Vers l'infini et au-delà ! (Walrus)
Ben quoi, on peut toujours essayer de faire le buzz, non ?
Les matheux sont formels : contrairement à ce que l'on pourrait penser, la courbe et son asymptote ne se rejoignent pas à l'infini. L'écart entre les deux pénètre de plus en plus profondément dans le monde de l'infiniment petit mais ne devient jamais nul, contrairement à moi qui le suis depuis longtemps.
Ah, l'infiniment petit ! Il m'en a fait baver des ronds de carotte ! Même que j'ai fini par recommencer ma première année d'enseignement supérieur pour tenter d'approfondir la question de l'analyse infinitésimale. En pure perte d'ailleurs, la règle de l'Hospital* m'est restée hermétique. Vous saviez, vous, qu'il y a des infiniment petits de plusieurs ordres ? Une découverte qui m'a plongé dans des abîmes de consternation !
Les asymptotes, ça me fait toujours penser aux couples "fusionnels" (ou qui aimeraient l'être), douce illusion : il reste toujours un écart qu'ils peuvent tenter d'atténuer, mais c'est peine perdue. D'autant qu'ils n'ont pas l'éternité devant eux : nous ne vivons pas en géométrie ! Et en y regardant bien, on voit que dans le couple, c'est toujours le même qui fait les efforts de rapprochement alors que l'autre va sa petite route tout droit !
* On dit parfois "de Bernouilli" pour éviter le "vieille pratique" cher aux carabins du Quartier Latin. Les âmes délicates s'abstiendront de creuser, car je doute fort que celle-là, mon neveu Joe la mette un jour dans sa guitare...