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31 juillet 2021

Défi #675

P1040266

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31 juillet 2021

Ont joué leur petit chef

31 juillet 2021

Mon trouble obsessionnel culinaire (Laura)

 

J'ai déjà évoqué mon rééquilibrage alimentaire qui m'a permis de perdre 40 kilos. Comme le nutritionniste n'avait pas été très sympa la dernière fois, je ne suis pas encre retourné le voir pour la stabilisation que j'ai faite moi-même depuis juillet 2020. Avant de commencer, je savais que ma vie ne serait plus jamais la même car on ne peut avoir été obèse(IMC supérieur à 30) et recommencer à manger "comme tout le monde." comme m'a dit quelqu'un qui n'a jamais mangé comme moi d'ailleurs. Mon trouble obsessionnel culinaire consiste à cuisiner comme me l'a appris le nutritionniste, c'est à dire en cuisinant les nutriments essentiels pour la vie que sont les protéines le matin et le soir, le pain(plutôt au levain), les produits laitiers, les crudités, fruits, légumes(y compris secs qui sont alors des féculents) et féculents en privilégiant les poissons et les viandes maigres et en évitant le gras et le sucre non essentiels à la vie. Maintenir cet équilibre le plus possible me permet maintenant de me faire plaisir de temps en temps avec une coupette, un dessert ou des événements festifs au travail ou ailleurs. Mon trouble obsessionnel m'a appris que si je me faisais trop plaisir ou si je déprimais et me vengeais sur du gras, surtout le soir, mon corps me le rappelait assez vite en rejetant cet intrus. Mon trouble obsessionnel culinaire commence donc au marché, chez le primeur pour les fruits, légumes et crudités et le supermarché pour le reste et se poursuit dans la cuisine où quand je travaille, je passe tout mon dimanche à préparer les menus de la semaine en froid car j'ai aussi un trouble obsessionnel d'activité qui m'a aussi aidé à perdre 40 kilos et à remplacer la graisse par du muscle. Le midi, il faut que je coupe du travail, que je bouge alors je mange rapidement donc froid. Ce trouble obsessionnel d'activité est aussi du à ma discopathie sévère dégénérative et mon arthrose généralisée occasionnant des douleurs aggravées par les positions trop statiques, le repos et la position allongée qui devrait permettre le sommeil. Mon trouble obsessionnel culinaire aurait du diminuer mes douleurs mais ce n'a pas été le cas. 

 

31 juillet 2021

« Cuisine en Toc » déstocke (Lecrilibriste)

 

La boutique « Cuisine en Toc »

Déstocke

Elle bat la breloque

quel estoc pour les toques

Ils ont pris ça dans l’estomac

comme une claque

car ils sont si maniaques

que ça leur casse la barraque

ils avaient des tocs pour « Cuisine en Toc »

Mais les amis de Tupperware

sont devenus francs loufoques

de « Cuisine en Toc »

Ils ont acheté tout le stock

d’autocuiseurs à œufs coques

justes à point

Songeuse je soliloque

En me disant quelle époque 

cette année  2021 

Quand même « cuisine en Toc »

Déstocke en bloc 

Ses autocuiseurs à œufs coque !

 

31 juillet 2021

Étape 5 : le Japon (Kate)

 

Disons le Japon

Même si la photo

Est prise à Bordeaux

Au fond

Pas si loin de l'empire nippon

Entouré d'eau

On fait du lèche-vitrine

D'articles pour la cuisine

En livres ou magazines

De quoi saliver entre copains copines

0-8 2

Tiens, une nouveauté

Que la librairie a fait trôner

Sur le thème de l'Italie

Et autres envies

0-2 2

Mon livre préféré

D'Amélie

Sur ce sujet

Est des plus déjantés

Et comprend même la recette abhorrée

0 2

J'ouvre une parenthèse.

(Si Bordeaux-Belgique-Japon : premier triangle

Alors Mongolie-Le Havre-Paris : deuxième triangle

0-3 2

Un peu de mathématiques

Comme une sorte de tic

0-7 2

Avec Yeruldelgger tome deux

toujours aussi vigoureux

sur fond de Mongolie

et autres lieux en folie !

On déguste...

des spécialités locales aussi bien normandes débordant de crème, de beurre, de sucre, de calva que mongoles plus délicieuses les unes que les autres : beignets d'on ne sait quoi bien gras en tout lieu et à toute heure, tête de chèvre avec les yeux (c'est mieux mais il n'y en a que deux !), thé salé au beurre rance et farine...

Tout cela n'étant rien, si ce n'est un clin d'oeil couleur locale, comparé au contexte de trafics et violences en tout genre.)

