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Le défi du samedi
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22 mai 2021

Les paysages du pacha, Nerval, toi et moi (Laura)

 

Par les paysages des œuvres poétiques de Baudelaire et Nerval(étudiées pendant deux ans), je suis arrivée en Orient et je me suis concentrée sur le "Voyage en Orient" pendant deux ans. Par cette lecture, je me suis ouverte encore plus sur la peinture et notamment l'orientalisme. De lecture en lecture et de paysage en paysage, j'ai arrêté mes études trop précises pour ma curiosité insatiable.
Nerval a rencontré un pacha[1] qui le reçoit beaucoup plus simplement qu'il aurait pu le penser et à l'Européenne, en son honneur mais en Orient, rien n'est aussi simple; Nerval , qui était trop intelligent et trop cultivé pour avoir des idées simples sur sa destination et en le lisant, on voit qu'il oscille sans cesse entre déception d'un Orient pas assez oriental et l'ébahissement devant l'altérité de l'Etranger qui l'accueille et est lui-même "changé" par l'Occident.
Au Maroc et à Istanbul, j'ai aussi senti cette tension et l'actualité récente nous rappelle un conflit qui change (avec malheur) de nos soucis franco-français. Je n'ai pas vu de pacha ni d'un côté ni de l'autre mais j'ai eu la chance de vivre dans un paysage de pacha pendant trois ans, grâce au métier de mon mari qui a monté à Casablanca une usine de textile.
A Istanbul que mon mari connaissait déjà un peu, nous étions  de "simples" mais j'espère que nous n'avons pas été trop simplistes dans notre regard. Sur les traces de Loti et Nerval, la celte provençale que je suis a développé un intérêt croissant pour ces parties du monde  tout en     admirant l'orientalisme pictural comme dans le "Combat du Giaour et du Pacha[2]."
Je pense que là-bas (et ailleurs) nous ne sommes pas comportés comme un pacha qu'incarnait superbement Jean Gabin[3] qui me rappelle mon grand-père qui avait servi au Maroc. Je ne sais malheureusement pas plus.

 


 

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22 mai 2021

Les chats du Pacha (Lecrilibriste)

 

Un riche pacha,  pacha de Valachie

Voulait offrir un Papa chat au Shah

Un Papa chat pour bouffer ses souris

Son châ château en était tout rempli

folles ell’s dansaient cha cha chaque nuit

l’ cha cha cha, cha cha cha, cha cha cha

 

Il coiffa sa chapka et s’enfuit

esquissant trois pas de cha cha cha

faire l’achat, l’achat d’un Papa chat

plein de cha charme et bien charpenté

avec chatte et ses  trois petits chats

 aux cha cha chatouillis chatouilleux

pour croquer les rats et les souris

 du cha cha du château du grand Shah

  

Après un chat, un chat en charabia

il acheta sans un pli les 4 chats

et le Papa le Papa, Papa chat

 

il partit tout ra ragaillardi

esquissant quelques entrechats chats

pour offrir les cinq chats chats au Shah

Chantant des ma ma machicotas

Pour aviver ses sept cha  chakras

Mais le châ châ château du grand Shah

N’était qu’un cha-cha cha chapiteau bas

Alors le pa pa  pacha grinchas

Et garda les cinq chats chats chats chats

Pour lui, le pacha plus riche qu’un Shah

 

22 mai 2021

Dormir comme un pacha (Joe Krapov)

DDS 664 Alice

Si je suis ce pas-chat que Natacha n’attacha pas et qui fâcha Sacha, car me sachant peu chaste, il crut que j’en voulais à Ninette sa minette alors que simplement on avait convenu d’aller ensemble au bal de charité ce soir danser le pas chaloupé du pas cha-cha-cha gai que chante Marie-Thé en robe pas-chamarrée de soie pas-chatoyante et que rythme Charlie de sa pas-charleston, si tout ce pas-charivari vous avarie l’ouïe ou vous ravit l’oreille, si chez le pas-chapelier fou vous épas-chafaudâtes des hypothèses savantes sur le pas-loir entré dans la théière de Schrödinger, permettrez-vous quand même que je vous souhaite, Alice, un joyeux non-anniversaire ? demanda le sourire du pas-chat de Chester.

Alice pas-charitable ne lui répondit pas. Elle s’était endormie légèrement pas-chafouine dans une cagette en bois, rêvant qu’elle était chat et s’appelait Chouchen.

