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Le défi du samedi
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10 avril 2021

La danse du serpent (Vegas sur sarthe)


Quand Germaine m'annonça qu'elle venait de s'acheter un Jodhpur, j'ai halluciné.
J'ai d'abord pensé à un nouveau canapé Ikéa mais on venait d'investir dans un Brâthult le mois dernier pour remplacer notre vieux Grönlid.
Alors j'ai imaginé un SUV qui serait subitement sorti chez Toyota mais Germaine n'a pas le permis de conduire !
« Tu vas passer ton permis ? » lui ai-je demandé sur un ton à la fois soupçonneux et horrifié.
« Mon permis de quoi ? » a t-elle très justement répondu.
« Un permis de conduire un Jodhpur » ai-je rétorqué tout aussi justement.
Germaine m'a lancé ce regard incrédule dont elle a le secret : »Un jodhpur, ça se conduit pas Môssieur, ça se porte ! »
J'en conclus qu'elle avait acheté une bagnole pour la porter … j'allais demander des détails quand elle a brandi fièrement son achat qui ressemblait de loin à une culotte de cheval.
J'étais abasourdi : »Tu vas passer un permis pour monter à cheval ? »
« Quel cheval ? » m'a t-elle demandé.
J'essaie de me la représenter en amazone, moulée dans ce truc à consonance suédoise quand elle me dit « T'as jamais vu de jodhpur de ta vie ? »

Je connais bien des choses vu mon grand âge mais j'avoue être dépassé aujourd'hui par tant d'inventions aux noms plus étranges les uns que les autres et qui disparaissent aussi vite qu'elles ont été créées.
« La culotte de cheval, c'est pas nouveau » lui dis-je, sûr de moi « mon oncle Hubert qui a fait sa carrière militaire dans les spahis en portait déjà dans les années 50 »
« C'était sûrement pas du Balenciaga » conclut Germaine avec une moue dédaigneuse.
Une odeur de carte bleue cramée me monte au nez ...
Pour moi – Balenciaga ou pas – une culotte de cheval c'est juste un pantalon large aux cuisses pour ne pas dire bouffant qui épouse cette excroissance graisseuse qu'on appelle cellulite et plus hypocritement culotte de cheval, non ?

Je ne m'aventurerai pas avec Germaine sur cette pente glissante par peur de représailles. Je me contenterai de lui dire que ça devrait bien lui seoir (seyant au participe présent) comme à toutes les femmes « pulpeuses » et qu'il ne lui manque plus que les éperons et la cravache ...
Quant au bourrin, je connais assez Germaine pour savoir qu'elle m'en attribuera le rôle et qu'il ne me restera plus qu'à hennir ou à braire comme un âne pour clore cette discussion.

Enfermée dans son dressing, j'entends Germaine fulminer et gesticuler en enfilant ce jodhpur.
Non, je ne lui suggérerai pas la danse du serpent – la Kalbeliya – pour aider à la manœuvre, je m'affalerai dans notre Brâthult en espérant des jours meilleurs … dans quel monde vit-on ?


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10 avril 2021

Jodhpur (Lecrilibriste)

 

Quand un défi me défie

d’aller à l’aventure

J’enfile mes jodhpurs

à l’élégance raffinée

dûment confectionnés

par mes soins avisés

J’enfourche mon cheval « Déklic »

Et sur ma cravache je clique

Jodhpur en orbite

pour quelque peu déambuler

dans des images folkloriques

Et le miracle se produit

Et Jodhpur soudain me sourit

de tous ses murs peints de bleu

car le bleu chasse les moustiques

et là-bas ils sont fort nombreux

Je déambule et me faufile

Dans la rue de la vieille ville

un marché kaléidoscopique

de toutes les couleurs chamarré

de saris, de turbans qui rutilent

contrastant avec tout ce bleu

Ça déballe, ça crie, ça piétine

Ça grouille de bonne humeur

Dans la foule des vélos, des Rickshaw

Se faufilent, anarchiques

Faire très attention au trafic

Fascinée je m’arrête

A un étal multicolore de tissus indiens

Emerveillée, je fais le plein

Tandis que le marchand

M’enseigne l’art de tourner un turban

Chaque fois en lissant le tissu de la main

Adroit et malin, il m’entoure d’un sari

C’est sûr,  Je vais craquer pour ce rose indien !