Je ferme la parenthèse.

 

Vous prendrez bien une tasse de thé ?

Prochaine étape : plutôt Corée du Sud ou Désert de Gobi ?

 

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31 juillet 2021

Les Étranges rêves de Marcel P. Chapitre 6, La Belle absente (Joe Krapov)

« Hey Joe Krapov ! Qui donc du Pithiviers, de la religieuse au café, du baba,

Du jésuite de Belgique ou du pudding breton étouffe le chrétien si merveilleusement

Qu’il reste pratiquement coi et savoure chaque bouchée, mi-goinfre mi-jubilant ? Ton kouign-amann ?

Pourquoi faut-il qu’un histrion mignardisant, un jobard incivil

Nous tienne jambe avec ses phrases-souvenirs? A qui ne devons-nous pas dire Commercy ? Au thé vert des Afghans ?

N’humidifions jamais son quart, son baklava, son gland ou son pain-coing !

Qu’on l’arrête, le gratte-papelard ! Qu’on y fauche sa Sergent major au baveux !

Jobastre ! Spoileur de films moldo-valaques ! Gâcheur de papier !

Au cachot ! Pain rassis pour Judas ! Baquons son trauma familial gavant ! »

Après la lecture de ce texte le gars à lunettes referma son cahier orange et éclata de rire. Les dames qui l’entouraient, souriantes et concentrées, étaient à deux doigts de l’applaudir tout en se demandant si elles n’étaient pas en présence d’un vrai dingue sado-masochiste.

DDS 674 Perec cuisinier

Marcel P. se crut obligé de réagir :

- Mais enfin ? Que vous ai-je fait ? Pourquoi tant de haine dans un monde déjà si cruel ?

- C’est de l’humour, Marcel ! C’est un texte écrit selon le procédé « la belle absente » de Georges Perec !

- Connais pas ! C’est quoi, ce procédé ?

- C’est décalqué de « Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume » !

- ???

- Dans cette phrase-là toutes les lettres de l’alphabet ont été employées. Ça s’appelle un pangramme. Dans le poème ci-dessus, tous les vers sont des pangrammes à ceci près que je n’avais pas obligation d’utiliser les lettres k, w, x, y et z et que…

- Vous êtes plus encore un tordu que moi-même !

- Bel alexandrin, Marcel ! A ceci près aussi, disais-je, que chaque vers est aussi un lipogramme ! Dans chacun d’eux manque une lettre de l’alphabet et une seule !

- Quel intérêt ?

- Les lettres absentes, mises bout à bout, constituent un mot qui est le sujet central du poème, qui lui-même est évoqué sans être mentionné dans le texte !

- N’en dites pas plus, répondit Marcel passablemnt énervé. A ce stade, il y a deux possibilités. Soit je vous provoque en duel, soit je me réveille de ce cauchemar !

***

Marcel P. choisit de se réveiller et d’oublier très vite ce que son interlocuteur lui avait balancé ensuite à propos de sa propre tambouille littéraire qui «puait la préciosité et le snobisme, schlinguait dans ses longueurs jusqu’aux limites de l’illisible et c’était sans parler du conformisme du bonhomme qui s’était très bien plu au service militaire, avait dédaigné de travailler à la Bibliothèque Mazarine et avait même postulé à l’Académie française !».

- Et alors ? avait rétorqué Marcel P., semblable en cela à François Fillon à qui on reprochait d’avoir obtenu gratuitement des manteaux de luxe et ramassé ensuite une veste dont il n’était pas sûr qu’elle lui appartînt tout à fait.

Marcel fut d’ailleurs tout étonné, plus tard dans la matinée, de ne trouver aucune trace dans le Who’s who, le Bottin mondain et le bottin téléphonique parisien de ces trois personnes : François Fillon, Georges Perec et Joe Krapov.

C’était dû à quoi, ce trouble obsessionnel qui poussait des gens inconnus de lui à venir se mettre à table dans ses cauchemars rien que pour l'embêter ?

Est-ce qu’ils remettraient le couvert la nuit prochaine ?

DDS 674 Image du Défi 129567186


P.S. Pour qui n’aurait pas trouvé, la belle absente du poème est bien sûr ici « madeleine ».