210513 Nikon 002

22 mai 2021

Eriadécéba (joye)

Un pacha,

Devenu abbé,

Bien coincé

Et obsédé,

Soucieux

Dans sa nef,

A songé

A sa hache.

Ici

Gît

Un cas

Irrationnel :

Quand on aime

Sans haine,

On brise les os,

On se paie

Des culs.

On chante un air

De politesse.

On prend le thé

Que d’autres ont eu

Pour s’abreuver

D’un double Vé,

Et voir son ex

Au pays grec

En regardant « Z ». 

 

NDLR ☕

- Eriadécéba était la concubine du protagoniste qui s'est enfuie avec l'acteur Yves Montand.

- Vé est un thé exotique infusé exclusivement pour le protagoniste de ce texte. 

- Les très gentil·le·s lecteur·trice·s prononceront "ex" comme la lettre "x" en français pas dans la langue du perfide Albion. 

22 mai 2021

Le pacha par bongopinot

 


Tu te fais beaucoup de tracas
Dans ta maison trop grande
Tu mènes pourtant la vie de pacha
Dans tes jardins de lavande

Tu offres une œillade à la vie
Qui te procure tant de choix
Mais quand arrive la nuit
Tu ressens de l'effroi

Tes pensées nébuleuses
Obscurcissent ta raison
Il te faut une amoureuse
Pour retrouver ta passion

Toi l'éternel amoureux
Loin du misogyne
Tu voudrais être heureux
Avec une colombine

Tu vois que la vie de pacha
N'est rien sans un amour
Tu en as marre du célibat
Tu aimerais qu'arrive enfin ton tour

Un mariage entouré d'amis
Des enfants qui font du bruit
Et que s'envolent l'ennui
Pour des années qui sourient


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22 mai 2021

Deux étudiants et un pacha (Clio101)

 

            L’ouïe aiguisée de Serge finit par percevoir le pas nonchalant de l’homme et couina pour avertir sa maîtresse.

Sophie se retourna et blêmit.

            Son patron s’approchait d’un pas nonchalant vers eux, bras croisés dans le dos, la tête haute tel le capitaine de navire qui s’attend à ce que ses ordres soient obéis et même devancés. L’homme, gras et arrogant, le cheveu coiffé et gominé, perpétuellement habillé d’un costume de prix, tenait plus du pacha moderne que du directeur de laboratoire. Le regard qu’il lui lança, loin d’être une œillade, lui faisait penser à celui d’un serpent qui allait hypnotiser sa victime avant de la dévorer.

—    Alors ma petite Sophie, susurra-t-il, toujours aussi studieuse à ce que je vois, à rester travailler sur ses expériences alors que tous ses collègues sont partis.

Studieuse ou plutôt stupide, songea Sophie amèrement, de celle qui se prive de toute protection.

—    Mais que vois-je, poursuivit son patron en avisant Serge. Outre le fait que sa présence ici soit strictement interdite par le règlement, je n’ai pas manqué d’observer que ce rat est très intelligent. Il n’a pas sa place dans un laboratoire de chimie mais serait parfaitement à son aise dans le département dédié au comportement animal. Si tu me le remettais, je pourrais oublier de signaler cette infraction à la direction. Ça t’éviterait d’avoir à rechercher un nouveau groupe de travail pour ta thèse.

Tout en parlant le directeur s’était rapproché de Sophie la main tendue, comme s’il était persuadé de sa soumission immédiate. Celle-ci mesurait les risques mais ne pouvait se résoudre à livrer son rat à d’autres mains que les siennes.

            Elle fit mine d’obéir à son professeur et saisit Serge avant de s’approcher à pas lents et prudents. L’œil du scientifique brillait de convoitise et il tendit la main pour s’emparer du petit animal.

            Au dernier moment, la jeune thésarde se baissa brusquement et projeta Serge au sol en lui hurlant de courir. Celui-ci s’exécuta, non sans jeter un coup d’œil inquiet vers sa maîtresse.

—    Petite idiote, éructa le professeur en voyant le rat s’enfuir.

Il tenta de retenir Sophie par le bras mais celle-ci se dégagea d’un coup de coude et se précipita hors du laboratoire à la suite de Serge.

Les couloirs de l’institut de recherche étaient déserts. Dans la quasi-pénombre, le silence faiblement rompu par l’air conditionné, le vrombissement des installations de chauffage et la lumière blafarde des panneaux indiquant les sorties de secours, privé du bruit des pas et de l’écho incessant des conversations, le centre de recherche devenait tout soudain inhospitalier et hostile.

