Se sont embourbé·e·s lamentablement... ou pas ?
Laura ; Joe Krapov ; maryline18 ; Kate ;
Lecrilibriste ; Walrus ; joye ; Adrienne ;
Vanina ; bongopinot ;
Monsieur Serge par bongopinot
Toujours en pleine mer dans ma barque
La nuit arrive et de moi se moque
Heureusement je croise un chalutier
Je me hisse à bord la pluie se met à tomber
Au petit matin de retour au port
Je reprends la route du nord
Je ne sais pas où je vais je marche sans but
J'arrive au lieu-dit la hutte
Je dépose mes affaires dans une auberge
Je pars en visite et je croise monsieur Serge
Il a son atelier dans sa camionnette
Où il fabrique de jolies marionnettes
Il s'est embourbé là un jour et a décidé de rester
Les gens au début méfiants ont fini par l'accepter
On peut le croiser lors des marchés
Où Il vend ses belles figurines articulées
Le clou de l’histoire (Vanina)
A l’école normale sup. de Cachan où j’étais a-normalienne, c’est-à-dire candidate choisie sur dossier n’ayant pas passé le concours d’entrée, j’ai eu un camarade qui venait tout droit de Marseille, «avé l’assent» qui va bien.
Un jour, je ne saurais plus dire au détour de quelle conversation, le voilà qui nous raconte qu’enfant, il aimait allez jouer dans une vieille voiture abandonnée dans un terrain vague, en bordure de son quartier.
Sa maman s’en inquiétant, était venu le chercher en le sermonnant:
«- Ne joue pas dans cette veille voiture.
- Mais, Maman... je ne fais rien de mal!
- Rentre à la maison tout de suite!
- Mais Maman... je connais les jeunes qui sont là, tu n’as rien à craindre...»
Parce que cette épave était plantée au milieu d’un terrain mal fréquenté, utilisé pour divers trafiques, la Maman lui coupant la parole, lança une phrase sortie tout droit d’un film policier:
« Arrête ! Tu vas laisser tes empreintes ! » (Toujours « avé l’assent».)
Cette phrase avait saisi notre camarade alors jeune, car il avait pensé sa maman inquiète pour bien d’autres raisons mais n’avait pas pensé à celle-là...
T comme tacot (Adrienne)
Il lui aurait bien fait le coup de la panne, mais vu que c'était toujours elle qui conduisait, il allait devoir trouver autre chose.
- Nous sommes arrivés, mon Général, fit-elle en coupant le moteur.
- Merci Kay!
ll soupira.
Une fois de plus, le trajet avait été bien trop court.
2021, L'Odysée estivale continue, persiste et perdure (joye)
eh oui, il y a une morale encore cette semaine
Aujourd’hui, la professaleuse d’Antiquité extraestivalienne à mon UU estivalienne nous a fait un contrôle sur une image qu'elle appelait Putain de camionnette (Putain de camionnette en v.o.)
Heureusement que ma mère, HannavaS1*·º, écoutait toute la discographie de cet artiste lorsqu’elle attendait de me pondre, il y a presque un mois déjà maintenant. J’ai donc reconnu tout de suite le texte, un panégyrique au comique Coluche (Coluche en v.o.) et sa mort tragique, le jour où il était sur sa moto et il est rentré à pleine vitesse dans un putain de camion, comme l’on disait dans l’Antiquité francophone.
J’ai même su expliquer ce que c’était un camion et non pas une camionnette (ces drôles de véhicules n’existent pas sur ma planète), et aussi la relation entre l’auteur et les personnages dans le texte : Marius Colucci, son fils ; Romain, un de leurs copains ; et Lolita, la fille de l’auteur et la filleule de son copain mort.
J’ai fini par traduire le texte vers l’estivalien antique de l’époque. La professaleuse l'a pris mal et m’a retiré plusieurs points -- je frimais, disait-elle.
Perso, je crois qu’elle était tout simplement jalouse de mon savoir.
Ma mère m’a expliqué que cela arrive assez souvent dans tout l’univers entier - cette émotion étrange qui fait qu’on se taise devant un acte de brillance, ou qu’on le dénigre.
- Putain d’émotion, alors, comme l’on disait dans l’Antiquité francophone, a dit Maman.
Non, pensé-je.
Putain de professaleuse !
fin de transmission
Moi et ma grande gueule (mon titre favori) (Walrus)
Plein d'assurance, j'avais répondu à la question de Kate "C'est une vieille Land Rover utilisée comme déco par le jardin botanique de Meise".
D'abord, à bien regarder la chose, je ne suis pas certain qu'il s'agisse vraiment d'une Land Rover.
Ce dont je suis certain par contre, c'est que ce n'est pas une déco de cet endroit : c'était une déco (la photo date du 15 janvier 2006) car si j'en crois la vue satellite actuelle de l'endroit, elle a disparu (elle était au centre du cercle rouge).
De l'autre côté du ruisseau, il y avait une pancarte expliquant ce qu'est le gazon :
Qui c'est ? Louise, ma petite-fille.
Oui, j'en ai deux : voici la statue équestre de l'autre (le cheval s'appelle Louise)
C'est fou le nombre de fois où nous nous sommes promenés dans cet endroit ! Nous y avions un abonnement familial qui nous permettait même d'inviter des amis (c'est ainsi que nous y avons un jour emmené l'Adrienne, non, pas de photo, elle est timide...).
Non, nous n'y allons plus : les chiens y sont interdits. À quoi tiennent les choses quand même, un si bel endroit ! C'est le domaine de Bouchout, dont le château a servi de demeure à l'ex-impératrice du Mexique et sœur de Léopold II.
