Nous ont fait des yeux de cocker
François ; Laura ; Walrus ; TOKYO ; Kate ;
Nana Fafo ; joye ; bongopinot ;
Une petite ville par bongopinot
Une merveille de la bande dessinée
Deux amis inséparables
Ce sont boule et bill
Un cocker et un garçonnet
Érigé en sculpture de bronze
Et ça joue à saute-mouton
Le chien bondit par-dessus le garçon
Le tout est superbe et grandiose
Et dans cette petite ville
Deux fillettes adorent s’y amuser
En grimpant sur cette statue aimée
En montrant qu’elles sont agiles
Les petites ont bien grandi
Les souvenirs sur des photos
Sont des moments cadeaux
Pour les papis les mamies
N'oubliez pas ces beaux instants
Magie d’une année de cœur
Des photos qui donnent du bonheur
Gardez-les précieusement
Autres rivages, partie quatre (joye)
Je n’ai jamais eu de sœur, mais j’avais une cousine favorite. Elle, ronde et rousse bouclée.. Moi, ronde et blonde ébouriffée. Elle plus âgée, mais pas beaucoup plus.
Nous nous adorions. Pour toujours.
Lorsque nos parents se rendaient visite, au moins une fois par mois en été, après le travail à l’usine pour mon oncle, après la traite du soir pour mes parents, nous les cousins - Siobhan, son frangin Roussel, et moi - nous jouions ensemble à tous les jeux. En été au dehors, en hiver dans le living.
Si l’on s’aventurait au premier étage, soit ma tante Lila, soit ma mère venaient nous demander si l’on voulait qu’elles montent. On comprenait du ton de l’interlocutrice que ce n’était pas une éventualité qui finirait agréablement. Ma tante Lila criait souvent “Well, Jeez-O!” pour montrer son irritation. Sinon, les décibels montaient jusqu’au premier - et dernier - avertissement.
Notre jeu favori en été était “Pubs”. Sur la véranda de ma maison qui nous servait d’estrade, nous nous présentions nos publicités favorites à la télé. Nous chantions les rubriques, nous jouions les gens, nous parlions de nos produits. La luminaire de porte nous servait de projecteur. Il n’y avait pas besoin d’y aller les voix baissées. On était dehors. À la campagne. La campagne qui résonnait de nos talents musicaux et mimiques. C’était magnifique ! On était plus stars que les étoiles.
En hiver, nous nous contentions de jouer au cache-cache dans le living, mais nous cachions un objet au lieu de nous-mêmes. Cela irritait moins les adultes qui bavardaient dans la cuisine à côté.
Et puis, un soir : désastre. Mon oncle et ma tante sont arrivées sans mes cousins. Ma cousine avait commencé à travailler en ville au ciné le soir et mon cousin n’avait plus l’âge de jouer aux pubs. J'ai reçu cette nouvelle comme une claque. Comme un coup de lapin, et moi, j'étais le lapin qui n'avaient pas prévu une telle fin abrupte. Siobhan avait rompu avec moi sans me prévenir !
Un peu plus âgée que moi, elle m'avait aussi trahie en grandissant, maigrissant, devenant vraiment belle. Elle avait trouvé un travail en ville et un petit copain. Moi, je n'avais que mes livres, mes bonnes notes, et ma rondeur encore trop généreuse.
Alors, merde. C’était mon premier vrai deuil, la fin de notre enfance mutuelle, de notre amour pour toujours.
Juste après le lycée, elle a épousé son copain et elle a commencé à travailler comme secrétaire dans une usine. Moi, je suis partie faire les études. J'ai appris des langues. J'ai voyagé. Je suis devenue prof.
Nous ne nous sommes revues que deux fois depuis : aux obsèques de mon papa, et la dernière fois juste avant la mort du sien. Elle avait regrossi, ses cheveux roux étaient gris, elle boîtait et souffrait au dos, mais je ne me sentais ni surprise, ni triste, ni vengée, c'était juste un petit moment heureux ensemble avec elle et Roussel.
J'ai failli demander s'ils voulaient jouer aux « Pubs ».
Mais hélas, j'ai dû faire un deuxième deuil, cinquante ans après le premier, quand j’ai su qu’elle avait voté pour Trump.
D’abord, c’était le choc, après la colère, j'avais envie de crier "Well, Jeez-O!", et puis, lentement, je me suis rendu compte que moi, je n’avais jamais eu ses cheveux roux. Et elle, elle n'avait jamais eu mon intelligence.
Je compte les moutons jusque 726... (Nana Fafo)
La Bill attitude pour éviter de devenir labile.
ou
Que faire pour retrouver de la concentration ?
La fois dernière Ronchonchon se questionnait
sur l'art périlleux que représente l'équilibre
et comment ne pas perdre la Boule avec toutes ces notifications.
Qu'en penses-tu Bill ?
Wouf !
Il semble d'accord !
Perdu dans ces réflexions d'équilibriste,
Ronchonchon se faisait de la bile de ne pas trouver de solution
à ce problème d'équilibre dans un monde de virtualité
provoquant tous ces changements cognitifs bien réels.