Sophie et Serge coururent dans les dédales de couloirs et d’escaliers, sans savoir où leurs pas se dirigeaient, sans autre but que d’échapper au professeur dont la voix tonitruante retentissait et les poursuivait sans relâche. Au bout d’un temps qui leur parut interminable, le souffle court et les pattes coupées, ils s’effondrèrent dans un bureau, heureusement ouvert. Le cœur battant au point qu’il lui semblait vouloir s’arracher de sa poitrine Sophie tendait l’oreille. Les sussurations malveillantes du professeur ne retentissaient plus. Au bout d’un certain temps, voyant que son cœur se calmait peu à peu elle se leva aussi silencieusement que possible pour passer la tête dans le couloir et lire la plaque sur la porte du bureau. Elle revint ensuite s’asseoir auprès de Serge et le saisit dans ses bras.

—    On est dans l’aile Ouest, au premier étage, chuchota-t-elle en le caressant pour le calmer. Ce sont les bureaux de l’administration. A cent mètres de l’endroit où on est il y a un escalier qui mène droit vers la sortie. Je vais vérifier que la voie est libre puis tu sortiras aussi vite que possible. Moi, j’occuperai le professeur s’il vient de ce côté.

Serge couina vigoureusement, comme pour exprimer sa désapprobation à l’idée d’abandonner sa maîtresse.

—    Tu me retrouveras forcément, répondit-elle en continuant de le caresser. Tu connais ma voix, tu connais mon odeur. Tu sauras me rejoindre plus tard. Va te cacher auprès de ta famille le temps que le professeur t’oublie. Il est très intelligent mais il veut s’intéresser à tous les sujets possibles et imaginables. Dès qu’il lit quelque chose de nouveau il abandonne sa recherche en cours et creuse ce nouveau domaine. Ne t’inquiète pas pour moi, je ne risque pas grand-chose. Je vérifie que la voie est libre et tu fonces, d’accord ?

Serge couina de nouveau mais le ton de son couinement avait changé, comme une interrogation inquiète. Malgré les paroles apaisantes de Sophie il répugnait à la laisser aux mains de cet homme insupportable.

Elle ne lui laissa pas le choix néanmoins. Au moment où Serge allait couiner derechef pour assurer qu’il ne la quitterait pas, la voix sussurante du professeur se fit entendre.

—    Je sais où vous vous cachez. Si vous ne vous montrez pas maintenant j’avertis une entreprise de dératisation et croyez-moi, ils ne seront pas aussi conciliants. Le rat sera traqué sans relâche et une fois qu’il sera prix : couic !

—    C’est le moment, chuchota Sophie. Fonce !

Sans laisser à Serge le temps de protester plus avant elle sortit en trombe du bureau et se mit à courir du côté opposé à la sortie tandis que le petit rat se précipitait vers la porte. C’était sans compter l’obstination du scientifique. Il ne prêta nulle attention à son élève mais se lança à la poursuite de l’animal. Voyant cela Sophie retourna sur ses pas et partit à la suite du professeur.

Ils dévalèrent les escaliers et traversèrent plutôt qu’ils ne franchirent les portes battantes qui menaient vers le dehors.

Dans sa hâte à mettre le plus de distance possible avec le professeur Serge courut droit devant lui sans s’apercevoir qu’il fonçait vers un mur. Quand sa course fut brutalement stoppée par la masse sombre des pierres il ne trouva derrière lui que l’ombre massive du professeur qui le dominait de sa taille. Serge se figea de terreur. L’homme, le regard avide et vengeur tendait déjà les mains pour s’emparer de lui.

Muette et désespérée de son impuissance Sophie assistait à la scène le regard baigné de larmes.

—    Ah ah, murmura le scientifique savourant son triomphe. Maintenant tu es à moi et rien ni personne ne pourra te sauver.

Ces dernières paroles rallumèrent le courage de Serge. Il y avait encore de l’espoir. Il lança de longs couinements aigus et discontinus, comme une sonnette d’alarme.

D’abord surpris, le regard du professeur se mua en une profonde terreur quand des milliers de petits pas grouillants foncèrent vers lui en émettant des cris rageurs.

Figé sur place un court moment par cette assemblée qui menaçait de l’engloutir il prit ses jambes à son coup et disparut dans la nuit.

Au même moment la vague mouvante se retira aussi rapidement qu’elle était venue dans le caniveau, non sans avoir adressé à Serge de profonds couinements et salutations.

