Des crassiers recyclés ! (Ilonat)
Aïe, houille ! Déjà vendredi soir
Et pas écrit un mot sur cette histoire de charbon
Que même un gars du Nord en avait fait une chanson
Il parlait des crassiers
Il parlait des corons
Avec ses gueules noires
Qui descendaient au fond
Avec la peur au ventre par ces petits matins glacés
Pour ne rentrer qu’au soir cassés et harassés
Et sans même entrevoir sans même imaginer
Une autre vie un autre ailleurs
Ensoleillé
Ouille ! Ça fait froid dans le dos
La vie de ces gens là
Ces paysages là
Les terrils, les corons
Avec ce ciel si bas si lourd
En guise d’horizon
Mais les mines ont fermé
Laissant nos gueules noires
Sur le carreau d’un désespoir
Entouré de crassiers !
Youpi ! Heureusement que les temps changent !
Et voilà nos terrils reconvertis en sites touristiques
Classés Numéro 3 au Palmarès
Des 20 destinations recommandées par un célèbre quotidien du soir :
« Vestiges d’une épopée industrielle révolue, ces pyramides noires renaissent à la vie ! Sous les rayons d’un soleil d’automne, de grands aplats de vert viennent se détacher sur le noir du carbone… sur leurs pentes, le pavot cornu pointe encore ses petites fleurs jaunes. Au printemps, l’épervier picorelle, l’œillet, l’églantier ou le prunellier prolifèrent à loisir. … trois cents espèces de plantes, d’oiseaux, de lézards et de batraciens… »
Un parcours idéal pour randonner, courir ou pratiquer la marche nordique…
Allons, séchez vos pleurs
Gueules cassées et gueules noires
Vos crassiers de misère sont devenus terrains de jeux
Terri- loisirs et terrils de mémoire
Tant qu’il y a de la vie
Il y a quand même un peu d’espoir