Ont, comment dit-on, pushupé ou uppushé ?
joye ; Walrus ; Vegas sur sarthe ; Laura ;
Lecrilibriste ; Marco Québec ; Ilonat ; tiniak ;
maryline18 ; Pascal ; Kate ; L'homme parenthèse ;
Vanina ; petitmoulin ; TOKYO ; Joe Krapov ;
Sous tif (TOKYO)
J’essayais de déchiffrer la notice du soutien-gorge que je venais d’acheter.
Le nez sur le bout de papier aux lettres tremblotantes je recherchais les contre-indications.
Je me suis arrêtée sur le risque d’effets indésirables du Wonder Bra au-delà de 45 ans.
Je m’extirpais de mon fauteuil en maugréant / ce n’est pas parce que j’avais 85 ans que je ne pouvais pas porter ce type de sous vêtement.
Habituellement, j’étais taquine avec mes ex mais là un site de rencontre m’avait permis de falsifier mon âge. Une photo s’imposait donc avec ce Wonder Bra.
Certes ce qui me désolait c’était que j’étais devenue toute fripée avec les années.
Mais je me disais que les nouveaux nés sont aussi tous ratatinés tout fripés. Ils font des petits plis comme des rides.
J’empestais terriblement la poiscaille et je bénissais tous les jours le virtuel qui me permettait de leurrer mon monde.
Je m’étais entichée de mon dictionnaire étymologique qui m’offrait une multitude de significations pour Wonder Bra.
Je voulais contribuer à améliorer le moral des femmes de mon âge en les incitant à porter ce dessous féminin aux allures punk rock dissonant. J’en avais assez de parler de polenta et de tartiflette avec mes copines.
Who is it ? (L'homme parenthèse)
Chevelus Garde à vous
Chauve qui peut
Le bleu dans les yeux écarquillés je vais vous dire
Bas les masques
Rigolez à gorge déployée si bon(net) vous semble
Ma pomme d'adam fait l'arête dans sa trachée
J'ai la clavicule qui se flageole
L'homo plate qui s'envole
Les Paules qui m'en tombent
Un coude éructant sa toile d'araignée
Un poignet à huiler
Et 28 phalangettes qui se recroquevillent
PAUSE
Je n'ai plus 20 ans
"Il en faut plus pour me faire mousser aujourd'hui Monsieur Walrus"
Walrus: W
Wonderbras: W
Wonsieur Walrus ne serait t'il pas un de ces fameux fétichistes du bas résil, du bigoudi à aisselles et de la verveine en flasque ?
What a Wonderful World
...
Un ange passe (une mignonette à la main)
Il glisse sur le trotoir étoilé de nos vies non mytiques
SUSPENSION
Avançant comme un pas perdu sur du pain déépice glacé à la cyprine
Il sourit légèrement
Peut être se rend t'il nonchalament vers les 11000 Verges de Guillaume (Po po po popopo) ?
...
Grésilements
...
Canal Plus
...
La redoute, 3 suisses ... (1ers émois)(é toi)
Wonder
J'ai une copine qui s'appelle comme za
Elle m'appelle SUPER
Je lui tire les poils sous les bras
Elle ouvre nos bières avec les dents
Je ...
On rote la Marseillaise en si(bécarre) alah santé de tes femmes à footballlllllllllllllllllllllllllllllllllllleu
Walllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllru
Texte écrit sans idées sous la ceinture
L'homme Parenthaise (bonnet M)
W comme Walrus
Après bien des essais de titre ("Hymne à Walrus", "Des fleurs pour Walrus", j'en passe et des pas meilleurs...), c'est "W comme Walrus" !
Mais les deux mamelles pôles de ma présente pensée sont : "C'est gonflé !" et "J'hallucine aussi ?" :
- "C'est gonflé ?" : oui, c'est gonflé, de glisser subrepticement le prochain mot du Défi en arguant que, bien sûr, ça ne pourra pas être ce mot... Déjà, j'ai eu un léger doute et n'ai pas été sans penser à Edgar Allan Poe et sa "Lettre volée" : ce que vous cherchez est bien caché, si bien caché qu'il est en évidence...
Et puis oui, c'est assez gonflé tout de même d'écrire que je puisse douter de ton imagination... tu en débordes et nous le prouves chaque semaine !
- "J'hallucine aussi !" : oui, Sir Walrus, et pourtant je ne suis pas "Lucy in the Sky with Diamonds", seulement Kate en quête de William d'idées ! Alors voyons, comment sont tirés choisis les numéros de l'Euromillion mots du Défi de la Semaine ?
Par hasard, par surprise, par élimination, par Lady Madonna Walrus, par deux comme les Dupondt (ou comme le récent doublon doublet duo "kamasutra/kimono" #633) ? Eh bien, "volubilis" nous donne enfin quelques pistes puisque :
- d'une part, "imbroglio" a empêché le mot "ipomée" d'être choisi (oui, il a tout paumé cui-là !)
