Nomade (TOKYO)
Avant de partir j’avais décidé de découper ma photo dans tous les albums photos.
Cela faisait longtemps que je ne me sentais pas à ma place ici.
J’ai toujours été un cheval dans une course truquée mais la s’en était trop.
Mais je n’abandonne pas , le nomadisme me conduira jusqu’à la ligne d’arrivée.
Et je me débrouillerai toute seule.
Depuis ma vie est dingue, je ne suis quand même pas sur cette terre pour uniquement payer mes traitres.
Le nomadisme me va comme un gant.je suis entrain de me transformer complètement.
Sans domicile fixe, je me suis approprié un charriot de carrefour et j’y ai mis toute ma fortune.
J’ai un sacré pouvoir sur les automobilistes surtout quand je traverse hors des passages cloutes.
Dire que je voulais être ingénieur quelle bourde !!Je laisse aux imbéciles les mauvais choix.
Je me sens essentielle à l’intrigue du monde. Je sais maintenant qu’on peut déjouer le destin, l’autorité, le mensonge du progrès, de croître ou crever.
Je veux faire triompher le rire sur le dogme.je sais que vous me prenez pour une snob, amis croyez-moi j’en ai fini avec ça .
D’ailleurs venez me retrouver quand je cherche les toilettes alors que tous les accès sont interdits aux nomades.
C’est un moment créatif qui demande beaucoup d’habileté je méconnaissais mes ressources en stratégies.
La seule chose que je regrette dans cette vie de bohème c’est ma robe de mariée mexicaine, avec plusieurs couches de dentelles et plusieurs épaisseurs de fanfreluches. Et ces rangées de boutons de nacre et ces rubans de couleurs vives.je ferme les yeux les mains rives au chariot de carrefour je rêve à ma robe de mariée.
En raison de ce satané rêve j’ai abandonné ma vie de nomade j’ai rendu le chariot à carrefour. Bon les conséquences ont vite été désastreuses mais ça c’est une autre histoire.