Sophie se précipita vers lui et, les yeux encore humides mais le regard soulagé le saisit dans ses bras et le serra contre elle. D’un commun accord tous deux décidèrent de rentrer dans leurs pénates.

Quand le lendemain survint et que les deux complices revinrent triomphants au laboratoire, le professeur, attablé dans toute son arrogance sur l’estrade, perdit aussitôt de sa superbe et fut avec Sophie aussi doux et pédagogue qu’il le pouvait.

Serge devint la mascotte du groupe de recherche et reçut chaque jour sa part de caresses et de friandises de la part de toute l’équipe.

Sophie, bien plus prudente, ne lui apprit pas à lire au laboratoire mais dans sa chambre de doctorante.

Vous voudriez sans doute savoir ce qu’il advint d’eux ensuite mais cela est une autre histoire.

22 mai 2021

Lorsque j’entends Pacha, je pense Omar Pasha (Vanina)

 

Loli (Louis-Olivier) et moi sommes nés à quelques mois d’intervalle. Nos mamans, nos parents, se connaissaient bien. Ils ont travaillé ensemble, puis se sont côtoyés dans le monde du spectacle en toute amitié, chacun des couples traçant sa route. Aujourd’hui encore, il leur arrive de se croiser au détour d’un théâtre avec toujours autant de plaisir.
Enfants, alors que nos parents travaillaient, Loli et moi jouions ensemble. Plus tard, me rappelant un de nos souvenirs, il me dit que j’étais plus délurée que lui. Est-ce dû au fait que je suis la petite dernière d’une fratrie de six et lui, enfant unique?
Adolescents, lorsqu’un accident de sport me laissa paraplégique, Loli me parla du côté positif des cours du CNEC (Centre National d’Enseignement par Correspondance). Lui, suivait ses parents en tournée, moi j’avais décidé de me concentrer sur ma rééducation.
Quand je pense à nos vies, que je compare la façon dont nous avons été élevés, je me dis que la fantaisie créatrice qui avait cours à la maison était chez Loli remplacée par une inventivité plus sage.
Il nous arrive encore de nous rencontrer ici ou là, lorsque Loli réside en France entre deux tournées. Car depuis une dizaine d’années, il n’est plus l’assistant mais a repris le rôle principal que tenait son père dans leur numéro de Théâtre Noire « Omar Pasha ». Nous avons des goûts communs pour le spectacle vivant, bien sûr, mais aussi pour les arts plastiques, la photographie, en particulier, dans laquelle Loli excelle. Alors au détour d’une exposition, d’un restaurant, nous échangeons conscients de ne pas nous être vus depuis longtemps et pourtant comme si nous nous étions croisés la veille.

En quelques extraits, une illusion du mouvement de ma vie comme en donnerait un phénakistiscope...
J’ai profité de ses souvenirs revenus en mémoire pour aller sur le site d’Omar Pasha:
https://www.magicomarpasha.com/fr/
En flânant sur le site, dans la chronologie, j’ai vu qu’il était fait référence à Papa, plusieurs fois, puis  en cliquant sur « les unes » (encadré à droite de la page d’accueil), j’ai découvert un hommage à Papa : merci amis Ostrowsky!

22 mai 2021

Belge, une fois ! (Walrus)

 
Commençons par une parenthèse : Une bonne fois pour toutes, attribuer au Belge tout venant la manie d'agrémenter ses phrases de "une fois !" est abusif, seuls les Brusseleirs (préférentiellement de souche) semblent affectés de cette tare rédhibitoire. Vu ?

Bien, donc, je suis belge (ben oui : "On ne choisit pas non plus les trottoirs de Manille de Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher"), né pendant la deuxième guerre mondiale (vous remarquerez qu'étant optimiste de nature je n'ai pas dit "seconde" puisqu'il y en aura certainement au minimum une troisième).

Ces circonstances ont fait de moi dans ma jeunesse un buveur de chicorée. Et dans mon pays à cette époque, la chicorée, c'était Pacha et sa célèbre rengaine : "Qui a bu boira Chicorée Pacha".

Ses emballages oranges étaient ornés d'un personnage du genre Ottoman :

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Même Hergé s'est farci d'un feuillet publicitaire dont vous remarquerez au passage la parenté avec le tant décrié "Tintin au Congo".

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Que voulez-vous, l'époque était coloniale (fallait bien quelqu'un pour fournir l'uranium aux Américains) et à côté de nous, "Y a bon Banania !", c'est de la roupie de sansonnet !