C'est aussi un truc typiquement belge : à l'origine, le jardin botanique de Belgique se situait au cœur de Bruxelles (ses bâtiments existent toujours et servent de salle de spectacle ou d'exposition). Comme il était un peu à l'étroit, on l'a transféré à Meise. Au moment de la fédéralisation de l'état, il s'est donc retrouvé en territoire flamand. Drame : un jardin national sur le sol sacré de la Flandre !
Il a fallu des années de tractations pour trouver un arrangement, fixer les participations de chacun pour que tous les botanistes du pays puissent continuer à y travailler et on s'est mis d'accord pour l'appeler le jardin botanique de Meise (plutôt que "de Belgique", l'honneur flamand est sauf !).
Surréaliste me direz-vous ?
Normal, le surréalisme c'est la seule chose qui reste belge (en dehors de la bière, des frites, des gaufres et du mic-mac institutionnel bien sûr).
L'épave (Lecrilibriste)
Abandonnée sur le bord de la route
Elle rêve aux contrées qu’elle a visitées
Aux crevaisons qu’elle a endurées
Aux lianes qu’elle a affrontées
Aux auto-stoppeurs qu’elle a embarqués
Elle voudrait que tout cela soit encore
Qu’elle roule avec son chauffeur
Qui savait la conduire et la faire avancer
Attentif au moindre bruit du moteur
Qui prenait mille soins pour la faire briller
Mais la voilà figée, la land-rover
Dans un parc à curiosités
Comme une œuvre d’art malmenée
Pour le plaisir des promeneurs
Mais quand, par hasard, un gamin curieux
Grimpe sans souci de l’interdit
Avec des Brrrr, Brrrrrrm, Brrrrrmmmm à l’envi
Tourne le volant, part à toute allure
Pour vivre un moment son rêve d’aventure
Alors son vieux cœur rugit dans son moteur
Brrrr, Brrrrrrm, Brrrrrmmmm, BrrrrrrrMMMMMM …
Elle revit !
Étape 4 : Triangle d'Or (Kate)
Et voilà la carcasse
De mon vélo
Après qu'on me l'escagasse
C'est pas réglo
Et qu'on me l'amputasse
Beaucoup moins beau
Voilà ma petite reine
D'habitude sereine
Qui s'est fait percer les veines
Quelle déveine !
D'habitude un pneu
Dégonflé
Ou crevé
Une selle
En moins
Moins belle
On va pas loin
Trop laid
Ce tas de ferraille
Si triste état
Vestige
Qui déraille
Vertige
Qui vole en éclats
Me restera plus
Qu'à prendre le bus
Je n'en pourrai plus
D'attendre l'autobus
Ils n'arrivent pas
Ou volent en escadrilles
Et alors là
Mon esprit part en vrille
Que faire pour l'heure
Le chemin de fer
La voile la vapeur
La voie des airs ?
J'ouvre une parenthèse, ça me fera du bien.
(Barouder, enfin !
Du stop ?
À deux, jeunes, aventuriers, ça devrait aller pour passer du Sud de la Chine en Thaïlande via le Laos...
Le mec est sympa, sa jeep pas mal, il nous emmène et on pourra faire des photos super !
Parés pour une virée
Avec ou sans rescapés
"Traqué"
Exotique épopée...)
Je ferme la parenthèse, ça va mieux.
Prochaine étape : le Japon des yakusas ? Le Croissant d'Or ? Le Triangle des Bermudes ?
"Vous êtes arrivé !" (maryline18)
Depuis quand je n'écoute plus la voix qui sort de mon GPS en toute quiétude ? Et bien... depuis ce jour là :
Le jour n'était pas encore levé.
( J'aime ce temps qui n'appartient qu'aux "lève-tôt". Ce moment de la journée où "tout" est possible...Ah ! partir quand les autres dorment, prendre de l'avance sur la journée, n'avoir que de bonnes résolutions en tête et un moral d'acier ! Le matin, je peux refaire le monde, me foutre des c... et balayer mes peines d'un revers de main. Les jours ne devraient avoir que des matins ).
C'était l'hiver, seuls les phares de la voiture m'aidaient à tracer ma route. J'avais pour copilote mon tout nouveau GPS et je me gardais bien de lui tenir tête car la peur de me perdre rôdait. J'avais baissé la radio pour mieux entendre ses directives.
_" Préparez-vous à prendre à droite". "Préparez-vous à prendre le rond-point, deuxième sortie". "Continuez tout droit"...
Je me félicitais de ma bonne conduite : Pas d'accélérations excessives, respect des stops et des priorités, non franchissement des lignes blanches...Je m'accordais la totalité des points de mon permis pendant cette mise à l'épreuve imaginaire, quand, ( comme s'il fallait toujours un grain de sable dans un engrenage ), quand donc, cette saloperie de voix ma obligé à prendre à gauche ! Ce qu'elle s'était bien gardée de me dire c'est qu'elle me signalerait d'un "ding-ding !", le moment propice pour tourner !
Sans attendre le signal sonore, idiote et diciplinée, je tournais, illico presto ! Alors, pauvre de moi, sans avoir eu le temps d'y voir clair, (le jour n'était pas encore levé), je me retrouvais embourbée, face au canal. Il pleuvait depuis quinze jours, alors inutile de vous faire un dessin ! J'avais beau débrayer, repasser la première, accélérer, en douceur ou... comme une demeurée, rien n'y faisait !
C'est là que... Zorro est arrivé hé hé !
Un gentil Monsieur, ( que je suis allée déloger, non loin de là) , est venu me guider dans le froid. C'est évidemment en marche-arrière que j'ai pu me sortir de cette galère ! Je n'avais pas fait les choses à moitié car à l'arrière, d'énormes fossés me tendaient les bras ! j'ai eu la preuve qu'il y a encore des gens formidables ici bas !
Depuis j'ai changé de GPS et je lui rabats régulièrement son caquet !