Un autre étal m’attire par l’odeur corsée

C’est celui des épices largement parfumé

petits tas séparés aux couleurs safranées

Voulez vous du safran, de la cannelle, du thé

du Cumin, du gingembre ou de la cardamome

pour pimenter peut-être un thali  

pour escorter l’élégance du sari ?

voilà cinq petits sacs bien remplis

Il me reste la citadelle à visiter

Le fort de Mehrangarth

qui toise  la ville bleue

à la porte du désert du Thar

Mais il est déjà tard

Sous les pâleurs lunaires

La ville bleue s’endort

Alors, j’enfourche «Deklic » 

et je quitte le décor

un carnet de voyage écrit dans le cœur

 

10 avril 2021

J'ose pour... (Kate)

 

Le jodhpur

Pas pour

Faire du cheval

Ça va mal

Pas pour

Flâner en ville

C'est débile

Ni pour

Marcher en forêt

Un brin benêt

tintin haddock

Le jodhpur

Pas pour

Tintin reporter

Tenue de golf sous imper

Mais pour

Le capitaine Haddock

Toujours la tenue ad hoc

Le jodhpur

Avec des bottes ?

Ça m'botte !

 

Mais lit-on partout

Le jodhpur

Jamais avec des bottes

Ça serait une faute

De goût

 

Le jodhpur

Avec quoi ?

Des Birks

Des Clarks

Des sabots

Des stilettos

Des Docs

Des crocs

Ma foi

Des brodequins

Des mocassins

Des escarpins

Non enfin !

Les chaussures adaptées

Seraient les bottines

Mollets libérés

Chevilles tenues

Avec ça tu trottines

Sur les avenues !

 

N.B.1 : Même s'il paraît que "jodhpurs" ne s'emploie qu'au pluriel, j'ai toujours entendu et lu "un" jodhpur de même qu'on dit "un" jean et non des jeans ou une paire de jeans...

haddock jodhpur

N.B.2 : Même s'il paraîtrait que l'on ne met pas de bottes avec ce pantalon, l'élégance parfaite du Capitaine (avec la veste parfaite) nous pousse à croire que si !

N.B.3 : Walrus, pour le défi de la semaine, ta source d'inspiration pour ce mot a-t-elle été la chanson "Vous oubliez votre cheval" de Charles Trénet interprétée et illustrée par Joe Krapov ?

En tout cas, après avoir eu pour le mot "idole" une première idée consistant à raconter "une idole ayant pour idole une autre idole" (notamment Tina Turner fan des Rolling Stones les rencontrant, tournant décisif de sa carrière), dès que j'ai vu Tina et ses jambes, j'ai changé de cap. Quand j'ai vu l'illustration de "jodhpurs", j'ai encore vu une histoire de jambes et j'ai, comme on dit "changé de pied", et osé me tourner vers l'élégance...

 (photos de l'auteur tirées de l'album "Les sept boules de cristal", Hergé)

10 avril 2021

Jodhpur par bongopinot

 

Jodhpur

Originaire

Des Indes

Habit

Pantalon d'équitation

Utilisé aussi dans la mode

Remis au goût du jour

Style chic et élégant

 

10 avril 2021

on est tous décousus quelque part (joye)

Adieu paisley, adieu madras,

Adieu argyle, adieu cachemire,

Duffel à moé il n’est pas pire

Héla, héla, sé pô denim.

Je mets mon bermuda sublime

Héla, héla, sé pô mon jean.

 

Kikou, madame la Capitaine,

Sans beau tuxedo tu te promènes

Cousu de jersey et de suède

C’est aussi fé di calicot

Un pou comm’ le cap de Zorro

N’est pas qui veut porte bikini

Ni des capris, ni jupe mini.

 

Le défi é tro méchant, ouais

La consigne est déjà donnée

Et comm’ toujou, c’est bin trop dur

Et hors ma prime, comme Balladur

Yé me contente de ces griffures…

Héla, héla, stupides jodhpurs !

 

(P.S. : mon défi à mwé ke j'ai serait de retrouver tous les mots ayant une origine géographique)

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10 avril 2021

Jodhpoor, la ville bleue (Ilonat)

 

 Je suis la Ville bleue du Rajahstan, Jodhpoor au Nord de l’Inde

On dit que ce serait dans mes flancs

D’après l’histoire et la légende, que seraient nés les Jodhpur breeches, ces petits êtres cotonneux, stretchés et très coûteux qui font fureur aux jambes de quelques Occidentales.

