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Le défi du samedi
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23 avril 2022

C comme Colocataire (Adrienne)

Ce qui ressemble le plus à une colocation, ce sont les neuf mois passés à la Maria-Theresiastraat dans une grande maison tenue par des sœurs qui se disaient « Servites de Marie ».

Ou quelque chose comme ça.

C’est le père qui avait trouvé cette adresse, sur les conseils de son patron : pour la plus jeune de ses quatre filles, Louvain avait été un « lieu de perdition » .

Elle y était devenue hippie.

Aussi les deux hommes en avaient-ils conclu que les hauts murs et la porte cochère gardée par une bonne sœur seraient une meilleure garantie contre les influences néfastes d'une ville universitaire.

C’est donc là que l’Adrienne a été envoyée pour sa première année à Louvain.

Les repas étaient pris en commun à de longues tables, ce qui veut dire que le bout où on déposait les plats avait plus de chances d’être bien nourri que l’autre. Sauf le jour des scaroles cuites à l'eau.

On y « faisait maigre » le vendredi, alors qu’on était plus de dix ans après Vatican II. Peut-être que leur congrégation trouvait ce concile hérétique ;-)

Mère Supérieure avait jugé l’Adrienne digne de loger dans la « plus belle chambre », au premier étage avec vue sur le jardin, mais à une condition : interdiction d’y faire du bruit – ni radio ni musique ni conversations avec les colocataires.

La chambre avec pension complète qu’on payait au mois était inaccessible le week-end ainsi que pendant les congés scolaires. Tant pis s’il y avait des examens à préparer : on n’avait qu’à étudier chez soi.

La porte ne s’ouvrait que le lundi matin, ce qui causait chaque semaine un grand stress à l’Adrienne : elle avait deux heures de trajet, ratait souvent sa correspondance à Bruxelles, devait déposer son bagage dans sa chambre et filer à son premier cours où elle arrivait chaque fois rouge et hors d’haleine.

Mais c’est grâce à cet argument-là qu’elle a pu convaincre son père de la laisser aller « en kot » à partir de la deuxième année : elle pourrait s’y rendre tranquillement le dimanche soir :-)

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23 avril 2022

Participation de TOKYO

 

Avec la veine que j’avais quand la colocation a foiré je n’en fus pas surprise.

L’appartement commençait à ressembler à un bidonville de Calcutta tellement il y avait au sol de sacs ,toutes sortes d’objets qu’il collectionnait.

 J’étais pitoyable à subir une telle infamie. J’avançais dans le salon l’air détaché sans faux désir de compromis quand il surgit de derrière le réfrigérateur.

 Il m’est apparu comme un poulet décapité et il me dit/ on se calme ma petite dame, pas la peine de monter aux barricades , alors queje m’étais jure de le faire sortir de cet appartement avant la fin du mois .

Soudain il poussa un cri d’exaspération/ mais bon dieu on vient de se marier tu me traites comme ton colocataire.

Alors à tous instants cet homme pouvait coller sa bouche sur la mienne et pour une durée qui dépendait sans doute de nos noces qui d’après lui étaient récentes.

J’avais qu’une envie c’était faire ma valise et trouver une autre colocation. J’avais aucun scrupule à laisser derrière moi cet époux et le contrat de location.

J’avais du mal à retenir les insanités bloquées dans ma gorge. Prise du syndrome de gilles de la Tourette .il reçut une salve d’insultes mais lui il posa sur mes joues le baiser de vieux maries.

