Un cas d'école (Kate)
Les lettres de Pat
Dont j'étais si éprise
À plusieurs reprises
Vous interceptâtes
Facile
Puisqu'on nous déposait
En vrac le précieux courrier
Sur une cheminée
Il était accessible
À qui passait
Puis vint ce cavalier
Aussi blond et preux
Que j'avais rencontré
Au bal de Saint Mandé
Étant lui originaire de Dreux
Vous l'aviez détourné
Vers vos terres voisines
Des verdoyantes Yvelines
Vos grands airs
De grande diva
Pseudo souffreteuse
Mais infatigable guetteuse
Qui séchait les cours
Plus souvent qu'à son tour
Déjà de l'entourloupe
Dans l'air
Des occasions qu'on loupe
Des couleuvres qu'on avale
De travers
Qui dit entourloupe
A l'air
De ramer en chaloupe
De remonter vers l'aval
Pour vous vers le mal
Sans aucun doute
Rien à faire
Si vous m'entourloupâtes
Et plutôt deux fois qu'une
Je vous en garde rancune
Même si vous étiez névropathe
Derrière vos grands airs
De pseudo diva
Complotant à mi-voix
Sous le vernis de la bourgeoise éduquée
Sourdait une guerrière acharnée
Qui maudissait tout bas
Qui n'allait qu'aux cours
Qui lui convenaient
Ce qui lui permettait
De tramer ses mauvais tours
Pourtant si
Mon bel premier
Sera retrouvé
Les jours les nuits l'été
Sur fond de Lavilliers
Grâce à Poste Restante
Place de la Nation
Pleine d'illuminations
Et si
Du fier Drouais
Étudiant en bâtiment
Objet de votre convoitise
Vous fîtes votre amant
Forcément
Suite à votre traîtrise
Et après analyse
De vos entourloupettes
Salopette de Diablette
Sans me fâcher
Je me suis éloignée
A grandes enjambées
A tout jamais
Sans jamais me retourner
Si ce n'est
Tant d'années après...