L’inventaire (Lilou)
On a tous une corbeille, un vieux panier, un plat qui traine dans l’entrée, dans un tiroir c’est la cour des miracles. Vider son sac, son vide poche dans lesquels on trouve :
Un trousseau de clés dont on ne sait plus quelles portes elles ouvrent
un morceau de carton vestige d’un médoc dont on avait oublié l’existence et surtout son utilité.
Un bouton du manteau de la petite dernière qui a tant pleuré et jamais recousu
Une vis rouillée
La barrette cassée de l’aînée qui l’a planquée-là ne sachant quoi en faire
Le mouchoir à carreau bleu de grand-père
Des punaises, des trombones, des bouts de papier une gomme un crayon à la mine râpée
La dernière liste de courses
Des piles AAA pour le baby phone
Des pièces de cinq francs
Une craie pourquoi est-elle là ? parce que !
Un vieux tube de rouge à lèvres dont le raisin écrasé ne révèle pas sa teinte
Une carte d’un ostéopathe en vogue
Et le petit raton laveur en porte clés