Au diable la colocation demain je pars sur les routes en caravane.

v1

23 avril 2022

Lucia et la bibliothèque (Jean-Patrick)

 

   Le proprio tombe bien pour nous parler de la colocation. À croire qu’il a eu vent qu’on vient de perdre Lucia et qu’on est obligé d’en trouver une autre pour équilibrer le budget. En dehors des finances, on n’est pas près de dégoter l’équivalent de Lucia : toujours prête à filer un coup de main, une douceur quand on était patraque, un câlin quand on avait le moral dans les chaussettes. Mais attention : en stricte frangine, une bonne sœur dans le vrai sens du terme, pas une fille facile comme dans les séries.
   Ah, v
ous ne savez pas ce qui lui est arrivé ; ou plutôt ce qui NOUS est arrivé, à nous !
  Je vous résume la situation : d
ans l’appartement, on a quatre chambres, la cuisine et la grande salle commune. Dans cette pièce, on a une bibliothèque qui ne sert pas à grand-chose : on y dépose des bouquins que personne n’ouvre ; elle est juste pratique pour poser les bouteilles ou les verres quand les copains débarquent, toujours par flopée entière et un peu bruyants. Donc, on en a discuté tous les quatre : accord général de mettre la bibliothèque sur « le Bon coin » et trouver un pékin qui nous en débarrasse.
   Lucia,
la première à rigoler de n’importe quoi et à pimenter le train-train quotidien, a eu une idée farfelue :
   — Faudrait
poster une annonce qui attire l’œil, pas du genre : grand-mère cède son vieux meuble...
   Comme elle n’
était jamais à court d’idées, elle a proposé de se montrerdevant la bibliothèque pendant que je photographiais l’ensemble, histoire de scotcher le chaland et avoir un maximum de clics sur l’annonce. Je ne vous raconte pas la partie de rigolades et la tirée d’images que j’ai pu prendre sous tous les angles, dans toutes les positions. Ensuite, on a choisi LA photo à publier sur le site :
   AV bibliothèque
Ikéa, peu servi. Forme carrée : 1m80 x 1m80 – Prix : 100 euros, négociable.
   On
n’a pas trouvé grand-chose à raconter, vu que ce qui n’était pas dit était visible sur la photo.
   Là-dessus,
on a mis en ligne à 22h35 ; Jimmy l’a remarqué quand, dix minutes après, le premier appel est arrivé. Et ils se sont enchaînés jusqu’à plus de minuit !À croire que la ville entière était à l’affût d’une bibliothèque et que la nôtre correspondait à tous leurs besoins. En réalité, les mêmes questions revenaient : si c’était la fille qui n’avait jamais servi ?si elle était comprise dans le montant réclamé ? Un autre souhaitait prendre le mannequin, mais pas le meuble. Bref, il y en avait davantage pour Lucia que pour les rayonnages à vendre.
   Le lendemain, Jimmy et Aurélie
étaient assis près du balcon quand je suis rentré du boulot. À voir leurs têtes, j’ai senti que ce n’était pas la forme. Sans desserrer les mâchoires, Jimmy m’a tendu la lettre que Lucia avait laissée sur le premierrayon de la bibliothèque :
   Désolée les copains, j’espère que la bibliothèque va trouver preneur.
De mon côté, je vous laisse mes clés et ma piaule : un internaute est venu suite à l’annonce. On a parlé de la coloc, des avantages, des inconvénients. Il m’a proposéde partager son deux pièces avec lui, et plus si affinités. Il ne prend pas le meuble, il n’a pas la place chez lui. Bisous.
   — Rien de plus ? que j’ai demandé, un peu estomaqué.
   Le balancement horizontal des têtes étaient unanimes ; Aurélie
a juste pleurniché :
   — On aurait jamais dû la laisser poser
nue devant la bibliothèque.