Hélas, beaucoup d’entre vous n’auront jamais la chance d’en acquérir une paire

Pour faire du cheval

Ou peut être en rêver

Ou simplement montrer que vous pourriez en faire…

Rassurez vous !  Si vous venez me visiter, comme dans un Conte des Mille et une Nuits, vous pourrez vous vêtir d’une tenue traditionnelle, qui vous siéra bien davantage,  une tunique longue ou un sari de soie, avec le ventre nu.

 

10 avril 2021

Jodhpurs (TOKYO)

 

C’est bien ce qui me fait peur.

Cet accoutrement annonçait un désastre à grande échelle.

Comment pouvait-on décemment le jour de son mariage porter  un Jodhpurs

Mon sentiment était que la conception que se faisait mon futur époux du bonheur se logeait dans ses fringues.

Alors que moi je pressentais les catastrophes à venir.

Je rêvais d’un mariage romantique, j’avais l’étrange impression d’être au cercle hippique du bois de Vincennes.

Tout de même me dis-je c’est peut-être un cerveau malade.

Présente-t-il un danger pour moi ?

J’aurai pu arriver à la cérémonie avec ma batterie de tests et le diagnostiquer bipolaire.

Quelle sorte de cancrelat au QI affligeant, aux taux de glucides déficients manquant d’assurance, au point d’en être  pathétique , se cherchant une épouse pour faire société pourrait s’imaginer qu’un Jodhpurs serait le code secret pour pénétrer la grande famille à laquelle j’appartenais.

 

Même les costumiers animaliers chez Disney ne mettent pas de BOUBOU, lui susurrai -je à l’oreille devant le parvis de la basilique.

Je voulais m’enfuir ,aller tirer les tarots chez une cartomancienne.

 Puis dans le reflet d’un vitrail je me suis vue.

 Je portais aussi un Jodhpurs

 J’en conclus que la veille on avait abusé de champignons hallucinogènes.

Je rougissais tellement devant Monsieur le curé

Qu’il me fut difficile de répondre oui à la question

Voulez-vous prendre pour époux …….

Je n’étais pas complètement intégrée dans mon nouvel espace mental

 J’ai demandé au curé s’il avait une autre question aussi fascinante.

 J’avais l’impression que dans l’église les tableaux avaient été accrochés à l’envers.

 Je décidais alors de remettre ceux -ci à l’endroit.

J’entendis crier les demoiselles d’honneur

 Veux tu être la femme de sa vie ?

Je n’ai pas eu de mal à être d’accord sur ce point.

J’ai sorti mon esprit de la boue et j’ai demandé au curé s’il aimait les Jodhpurs

Devinez ce qu’il nous a confiés ?

v1

10 avril 2021

Une journée de pêche (maryline18)

m18

Lilouenn admire l'une des toiles de Simon Lucien. c'est un vieil homme portant un jodhpurs. Quand même, ils ne manquaient pas d'élégance, les anciens, prenant fièrement la pause, pense-t-elle... Puis en voilà une autre, une famille en balade sur un petit bateau. Immédiatement, elle repense à la promesse que lui a faite, Jude : Bientôt, il abandonnera son élevage de chevaux quelques jours à son père et ils iront tous les deux pêcher le congre, au large de l'Ile aux Moutons. Cette pensée la ravit. Leur ami Johan est marin pêcheur. Il les prendra sur son chalutier. Ensemble, ils amorceront les lignes de fond, de sardines odorantes et si la chance leur sourit, ils pourront prendre jusqu'à deux cent kilos de poissons ! Plus tard en saison, viendra le tour des soles et des rougets. C'est un passionné, Johan ! Elle aime l'écouter parler de son métier.

La nuit, ils se relaieront, lui et ses hommes, aux commandes du bateau. Just'avant l'aube, tous iront relever les palangres. Trop excités, ils oublieront leur fatigue et riront de tout, comme des enfants en avalant leur café. (Mais attention, les congres sont des prédateurs voraces ! Ils peuvent vous blesser de leur machoire puissante, parfois même après que vous leur ayez ôté les viscères ! Un système de cage fait de planches les retient, une fois pêchés, à la poupe du bateau). Johan et les autres pêcheurs, aguerris, les couteaux bien aiguisés en main, les videront pendant que Jude et Lilouenn les trieront par tailles.