31 juillet 2021

suite de mon voyage par bongopinot

 

Je reprends ma valise me voilà reparti

Je poursuis mon périple à bord d’une rosalie

J’arrive à Bordeaux tout près du port

Et le soleil brille encore très fort

 

A l’arrivée j’ai loué un joli studio

Je m’y installe pour un petit repos

Puis je repars découvrir la ville

Heureusement il n’y a pas foule

 

Balade dans les jardins publics

Un tour de petit train électrique

Puis je vais voir le magasin T.O.C

 

Trouble obsessionnel culinaire

Pour les passionnés il y a de quoi faire 

Et tranquillement je rentre en tuk tuk

 

31 juillet 2021

Trouble Obsessionnel Chimique (Walrus)

 
Quoi ?

On parle de cuisine, pas de chimie ?

Mais la cuisine, c'est de la chimie ! Et c'est même pas moi qui le dis, deux exemples au hasard : un et deux.

Et sans vouloir insister lourdement, tout est chimie, ou presque, et avant tout la vie. Comment pensez-vous que se transmettent les infos dans vos neurones ? Via des synapses et leurs neurotransmetteurs... ah !

Mais ne nous égarons pas...

On peut donc penser qu'étant chimiste, je suis également cuistot ou, tout au moins, que je pourrais l'être.

Bien raisonné : la cuisine et la chimie, c'est du pareil au même : on applique une recette, une suite d'opérations et de leur réalisation aussi précise que possible dépend le résultat.

Prenons une recette simple :

 

w674001

Comment, c'est pas simple ? Mais si, je l'ai réalisée plusieurs fois et pourtant, je ne suis pas cuistot, je suis chimiste !

C'est pas une démonstration par l'absurde ça ?

Vous objectez quoi ?

Que je ne fais qu'appliquer la recette, que je ne la crée pas ?

Bon, ben disons que je ne suis pas chimiste mais simple laborantin !

31 juillet 2021

Participation de Vanina

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Pour écouter la comptine d’Etoile, c’est là : Defi674_Toc

31 juillet 2021

Les derniers (Adrienne)

 

Des amis, des inconnus, sont accourus avec leurs raclettes et leurs torchons - vocabulaire belge, on est en Belgique - et l'ont aidée à se débarrasser de la boue, puis de tout ce qui était abîmé, cassé, invendable.

- Cette fois, dit-elle à chacun, c'est le coup de grâce. J'arrête le magasin. J'arrête tout!

Elle venait de traverser une longue période covid, magasin fermé, les articles pour la cuisine et les articles cadeaux n'ayant pas été jugés essentiels.
D'ailleurs, les fêtes de mariage, d'anniversaires et autres avaient aussi été annulées ou reportées. Qui avait eu besoin d'acheter des cadeaux?

Puis des voisins, des clients, avaient exprimé leur sympathie et l'espoir que les commerces rouvriraient dans le quartier sinistré.
Déjà la pharmacienne s'y préparait, dans deux containers loués.

Alors, quand les caméras de la télévision sont repassées, une dizaine de jours après les dégâts, elle était en train de disposer sur un rayon toute une collection de moulins à poivre.

- Oui, dit-elle, mi-souriante, mi-fataliste, je vais rouvrir quand même. 
 

31 juillet 2021

Parlez moi d’amour (Ilonat)


Oui parlez moi d’amour
Redites-moi des choses tendres
Rappelez-moi ces folies douces
Et  ces tempêtes obsessionnelles
Qui m’ont tant habité
« Voilà voila ça y est, ça l’a encore repris
Il est amoureux fou, caillé, givré, transi
Il pense à elle chaque jour il pense à elle chaque nuit... »

Oui parlez moi d’amour redites moi des choses tendres
Ou parlez-moi de choses crues, voluptueuse et même un peu salaces
De rondeurs succulentes, d’étreintes passionnées

Mais troubles obsessionnels et culinaires !
Nom d’un canard!
Faut être au moins frappé du ciboulot pour en être touché
Piqué toc toc et complètement T.O. C comme le dit l’enseigne.
Mon Dieu ! L’affriolante devanture !
Des machins, des trucmuches même pas bien agencés
Un robot vibrator ? Un tire bouchons géant ? Ou un casse noisette ?
Peut être même un fouet pour faire monter la mayonnaise ?
Tous ces godemichés cuculinaires
Pour assouvir de bas instincts
Pour cette ménagère de plus de cinquante ans qu’on voit sur la photo
Pas contente du tout qu’on ait pu la surprendre
Sortant de l’antre des succubes.

oui ! Parlez-moi d’amour et d’idylles naissantes
Des tourbillons de la passion
Parlez-moi du Désir, ce trouble obsessionnel impérieux
Qui vous transporte et vous ravage
Et qui vous laisse sur le flanc
Parlez moi d’échappées vers ces rivages troubles
Qui vous ont fait rêver et vous habitent encore…

Je vous laisse les T.O.C
Mais parlez-moi d’amour
Je suis encore en manque

31 juillet 2021

2021, L'Odyssée estivale continue, persiste, perdure et se macère (joye)

Bonjour la Terre, me revoici !