Georgi_Ivanov
Pixabay - Georgi Ivano

 

 

23 avril 2022

Soeur de coeur par bongopinot

bongo

 

J’ai eu une colocataire

Au beau visage lunaire

Elle n’était pas amère

Elle était plutôt solaire

 

Toujours souriante

Calme et sereine

 Tout autant loyale

Et d’humeur égale

 

Elle a connu bien des épreuves

Mais avec la vie elle manœuvre

Je lui ai un jour ouvert ma porte

Malgré son quotidien galère

 

On a vécu en colloque pendant deux ans

Puis poussée par un grand vent

Elle est partie en Angleterre

Puis en Martinique à Grand’Rivière

 

Elle venait me voir chaque année

On parlait des souvenirs passés

Et puis il y a cinq ans elle est revenue

On est voisine bien entendu

 

Ça fait trente ans que l’on se connait

Même éloignées on s’écrivait

On est toujours resté très proche

Avec ou sans rien dans les poches

 

C'est ma petite sœur de cœur

L'avoir près de moi n’est que bonheur

Dans les bons et mauvais moments

On se soutient on va de l’avant

 

16 avril 2022

Défi #712

 
Depuis que MAP m'a laissé seul,
je rêve d'utiliser Colostrum,
mais je vais me contenter de

 

Colocataire

7121

 

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16 avril 2022

Se sont pris pour des politiciens

16 avril 2022

Mais pourquoi tu parles petit nègre ? (Joe Krapov)

2022-04-12 - Nikon 159 réduiteLOREILLE - J’y suis 'etou'né au pays de Miss MAP, la cha'mante dame qui nous g'atifia un temps de consignes colo'ées su' cet atelie' d’éc'itu'e ! Je pa'le assu'ément de la Lo''aine, plus p'écisément de la Meu'the-et-Moselle dont la p'éfectu'e, la ville p'incipale, a pou' nom Nancy.

LARDU - Nan ?

LOREILLE - Si ! J’y étais déjà venu avant 2007 pou' assiste' à un cong'ès de l’association Coupe'in puis en 2012 pou' un colloque du CA'IST.

LARDU - Ah oui ! Du temps de ta vie professionnelle !

LOREILLE - Oui mais cette fois, en 2022, c’étaient de v'aies vacances. Les p'emiè'es depuis not'e pèle'inage à Sète chez B'assens.

LARDU - Et alors ? C’est comment, Nancy ?

LOREILLE - La place Stanislas est toujou's aussi plaisante avec ses te''asses bondées et son 'oi de Pologne qui tend l’index pou' di'e aux 'usses de 'ent'e' chez eux !

LARDU - ???

LOREILLE - Le ma'di 12 av'il la statue de Stanislas Leczinski s’est t'ouvée 'evêtue d’un joli d'apeau uk'ainien !

LARDU - Et sinon ?

LOREILLE - Ce jou'-là on a ma'ché comme des malades le long des quat'e ci'cuits « a't nouveau ». le me'c'edi on a visité le musée des beaux-a'ts. On y a vu de magnifiques peintu'es du XIXe siècle et une collection d’objets d’a't de la manufactu'e Daum dont je ne te dis que ça ! L’ap'ès-midi on s’est fa'ci le musée-aqua'ium avec sa gale'ie d’histoi'e natu'elle. On était entou'és pa' un 'égiment de mômes piailleu's tu'bulents et b'uyants et ça nous a fait tout d'ôle de so'ti' ensuite nous balade' au calme le long du « b'as ve't » où sont ama''ées de g'osses péniches. Le jeudi on est allés au musée de l’Ecole de Nancy puis à la villa Majo'elle. Le vend'edi on a fait le g'and ci'cuit de 'andonnée su' les 'ives de la Meu'the, photog'aphié des cygnes et des hé'ons…

LARDU - Bon, ça va ! Arrête de nous bassiner avec ton baratin de touriste. Tu peux nous expliquer pourquoi, depuis le début, tu baragouines en petit nègre ?

LOREILLE - Moi, je ba'atine ? Moi je ba'agouine ? En petit nèg'e ? Et tu veux savoi' pou'quoi ? Eh bien à v'ai di'e, La'du… Je Nancéien !