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Tant qu'à nous faire des amis, prenons-nous en également à la dignité féminine :

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Cette marque a eu son heure de célébrité, puisque Sidney Bechet accompagné de l'orchestre d'André Reweliotty en ont fait la pub en musique :

Et si vous voulez une histoire complète, je vous confie aux bons soins d'Anne-Laure, une de nos présentatrices TV nationales (enfin, je veux dire communautaires) :

22 mai 2021

C comme chicorée (Adrienne)

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- Qu’est-ce que c’est que ça ? Moi n’aime pas ça ! disait mini-Adrienne du haut de ses presque cinq ans, en examinant attentivement ce qu’il y avait dans son assiette.

Rassurez-vous, ça n’arrivait pas souvent.

Si peu souvent, même, qu’elle se souvient exactement de quoi il s’agissait et de la raison pour laquelle elle fronçait le nez comme si on avait voulu l’empoisonner.

La première fois, c’était pour des champignons.

Ils avaient flotté trop longtemps dans l’eau, probablement, parce qu’ils baignaient dans un jus noir.

Et ne sentaient pas bon.

Mais ça, les parents ne l’ont pas compris :

- Toi, tu manges avec les yeux ! ont-ils décrété.

Et ils ont continué à lui faire ce reproche. Toute la vie.

D’accord, l’aspect visuel, c’est important.

Mais ce qui rebutait mini-Adrienne, c’était l’odeur.

L’odeur du chou rouge.

L’odeur de la soupe.

L’odeur de la chicorée.

- Pourquoi tu mets « ça » sur le café ? demandait-elle à sa grand-mère en lui voyant ajouter une grosse cuillerée de chicorée par-dessus le café moulu, avant d’y verser l’eau bouillante.

- Parce que c’est meilleur !

- « Ça » sent mauvais !

Les grandes personnes n’ont jamais accepté cet argument : elles aimaient l’odeur douceâtre de la chicorée qui dénaturait complètement le goût du café.

Grand-mère Adrienne, jusqu’à son dernier souffle, a ajouté sa cuillerée de chicorée dans son filtre à café.

- Parce que c’est meilleur :-)

 

 

22 mai 2021

Du goût et des goûts, l’œuvre… au noir (tiniak)

 

On s’était déjà résignés à bouffer le Marcel. Mais bon. Sans trop se forcer, vu comment il nous lâchait des méga caisses à dégoûter une porcherie, le Marcel ! Et des caisses comme celles-là, dans un sous-marin en perdition au fond des Caraïbes, ça vous vaut tous les Zyklon B de la Seconde. Ah, ça ! Il s’y entendait le Marcel en prouts…

Après, il y avait eu l’Emile. Mais bon. Si ça se trouve, il aurait fini par nous la refiler, sa saleté de maladie, avant que d’hypothétiques secours viennent nous délivrer de là. Bon. On les a tout de même boulottés, l’Emile et son zona.

Si ma mémoire est bonne, ce fut le tour de Boris, ensuite. Le clairon. On aimait bien ses jeux de mots à la con. Mais bon. Bonne viande, Boris. Bonne viande.

Après, ben il ne resta plus que nous trois. Les autres carnes étant confinées dans le compartiment contaminé.

Rien n’avait été décidé quand vous êtes arrivés, en fait. On n’était plus trop pressés de se bouffer, en fait. On se laissait crever, tout doux.

Alors, quand vous m’avez ranimé, moi aussi ça m’a surpris de voir Albert (le petit Albert qu’amuse toujours la galerie, d’habitude), à genoux, les mains dans le ventre du commandant, les yeux exorbités et répétant avec un air de dégoût plutôt prononcé, hein ?


Répétant : “J’aime Pacha… J’aime Pacha… J’aime Pacha !”

titan

22 mai 2021

Pacha le coq (JAK)

pacha le coq defi samedi (page 1)

15 mai 2021

Défi #664

 

J'ai failli proposer le phénakistiscope,
cher à notre chère Vanina,
mais j'aurais eu le sentiment de copier,
alors, ce sera :
 

Pacha

 

6641

de Janina ou d'ailleurs, ça, c'est votre affaire !

15 mai 2021

Ont choisi...