- d'autre part, le choix de "lasso" n'a pas permis à "liseron" de nous inspirer (il nous aurait enlisé lassé !).
Évincées donc les fleurs... Se seraient-elles alors syndiquées ou auraient-elles tout simplement au bord du chemin revêtu un gilet fluorescent pour se faire choisir, la nature étant souvent très surprenante en termes d'adaptabilité ?
Le fait est que "volubilis" (sur l'écran depuis 2020 2012 2002 !) a pu, enfin, nous montrer sa belle gueule robe... Il était temps car un peu plus le mot "vaporetto"(*) prenait sa place ! (**)
Mais dans quel pays sommes-nous ? Wonderland Walrusland ?
Ne sommes-nous pas un peu comme cet "Eggman" lancinamment évoqué par Lennon dans sa psychédélique chanson "I am the Walrus" ?
Alors "Wonderbra",
Pourquoi pas ?
Wonderbra
Aurait donc ainsi pris le pas
Sur Watsonia
Wattakaka
Et autre weigélia...
Eurêka !
Non, je ne doute pas de ton imagination, Walrus, je m'en méfie car après W vient la lettre X... mais peut-être aurons-nous un choix, comme avec le défi #640 "roupille/roupie" ?
(*) "vaporetto" ou tout autre mot commençant par v et placé avant volubilis dans le dictionnaire, car en cette belle année 2021 je laisserai en février les gondoles à Venise aussi bien qu'en mars le printemps sur la Tamise... et ne prendrai donc aucun vaporetto, sinon en compagnie du commissaire Brunetti...
(**) En vertu de fait, logique, si on y pense (bien), puisque "vaporetto" se termine par un "o", comme "lasso" et "imbroglio" et vient avant "volubilis" dans le dictionnaire, alors que "ipomée" vient après "imbroglio" et "liseron" après "lasso", les pauvres...
photos de l'auteur, janvier 2021
Le chevalier Wonderbra (Pascal)
« Mais reste tranquille !... », me dit-elle, tout en me tamponnant doucement l’arcade avec un coton alcoolisé… « Ça pique !... », lui répondis-je, tout à coup, plus grande mauviette de toute l’escadre… « Chochotte !… », rajouta-t-elle, en riant…
Je m’étais retrouvé enrôlé dans une rixe, à protéger la veuve et l’orphelin ou bien, seulement, parce qu’un de mes potes s’était accroché avec une autre bande de matafs. De fil en aiguille, de bières en réflexions tordues, de bourrades en moqueries, le ton était monté sur l’étal des injures faciles. Il y avait toujours le déclic, le mot de trop, celui qui perce et qui plante au plus profond. Pour moi, c’était qu’on dise du mal de mon bateau ; lui, ma bâche le glorifiant et moi pour le défendre en toutes circonstances, nous étions indissociables. Je n’ai toujours pas compris pourquoi ; son exiguïté, sa discipline, ses exercices à la mer, son roulis, ses gradés, sa bouffe approximative, ne plaidaient pourtant pas en sa faveur. C’était comme si on touchait à ma famille. Dans un contexte de persiflage, il suffisait qu’on débite qu’il n’était qu’un pot de pus, une épave, tout juste bon à foutre à la casse, pour me hérisser.
Aussi, en mode « warrior » et, surtout, avec un petit coup dans le nez, les plus grands, les plus costauds, et ceux avec une allonge supérieure à la mienne, je ne faisais plus la différence ; je fonçais dans le tas. Des coups, j’en prenais, mais j’en donnais. Dans la gargote, les chaises et les tabourets avaient volé, et j’avais dû m’en prendre un sur le coin du nez…
La trousse de secours du bar ouverte à la page des bobos, elle s’appliquait, la belle Lulu ; pour parfaire son ouvrage, elle avait coincé sa langue entre les dents. Elle me faisait penser à une petite fille qui enfile des perles toutes neuves sur un collier de Noël.
L’arcade, ça pisse toujours le sang ; ça prend un côté gravissime, mais ce n’est jamais bien méchant. « Il te faudrait des points… », me dit-elle. « Tu ne crois pas que j’en ai assez reçu ?... » Elle ne releva pas la boutade comme si elle avait fait semblant de ne pas la comprendre…
Elle était si près ; je sentais son haleine, son parfum, sa transpiration ; sa poitrine opulente frottait largement contre mon épaule ; elle le faisait exprès. Inconsciemment, cette situation devait ressembler à mes débuts de nourrisson, quand ma mère me donnait le sein. Cette idée me plut, et je me laissai bercer par tous ses puissants effluves de femme ; ce retour en enfance, dans le début de l’âge adulte, c’était comme une sucette de boulangerie ancienne…
N’avais-je pas défendu les intérêts de ce bar, protégé la vitrine des jets de cannettes, secouru les filles qui s’étaient réfugiées derrière le comptoir ? En fait, je ne me rappelais plus bien, mais je m’arrangeais avec ma conscience de héros. Et si la belle Lulu s’affairait à mon chevet, c’est que je l’avais mérité.