2022-04-11 - Nikon 277 réduite

16 avril 2022

Cannelle et les baratineurs (Laura)

 

Comme beaucoup de femmes, Cannelle s'est laissé séduire et même avoir par des baratineurs mais moins que d'autres. Car Cannelle a vite préféré frapper à la porte d'un geignard plutôt qu'à celle d'un vantard(proverbe qu'on m'a dit de ch'nord). Elle demandait aux hommes d'être actifs et de lui faire l'amour. Eventuellement après et entre deux, on peut parler. Cannelle a montré à son mari son talent en psychologie pour certaines de ses relations professionnelles malhonnêtes. Ils ont vite repéré tous les deux un baratineur de leur entourage qui a emballé toutes les femmes de la famille: il était beau(selon leurs critères), câlineur, prolixe en compliments et intentions visibles alors qu'elle et son mari faisaient des choses plus profondes qui ne voient que si on veut les voir.... plus tard peut-être... pas encore à ce jour. Sa mère avait beau lui dire qu'un bon coq n'est jamais gras, elle savait bien et a vite prévenu son mari, que sa mère ne l'aimait pas. Elle fait semblant. Cannelle ne sait pas faire ça. Son mari n'était pas beau et s'en accommodait bien comme de sa calvitie. Il croyait en lui et avait eu de belles femmes car "un homme dégarni devant, pense bien; un homme dégarni dessus, baise beaucoup et un homme chauve ne pense qu'à baiser." Cannelle a découvert, après sa mort, qu'il y pensait encore plus qu'elle le croyait.

 

16 avril 2022

Le Bar à Tin (Lecrilibriste)

 

Le « Bar à Tin » était au cœur du village, juste en face de l’église au fond de la place de l’église. Le dimanche, en attendant les femmes et les enfants qui assistaient à la messe, les hommes se rassemblaient chez le « Tin » pour trinquer au dimanche, s’enquérir des derniers potins du village et échanger avec passion sur le baratin de la politique .  Et pour les enterrements, ils attendaient que le cercueil sorte de l’église pour quitter le café, se joindre au cortège pour l’accompagner jusqu’au cimetière et revenir ensuite boire un coup pour noyer l’émotion et se prouver qu’ils étaient encore bien vivants, eux..

Chez le « Tin »,  Celestin de son nom de baptême, s’il y avait quelque chose de céleste, c’était bien  l’ambiance. Avec un sourire qui lui fendait le visage, il avait toujours une blague à raconter, un trait d’humour sur quelque chose et un rire tellement communiquant que c’était par plaisir que l’on entrait lui dire un petit bonjour. On lui apportait un lièvre tué à la chasse à cuisiner, une fricassée de morilles, et même le ramasseur de vipères avec sa cage grouillante dans sa remorque derrière le vélo s’arrêtait pour se faire payer un canon et donner l’étrenne pour le service qu’il rendait à la population. Quand on pénétrait dans le café un subtil parfum de pastis, de bière et de tabac froid vous envahissait. L’odeur avait tout imprégné…. Les tables en noyer toujours bien cirées, les murs, les lattes du plancher gris à force d’avoir été mouillées avec un entonnoir et balayées avec énergie,  les affiches de l’équipe de foot et des boulistes avec sur deux étagères, les fanions et coupes respectives, gagnées lors de concours émérites dont on se racontait encore les exploits.

Quand il faisait beau, les hommes restaient sous la tonnelle ombragée d’une vigne vierge filtrant le soleil cuisant de l’été qui fondait le goudron de la route. C’est chez le Tin  que l’humour d’un vieux paysan -  le Glaudius, un commis de ferme qui avait fini par épouser sa patronne -  se déployait, loin de sa bougresse de femme qui l’épiait comme le lait sur le feu car il avait une légère tendance à rentrer pompette le dimanche et après, eh bien … il fallait quand même bien traire les vaches !

Quand il y avait un enterrement, ce personnage- aux allures d’un Louis de Funès qu’il n’avait jamais connu - envoyait ses boutades  « j’peux plus regarder en haut, j’peux plus regarder en bas, y’a qu’la table qui est à ma mesure «   et « tu vois mon Tin, je souhaite du mal à personne mais Ah ! si au moins  y avait plus souvent un enterrement !