15 mai 2021

Œillades scélérates[1] (Laura)

 

Après son addiction à l'alcool dont elle s'était aperçu un matin en tremblant avant son premier de champagne, Cannelle aurait la lourde tâche se débarrasser de son addiction à la séduction. Bien qu'ayant rencontré un homme bien , elle ne pouvait s'empêcher de jeter des œillades scélérates à des garçons qui avaient la réputation d'être bien monté, d'avoir un "waterbed" ou un  camping-car où elle se prélassa un week-end alors que son amant officiel l'attendait pour partir en voyage. Elle commençait à se rendre compte que tout amoureux que ce dernier était, il se lasserait bientôt d'être cocu. Son addiction à la séduction venait de son manque de confiance en elle qu'elle soignait à coups d'œillades scélérates qu'elle lançait à des hommes qui ne demandaient qu'à être séduits. Faire l'amour partout et à tout le monde ne l'avait pas rassuré sur l'amour qu'on lui portait. Il lui fallait encore et encore se prouver...Daniel pouvait la sortir de ce cercle vicieux qui menaçait de l'engloutir. Alors qu'elle voulait s'infliger l'opération du chien andalou dans anesthésie[2], lui , lui proposait de laisser couler ses larmes[3] de fillette mal aimée, il lui essuierait avec les draps de leurs ébats.

15 mai 2021

Méfiance! (Adrienne)

 

Ils ont mis sur fb une photo de Madame toute jeunette – enfin, entendons-nous bien, elle a tout de même la trentaine – où on peut voir Frédo-la-Terreur, venu écrire une réponse au tableau, en profiter pour se faire photographier à côté d'elle par un complice.
Bruno-la-Terreursmiley

Tous deux aujourd’hui ont femme et enfants et sont des papas modèles, preuve qu’il ne faut désespérer de rien.

Mais là, en dernière année de secondaire, ah là! méfiance! Comme pour les petits enfants, c’est quand ils avaient l’air calmes, attentifs et travailleurs qu’il fallait se méfier le plus.
Comme juste avant la photo.
Laisser le Frédo sur sa chaise.
Ignorer son doigt levé.
Lui, volontaire pour donner une réponse?
Venir au tableau?
Allons donc smiley

Bref, ça va faire trente ans qu’ils ont quitté l’école et ils sont pris d’une grosse bouffée de nostalgie.
Ont ressorti les petits films de leurs (nombreuses) fêtes.
Et les photos des profs piégés.

Les réactions des uns et des autres ont remis en mémoire à Madame de qui se composait le reste de la classe.
Et comme il fallait se méfier lors des tests.

Aujourd’hui encore, elle les soupçonne d’avoir eu entre eux toutes sortes de codes pour essayer de s’entraider: une œillade discrète, un toussotement... elle se méfiait de tout et sortait chaque fois épuisée. 

"C'était le bon temps!", disent-ils.smiley

 

15 mai 2021

Un mot d’enfant pour clin d’œil (Vanina)

 

Le petit Marceau aime aller, avec ses parents, ramasser les œufs dans le poulailler, au fond du jardin. Sa poule préférée, c’est La Roussette, non pas à cause de son beau plumage qui accroche la lumière, mais parce que ces œufs, à la coquille bien ferme, contiennent toujours deux jaunes.
Ce dimanche, son oncle, sa tante et son cousin viennent déjeuner dans sa maison. Et pour l’occasion, il a ramasser six gros œufs.
Dans sa famille il n’y a que des fin gourmets, de bons cuisiniers et des cordons bleus. Alors comme il convient, avant même de passer à table, on parle brandade, carbonnade, grillade, marinade, salade, persillade et même truffade. C’est en entendant ce mot que le petit garçon s’écria : « Maman ! C’est quand qu’on mange ? Tu sais, l’œillade à la truffe ? »
Un petit silence étonné s’en suivit, les regards se croisant, s’interrogeant. Parlait-on de raisins ?
Lorsque tout à coup la Maman se mit à cligner des yeux et s’écria dans un joyeux éclat de rire : « Les œufs brouillés à la truffe ! »
Depuis ce jour dans la famille, plus personne ne mange d’œufs brouillés, mais de l’œillade pour laquelle Marceau, désormais adulte, aime toujours autant aller ramasser les œufs dans le poulailler, au fond du jardin.

 

15 mai 2021

Clignade (Kate)

 

Clignade comme cliquette (chère à Ilonat), parce le mot dit quelque chose, même s'il n'existe pas, du moins dans ce sens-là (cliquette remonte aux temps anciens et contient l'idée de bruit et de petit mouvement, oui la crécelle !).

