Ont donné dans la pantalonnade (ou pas...)
Laura ; Walrus ; maryline18 ; Emma ; Vegas sur
sarthe ; Lecrilibriste ; TOKYO ; JAK ; Vanina ;
Kate ; Yvanne ; Ilonat ; bongopinot ; joye ;
on est tous décousus quelque part (joye)
Adieu paisley, adieu madras,
Adieu argyle, adieu cachemire,
Duffel à moé il n’est pas pire
Héla, héla, sé pô denim.
Je mets mon bermuda sublime
Héla, héla, sé pô mon jean.
Kikou, madame la Capitaine,
Sans beau tuxedo tu te promènes
Cousu de jersey et de suède
C’est aussi fé di calicot
Un pou comm’ le cap de Zorro
N’est pas qui veut porte bikini
Ni des capris, ni jupe mini.
Le défi é tro méchant, ouais
La consigne est déjà donnée
Et comm’ toujou, c’est bin trop dur
Et hors ma prime, comme Balladur
Yé me contente de ces griffures…
Héla, héla, stupides jodhpurs !
(P.S. : mon défi à mwé ke j'ai serait de retrouver tous les mots ayant une origine géographique)
Jodhpur par bongopinot
Jodhpur
Originaire
Des Indes
Habit
Pantalon d'équitation
Utilisé aussi dans la mode
Remis au goût du jour
Style chic et élégant
Jodhpoor, la ville bleue (Ilonat)
Je suis la Ville bleue du Rajahstan, Jodhpoor au Nord de l’Inde
On dit que ce serait dans mes flancs
D’après l’histoire et la légende, que seraient nés les Jodhpur breeches, ces petits êtres cotonneux, stretchés et très coûteux qui font fureur aux jambes de quelques Occidentales.
Hélas, beaucoup d’entre vous n’auront jamais la chance d’en acquérir une paire
Pour faire du cheval
Ou peut être en rêver
Ou simplement montrer que vous pourriez en faire…
Rassurez vous ! Si vous venez me visiter, comme dans un Conte des Mille et une Nuits, vous pourrez vous vêtir d’une tenue traditionnelle, qui vous siéra bien davantage, une tunique longue ou un sari de soie, avec le ventre nu.
Emotions et sentiments. (Yvanne)
Cette vieille photo. En la regardant, l'odeur divine du foin fraîchement ramassé me saisit soudain et avec elle, remontent, envahissants, les souvenirs.
J'ai une dizaine d'années. C'est l'été. Un soir d'été. Je m'installe dans la tiédeur du jour finissant. Mon poste d'observation favori : l'embrasure de la porte de la grange familiale au milieu de l'herbe sèche et parfumée échappée des charrettes.
Je suis venue là chercher le silence, voir descendre le soleil derrière la colline d'en face et regarder, fascinée, mourir ses rayons dans l'eau frémissante de la rivière en contre-bas.
Mais il y a autre chose. Je le guette. Je sais que comme chaque jour il va remonter à flanc de coteau jusqu'au manoir au pas de son cheval roux. Un animal dont la hauteur m'impressionne. Toujours nu-tête. La cravache effleurant sa botte bien cirée. Quelquefois, celle que tout le village nomme, un sourire convenu au coin des lèvres, « sa poule » l'accompagne. La parfaite cavalière. Une anglaise vêtue à l'anglaise pour la circonstance : jodhpurs, veste ajustée, gants, bottines et bombe.
Mais le plus souvent, il chevauche seul Monsieur le Comte. Quand il apparaît, grand, sec, droit et fier sur sa monture, j'oublie tout de la beauté du paysage, je n'entends plus le cri des hirondelles. Tout mon être se concentre sur ce sentiment inconnu jusqu'alors mais qui a sans doute mûri sournoisement. Il me submerge et déferle en moi comme une houle contre laquelle je ne lutte pas. Je suis des yeux, la gorge nouée, le cavalier. Je le hais.
Ma mère, à 14 ans et jusqu'à son mariage a servi le comte. Elle ne peut se départir à son égard d'une déférence que je trouve exagérée et qui m'exaspère. Malgré mon jeune âge, j'ai conscience de la différence de classe et j'en éprouve une amertume profonde et aussi de façon indéfinissable une certaine honte.
Quand le comte vient à la ferme pour parler entretien de ses terres avec mon père, maman s'affaire au ménage pour que tout soit net. Elle prépare des bugnes que le châtelain adore paraît-il et dispose sur un plateau la bouteille de sirop de cassis maison et deux petits verres. Je voudrais alors m'enfuir. Mais je dois rester. Les enfants doivent, comme les adultes présenter leur respect. Et horreur, il m'incombe souvent d'offrir les pâtisseries. Oh ! Cette envie de renverser l'assiette. De piétiner les beignets.
Au lieu de quoi, je m'avance docilement. J'en pleurerais de rage. Je battrais ma mère. Et l'homme se sert en ne prenant qu'une seule friandise. J'aimerais qu'il mange tout. Au moins, sur ce point, il nous ressemblerait. Dès que possible, je franchis la porte pour aller me blottir dans mon coin de grange. Là, seulement, je trouve l'apaisement.