 Et tout le monde riait dans le bar à Tin. Et tout le monde revenait le dimanche suivant !

 

16 avril 2022

Fromage ou disette ? (Kate)

 

Fromage ou disette ? Ah baratin, quand tu nous tiens...

Baratin, je veux bien... Mais pourquoi ?

Pour obtenir quelque chose qu'on n'aurait pas en le demandant directement. Certes, mais encore ?

Le baratin "type" du vendeur d'aspirateur ("oui, un léger surcoût, mais tellement mieux !"), de la vendeuse de vêtements ("un peu serrée la chemise ? Ça vous met en valeur !")...  Baratin commercial qu'on gobe ou pas, suivant le jour, l'humeur, la fragilité du moment.

Gagner de l'argent, le but, facile à comprendre.

Et le baratin du dragueur ? Oui, ça existe encore, me dit-on...

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Juste en passant, la page 75 de "Propriété privée" que je relis après lecture du dernier, "Monument national" ...

Résumons : "Moi vouloir que tu me donnes quelque chose qu'au départ tu n'as pas l'intention/l'idée/l'envie/le besoin (etc.) de me donner". Air connu depuis longtemps et si bien décrit par exemple par Jean de La Fontaine (*) qui incarne le baratineur sous les traits de la cigale et du renard qui connaîtront des fortunes diverses.

Si par la fourmi, la cigale qui aura beau crier famine, sera rendue à sa condition (animale) de festivalière estivale imprévoyante et artiste : "Eh bien, dansez maintenant !" ; le corbeau, bec bien cloué par ce fromage, ne peut répondre aux sollicitations et flatteries du renard, finira bien par répondre et par l'ouvrir ce bec ! En conséquence de quoi, le renard, plus tenté par l'envie et la gourmandise que la faim, lui, assènera la morale finale : "Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute", tout est dit.

Alors, après le commerce alimentaire, quid du commerce amoureux ? Sans invoquer Don Juan et "Les Liaisons dangereuses", auxquels on ne peut pas ne pas penser, tout simplement Marquise : oui, c'était son prénom (c'est pas Juste !).

Marquise, comédienne de Molière, si courtisée par Corneille, notamment par son célèbre poème qu'il termine en mettant en avant tout son poids littéraire et intellectuel, son intelligence, son aura. Mais ça ne marchera pas. Son poème sera repris  par le facétieux Tristan Bernard et chanté par Georges Brassens avec la fin modifiée bien connue : "J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille, et je t'emm..."

"Parole, parole", chantait Dalida à Delon, mais la vraie parole, qui apprend, élève, qui ne baratine pas, est plutôt là dans cette chanson de 2021 (**) que je découvre aujourd'hui par hasard sur Radio Nostalgie (oui France Info, parfois répétitif en voiture)...

Fromage ou disette ? Bon, allez, j'arrête mon baratin et cours vite lire le tien !

(*) largement inspiré par Ésope : "La langue est la meilleure et la pire des choses", CQFD.

(**) Oui, je viens de vérifier. Étonnant !

16 avril 2022

T'as d'beaux yeux tu sais (Vegas sur sarthe)

 

« Ça a débuté comme ça » écrivait Céline dans son « Voyage au bout de la nuit ».

Ça a débuté comme ça sans qu'on sache pourquoi – les bigotes diraient par l'opération du Saint Esprit - dans une nuée de poussière âcre et ocre portée par une virginale brise matinale. Je sais, ça n'est pas très poétique mais à l'époque on ne faisait pas dans la dentelle.
On raconte que c'était le sixième jour et que ce jour-là naquirent de cette poussière âcre et ocre tombée des nues: Moi et Elle.

Ça a débuté comme ça à cause de tous ces piafs et autres bestioles à qui IL avait eu la bonne idée de dire "Soyez féconds, multipliez-vous" et qui forniquaient et niquaient fort du matin au soir.
Alors forcément ça nous a donné des idées à Elle et à Moi... surtout à Elle parce que moi je me serais contenté de faire la sieste toute la journée sous un pommier ou un figuier, mais c'était sans compter sur son baratin.

