Paré pour la java (Ilonat)
Up and down and up and down, and up and down again…
Je suis le roi de Cyclorythmie, le grand champion de la dégringolade et du repli sur soi roulé en boule en attendant des jours meilleurs…
Up and down…Vous en avez aussi connu de ces descentes vertigineuses où vous ne saviez pas si vous remonteriez à la surface… ne pas s’attarder trop longtemps en bas, un petit coup de poignet pour retendre le fil, sinon tout est foutu. Vous connaissez le geste du yoyo, la ficelle attachée à l’un des doigts de votre main et la bobine en bois qu’on lance d’un coup sec, vers le bas, ni trop fort ni trop loin, à la bonne distance pour qu’elle remonte en s’enroulant... Et lancer à nouveau sans jamais s’arrêter, up and down and up and down, à la fin c’est lassant…
Filant la métaphore, on pourrait dire aussi que dans la vie c’est du tout comme, qu’il ya des hauts et puis des bas, et qu’on en voit de toutes les couleurs, des vertes et des pas mûres… des fois on dégringole, on ne sait pas jusqu’où, on sonde les abymes et un jour on remonte.
Qui c’est qui tire la ficelle et qui vous aide à remonter ? le Vieux barbu là haut ou seulement la volonté, l’Impératif kategorique ? Plutôt Eros, l’ami joyeux contre l’infâme Thanatos que ça fait rigoler. Il voudrait bien vous voir ratatiné au bout de la ficelle.
Ya des hauts, ya des bas. La vie est un yoyo pas très marrant. Chaque matin, bon an mal an, il faut se relever, se dégourdir un peu les jambes, rembobiner le fil et hop, c’est reparti pour une autre journée. Ne pas cesser le mouvement. C’est comme la toupie de notre enfance. Elle ne gardait son équilibre que grâce à l’énergie dont vous l’aviez dotée…
Vous auriez pu choisir encore un autre jeu, plus dangereux, et vous laisser couler vers les abymes, en apnée de survie, tout au fond des eaux noires… y barboter un peu…pas trop longtemps quand même, chercher du pied un coin de roche, le fameux noyau dur, et frapper du talon, bien fort ! Vous avez quelque chance de revoir le soleil…
Bon ! Assez barboté dans la mélasse ! On peut aussi le prendre en plus léger. Se dire que dans la vie, ça se passe comme ça, qu’il y a des hauts et puis des bas, qu’il ne faut pas en faire un plat.
Paré pour la java ?
Ya des hauts ya des bas C’est comme pour la java
Un deux trois un deux trois et puis on remet ça
Tu accentues le Un tu fais deux petits pas
Tu donnes un coup de rein et ça repart comme ça.
C’est pas la mazurka du temps de ces Duchesses
Tu t’colles à ta nana Et tu lui prends les fesses
Oh là ! Qu’elles me foudroient les dames patronnesses
D’où qu’il sort celui l à , faut qu’il aille à confesse
Pardonnez-moi mes belles dames ces é lucubrations cacochymesques
J’essaie de remonter, que Dieu me damne, de ces marais cauchemardesques
Un deux trois un deux trois
En cet hiver morose
Et qui n’en finit pas
Chantons la vie en rose
Sur un air de java