A dix-sept heures, viendra la "criée". Ils finiront fourbus mais heureux d'avoir travaillé ensemble. Jude ferait un bon skipper, lui aussi, Lilouenn en est persuadée ! Et s'ils achetaient un bateau ? Elle le baptiserait : "Le goëland". Ils recruteraient des saisonniers qu'ils embarqueraient pour de si belles aventures. Malmenés par la gîte, par les vents, par les vagues venues se jeter sur le pont les jours de tempêtes, ils se redécouvriraient, plus vivants que jamais ! Ils s'épauleraient en repoussant toujours leurs propres limites !

Quand Lilouenn rêve, c'est toujours en grand, ses pensées prennent tout l'espace. Elle touche des doigts l'horizon.

-" Mademoiselle, ne touchez-pas les toiles s'il vous plaît !"

-" Oh... Pardon Messieurs !"

Le musée va fermer. La jeune femme se dirige vers la sortie mais laisse entre-ouverte la porte de ses songes. Elle reviendra...

10 avril 2021

Crac boum hue ! (Walrus)

 
Tout ça, vous dites-vous, c'est parce que ses petites-filles font de l'équitation !

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Eh bien, pas du tout, pas du tout (comme chantait Dutronc) et je ne l'ai pas trouvé non plus (Marcel aurait dit "aussi") sous les pas d'un cheval ce mot biscornu !

Vous pourriez aussi imaginer qu'en digne boy-scout je serais remonté jusque Lord Robert Stephenson Smyth Baden-Powell of Gilwell qui a fait partie de l'armée des Indes et que c'est au Rajasthan que certaines unités de cavalerie ont emprunté les jodhpurs.

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Eh bien, pas du tout, pas du tout...

Pour tout vous dire, quand j'ai vu l'image de ces pantalons à la coupe si particulière, la première chose qui me soit venue à l'esprit, c'est la tenue des troupiers du corps expéditionnaire américain (AEF) débarqué en France en 1917 au cri de "Lafayette, nous voilà !"*

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Ça m'a toujours tracassé de savoir pourquoi diable des fantassins portaient des jodhpurs, tenue typiquement d'équitation.
 

* L'attribution de ce cri au Général Pershing ou à son adjoint Stanton lors d'un discours est rien moins que contestée. Mais comme vous êtes patients, je vous montre quand même une petite  photo de ces personnages portant eux aussi ces fameux pantalons.

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Voilà, vous savez tout maintenant ! (ou presque...)

10 avril 2021

Un bon prétexte pour changer…. (JAK)

jodhpur defi du samedi

10 avril 2021

Jodhpurs (Vanina)

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10 avril 2021

Emotions et sentiments. (Yvanne)

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 Cette vieille photo. En la regardant, l'odeur divine du foin fraîchement ramassé me saisit soudain et avec elle, remontent, envahissants, les souvenirs.

J'ai une dizaine d'années. C'est l'été. Un soir d'été. Je m'installe dans la tiédeur du jour finissant. Mon poste d'observation favori : l'embrasure de la porte de la grange familiale au milieu de l'herbe sèche et parfumée échappée des charrettes.
Je suis venue là chercher le silence, voir descendre le soleil derrière la colline d'en face et regarder, fascinée, mourir ses rayons dans l'eau frémissante de la rivière en contre-bas.

Mais il y a autre chose. Je le guette. Je sais que comme chaque jour il va remonter à flanc de coteau jusqu'au manoir au pas de son cheval roux. Un animal dont la hauteur m'impressionne. Toujours nu-tête. La cravache effleurant sa botte bien cirée. Quelquefois, celle que tout le village nomme, un sourire convenu au coin des lèvres, « sa poule » l'accompagne. La parfaite cavalière. Une anglaise vêtue à l'anglaise  pour la circonstance : jodhpurs, veste ajustée, gants, bottines et bombe.

Mais le plus souvent, il chevauche seul Monsieur le Comte. Quand il apparaît, grand, sec, droit et fier sur sa monture, j'oublie tout de la beauté du paysage, je n'entends plus le cri des hirondelles. Tout mon être se concentre sur ce sentiment inconnu jusqu'alors mais qui a sans doute mûri sournoisement. Il me submerge et déferle en moi comme une houle contre laquelle je ne lutte pas. Je suis des yeux, la gorge nouée, le cavalier. Je le hais.