C'est elle qui avait créé le baratin, LUI en était incapable et préférait parler en paraboles … « ça porte plus loin » disait-IL.

J'ai successivement été intrigué, puis bercé, puis hypnotisé, puis saoulé.

Avec le recul je me dis que c'est vachement bien foutu ce baratin car c'est traître comme les RTT (les cocktails Rhum Téquila Tabasco).
Finalement elle a dit « T'as d'beaux yeux tu sais » et j'ai répondu « Embrasse-moi » sans savoir pourquoi.


Ça a débuté comme ça par des regards langoureux puis des chatouilles, des papouilles, des léchouilles enfin tous ces trucs en ouille que vous faites aujourd'hui machinalement, alors que pour nous c'était la première fois, la toute toute première fois comme couine Jeanne Mas.
Forcément on était maladroits et j'aurais bien voulu vous y voir mais ne vous pouviez pas y être puisqu'il y avait que nous et qu'il aura fallu tâtonner jusqu'au VIème siècle en attendant la parution reliée et beurrée sur tranche du kâma sûtra.


Alors on l'a fait sous son regard à LUI et je vous souhaite pas ça parce que c'est vachement gênant: c'était à l'Eden Park contre un arbre fruitier ou un figuier (peu importe) où s'était lové un serpent qui avait des bras et des jambes - oui, un serpent ça se love - bref je vous passe les détails de peur qu'on dise qu'au sixième jour on fumait déjà des herbes bizarres!

Ça a débuté comme ça sur les chapeaux - il n'y avait pas encore de roues -  et Eve a mis les bouchées doubles si j'ose dire puisque ça a continué comme ça ; tant bien que mal on a eu Caïn et Caha et puis Abel et sa jumelle De Cadix (rapport aux bouchées doubles).

Puis pour fêter mes cent trente ans on a fait Seth, ne me demandez pas pourquoi, je n'ai jamais été doué en prénoms ni en chiffres.
Après ça j'ai eu de plus en plus de mal à compter et il paraîtrait qu'aujourd'hui vous êtes près de sept milliards à vous regarder le nombril !
Ça ne risquait pas de nous arriver vu qu'Eve et Moi on n'a pas eu droit au nombril.

 

J'ignore comment tout ça va finir mais une chose est sûre : le baratin, ça marche et c'est héréditaire !

16 avril 2022

Ah, les circonstances... (Walrus)

 
Comme gouverner, c'est prévoir (enfin, c'est ce que certains prétendent)  pour m'aider à trouver le mot de la semaine, j'établis des listes, souvent bien à l'avance pour, généralement, en choisir un autre le moment venu.

Pour le B de ce jour, j'avais prévu, il y a bien longtemps, "Balalaïka". Oui, vous l'avez échappé belle, je me demande ce que vous auriez pu gratter là-dessus !

Pour ne pas me faire suspecter d'ironie féroce face à l'âme russe, je lui en ai donc prestement substitué un autre mais lui aussi lié au climat actuel.

Vue d'ici, la campagne électorale française fait figure de joyeuse farce (même si remise en contexte, elle tendrait plutôt vers la tragi-comédie). Cela, même si côté baratin, nos politichiens n'ont rien à envier aux vôtres.

Bon, maintenant que j'ai réussi à glisser le vocable attendu dans mes élucubrations, faut que je me casse voir si la moitié française de mes petites-filles (elles ont la double nationalité, comme si être belge n'était pas assez éprouvant en soi) ont réussi à voter au Heysel, ces cumulardes.


