D’un autre coté et de manière quelque peu perverse je me sentais roulée comme si je ne pouvais être convenablement soignée.
Je commençais à masser ma nuque qui commençait à me faire mal.
Le diagnostic me paraissait tiré par les cheveux. Est-ce que vous pensez qu’en suçant des pastilles de menthe verte je pourrai mieux dormir ?
Son ricanement ressemble au crie d’une pie en train de pondre un œuf en fil de fer barbelé.
Il remua ses cartes et observa dubitativement le tirage.
Je déglutis une fois, je clignais des yeux deux fois cherchant le stéthoscope. Cet instrument fidèle d’un docteur quand j’entendis mon docteur me dire le chevalier de bâton a parlé.
Dix minutes passèrent. En fait quinze minutes passèrent.
Mais bon sang docteur vous ne m’avez pas pris la tension.
Inutile mademoiselle les cartes parlent d’elles même.
Plutôt imprécis le diagnostic me dis je mais ça aurait pu être pire.
Ce n’est qu’en fermant la porte du cabinet que je compris le quiproquo. Et moi qui était disposé à le traiter de charlatan.