Ma mère, à 14 ans et jusqu'à son mariage a servi le comte. Elle ne peut se départir à son égard d'une déférence que je trouve exagérée et qui m'exaspère. Malgré mon jeune âge, j'ai conscience de la différence de classe et j'en éprouve une amertume profonde et aussi de façon indéfinissable une certaine honte.

Quand le comte vient à la ferme pour parler entretien de ses terres avec mon père, maman s'affaire au ménage pour que tout soit net. Elle prépare des bugnes que le châtelain adore paraît-il et dispose sur un plateau la bouteille de sirop de cassis maison et deux petits verres. Je voudrais alors m'enfuir. Mais je dois rester. Les enfants doivent, comme les adultes présenter leur respect. Et horreur, il m'incombe souvent d'offrir les pâtisseries. Oh ! Cette envie de renverser l'assiette. De piétiner les beignets.

Au lieu de quoi, je m'avance docilement. J'en pleurerais de rage. Je battrais ma mère. Et l'homme se sert en ne prenant qu'une seule friandise. J'aimerais qu'il mange tout. Au moins, sur ce point, il nous ressemblerait. Dès que possible, je franchis la porte pour aller me blottir dans mon coin de grange. Là, seulement, je trouve l'apaisement.

Il m'est arrivé souvent de croiser le vieux comte sur les chemins qu'il parcourait toujours à cheval. Mes sentiments à son égard avaient quelque peu changé au fil du temps. Je savais que comme moi, il aimait par dessus tout notre village, ses collines boisées, ses ruisseaux perdus. J'avais compris que ma mère ne lui était pas soumise. Simplement, elle éprouvait pour lui une grande reconnaissance, ayant beaucoup appris à son contact, notamment la connaissance du monde, le goût des belles choses. Cependant, une gêne que je n'arrivais pas à juguler me saisissait lors de nos rencontres et je l'évitais. Sa bienveillance affichée me rendait sa superbe encore plus insupportable.

A sa mort, j'avais 15 ans. J'ai accompagné ma mère à l'église où était dressé le catafalque. J'ai éprouvé alors une certaine forme de soulagement et un sentiment de satisfaction. Pour la première fois, j'ai réalisé que la mort aplanit tout et efface les différences et j'ai trouvé que c'était juste.

 

3 avril 2021

Défi #658


Si, si, c'est dans le dico,
j'ai vérifié !

 

Jodhpurs

6582

 

3 avril 2021

Se sont prosterné·e·s

3 avril 2021

Toute idole passe à table (tiniak)

 

Indolent et folâtre
Dans ses habits trop blancs
Oublieux opiniâtre
L'olive entre les dents
Attaché à s'ébattre
Tant qu'il y aura du vent
Tourbillonnant théâtre
Riant ses rêves grands
A se plier en quatre
Pour se moucher dedans
Il gâche des emplâtres
Souliers gris patouillant
Turbulent idolâtre
En poche, le présent !

"A taaable !"

Tout finit dans l'instant
Aliens feux ? ranatres !
Berge aux sables mouvants...
Le chant surgi de l'âtre
Est de plus doux serment

 

3 avril 2021

Neil Young (Pascal)

 

Vous parler de lui, avec seulement quelques mots jetés à l’emporte-pièce sur cette feuille, est un bien pénible tourment ; c’est comme demander à un peintre d’exprimer un paysage sans qu’il puisse tremper son pinceau dans la couleur, à un poète de négliger ses vers, à un musicien de taire ses meilleurs arpèges. Comme je ne suis ni peintre, ni poète, ni musicien, je vais essayer, tout au long de cette dissertation, de vous le faire mieux connaître. Et n’en déplaise aux détracteurs, la longueur de ce texte est proportionnelle à l’Amitié inextinguible que j’ai pour mon pote.

Nous étions amis depuis l’enfance ; je passais mon temps à adoucir ses angles si vifs et, lui, de son côté, me refilait un peu de son courage et de sa folie ; c’était notre équilibre pour tout ce que nous entreprenions. Au fil des années, nous avions bâti une solide amitié, et nous n’avions pas de secret l’un pour l’autre. Quand je lui expliquais mes problèmes, il ne disait pas : « Comment t’es-tu débrouillé pour te foutre dans pareilles emmerdes ?... », non, c’était : « Comment vais-je procéder pour t’en sortir… » qui l’occupait. Là est toute la différence entre un copain et un ami. Il tentait de les résoudre, il établissait des véritables stratégies, il entretenait mes souvenirs pour que je ne pardonne pas trop facilement ; jamais il ne se moquait. Quand c’est lui qui m’exposait ses soucis sentimentaux ou autres, ils devenaient les miens. Tous les deux, on partageait des grandes heures de discussion, de celles qui parlent des astres fabuleux, intouchables, et de la seule chance qui peut les relier ; de celles encore qui animent les illusions jusqu’à ce qu’elles deviennent réelles ; devant une bonne bouteille, on refaisait le monde avec nos plans de comète, aux finitions naturellement sensationnelles…