 

16 avril 2022

L'histoire d'entre deux tours par bongopinot

 

C'est l’histoire d’entre deux tours

Débat et discours

Sourires et promesses

Enrobées de fausses caresses

 

On connaît la chanson

Mensonges et cotillons

Formules en serpentin

Boniment et baratin

 

Un jours vers son destin

Avec un simple bulletin

Il faudra fuir ou choisir

Devant c’est déjà l’avenir

 

Mais avant il y a Pâques

Les chocolats dans un sac

Les enfants joueront

Et glisseront sur le gazon

 

Lundi pas de travail

On fera ripaille

Un peu d’insouciance

Gardons un peu d’innocence

 

Sur le chemin difficile

Protégeons nos gamins

Dans ce monde incertain

Ne nous lâchons pas la main

 

Un week-end de trois jours

L'histoire d’entre deux tours

Des sourires des promesses

Enrobées de fausses caresses

 

16 avril 2022

Eia kaʻu ʻōlelo (joye)

Ua hoʻi au, akā ʻaʻohe oʻu manawa a i ʻole ikaika e kākau i kekahi mea. E ʻoluʻolu e hauʻoli i ke kiʻiʻoniʻoni aʻu i hana ai.

16 avril 2022

Vous voyez ce que je veux dire (Jean-Patrick)

C’est l’histoire d’un gars qui n’avait jamais emballé de fille. Je sais, c’est le genre d’histoires que vous connaissez pour en avoir vécu des tas… enfin, vous voyez ce que je veux dire. Celui-là, le gars, il s’appelait Raymond ; si c’est aussi votre cas, vous pourrez garantir que je ne raconte pas d’histoire.

Donc Raymond, on lui conseille de trouver des trucs à raconter aux filles pour les charmer ; on lui dit même que ça marche à tous les coups et qu’après, il aura l’embarras du choix... avec les filles, pas avec les choses à dire. On lui fournit même des mots superbes : mon chou, ma gazelle, mignonne, c’est le top niveau. Un copain (enfin, quand je dis « un copain », vous voyez ce que je veux dire), son copain insiste lourdement : « Faut surtout raconter la même chose à toutes les filles, si elles se connaissent entre elles et que tu changes, elles vont te voir venir. Suffit de connaître un truc et c’est bon ! »

Raymond cherche sur Internet le machin imparable à dire aux filles, mais il ne sait pas lequel choisir : entre les poèmes d’amour, les recettes de cuisine et les histoires des vedettes des séries qui passent à la télé. Il a beau se creuser la tête, elle est toujours aussi vide… enfin, vous voyez ce que je veux dire. Au début, Raymond essaie d’apprendre par cœur un poème d’amour, mais il se mêle les pinceaux entre les vers : mon chou, tu sens la rose ; Rose, sens-tu mon chou ? ou tu sens le chou rose, lui sent plutôt venir les emmerdes.Il se rabat sur les problèmes de Nabilla, mais il se perd aussi : « Entre le père, le petit-ami et la série qu’elle a tournée : ils ont tous des noms à coucher dehors », conclut-il. Il finit par se contenter d’une recette – son copain l’a prévenu : c’est le plus facile et toujours aussi efficace.Raymonda retenu qu’il devait présenter la recette comme sa spécialité à lui, le truc qu’il aime par-dessous tout, le nec plus ultra de sa cuisine de célibataire, qu’il est prêt à la partager avant les nuits d’amour. Et pour bien prouver qu’il ne fait pas de gringue : il la connaît sur le bout des doigts, il s’en lèche les babines rien qu’à la raconter.

Bon, je ne suis pas là pour vous faire du baratin et s’il y a un Raymond dans le groupe, il vous le dira mieux que moi ce qui s’est passé, mais il y a un truc à retenir dans cette histoire : le ‘‘chou à l’ail et au maroilles’’, ce n’est pas le bon plan pour draguer les gonzesses… enfin, vous voyez ce que je veux dire.

Hans

16 avril 2022

Participation de TOKYO

 

Il y a un problème encore plus grave, et je pourrai prendre la décision de me barrer.

 Mais il n’arrête pas avec son baratin.