Les Terrien·ne·s sont intéressant·e·s, très certainement, mais beaucoup de leurs manières sont difficiles à accepter.

Prenons le cas de leur consommation alimentaire. Il paraît que leur survie dépend de leur nourriture. C’est troublant.  

Ici, sur Estivale, les Estivalien·ne·s se nourrissent, certes, mais de la quatrième forme de matière : ┴╬§╙§╦, ce qu'on appelle  « plasma » en français. Ici le plasma est gratuit, et disponible partout. Tout le monde en a ce qu’il faut, pas moins, et pas plus.

Autrement dit, nous n’en faisons pas tout un culte. Notre « nourriture » ne nous file pas des cancers ni d’autres maladies. Personne n’est ni trop gros, ni trop maigre. Pourquoi ?

Parce que, chez nous, le plasma n’est pas une marchandise. Puisque c’est une nécessité pour tout·e un·e chacun·e, il est distribué librement. 

Ainsi, nous ne passons pas tellement de temps à travailler pour survivre. Nous ne sommes pas obligé·e·s de tuer d’autres êtres vivant·e·s afin de les consommer. Nous ne mangeons pas tout ce qui bouge dans la mer. Nous ne privons pas les autres de leur plasma comme punition ni comme arme de guerre ni de contrôle. Ce n'est pas non plus une récompense quelconque.

Qui plus est, nous ne gaspillons pas tant de temps et de ressources à le transformer ni même à le préparer non plus. Chez nous, les trucs bizarres comme les « bain-Marie », les  « poêles »,  les  « autocuiseurs » et les  « airfryers » n’existent pas. Nous ne les convoitons pas. Nous n’y pensons même pas.

J’ai demandé une fois à mes parent·e·s pourquoi tant de Terrien·ne·s ont cette manie. Il·elle ont répondu que c’est lié à leur biologie et donc à leur civilisation.

Civilisation ? Vraiment ? Comment les Terrien·ne·s peuvent-ils·elles se duper avec des platitudes sociales, telles que « Liberté, égalité, fraternité » lorsque des millions chez eux crèvent de faim ?

Nous les Estivalien·ne·s ne penserions jamais à y accorder tant d’importance émotionnelle. 

À la fin de la conversation, Maman m'a pourtant prévenue : si je fais un jour la connaissance d'un·e vrai·e Terrien·ne, je ne devrai pas en parler, parce que les Terrien·ne·s se sentent souvent attaqué·e·s lorsqu'on fait des observations intellectuelles à propos de leurs traditions.

Ça alors ! Encore une bizarrerie culturelle et problématique !  On devrait alors l'écrire « quizzine ».

fin de transmission

31 juillet 2021

Ma recette ...*Difficile. (maryline18)

 

Tartinez généreusement d'espoir chaque matin

Réduisez progressivement les soirs trop chagrins

Oubliez momentanément les phares d'eaux bien mièvres

Usinez sans relache à froid les desserts de vos lèvres

Braisez-en ma foi les baisers ramollis en attente

Liez-y de surcroît l'impatience qui serpente

Equeutez au passage les regrets sur la fente

 

Oubliez dans les cendres jusqu'aux odeurs de l'enfance

Boucanez les méandres trahissant le silence

Siropez sans attendre les souvenirs par trop rances

Entourez à la crème les belles âmes en partance

Saucez de votre pain frais leur courage desservez

Saupoudrez d'étoiles la fin mie/rage concassées

Infusez noyez oubliez la colère presque toujours vaine

Oubliez ou sombrez triste devant la déchéance humaine

Nacrez les douleurs de service de pétales de rosée

Nappez de couleurs les notices des débacles annoncées

Escalopez tranchez évidez les coeurs toujours contrefaits

Limonez-les rincez-les avant qu'ils ne se durcisent de sang empoisonné

 

Crépinez à l'avance l'innocence protégez l'insouciance des souffrances

Utilisez les cervelles autrement mieux qu'en plats de résistance

Lardez de douceur l'enfant qui a peur

Incorporez à son malheur des oiseaux des fleurs

Nourrisssez ses envies alimentez ses faims

Adoucissez ses pleurs et sectionnez l'horreur

Incisez sous les croûtes pénétrez dans les caves

Rôtissez brûlez pressez la râge en nage

Ecalons nos erreurs jusqu'à entrevoir la blancheur.