Divorcé, il vivait une passion amoureuse, épisodique et compliquée, avec une femme en instance de séparation. En coup de vent, quand elle venait chez lui, comme les écoutilles d’un bateau avant une bataille, il fermait tous les volets, et malheur à celui ou à ceux qui venaient le déranger ; pendant quelques heures, même ses enfants étaient persona non grata. De toute façon son portail restait clos, il ne répondait pas au téléphone, ni aux hypothétiques sollicitations qui eussent pu activer sa sonnette d’entrée. Dans son antre cadenassé, l’après-midi était entièrement consacré à sa dulcinée. Pour compliquer l’affaire, pendant l’hiver, il avait perdu son chien qu’il adorait tant et, comble de malédiction, sa maman était décédée en début d’année. C’était comme si son destin s’acharnait sur lui pour connaître ses limites.
Aussi, avec le début de sa cinquantaine sonnant, il battait de l’aile, mon pote, ne sachant plus trop où se situer, avec tous ses repères qu’il retenait avec des bouts de ficelle ou qui se détachaient irrémédiablement. Pourtant, cachant sa véritable image et son désarroi latent, il était sur tous les fronts, tel un preux chevalier guerroyant sur ses champs de bataille. Au boulot, il tenait une place à responsabilité qui réclamait toutes ses compétences ; avec ses médicaments et ses antidépresseurs, il était en surdosage ; il surveillait de près la scolarité de ses enfants de vingt ans. Et sa chérie… sa chérie, malgré son éblouissement, il savait bien qu’elle n’avait pas le même grand amour que le sien. Toujours sur le fil du rasoir, éternel écorché vif, avec lui, jamais rien n’était simple…

Vivant encore dans le Var, j’appris fortuitement par une de mes filles que Neil Young passait à la Halle Tony Garnier, à Lyon ; elle avait vu une affiche collée, ici ou là, vantant la présence du folk singer sur le sol français. L’idée ne fit qu’un tour dans ma tête ; on vérifia la véracité de cette publicité sur Internet : les dates correspondaient. Telle une étoile filante en tournée mondiale, le guitariste canadien était effectivement de passage dans notre pays…   
Neil Young, c’était toute notre jeunesse ! À seize ans, le vinyle de l’album « Harvest », on l’avait usé sous le saphir de nos tourne-disques ! Pendant des heures, on tentait les barrés, les majeurs et les diminués sur nos pauvres guitares ! Sans bien comprendre la traduction des paroles, on connaissait les chansons par cœur ! C’était l’âge tendre, celui des accords parfaits, celui de l’inconscience musicienne et des illusions en partance. Plus tard, toujours sous l’addiction quasi fétichiste du country rocker, l’un et l’autre, nous avions sur nos étagères toute sa discographie, sur les murs de nos chambres, tous ses posters et dans les tiroirs, tous ses magazines… 
Mon pote avait un faible pour « Cortez The Killer » qu’il écoutait dans son monde de réflexions sans réponse. Le tempo de ce morceau d’anthologie l’adoucissait, un peu comme si chaque note avait sur lui l’effet d’une caresse apaisante. Quand on revenait de la pêche et de la rivière dansante, « Zuma » envahissait la bagnole, et le grand air, et les paysages, et les clins d’yeux du soleil comparse, et ses réverbérations sensationnelles, c’était des moments extraordinaires. Le temps passant, je me suis aperçu que Neil Young nous avait accompagnés comme un grand frère musical. Ici et là, petits cailloux blancs, « On the Beach, Comes a Time, Freedom, Silver and Gold, Chrome Dreams », etc., nous avaient montré le chemin…

