Crimes et délits (joye)
Moi, je suis dyslexique en ce qui concerne les chiffres.
Si je lis que la population de Liège est à 195.965, par exemple, je dirai invariablement qu’elle est à 159.695.
Et paf ! Comme ça, j’assassine 34 470 pauvres Liégeois. Et le lendemain, je dis au juge que c’était une erreur, mon assassinat numérical de ces 43 740 individus !
Bon, le meurtre, même si ce n’est pas intentionnel, cela vaut, bien sûr, une peine d’emprisonnement à vie, en Europe, mais on peut sortir après quinze ans. Or, dans quinze ans, j’aurai octante-et-un ans ( NB : je me sers de l’octante suisse parce que je ne suis pas obligée de me rappeler si je dois aussi assassiner le “s” de “quatre-vingts” devant "un" ou non, alors, c’est plus convenable, non ?)
Comme quoi, avec ma dyslexie chiffreuse, je n’aurais que dix-huit ans lors de ma sortie (eh oh, je ne serais pas longtemps à Lentin !) et je passerais ma vie à me mettre sur mon treize, à faire les cent quatre coups, et à vivre ma vie récupérée à la quatre-six-deux, quoi.
Franchement, je ne vois pas pourquoi on classe la dyslexie comme trouble. En ce qui me concerne, c’est tout à fait libérant !