 

24 juillet 2021

Défi #674

Bordeaux-0082

24 juillet 2021

Se sont embourbé·e·s lamentablement... ou pas ?

24 juillet 2021

"Vous êtes arrivé !" (maryline18)

 

Depuis quand je n'écoute plus la voix qui sort de mon GPS en toute quiétude ? Et bien... depuis ce jour là :

Le jour n'était pas encore levé.

( J'aime ce temps qui n'appartient qu'aux "lève-tôt". Ce moment de la journée où "tout" est possible...Ah ! partir quand les autres dorment, prendre de l'avance sur la journée, n'avoir que de bonnes résolutions en tête et un moral d'acier ! Le matin, je peux refaire le monde, me foutre des c... et balayer mes peines d'un revers de main. Les jours ne devraient avoir que des matins ).

C'était l'hiver, seuls les phares de la voiture m'aidaient à tracer ma route. J'avais pour copilote mon tout nouveau GPS et je me gardais bien de lui tenir tête car la peur de me perdre rôdait. J'avais baissé la radio pour mieux entendre ses directives.

_" Préparez-vous à prendre à droite". "Préparez-vous à prendre le rond-point, deuxième sortie". "Continuez tout droit"...

Je me félicitais de ma bonne conduite : Pas d'accélérations excessives, respect des stops et des priorités, non franchissement des lignes blanches...Je m'accordais la totalité des points de mon permis pendant cette mise à l'épreuve imaginaire, quand, ( comme s'il fallait toujours un grain de sable dans un engrenage ), quand donc, cette saloperie de voix ma obligé à prendre à gauche ! Ce qu'elle s'était bien gardée de me dire c'est qu'elle me signalerait d'un "ding-ding !", le moment propice pour tourner !

Sans attendre le signal sonore, idiote et diciplinée, je tournais, illico presto ! Alors, pauvre de moi, sans avoir eu le temps d'y voir clair, (le jour n'était pas encore levé), je me retrouvais embourbée, face au canal. Il pleuvait depuis quinze jours, alors inutile de vous faire un dessin ! J'avais beau débrayer, repasser la première, accélérer, en douceur ou... comme une demeurée, rien n'y faisait !

C'est là que... Zorro est arrivé hé hé !

Un gentil Monsieur, ( que je suis allée déloger, non loin de là) , est venu me guider dans le froid. C'est évidemment en marche-arrière que j'ai pu me sortir de cette galère ! Je n'avais pas fait les choses à moitié car à l'arrière, d'énormes fossés me tendaient les bras ! j'ai eu la preuve qu'il y a encore des gens formidables ici bas !

Depuis j'ai changé de GPS et je lui rabats régulièrement son caquet !

 

24 juillet 2021

L'épave (Lecrilibriste)

 

Abandonnée sur le bord de la route

Elle rêve aux contrées qu’elle a visitées

Aux crevaisons qu’elle a endurées

Aux lianes qu’elle a affrontées

Aux auto-stoppeurs qu’elle a embarqués

Elle voudrait que tout cela soit encore

Qu’elle roule avec son chauffeur

Qui savait la conduire et la faire avancer

Attentif au moindre bruit du moteur

Qui prenait mille soins pour la faire briller

Mais la voilà figée, la land-rover

Dans un parc à curiosités

Comme une œuvre d’art malmenée

Pour le plaisir des promeneurs

Mais quand, par hasard, un gamin curieux

Grimpe sans souci de l’interdit

Avec des Brrrr,  Brrrrrrm, Brrrrrmmmm à l’envi

 Tourne le volant, part à toute allure

Pour vivre un moment son rêve d’aventure

Alors son vieux cœur rugit dans son moteur

Brrrr,  Brrrrrrm,  Brrrrrmmmm, BrrrrrrrMMMMMM  …

 Elle revit !

 

24 juillet 2021

2021, L'Odysée estivale continue, persiste et perdure (joye)

eh oui, il y a une morale encore cette semaine

camionette

Aujourd’hui, la professaleuse d’Antiquité extraestivalienne à mon UU estivalienne nous a fait un contrôle sur une image qu'elle appelait Putain de camionnette (Putain de camionnette en v.o.)

Heureusement que ma mère, HannavaS1*·º, écoutait toute la discographie de cet artiste lorsqu’elle attendait de me pondre, il y a presque un mois déjà maintenant. J’ai donc reconnu tout de suite le texte, un panégyrique au comique Coluche (Coluche en v.o.) et sa mort tragique, le jour où il était sur sa moto et il est rentré à pleine vitesse dans un putain de camion, comme l’on disait dans l’Antiquité francophone.