Sachant que mon pote était « occupé », je me décidai pourtant à l’appeler ; tant pis pour les dommages collatéraux. À l’avance, je savais, de par la seule intonation de sa voix, tout le dérangement que j’allais créer dans son emploi du temps, au cas où il me répondrait ; quitte à subir ses foudres, j’osai compromettre son samedi après-midi.
Je fis sonner son téléphone… VIP de son amitié, je savais au fond de moi que j’avais mes entrées personnelles chez lui, qu’elles étaient du domaine de cette fameuse complicité indéfectible, celle où l’on partageait tous nos sentiments véridiques dans ce même creuset d’Amitié sans faille ; je savais qu’il m’écoutait encore, quand il n’entendait plus personne. Parce qu’il reconnut mon numéro de téléphone affiché, il décrocha son portable…

 

J’entendis qu’il se raclait la gorge ; avant qu’il me balançât sa contrariété dans les dents, j’y allai de mon couplet sur Neil Young et de son inimaginable et inespéré passage à Lyon. Je compris bien vite que j’avais touché dans le mille, je le connaissais tellement ; il savait de son côté que je ne l’aurais jamais appelé pour rien. Bien sûr qu’il était d’accord pour aller au concert ! Je sentis son enthousiasme enfler dans sa voix ! C’était comme si, tout à coup, j’avais plus qu’embelli son après-midi, mieux que sa gonzesse et ses simagrées !
En deux coups de cuillère à pot, nous eûmes les réservations ! Un mercredi soir de fin juin 2008, comblés de frissons, nous assistâmes au concert de Neil Young ; guitare, harmonica, piano, il ne manquait rien. À seulement quelques mètres, il chanta : « Mother Earth ». Au milieu de la foule, mon pote était au garde-à-vous, ne cachant même pas ses larmes ; les yeux plantés dans le plafond, il voyait le ciel et ses étoiles ; il me murmura que c’était la chanson pour sa maman…

Dix ans plus tard, dans la petite église du village, soudain, j’entendis une voix s’élever et se confondre d’Amour avec les échos des voûtes et les couleurs des vitraux ; c’était Neil Young. Devant l’autel froid et ses fleurs en plastique, sur deux tréteaux, il y avait mon pote allongé dans son cercueil en bois d’éternité. Tout à coup, venu d’une jeunesse désormais vieille, ce « Old man » me traversa le corps et me transperça l’âme…  

  

3 avril 2021

Idole or not Idole (JAK)

 

Les gens l’appellent  Gogole  l’empoté  foiré de la toile
Mais il n’y en a pas qui l’envie car  sa bêtise n’ a pas de fin


Mais ils ne savent pas que souvent
dans la vie, dans sa p’tite tête  mal farcie 
Il  cherche des idées  à filouter  qu’il fait siennes
En faisant  de les copier/coller de  wiki

Sur son ordi  obstinément , il  s'entraîne
mais il ne fait que bêtement scribouiller et
Et souvent tard dans la nuit ,il insomniaque

Gogole est  une nouille qui toujours glandouille

Quelle infortune ! on ne le reconnaît jamais  dans    rue
et ça le chagrine

Pourtant depuis  longtemps, avidement, il cherche à  être notoire. 
Il aimerait  bien faire la conquête  des bloginautes  de la sphère
Mais niet, ceux-ci ne  lui  laissent   que de polis   commentaires

-

Et pourtant, et pourtant ♪ ♫…

 

Et pourtant, pourtant   Il a  tout  essayé pour sortir du nombre,
Mais il demeure  bien ancré  un fantôme   dans l'ombre
C’est pt’ être ben que  son style n’a jamais  été compris

 

Et pourtant, et pourtant ♪ ♫…

 

S’il  n’est  pas l’idole des jeunes
Aujourd’hui la sagesse des ans l’a guéri
Il renonce à plaire à tout prix
Il  ne sera jamais une idole
Et tant-pis c’est bien mieux ainsi

Sans un remords, sans un regret, il partira
Droit devant lui  sans espoir de retour

 

Nota

Un certain Charles et un dénommé Johny m’ont inspirée

 

3 avril 2021

Pour faire la capture d'une idole (Kate)

 

Imaginer d'abord un podium

Sans socle de marbre

Genre truc en aluminium

Rien à voir avec un arbre

Quelque chose de rare

Quelque chose de cher

Quelque chose qui valorise

Votre tendre et chère

Idole qui vous idiotise

Vous faisant passer pour un nullard

Mais tant pis

D'après le programme télé

Le jour J

Est arrivé

0 2

Placer vos yeux

Devant le camaïeu

De l'écran de votre téléviseur

Qui fait trop battre votre coeur

Bien vérifier qu'il fonctionne

(Pas votre palpitant,

L'appareil, j'entends)