Et si l'on "google-ise" le mot clignade en précisant "clignade signification" ? On tombe sur "he blinked" = "il clignades yeux" (sic), on peut sourire mais on n'est pas si loin !

Ah c'est "oeillade" le mot du jour autour duquel on tourne ! Qu'en dit donc le Petit Robert ?

Ceci, avec mes commentaires entre parenthèses :

1°) regard ou clin d'oeil plus ou moins furtif, signe de connivence (on se connaît et on se reconnaît, de loin, car sinon on ouvrirait la bouche pour parler et faciliter ainsi la communication) ou de séduction (ce mot "ou" que je souligne me semble contradictoire ici et donc laisse penser qu'on est dans la définition du 2°) ci-après ;

2°) clin d'oeil constituant une invite amoureuse (on se connaît, on se reconnaît, notion d'amour) ou coquette (on drague, là, enfin on se pavane, on entre en lice).

Merci Monsieur Robert, qu'en dit le cnrtl ?

Ni 1°) ni 2°) mais grand A et grand B :

A - Coup d'oeil plus ou moins furtif et complice (on se connaît, on fait coucou à l'autre qui renvoie ou pas un signe de feed-back, s'il voit ce coup d'oeil et si, et seulement si, il accepte de montrer, même imperceptiblement, qu'il a vu le signe, qu'il n'en est pas gêné, qu'il peut y répondre. Si le destinataire du signe ne le voit pas car il est trop furtif ou s'il regarde ailleurs ou s'il décide en une micro-seconde de faire comme s'il ne l'avait pas vu, c'est un échec, enfin ça se discute, c'est peut-être/souvent une chance : si le courant ne passe pas, il ne passe pas, hein !) ;

B - Clin d'oeil à l'adresse de quelqu'un constituant un appel, une invite amoureuse ("appel ": là on quête l'attention de quelqu'un pour une raison x ou y : ami, voisin, collègue, passé ou présent ou encore membre de la famille plus ou moins éloigné qu'on reconnaît ; "invite amoureuse" : là on drague carrément, plus ou moins discrètement et le feed-back viendra ou pas, mais c'est une autre histoire...).

Conclusion : convaincue par la pertinence de A et B, certes mais plus ou moins perplexe sur la différence implicite entre le "coup d'oeil" de grand A et le "clin d'oeil" de grand B. Néanmoins, si on y regarde de plus près (c'est le cas de le dire), le Petit Robert introduit aussi une sorte de nuance (tendance "presque rien") en mettant en avant dans son 1°) le mot "regard" suivi prudemment de "ou clin d'oeil" toutefois) alors que son 2°) y allait franco avec son "clin d'oeil constituant une invite amoureuse".

Le mot "oeillade" étant tellement rare (ancien, vieilli, désuet) voire bizarre qu'il m'a tout d'abord semblé relever de cette dernière définition : la drague.

Toutefois, pour faire dans la nuance : "j'te kiffe" et pour la réponse n° 1 "j'te kiffe aussi" : feed-back sous forme d'un quelconque accusé de réception) ; ou pour la réponse n° 2 (restons binaire) "j'te kiffe pas" : aucun feed-back n'est renvoyé car soit je ne t'ai pas vu ou je ne veux pas te voir ou je fais tout pour te faire croire que je ne te vois pas, mais dans cette dernière option, tout n'est peut-être pas encore perdu...

Cependant une autre approche plus civilisée genre billet doux ou bouquet de fleurs (je blague !) serait peut-être plus appropriée mais pour les adeptes du clin d'oeil (il y a des afficionados qui peuvent même à leur insu faire la risée de ceux qui prennent cela pour un tic, j'en connais !), cette perspective semble lointaine voire impensable (je ne blague pas)...

Alors, clignade or not clignade ?

15 mai 2021

Clin d'œil (Yvanne)


Cloé avance, tête baissée. Elle n'a pas pris le bus après son travail pour rentrer chez elle comme elle le fait la plupart du temps. Il fait beau ce soir et pour une fin avril, presque chaud. Elle se débarrasse d'un geste large de l'épaisse écharpe qui couvre ses épaules et l'enfouit dans son grand sac. Elle ne se presse pas. Personne ne l'attend. Elle respire à pleins poumons l'air printanier porteur d'effluves de glycine et de lilas. Elle aime cette saison où la magie de la renaissance envoûte, où tout est promesse.