J’ai même su expliquer ce que c’était un camion et non pas une camionnette (ces drôles de véhicules n’existent pas sur ma planète), et aussi la relation entre l’auteur et les personnages dans le texte : Marius Colucci, son fils ; Romain, un de leurs copains ; et Lolita, la fille de l’auteur et la filleule de son copain mort.

J’ai fini par traduire le texte vers l’estivalien antique de l’époque. La professaleuse l'a pris mal et m’a retiré plusieurs points -- je frimais, disait-elle.

Perso, je crois qu’elle était tout simplement jalouse de mon savoir.

Ma mère m’a expliqué que cela arrive assez souvent dans tout l’univers entier - cette émotion étrange qui fait qu’on se taise devant un acte de brillance, ou qu’on le dénigre.

- Putain d’émotion, alors, comme l’on disait dans l’Antiquité francophone, a dit Maman.

Non, pensé-je.

Putain de professaleuse !

fin de transmission

24 juillet 2021

Participation de Laura

 

J’ai évoqué déjà la phobie de la conduite de véhicules à moteurs de Cannelle
J’ai aussi évoqué la mort de son mari
Je voudrais maintenant parler de l’adieu à leur voiture
Qui n’était bien sûr qu’un objet dont la perte ne saurait être comparées à celle d’un être humain mais comme beaucoup d’objets leur voiture symbolisait des éléments moins matériels comme sa place derrière le volant.
Si elle avait obtenu le permis après deux inscriptions à deux autoécoles différentes aux deux bouts de la France : les deux fois, elle avait eu le code du premier coup mais pour la conduite, elle avait passé la conduite cinq fois dans le nord et dans le sud-ouest, elle avait eu la conduite du premier coup. Elle prit donc leur voiture pour la première fois seule mais un accrochage idiot parce qu'elle avait voulu se garer absolument se garer entre deux voitures alors qu'il y avait beaucoup de places ailleurs. Elle avait ainsi perdu toute confiance en sa conduite.

Quand ils achetèrent une nouvelle voiture, sa dernière, elle réessaya de conduire avec lui mais elle était crispée et lui, malgré toutes ses qualités, n'était pas un bon moniteur. Donc, comme elle lui disait souvent, il était son chauffeur particulier et il aimait ça. Avec leur voiture et les transports communs qu'il y avait dans la ville qu'elle avait choisie en partie pour ça, ils se débrouillaient.

Quand il est mort, elle se dit qu'elle devrait réessayer de conduire avant de vendre la voiture. Tout le monde l'y encouragea et cela lui mit une pression qui aboutit dans un mur alors qu'elle conduisait avec un voisin après quelques heures de conduite avec lui et dix heures dans une autoécole. Le premier cauchemar était de sortir la voiture du cauchemar qui était quand même "coton" pour tout le monde. Le choc de l'accident fit éclater le barrage des larmes. On s'inquiéta de l'état de la voiture mais peu de ce qu'elle ressentit quand elle vit leur voiture avec sa place de conducteur avec la remorqueuse. Le véhicule de leur quotidien, le travail, les courses, les balades à la campagne, les voyages, les joies des découvertes, les disputes, les départs, les retrouvailles : de nombreuses années de leur amour. Ensuite, il fallut aller chez le concessionnaire chercher dans la voiture abandonnée leurs affaires qui était surtout les siennes. A cet endroit où il croyait avoir de bonnes relations, il n'était plus rien, un mort et une épave qui irait à la casse.

La voiture partie, il ne servait à rien de garder un garage qu'elle vida quasiment seule. Elle regarda ce garage où il avait bricolé comme elle avait regardé cette voiture. Elle avait rendu les clés de l'un et de l'autre. Des étapes du deuil, des coups au cœurs devant un lit et un garage vide.

 

24 juillet 2021

Les Étranges rêves de Marcel P. Chapitre 5, Les Bêtises de Combray (Joe Krapov)


Longtemps je me suis bouché les yeux et abstenu du bonheur de rencontrer des gens différents. Était-ce par timidité, par peur de l’inconnu, par conservatisme ou par prudence qu’à petits pas je me retenais de me livrer aux mains des belles étrangères qui vont aux corridas et que j’aimais déjà pourtant quand j’étais un petit enfant ?

Et puis mes parents, des industriels du Nord richissimes et facétieux, m’ont fait cadeau, deux ans jour pour jour après ma naissance, d’une petite sœur qui était le contraire de moi-même. Céleste était et est toujours une risque-tout, une emmerdeuse, une rentre-dedans, une jamais froid aux yeux, une metteuse de pieds dans le plat et en sus de cela une obstinée atypique doublée d’une anticonformiste gagne-petit.

