Défi #714
J'allais vous coller énantiomorphe
mais je me suis dit que, peut-être,
joye n'aimerait pas trop...
Alors, disons
Entourloupette
Ont trouvé le bon ton
Laura ; Walrus ; joye ; Lecrilibriste ; Passion
Culture ; Kate ; Joe Krapov ; bongopinot ; tiniak ;
Diatoniques - tiniak
Donnez-moi le las, je lui prêterai mon dos
que toujours à notre portée soit le chemin
celui de la fraternité
d'où s'élève le genre humain
depuis le sol, vers les nuées
sans ambage et sans trémolos
Il existe pourtant des "si"
menaçant notre condition
"Et si on essayait les cons ?"
"Et si qu'on avait un' bonn' guerre ?"
Pardon ? Suffi ! Assez ! Assis !
"Avec ça... Y en a un peu plus;
j' vous l'mets quand même ?"
Merci ! Assez des anathèmes !
Voyez donc, j'en ai plein la raie
Prédications à découvert, tous azimuts
qui souhaitent dresser le couvert aux champs d'horreur
souffrez qu'un atavisme fier, main sur le coeur
démasque, à sa frontière, enfin ! la Bête en rut
Agir ensemble et jusqu'au bout, pas à demi
contre les fantasmes qu'un fou veut assouvir
c'est ne pas subir, à genou ni en martyr
un joug qu'une main sur l'épaule nous aura mis
Sonnez, sornettes venimeuses... Ici ou là
votre point d'orgue aura toujours le son du glas
Oh, elle va mourir, la chair, mais non l'esprit !
Elle aura bien saigné la terre, hier encore...
Mais, au vain labour qui l'enserre, un rêve en corps
germe, traversant la poussière, et s'affermit
Nulle douleur, nulle misère et nul licol
qui ne se résolve, d'un trait ! en un bémol
Le spectacle par bongopinot
La troupe du diapason
Musiciens et danseurs
Sont tous à l'unisson
Pour un spectacle d'ampleur
Une représentation unique
Préparez vos yeux vos oreilles
Pour ce moment magique
Ces petits vous réveillent
Ils ont travaillé l'année entière
Pour vous donner satisfaction
Vous emmènent dans leur univers
Soyez tous dans l'action
Ils ont entre dix et douze ans
De petites graines d'artistes
Qui n'ont rien à envier aux grands
Allez c'est parti tous en piste
Ce moment fût grandiose
Regardez les yeux des parents
Tout le monde est en symbiose
Promis on remettra ça dans un an
Raconte pas ta vie ! (Joe Krapov)
Ils ou elles se posent un peu là : il existe des gens pour qui le mot « diapason » n’évoque rien du tout. D’ailleurs, la plupart du temps, les mots que distribue l’oncle Walrus, chaque samedi que Dieu le mélophobe nous attribue encore, ils n’y entendent rien. Souvenez-vous du capodastre !
Du coup ils s’en vont voir chez Madame Wikipe et découvrent la note "la majeur", mètre étalon des violonistes, et les différentes formes que peut prendre l’instrument qui la fait résonner.
J’ai l’air de médire, comme ça, mais je suis de la même espèce que vous ! Chaque semaine, j’apprends des tas de mots et de choses grâce au Défi du samedi mais il se trouve que désormais pour moi, « diapason » a un autre sens et évoque d’autres moments d’accordage, aussi techniques sans doute mais bien plus plaisants.
Le Diapason est le nom d’un lieu de plaisirs divers installé sur le campus de Beaulieu à Rennes. On trouve là une cafétéria tenue par de sympathiques jeunes femmes, une salle de sport pour étudiant·e·s athlétiques, une salle de spectacle, un hall d’exposition, des salles de réunion et les bureaux du service culturel de l’Université de Rennes 1.
Je vais là tous les jeudi après-midi. J’arrive à 13 h 45, je sors deux ou trois jeux d’échecs du placard et j’installe les pièces sur les plateaux. A 14 heures mes acolytes me rejoignent et, après quelques échanges, autour d’un café, de plaisanteries à propos du Stade Rennnais football club, nous disputons des parties endiablées… auxquelles personne ne comprend rien ! C’est normal, nous poussons du bois, c’est-à-dire que diapason 440, intervalle d’octave, zugzwang, défense Philidor ou Italienne (Sylvana Mangano, a dit Maurice hier !) mes partenaires se fichent de la technique ou du nom des ouvertures comme de leur premier slip aéré. Ce qui explique pourquoi, bien plus souvent qu’à mon tour, je gagne les parties que je joue ! Je ne dédaigne pas pour ma part de lire Europe-échecs ou Ludek Pachman ni de suivre les conseils de Monsieur Quénéhen sur sa chaîne Youtube !
Mais revenons à nos boutons d’accordéon ! Un mardi matin tous les quinze jours je reviens au Diapason avec ma guitare sur le dos et mon chariot bourré d’un pupitre, d’une boîte d’harmonicas et de cahiers de partitions pour jouer de la musique avec un violoniste, un accordéoniste et une dizaine de chanteurs et chanteuses. Ici aussi, c’est moi le chef, même si cela m’occasionne beaucoup de travail à la maison ! Nous répétons de 10 heures à 11 heures 30 dans la salle du Refuge du Diapason, à l’étage.