Durant ces derniers mois, elle a préféré aller au bureau. Elle aurait pu faire du télétravail comme la plupart de ses collègues mais cela ne lui convient pas. Il lui faut l'environnement habituel  de la boîte pour s'acquitter sereinement de sa tâche.  D'ailleurs, même si maintenant tous les fichiers figurent sur le net, elle continue à aimer compulser des dossiers qu’elle entasse dans ses placards et relire ses notes papier. Elle s'y retrouve mieux dit-elle. Et puis Cloé préfère écrire plutôt que taper sur un clavier. Peut être dépassé, d'un autre temps comme se moquent gentiment ses collègues mais c'est ainsi qu'elle aime travailler.

Ce soir, tout en cheminant Cloé s'interroge. Comment vont se passer les jours à venir quand tout le monde réintégrera l'agence ? Ils ne se sont pas vus depuis de longs mois pour certains. Quelle sera l'ambiance ? Il faudra se réadapter les uns aux autres. Pas facile songe-t-elle.

La jeune femme marche, plongée dans ses pensées. Elle ne s'en rend pas compte mais elle circule au beau milieu du trottoir. Soudain elle aperçoit du coin de l'œil une silhouette s'esquivant pour lui laisser le passage. Elle s'écarte brusquement, relève la tête, s'excuse auprès de l'homme qu'elle vient de croiser puis repart. Après trois pas, elle se retourne, intriguée. L'homme est toujours là. Il la regarde, un sourire aux lèvres. Il lui lance une œillade. Cloé sourit à son tour et chacun reprend son chemin.

Cloé n'a plus jamais utilisé le bus. Depuis qu'elle a croisé Thomas, l'homme aux œillades. Désormais ils font route ensemble. Au propre comme au figuré. Ils s'aiment. Cloé adore le tic de son amoureux. Qui peut se vanter d'avoir un mari qui vous fait constamment de l'œil ? Comme au premier jour.

15 mai 2021

Une œillade assassine : drame sur le Vieux Port (Ilonat)


Personnages : Marco et Toni, deux amis de longue date.

 
Marco : au voleur, à l’assassin, au meurtre ! Elle m’a jeté un sort
Je suis frappé au cœur, je suis transi, paralysé
Je me meurs, je me meurs
Toni : oh Marco, où tu vas ? Qu’est ce qu’il te prend ? t’as l’air tout remué…
- je suis comme envoûté Marco, une œillade assassine, un véritable coup au cœur.
Elle qui  n’avait jamais daigné m’accorder un regard.
- mais de qui parles-tu ?
- Angelina, Marco ! L’amour de mes quinze ans ! Je viens de la croiser sur le Prado avec sa sœur Henriette…elle s’est retournée, m’a regardé droit dans les yeux, avec un battement de cils, comme un assentiment, une œillade assassine… ah, je voudrais mourir…
- Po po po ! Romeo ! Tout ça pour une œillade
Il n’y a pas de quoi en faire un plat !parle moi donc d’une anchoïade, ou d’une sardinade en bord de mer, d’une omelette en persillade à la rigueur ou d’une belle daube à l’estouffade !
Une œillade peuchère ! La belle galéjade !
- Mais tu ne comprends pas ! Je l’aime
Cela fait si longtemps que je cherche à lui plaire
Un simple battement de cils, un clignement de ses paupières, c’était une promesse !
« Je la vis, je rougis, je palis à ses yeux, un trouble s’éleva dans mon âme éperdue… »
- « mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler… »
Tu connais tes classiques !
Mais mon pauvre Marco , une petite œillade ce n’est rien… mais avec les œillères que tu te fabriques, tu vas droit dans le mur.
- que veux-tu dire ?
- que tu te montes le bourrichon ! Que te voilà caillé, transi et empapaouté par une gourgandine
- je te défends d’insulter Angeline
- je la connais Toni, et c’est une allumeuse
Je l’ai vue l’autre soir à la teuf chez Marius, elle flirtait avec n’importe qui, et même à moi, elle m’a fait de l’œil !
- tu mens, tu mens Marco et tu dis ça par jalousie ! Angela mon amour, le rêve de ma vie…
- ça y est, ça le reprend ! Tiens, on fait un pari !
Si tu veux Samedi, il y a une petite fête chez Walrus, tu sais, les quartiers Nord…
Si elle te kiffe pour de vrai
 Je serai la sardine qui bouche le Vieux Port.

15 mai 2021

Les très riches heures de Notre Dame de Lorgnade (joye)

oeillade

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