 

 Je ne suis pourtant pas une naïve incurable ; ses déclarations d’amour sont la faillite de mon âme d’enfant.

Mensonges et baratins se conjuguent bien avec mélodrame bidon.

Le mieux c’est de boire mon café et de complètement désaouler avant de franchit la porte.

Bon de toute façon et même si ça n’intéresse pas André on ne vit plus d’amour et d’eau fraiche.

De toute façon ma vie sexuelle ne regarde personne et si je n’ai plus d’ami je le jure sous serment j’éviterai les baratineurs.

Je le ferai sortir délicatement de ma vie .

Dès que je me rends compte que c’est le jour de la st valentin et que tout ce baratin autour des amoureux va me crever les tympans je me laisse prendre par la main.

André dévale les escaliers et m’entraine dans sa course.

 Je ne suis pourtant pas dans une forme éblouissante mais André persiste et signe /il te faut te changer les idées.

v1

Je loue une ranch rover et on part faire un road movie .

 Mais les gorilles ne sont pas autorisés à conduire dis je tout bas ;

 Si me répond -t- il au dernier contrôle animalier.

La ville ne pouvant plus financer ses services municipaux on arrive sans encombre sur les routes sinueuses du TEXAS.

Il n’ y a rien de mieux qu’André pour me virer ce baratineur de ma tête .

 

16 avril 2022

Bars atteints ! - tiniak


“- Je sais… Je sais… Tu vas pas m’ croire,
mais, au matin, elle était là,
à se pavaner, en peignoir,
les cheveux noués dans ses bas,
le sein offert,

et me disant : “Je suis ta mère.”
Ce qu’elle a fait !
Et ça, durant tout’ la journée !
Just’ pour savoir, la fanfaronne,
quel est le parfum d’ ma daronne !”

“- Nan ? Tu déconnes ?!!
“- Ben, nan. Mêm’ pas…”

***

“- Soyez ouverts au vent qui vient;
c’est la bonne heure, à cet instant.
C’est Youkali qui vous repeint.
C’est l’hallali sur le Serpent !

“- Pardon, madame…
“- Oui, mon petit ?
“- J'ai bien compris où est mon âme;
mais, là, je voudrais fair’ pipi….”

***

“- Alors… D’accord… C’est pas gagné…
Mais, au nom de tous les Français,
les Françaises - même ardéchoises,
il va falloir solder l’ardoise.
Quelqu’un aurait-il une idée ?
“- Oui, moi, madame…
“- Ah oui ? Mais non ! T’es trop marron,."

***

“- David a un mot à nous dire, ou je me trompe ?
“- Nan… Oui… Voilà : keskonfoula ?!
Je veux dire : on n’est pas des boeufs,
des bleus, des souris, des forçats…
venus pour solde tout compte !
“- Que voilà un très bel élan; merci, David.
Dois-je vous rappeler, quand même,

que ma tâche est un anathème,
quand, moi aussi, j’ai peur du vide ?”

***

“- Jai un’ putain d’idée; enfin !
“- … ?
“- A l’ère du bio !
“- Tu crois, frérot ?
“- Je vais ouvrir un bar à thym !”

barathym


9 avril 2022

Défi #711

 

Un mot de circonstance ?

 

Baratin

7111

 

 

9 avril 2022

N'ont pas confondu avec la tangente

9 avril 2022

Asymptote (Laura)

 

Mais qu'est-ce qu'ils nous asticotent

Les gens du défi avec leur asymptote?

Que voulez-vous que je tricote

Ce samedi avec cette asymptote?

A part un acrostiche, ma camelote

Ou un bouts rimés qui cahote?

Je cherche une antidote

A la douleur mais elle me barbote

Mes pensées qui chevrotent

Je crachote

Des mots, je vivote

Vieillotte

Je trotte

Beaucoup mais je sanglote

Quand la douleur me pelote

Et point d'asymptote!

 

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Le défi du samedi
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