Mettre un pied

(Ou la table de la salle à manger

Soigneusement calée)

Pour que la photo soit bonne

Et pas toute floutée

Se préparer à mitrailler

(Pas votre belle idole,

Que trop vous adorez)

Mais son image d'une valeur folle

radio 2

Ensuite sur votre radio-cassettes

Aux aguets

Si vous l'entendez

Interviewée

Appuyez à fond les manettes

Sur les touches dédiées

Maintes fois vérifiées

 

Sinon prendre un crayon

Un bout de papier

Et chaque mot noter

Une bribe de religion

 

Enfin en toute tranquillité

Vos photos développées

Admirées

L'interview réécouter

Relire les idées

Les projets

Et cette proximité

Avec votre idole

Sera votre secret

Quand vous rentrerez de l'école.

0 2

0-1 2

(Inspiré par Jacques Prévert, "Pour faire le portrait d'un oiseau", Paroles)

mytho 2

 (Livre dont sont extraites les photos de la télévision et du radio-cassettes... et la photo des bottes)

3 avril 2021

La plus belle de la Gendarmerie nationale (joye)

marleau

Laaaaaaaaaaaaaaaa

Capitaine, La Capitaine,

La Capitaine Marleau

C’est mon idole

Du tout frivole,

Ni puritaine

Ni incertaine.

Menant la farandole -

De Perpignan

Et près du Rhin -

Des enquêtes fofolles.

You-You !

       La Capitaine, La Capitaine,

La Capitaine Marleau,

C’est mon idole.

Ses joyeux lol

Me raviv', ma parole !

(comme son footing)

Sous sa chapka

Aucun fracas,

La capitaine sait tout !

Et même les stars

Soixante-huitards

Dupent jamais mon doudou !

Camarades !   

La Capitaine, la Capitaine,

La Capitaine Marleau

C’est ma fétiche

Car elle est chiche

Ma capitaine-héros ! 

Tcho !

(Vous ne la connaissez pas ? Ne vous mettez pas Martel en Charles !)

3 avril 2021

Un parfum d’idole (Ilonat)

 
Idole Idole
Aujourd’hui Vendredi c’est le Vendredi Saint
Et il me semble que dans la Bible
The Holy Baïbole comme on dit en Anglais
Moïse le prophète interdisait l’adoration de ces symboles hérétiques
Et il me semble même qu’un certain Iésous Cristo, de Nazareth en Galilée
Chassa du Temple ces mercantiles qui osaient faire passer ces pacotilles enrubannées
Pour des biens essentiels.

Idole Idole
C’est chaque fois le Samedi  la même chose la même faribole qui me laisse pantois
On me pose une colle avec un mot nouveau, j’hésite entre deux voies :
Je me triture les méninges ou bien je fais l’idiot, je batifole ?
Je m’élabore une savante glose ou je fais le mariolle avec des rimes de guingois ?
Je n’ai pas fait mon choix !

Attends attends ! ya du nouveau chez l’Amazone.
Une nouvelle idole, le parfum de Lancôme !
Un Paradis promis aux femmes de demain
« Croyez en l’incroyable ! vivez vos rêves en grand et devenez l’Idole de vous-même ! »
Et la boucle est bouclée…
On est parti de Dieu ou d’autres déités et on les a représentés :
Sculptures primitives,  fétiches ou portraits qui chassaient le démon
Et promettaient le ciel en toute éternité
Et puis on est passé à d’autres objets d’adoration
Le culte du Veau d’or, les Dieux du stade et de l’Olympe
Plus près de nous les stars et les Déesses de l’écran
De la Sainte Bagnole et du dernier Smartphone
Car enfin nous y sommes !
Dieu nous a bien créés à son image : un p’tit coup de Lancôme
Un selfie réussi multiplié sur les roseaux
Nous sommes devenus la sacro sainte idole de nous-mêmes
On va nous adorer…

Passons… je vais botter en touche et laisser là tous ces symboles
Viens mon doudou à moi ma seule idole bien en chair
Et laissons là ces falbalas
Je t’invite là bas, sur cette petite Ile aux senteurs de girofle
À l’heure où l’on peut voir le soleil qui se couche
Au-delà du lagon
Sur les montagnes bleues
De la paix retrouvée

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