Un abri pour un nid (Lecrilibriste)
Sur son perchoir bien installé
Jonathan Livingston frac noir et blanc
du haut de la tour d’ivoire perché
sur le crane lisse de Clark ’Adam
Offrant généreux son aire de repos
A tous les oiseaux fatigués
contemple la mer et fait le guet
A trois cent soixante degrés
Il aperçoit là-bas, face à la mer ?
Deux tours qui s’élèvent telles des amers
Pour avertir les marins d’un danger
Avec leurs clochers agressifs et torturés
battus par les orages
qui ont résisté à tous âges
Alors que la nef s’en est allée
Avec le cloître et les cloîtrés
Ne laissant qu’une façade bien conservée
Avec des ouvertures ! Oh ! des ouvertures ?
Mais c’est là que je vais nicher
Là que je serai protégé
Dans ce campanile inespéré
Jonathan pousse un cri de parade
Un éclat de rire démoniaque
Et à toutes ailes il s’en va nicher
Dans cet abri improvisé
Où nul ne viendra le déranger
Où il entendra les cloches sonner