Il m'est arrivé souvent de croiser le vieux comte sur les chemins qu'il parcourait toujours à cheval. Mes sentiments à son égard avaient quelque peu changé au fil du temps. Je savais que comme moi, il aimait par dessus tout notre village, ses collines boisées, ses ruisseaux perdus. J'avais compris que ma mère ne lui était pas soumise. Simplement, elle éprouvait pour lui une grande reconnaissance, ayant beaucoup appris à son contact, notamment la connaissance du monde, le goût des belles choses. Cependant, une gêne que je n'arrivais pas à juguler me saisissait lors de nos rencontres et je l'évitais. Sa bienveillance affichée me rendait sa superbe encore plus insupportable.
A sa mort, j'avais 15 ans. J'ai accompagné ma mère à l'église où était dressé le catafalque. J'ai éprouvé alors une certaine forme de soulagement et un sentiment de satisfaction. Pour la première fois, j'ai réalisé que la mort aplanit tout et efface les différences et j'ai trouvé que c'était juste.
J'ose pour... (Kate)
Le jodhpur
Pas pour
Faire du cheval
Ça va mal
Pas pour
Flâner en ville
C'est débile
Ni pour
Marcher en forêt
Un brin benêt
Le jodhpur
Pas pour
Tintin reporter
Tenue de golf sous imper
Mais pour
Le capitaine Haddock
Toujours la tenue ad hoc
Le jodhpur
Avec des bottes ?
Ça m'botte !
Mais lit-on partout
Le jodhpur
Ça serait une faute
De goût
Le jodhpur
Des Birks
Des Clarks
Des sabots
Des stilettos
Des Docs
Des crocs
Ma foi
Des brodequins
Des mocassins
Des escarpins
Non enfin !
Les chaussures adaptées
Seraient les bottines
Mollets libérés
Chevilles tenues
Avec ça tu trottines
Sur les avenues !
N.B.1 : Même s'il paraît que "jodhpurs" ne s'emploie qu'au pluriel, j'ai toujours entendu et lu "un" jodhpur de même qu'on dit "un" jean et non des jeans ou une paire de jeans...
N.B.2 : Même s'il paraîtrait que l'on ne met pas de bottes avec ce pantalon, l'élégance parfaite du Capitaine (avec la veste parfaite) nous pousse à croire que si !
N.B.3 : Walrus, pour le défi de la semaine, ta source d'inspiration pour ce mot a-t-elle été la chanson "Vous oubliez votre cheval" de Charles Trénet interprétée et illustrée par Joe Krapov ?
En tout cas, après avoir eu pour le mot "idole" une première idée consistant à raconter "une idole ayant pour idole une autre idole" (notamment Tina Turner fan des Rolling Stones les rencontrant, tournant décisif de sa carrière), dès que j'ai vu Tina et ses jambes, j'ai changé de cap. Quand j'ai vu l'illustration de "jodhpurs", j'ai encore vu une histoire de jambes et j'ai, comme on dit "changé de pied", et osé me tourner vers l'élégance...
(photos de l'auteur tirées de l'album "Les sept boules de cristal", Hergé)
Jodhpurs (TOKYO)
C’est bien ce qui me fait peur.
Cet accoutrement annonçait un désastre à grande échelle.
Comment pouvait-on décemment le jour de son mariage porter un Jodhpurs
Mon sentiment était que la conception que se faisait mon futur époux du bonheur se logeait dans ses fringues.
Alors que moi je pressentais les catastrophes à venir.
Je rêvais d’un mariage romantique, j’avais l’étrange impression d’être au cercle hippique du bois de Vincennes.
Tout de même me dis-je c’est peut-être un cerveau malade.
Présente-t-il un danger pour moi ?
J’aurai pu arriver à la cérémonie avec ma batterie de tests et le diagnostiquer bipolaire.
Quelle sorte de cancrelat au QI affligeant, aux taux de glucides déficients manquant d’assurance, au point d’en être pathétique , se cherchant une épouse pour faire société pourrait s’imaginer qu’un Jodhpurs serait le code secret pour pénétrer la grande famille à laquelle j’appartenais.
Même les costumiers animaliers chez Disney ne mettent pas de BOUBOU, lui susurrai -je à l’oreille devant le parvis de la basilique.
Je voulais m’enfuir ,aller tirer les tarots chez une cartomancienne.
Puis dans le reflet d’un vitrail je me suis vue.
Je portais aussi un Jodhpurs
J’en conclus que la veille on avait abusé de champignons hallucinogènes.
Je rougissais tellement devant Monsieur le curé
Qu’il me fut difficile de répondre oui à la question
Voulez-vous prendre pour époux …….
Je n’étais pas complètement intégrée dans mon nouvel espace mental
J’ai demandé au curé s’il avait une autre question aussi fascinante.
J’avais l’impression que dans l’église les tableaux avaient été accrochés à l’envers.
Je décidais alors de remettre ceux -ci à l’endroit.
J’entendis crier les demoiselles d’honneur
Veux tu être la femme de sa vie ?
Je n’ai pas eu de mal à être d’accord sur ce point.
J’ai sorti mon esprit de la boue et j’ai demandé au curé s’il aimait les Jodhpurs
Devinez ce qu’il nous a confiés ?