Nous ont fait entendre leur gazouillis... ou leur gargouillis
maryline18 ; Emma ; JAK ; Laura ; Vegas sur sarthe ;
Lecrilibriste ; TOKYO ; Walrus ; Yvanne ; Pascal ;
Kate ; Adrienne ; petitmoulin ; joye ; Vanina ;
Ilonat ; Joe Krapov ; bongopinot ;
Mon château en carton par bongopinot
J'ai pris un carton
Pour faire un château
Avec des tours des donjons
Que j’ai ciselé au couteau
Et pour le pont-levis
Des ficelles et des feuilles
Coupé avec minutie
J'ai aussi collé des gargouilles
Faites en papier maché
Et pour garder mon château
De beaux chevaliers
Portant des drapeaux
Et c’est là que mon frère est arrivé
Et d’un simple coup de pied
Il a tout cassé
Et tout écrasé
Mon château en carton
N'est plus qu’une ruine
Et mes chevaliers sans nom
Ont mis leurs drapeaux en berne
Projet d'architecte (Joe Krapov)
G rossièrement taillé dans la pierre, noirci
A force de toujours représenter le mal,
R egardez tout là haut cet étrange animal :
G argouille ! C’est le nom du monstre par ici.
O n aurait pu bien sûr représenter aussi
U n enfançon joufflu urinant sur la foule.
I l convient avant tout que l’eau de pluie s’écoule.
L a gouttière choisie eût été plus jolie.
L ’archevêque écarta cette idée trop nouvelle.
E lle revint, plus tard, moins grandiose, à Bruxelles !
Gargouilles photographiées à Nantes, Loc-Envel, Barcelone et Arques-la-Bataille.
Repentez vous, Cornegidouille ! (Ilonat)
C’est sûr, avec ce mot « gargouille »
On aurait pu se faire une belle tambouille
Ecrire un beau poème avec des rimes en nouilles
On aurait pu aussi gloser sur les sculptures de Notre Dame
Avec le Christ en Majesté et ses douze Apôtres
La Mort bandée sur son cheval
Et tous ces monstres fornicateurs
Sous la statue des Saints
Ou raconter l’histoire d’un incendie cauchemardesque
Avec ces gueux braillards massés sur le parvis
Montrant Quasimodo qui gesticule tout là haut
Pour éteindre les flammes qui l’entourent déjà.
« C’est lui, c’est de sa faute, c’est le Diable en personne
C’est la faute au Bossu avec sa tête de Gorgone ! »
Et pendant ce temps là mes gargouilles rigolent
Elles crachent du feu et de la poix brûlante
Elles se tordent de rire.
« Quasimodo, tu parles ! Ce pauvre écorché vif !
Mais non, c’est votre faute, votre très grande faute
Les flammes de l’enfer, ce sont vos turpitudes et vos fornications
Qui les ont attisées.
Et maintenant dansez, enlacez vous, étreignez vous
Forniquez, forniquez !
Ici et maintenant et pour l’éternité
Le Jour du Jugement Dernier est arrivé ! »
« Moi, la Gargouille en chef
Du haut de Notre Dame
Je crache et je dégueule à la face du monde
Je vomis mon dégoût
Regardez-vous ! Repentez vous !
Ces monstres grimaçants vous les portez en vous
Je vous tends le miroir de vos dépravations
Je suis le chien Cerbère qui protège le Temple !
Repentez vous, Cornegidouille
Mettez vous à genoux
Priez et implorez
Ubu vous sauvera peut être
En sa miséricorde »
Gargouille (petitmoulin)
Gargouille menaçante
suspendue à tes rêves
diluviens
le bleu du ciel
t'offense
empli de son silence caniculaire
Où portes-tu ton regard asséché
enclos dans une parcelle
de tes saisons hostiles
Gargouille engourdie
par le chant des cigales
hissée vers d'improbables
nuages
À gueule béante
tu feules ton désir impatient
Ta plainte vertigineuse
brusque la paresse
des cistes endormis
Gargouille altérée
viendra le vent marin
chargé de ses orages
et de ses pluies tonnantes
rafraîchir ta mémoire
Lavée de tes tourments
tu arroseras le regard
audacieux
des passants solidaires
V comme vocabulaire (Adrienne)
Petit frère, contrairement à mini-Adrienne, n'a pas été élevé par la grand-mère en patois flamand, mais par sa maman et en bon français.
Sa nuit chez Côme (Kate)
Chère Marianne,
Bien arrivé
STOP
Carnyx
Non cassé
STOP"
Petit "télégramme" rassurant même s'il a dû t'envoyer un long texto...
Il a fait escale à l'Office de Tourisme où je l'attendais. Son instrument a fait sensation (tu t'en doutes !).
Après s'être désaltéré (oui, ça donne soif !) et un peu restauré, un journaliste lui a proposé de se produire sur la place de la Cathédrale, près de la statue du pape Urbain II : télescopage historique !
Belle organisation, brillante prestation, bonne interview.
Sous un angle bien choisi, il a été photographié entre la "tête" du carnyx gaulois et une gargouille gothique à tête d'animal de la cathédrale (cliché historique, hein ?).
Après un café dans mon bureau, profitant du beau temps, je l'ai fait monter à la Tour de la Bayette (oui, interdite au public, tu sais bien) et admirer la ville, les volcans et les Côtes recouvertes d'arbres en fleurs leur donnant un aspect de neige.
En descendant, comme on avait un moment, après avoir rassemblé quelques sandwichs et boissons, je l'ai amené là-haut en moto (oui, j'avais un casque pour lui).
De là, belle vue sur le Sud : la ville et le plateau de Gergovie, ce haut lieu. Quelques chants d'oiseaux, quelques joggers ou promeneurs de chiens, le calme.
On a pris à pied le sentier où alternent bois et prairies balisé de panneaux sur faune et flore. Un peu à l'écart d'un chêne et d'une herbe piquetée de pâquerettes et de violettes, une orchidée sauvage. Même si elles sont communes, elles sont protégées. Greg l'a prise en photo pour te l'envoyer.
Un peu plus loin, on a fait une pause près d'un petit ruisseau qui gargouillait, hésitant entre surgir et s'amollir sur place.
On est revenu en boucle vers le versant Sud, celui où a été tourné le film "Ma nuit chez Maud", tournage qui avait tourné la tête aux habitants de voir débarquer tant de monde en cet hiver 68 pour filmer leur ville noire toute drapée de blanc.
Ensuite, Pacôme, organisateur de la Semaine de la Poésie cette année (si, si !) est venu le récupérer en voiture pour l'héberger au rez-de-chaussée de sa maison où il aura une chambre à côté du studio d'enregistrement qu'utilise le groupe de rock de Pacôme le week end.
Une tonne de travail m'attendait au retour... et pour Grégory, "Sa nuit chez Côme" !
Bises de ta cousine,
Sarah