Aujourd’hui que moi, Philippe Marlowe, directeur des filatures éponymes, j’ai atteint la cinquantaine et que nous commençons à être, comme on dit, «bien tapés», ni mes parents ni moi ne nous enorgueillissons de compter parmi les membres de notre famille une employée de la gendarmerie nationale. Même si, à force de coups que j’imagine gonflés autant que foireux, Céleste a atteint le grade de capitaine remplaçant à la brigade de Combray – comment cela peut-il exister, des localités avec un nom pareil ? – j’éprouve toujours un énervement certain à admettre que ma sœur vit dans le même monde que nous… sans faire partie du nôtre !

Il n’y a que mon épouse, Jane, et nos enfants, Bill et Carole, qui l’adorent, même si elle les a surnommés «Pas de plaisir», «Biloute» et «Roubignole». Pour vous donner une idée du personnage, à chaque fois qu’elle nous rend visite au château, comme en ce moment pour fêter Noël en famille, elle refuse d’occuper une des nombreuses chambres libres et préfère dormir dans le véhicule militaire canadien que notre père, collectionneur de vestiges de la récente grande guerre, a conservée dans le fond du jardin avec d’autres reliques de diverses armées en vue d’en faire un musée édifiant pour les générations futures.

- Ch’est m’canadienne à mi ! déclare Céleste avec fierté. J’adore faire du campinche ! Et pis qu’est-ce que j’dors ben dins ch’te carrette-là !
Un que la situation n’enchante pas, c’est Jules Maigrelet, notre jardinier, qui craint toujours pour les variétés de fleurs qu’il crée dans nos serres voisines de l’entrepôt militaire du paternel. Il n’aime pas du tout que Céleste fasse près de ses roses des exercices de jonglage avec des grenades anglaises devant les enfants. Eux s’esclaffent d’entendre l’accent Ch’ti à couper «au coutiau» de notre gendarmette.



***

 

Ce matin, Céleste n’a pas pu faire de grasse matinée dans son gourbi antique. Vu les circonstances, j’ai dû aller la réveiller en sursaut.

- Céleste ! Céleste ! Réveille-toi ! Il y a un mort dans la maison !

- Laiche me dormir, Phi-Flip ! Cha attindra !

- Lève-toi, te dis-je, c’est grave !

- Quo qu’chest, qu’est grafe ? Papy a cassé s’pipe ?

- Non, il se porte à merveille. C’est lui qui a découvert le cadavre !

- Un cadafe ? Eul cadafe eud qui ?

- On ne sait pas. D’après la forme des fesses, toutes petites et maculées d’encre, c’est un inconnu.

- Laiche me l’temps d’m’habiller. J’arrife !

Elle a enfilé une robe de chambre bariolée par-dessus son pyjama en pilou, s’est coiffée d’une chapka russe trouvée dans le musée de notre père et a à peine pris le temps de lacer correctement ses godillots. Quand elle est sortie de l’ambulance calcinée, elle semblait encore plus givrée que le paysage des alentours.

jk


***

 
Dans la bibliothèque on a retrouvé Grand-père en compagnie de La Rosière – c’est comme ça qu’on appelle notre bonne depuis qu’elle a été élue rosière de son village en 1920, il y a deux ans et qu’elle n’a toujours pas trouvé de prétendant depuis -. Se trouvaient là aussi Jane, mon épouse, et Joséphin Lampion, notre majordome.

Et surtout, devant la cheminée, allongé sur le ventre à même le sol, attirant l’attention de tous les regards, il y avait un homme tout nu, vêtu d’une peau de bête mais ce n’était pas un enfant de Caïn enfui de devant Jéhovah. D’ailleurs, il n’y avait pas eu de témoins à ce meurtre si c’en était un.

Vêtu n’était pas non plus le bon mot. Le corps dénudé était plutôt juste recouvert d’une peau d’âne. Céleste, qui avait enfilé des gants de vaisselle en caoutchouc rose – mon Dieu, quelle allure grotesque tout cela lui faisait ! - la souleva en la tirant par les oreilles. Elle trouva dessous une chevelure brune, un dos chétif et deux petites fesses d’homme sur lesquelles on avait écrit « Rends nous l’art, Jean ! ».

Elle saisit le poignet de l’inconnu, constata que le pouls ne battait plus et déclara.

- C’h’est fini, pour ch’ti lal, les plaisirs et les jours ! Cherchez pas à y faire du bouc’ à bouc’ cha s’rot du temps perdu !