Il ne s'attendait pas à avoir la réponse de notre habile maître du jeu Walrus
dans son édition 726 du célèbre Défi du Samedi !
Inspiré par son fidèle com-pagnon de marche (qui est une -pagnonne),
tels les inséparables Boule et Bill,
il nous proposa un saut dans l'univers d'un Bill joueur,
à l'assaut d'un Boule tout aussi joueur (n'y voyez aucune connotation sexuelle !).
Suffirait-il de jouer à saute-moutons pour ne pas perdre la boule ?
Théorie intéressante que voilà !
Ronchonchon a donc décidé de tester cette théorie à sa manière,
en utilisant ses talents d'encadreur (merci Kate !),
il cadra son zoom sur du découpage et du collage
pour un tableau des plus imparfaits,
nécessitant des talents de patience,
comme à l'époque de fameux casse-tête Puzzle !
Et oui, compliqué de trouver des moutons à cette période de l'année par ici,
ils sont tous en pélerinage dans de verts paturages,
rien à sauter ces derniers temps !
Toute cette concentration et ce silence provoquent chez Ronchonchon
des sautes d'humeur
et le voilà avec la tête comme une pastèque, le pauvre !
ça marche pas leur truc !
(résistances ?)
Belle lecture créative !
Idée fixe (Kate)
Idée fixe
Ne serait-ce pas Boule ? Et Bill ?
En plein dans le mille !
Pour rester dans le ton
L'enfance, c'est bon
Quel coup de crayon !
Ils jouent à saute-mouton
Au rond... et ron et ron petit patapon
Au rond-point hommage à Bill
Et Boule
Ça roule !
B comme Belgique, Roba
De haut en bas
Et J comme Jette
Ça en jette !
Oreilles démesurées
Expressives
Intelligence assumée
"Il ne lui manque que la parole !"
(Tu rigoles ?...)
Au moins aucune parole
Excessive...
Dans la famille BD
Chien blanc
Vous trouverez
Avant
Milou
Et chien roux
Subtil Bill
Oreilles agiles
Complice de Boule
Déboule
Non, je n'allais pas l'oublier
Le chien Idéfix
Fidèle d'Astérix
Et Obélix
Comme une idée fixe !
Souvenirs d'enfance (TOKYO)
J’ai longtemps hésité avant d’affuter ma plume d’oie et coucher sur cette feuille de vélin toute fraiche mes souvenirs d’enfance.
J’étais un oiseau migrateur, voleur de lumière au fond d‘un préau bleu ciel.
J’avais toutes les ruses, je marchais au cœur des halles aux draps et aux toiles. On y vendait toutes sortes de fruits et de fleurs, je mordais dedans et fuyait en riant.
J’aimais l’odeur des brioches chaudes sorties du four qui s’étalaient comme de jolies fesses toutes rondes et sucrées.
J’avais toujours trois pommes de pin dans ma poche, dans mon esprit elles sont toujours là.
Qu’importe si je suis le seul à les voir .je suis le seul aussi à voir sous la cloche à fromage le bon gros gâteau de grand-mère. Il était fait aux pommes et à la confiture. si j’avais le loisir et la patience de l’enfance je reviendrai ici , pour ne rien demander d’autre que d’y rester .
C'est l'escalade ! (Walrus)
Ah, les jeunes d'aujourd'hui, aucun respect pour les œuvres d'art !
Pourtant, voyez leur mère, rousse flamboyante casquette vissée sur la tête, sagement assise sur le socle de cette autre statue, devant "The Maltings" à Snape, est-ce qu'elle grimpe ?
Bon, il est vrai que là au moins, une petite pancarte sur le socle, sous les fesses de ma moitié, stipulait "Don't climb the monument !"
Lectures affectives (Laura)
Tous les dimanches, nous allions voir ma grand-mère maternelle. Ma mère et elle s'échangeaient des magazines. Je ne me souviens plus du titre de toutes les revues de ma grand-mère. Dans un des périodiques, il y avait une BD de Boule et Bill que je lisais alors que je suis une petite liseuse de BD. Je suivais aussi les feuilletons que je ne lirais sans doute plus maintenant. Plus tard, alors que j'allais voir ma grand-mère avec mon mari, celui-ci après nous préparait à manger pour que je puisse discuter avec mon aïeule que je voyais moins souvent. Ensuite, il lisait "Le pèlerin" auquel elle était abonnée, ma grand-mère.
BOULE ET BILL (François)
Ils sont tombés de leurs bandes dessinées.
Parce qu’ils ont accompagné des générations d’enfants,
Boule et Bill ont été statufiés,
Dans un bronze, ils ont été coulés.
Rendons hommage à ses différents auteurs,
Qui ont su les faire vivre avec des gags drôles,
Dans une ambiance sympathique et pleine de chaleur.
Pour beaucoup ce sont des idoles.
Quelle joie d’être photographié sur cette statue,
Boule a bon dos et Bill est costaud.
Il ne manque plus que leur amie la tortue,
Avec sa belle carapace sur son dos.