Avant cette ténébreuse affaire de Covid 19, nous avions l’habitude, trois fois dans l’année, de monter sur la scène du Diapason pour faire entendre nos bêtises chantées aux autres membres de l’association réunis pour l’Assemblée générale ou la galette des rois. D’ailleurs, nous avons récidivé récemment et rejouerons le 31 mai à l’A.G. de l’A2R1.
Quand arrivent ces trois jours de prestation publique nous avons pris l’habitude de rester ensemble à la cafétéria le midi et de prendre le repas en commun.
Et c’est là où je remercie l’oncle Walrus de m’avoir fait plancher sur le « diapason » qui permet aux musiciens de s’accorder et sur le Diapason qui permet au loup solitaire que je suis d’être plus en harmonie avec ses contemporains (beaucoup plus que pendant un spectacle au TNB, un concert de rap ou une campagne électorale, par exemple). Car je vais enfin pouvoir raconter cette anecdote ahurissante que je n’ai relatée qu’à Marina Bourgeoizovna qui supporte depuis longtemps mon répertoire de chants de marins et de chansons de marrants.
Un jour que nous étions à table pour ce fameux repas trimestriel, quelqu’un a posé la question de nos origines diverses. Nous avons fait un tour de table : il y avait un Ch’ti, une Mayennaise, des Rennaises, une Parisienne, des Malouins…
Vous le croirez ou non mais je vous jure que c’est vrai : les natifs-natives de Bretagne étaient d’un côté de la table, les autres, de l’autre !
Mélangez-vous, qu’ils disaient !
Les cinq et huit avril (Kate)
En la mineur
En la majeur
Piano
Guitare
Se donner en spectacle
Tient du miracle
En cette saison
Au diapason
C'est pas trop tôt
Il est si tard
Faire les courses
On s'en fiche
De "Si vous m'aviez connu"...
Oui je vous ai connu
Vous ai aimé fort
Et vous aime encore
À "Carpediem"
C'est bien le problème
En la mineur
En la majeur
Les cinq et huit avril
Mon coeur sur un fil
Pauvre funambule
Enveloppé dans sa bulle
Idylle musicale (Passion Culture)
SOLitaire, un étrange bipède nommé Pason se promenait dans la forêt. Soudain, venant d'un chemin de traverse, une musique inconnue lui coupa la route. Flûte se dit-il d'abord, mais il succomba bien vite aux charmes de la traversière.
REsolu à obtenir les faveurs de la belle, il lui tint à peu près ce langage : "Dis à Pason ce dont tu as envie, et il te l'accordera." Dans ces cas là, il est de bon ton d'avoir de modestes envies, et la flûte traversière se contenta de demander un peu d'harmonie.
FAcile, lui dit Pason, et il la lui donna en lui donnant le la. Ce la lui plut, cela leur plut.
DOrénavant on ne les vit plus se promener que de concert.
Orphéons et fanfares (Lecrilibriste)
Cithares, timbales et bassons
D’un boogie décochent les croches
Carnaval rit, mains dans les poches
Et swingue au rythme des flocons
Des sambas et des orphéons
Crac ! Un couac syncopé s’accroche
Le bémol à la clé ricoche
Le chef n’est plus au diapason!
Mais faut s’colleter la partition
Pour le journal trouver l’accroche
Funk et jazz band plein la caboche
Des rhapsodies dans mes sacoches
Le temps dure et la nuit s’effiloche
Si tard !
aimer à l'envers (joye)
aimer à l'envers
c'est donner le la
au diapason
c'est revenir de loin
vers l'horizon
c'est danser à genou
c'est prier sur la pointe des pieds
c'est bénir son pain
avant de le remettre
au four et attendre
que le pétrin sortira
tout cru
aimer à l'envers
c'est défaire
le noeud coulant
avant d'appeler
le bourreau
Diapason ? (Walrus)
Figurez-vous que j'en ai un dans ma salle de bain !
Il sert de support.
Chaque fois que j'en extrais le gobelet pour me laver les dents, il vibre.
Bon, faudrait encore mesurer sa fréquence...
Comment ?
Ah oui, la vibration dure moins longtemps que la séquence ?
FAUX !
Quand je l'ai enregistrée la séquence, la vibration n'était toujours pas terminée lorsque j'ai arrêté.
Mais voilà : quand vous utilisez un appareil photo numérique en mode film, vous mettez en action un système d'enregistrement du son un brin... rudimentaire. Quand la puissance du son principal s'atténue, le minuscule microphone connecté à son seuil d'enregistrement maximum cherche à trouver du son même quand il n'y en a pas, ce qui génère un "bruit" provenant du système d'enregistrement lui-même.
Pour corriger cela , il faudrait ouvrir l'enregistrement dans un programme de traitement des vidéos, séparer la bande son de la bande image, introduire cette bande son dans un programme de traitement son et tenter de "nettoyer" l'enregistrement, au moyen d'un sous-programme de filtrage (par transformée de Fourier, par exemple).
J'ai pratiqué ce genre de gymnastique il y a bien longtemps pour "améliorer" un enregistrement de MAP (mon ex-colocataire à la gestion de ce blog) mais depuis ces années heureuses, je crains d'avoir un brin perdu la niaque, si vous voyez ce que je veux dire.
Alors, faudra me croire sur parole et vous satisfaire du truc brut (oui, comme le Champagne).