Alors les nomades?! (Laura)
"Alors les nomades?!"
Voilà l'apostrophe interroga/exclama-tive qui nous accueillait sur un ton ironique là où nous allions voir mes parents parce que si nous avions attendu qu'ils viennent, nous en serions comme aujourd'hui: 2 ans sans se voir, jusqu' à 3 en fait... comme lorsqu'on m'a appelé pour me dire que... tu étais mort. Je les ai appelés par faiblesse alors que tu m'avais fait promettre justement de ne pas les appeler s'il t'arrivait quelque chose. Je t'ai trahi... par faiblesse.
Alors que tes parents à toi sont venus nous voir, eux, jusqu'à leurs 85 ans.. et encore, parce qu'on a pensé que c'était trop fatigant pour eux à 85 ans en train. D'autres n'avaient pas les mêmes scrupules. En plus mes beaux-parents seraient nous voir encore plus souvent si je n'avais pas déjà été aussi asociale.
En fait, mon père nous traitait de touristes mais pas dans le sens premier du mot, du Grand Tour. Non, nous étions des touristes, des gens qui n'arrêtaient pas de bouger parce que n'avions que ça à faire donc peut-être même l'inverse des nomades dont c'est le mode de vie de bouger. Nous voyagions pour voir les gens que nous n'avons jamais vu chez nous ou si peu; ils bougeaient ailleurs mais pas chez nous. C'était ç cause du travail, de la tante, du chat etc. En fait, ils n'avaient pas envie de nous voir, nous. Je leur demande juste aujourd'hui de le reconnaître q, qu'ils m'aiment moins ou pas au lieu aujourd'hui de se trouver d'autres excuses comme l'âge ou la maladie.
Les gens extérieurs nous trouvaient aussi nomades: nous faisions beaucoup de kilomètres pour voir nos familles à travers le pays alors que ces mêmes venaient chez nous quand ça leur chantait avec forces criques
Alors que nous, prévenions longtemps à l'avance de notre venue et tout le monde n'était pas là.