Dans la ville de l'Adrienne, chacun est très fier du folklore local et une de ses premières manifestations a lieu début janvier: c'est le carnaval.
S'il a lieu si tôt dans le calendrier, c'est parce qu'il n'a rien à voir avec le Carême ni le mardi gras, mais qu'il repose entièrement sur la tradition du "dertienavond", le treizième jour après Noël - et avant la christianisation de notre contrée, c'était le "dertienavond" après le solstice d'hiver.
Bref, c'est un des tous premiers carnavals du pays, et le but n'est pas de défiler avec un beau déguisement, mais de "faire la fête aux fous", de se rendre méconnaissable pour faire des blagues aux gens sans qu'ils puissent deviner à qui ils ont affaire.
Pour leur premier "dertienavond" - qui fut aussi le dernier, mais ça c'est une autre histoire - les parents de mini-Adrienne, à l'époque de leurs fiançailles, ont fait appel aux talents de couturière de la grand-mère, qui leur a confectionné une tenue de danseurs de flamenco. Du travail de pro, avec des sequins cousus main, un à un, sur le boléro.
Vous comprenez donc que ces précieuses reliques se trouvent dans une boîte, dans le grenier de l'Adrienne... une boîte dont elles ne sont pas sorties depuis plus d'un demi-siècle.
Merci, Walrus, de permettre de les ressortir symboliquement ce samedi!