Et pour cause. Tout le monde avait bien vu, du reste, entre les cheveux brillantinés et le dos du bonhomme que la base du crâne avait été défoncée avec un objet en métal doré qui avait été laissé sur place.

Céleste demanda à La Rosière de lui amener un sac pour ranger l’arme du crime mais la jolie jeune fille était à moitié dans les vapes et c’est Lampion qui alla dans les communs exécuter l’ordre. Pendant ce temps-là elle souleva l’objet en tâchant de ne pas tacher davantage la moquette pourtant déjà bien foutue.

- C’h’est quoi ch’machin-là ? Et quo qu’ch’est qu’y a d’écrit, là ? Césure ? Césaire ? César !

Elle mit l’objet doré dans le sac de Lampion et puis elle saisit l’homme aux épaules et retourna le corps.

Un grand cri de stupeur s’éleva ainsi que le silence strident de la bonniche qui s’évanouilla en visionnant la coquillette et les noix de cajou du gugusse (Mais qu’est-ce que je raconte, moi ? Ressaisissons-nous, Philippe Marlowe !).

- Eh ben quoi ? Quo t’ché qu’y a ? Vous l’arconnaichez ?

- Pas du tout !

- Jamais vu !

- Inconnu au bataillon !

- Té m’étonnes, bande eud babaches ! nous dit Céleste en se relevant. J’y comprinds rin à vos cacoules mais ch’bonhomme-là, mi, jé l’connos !

- Tu le connais, Céleste ?

- Je n’sais pas c’qu’y fout là mais ch’est un gars d’Combray ! Quelqu’un d’la haute, comme ti z’autes tertousses. Ch’est ch’ tchiot Marcel !

- Marcel ?

- Marcel Proutch, un rentier qui vit là-bas tout seul avec eus gouvernante !

- Mais enfin diantre, Céleste ! Pourquoi cet individu a-t-il choisi de venir se faire assassiner chez nous qui ne le connaissons pas ? Et qui a fait le coup ? Faut-il appeler la police ou Scotland Yard ? Et c’est quoi cette histoire de peau d’âne ? Et y aura-t-il de la neige à Noël ? Du Christmas pudding ? Céleste ! Céleste ! Capitaine Marlowe ! Pourquoi votre Range Rover est-elle toute noire sur la photo ? Dites-nous tout, Capitaine !

 
***

 
Marcel P. avait la tête très lourde quand il se réveilla mais lorsqu’il se passa la main derrière la nuque il ne ressentit ni plaie ni bosse et ne ramena pas devant ses yeux entr’ouverts des doigts poisseux de sang. Derrière les interstices des volets, un grand soleil semblait prêt à illuminer une autre de ces nombreuses journées d’ennui où l’on n’a plus à cœur que d’écrire de longues phrases insipides en vue d’ennuyer un lecteur inconnu. Quoique…

Mais comme il se méfiait de ses cauchemars à tiroirs de ces derniers jours, il sortit de son lit, enfila sa robe de chambre unie par-dessus son pyjama bariolé, descendit à la cuisine et fut ravi d’y trouver Céleste A., sans valise et sans épuisette, qui préparait tranquillement leur petit-déjeuner. On était bien en 1922 et c’était une journée bien réelle qui commençait.

- Céleste ! Céleste ! Tu peux ranger tes madeleines ! J’ai pris une grande décision après mon rêve de cette nuit ! Je laisse tomber la littérature sérieuse ! Je vais écrire des romans policiers ! J’ai déjà trouvé le titre du premier : « Un cadavre dans la bibliothèque ! »

- Excellente initiative, mon petit Marcel ! J’en connais un que cela va rendre heureux !

- Qui ça ?

- Un grand lecteur belge prénommé Jean-Claude qui ne sera pas obligé de se farcir la lecture de la «Recherche du temps perdu» et aura ainsi davantage de temps pour recadrer au ciseau celles de ses photos où la mer n’est pas horizontale !

Marcel se pinça la chair du dessus du bras pour s’assurer qu’il n’était pas encore une fois en train de rêver mais non, tout était bien réel et c’était simplement Céleste qui était repartie dans ses « divagations médiumniques pour esprit de sel dans la queue du chat ».

- L’idéal pour écrire des polars qui marchent, mon petit Marcel, ajouta-t-elle en servant le thé, c’est de prendre un bon pseudo féminin. Quelque chose dans le genre Alicia Pristi ! Et de toujours faire en sorte que le coupable soit le jardinier !

Bon sang, mais c’est bien sûr, songea Marcel ! Elle a raison ! Une sombre histoire de trafic de cattleyas !

 

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