Bien sûr, je ne fermais pas les yeux, je ne suis pas un saint ; quand on a pareil panorama, on s’en prend plein les mirettes, on range ces souvenirs généreux sur l’étagère des grandes victoires. On dit merci au ciel, à son ange gardien, au destin, à sa foi et à tous les seins, au calendrier des soutiens-gorge… Quel jour est-on ?... Au moins, du 95d !...
Le monde présent dans le bar remettait de l’ordre à l’ambiance ; on reposait les chaises sur leurs pieds, les tables à l’endroit ; on balayait le verre cassé. C’était comme si un ouragan avait traversé la pièce ; l’ampoule du plafond se balançait encore. Si mon œil était bleu et fermé, c’était invisible dans la semi-pénombre. Cette balafre devait rajouter à mon côté séducteur ; j’en profitais. La patronne avait apporté une bière à mon infirmière personnelle ; Lulu me demanda de tenir la cannette pendant ses ultimes travaux de soin ; aussi, j’en bus une ou deux rasades en embrassant le goulot à mon tour…
« Mais ne bouge pas tout le temps !... », me sermonna-t-elle, en s’assoyant d’autorité en face de moi, sur mes genoux. Sans gêne, elle retroussa un peu plus sa jupe pour gagner en mouvements… Avec mon œil valide, je n’en perdais pas une miette ; je voyais la chaîne de sa médaille de la vierge se perdre dans les tréfonds de son décolleté. À cette heure de béatification, l’épée brandie, chevalier Wonderbra, je serais bien allé retrouver Marie pour la désengorger de l’encombrement ; illico, je me serais baptisé chercheur de son or, dans ces montagnes mammaires ; missionnaire, j’avais déjà les prières utiles pour convertir ses seins à l’imposition de mes mains, et plein d’imagination fantasmatique tellement inexplicable ici…
Réflexe conditionné, pour ne pas qu’elle tombe de mon piédestal, je la tenais par les poignées des hanches, et si je bougeais les doigts, c’était seulement pour la chatouiller. J’hésitais à descendre mes mains parce qu’il me restait un peu de retenue ; sans doute, dans le lait que m’avait fait téter ma mère, il devait y avoir un peu de correction…
Cela la fit rire et elle répliqua : « Si tu fais l’imbécile, c’est que tu n’as pas si mal !... », « Aïe !... », lui répondis-je, parce que mon côté taquin reprenait le dessus…
Tout à coup, en se penchant en avant, elle récupéra la petite fiole de mercurochrome sur la table ; je ne vous raconte pas la divine apnée dans laquelle je survivais. Mourir étouffé entre les seins d’une blonde charitable, il y a de quoi rédiger son testament à l’avance, croire au paradis des seins et se rouler d’aise dans ses Verts Pâturages, en effeuillant toutes les marguerites !...
De son côté, elle s’appliquait tant qu’elle avait vraiment dû être infirmière dans une autre vie. Avec un petit coup de coton par ici, et un petit coup de coton par là, elle se balançait sur mes genoux si ostensiblement que cela en devenait, comment dire, compromettant. Elle voulut me ceindre l’œil avec des gazes. Me bander ?... Ce n’était pas la peine…
Enfin, nous nous désincrustâmes de cette extraordinaire attraction d’assitance. Raide sur mes jambes, en plein KO érotique, je me découvris dans une glace. Mine de rien, elle m’avait copieusement badigeonné le visage ; c’était bien car elle ne vit pas comme je rougissais ; cela ne l’empêcha pas de rire…
Anachronisme... (maryline18)
Mais qu'attend-t-il, qu'elle trépasse
Pour picorer ses rondelets ?
Elle désespère sur sa paillasse,
Ne sachant plus quel saint prier...
Le froid lui durcit les tétons,
Elle mouchaille à la luyante,
Espèrant qu'il vienne à tatons,
Goûter à sa chair avenante.
Elle a jeté son Wonderbra,
Et puis... ses bonnes résolutions.
Se serrer lui faisait filer du proye,
Elle commence donc la révolution !
J'ai ouï dire qu'il rêvasse
Benoîtement, sans cheminer.
Observe t-il les limaces
Dans les sentiers, les palladiers ?
Bien astiqués ses paturons,
Qui embaumaient tout l'alentour...
Bien savonné, l'unique jupon
Navrant son nez au petit jour...
Chantera t-il sa ritournelle
Tout en l'aimant bien bellement
Fera t-il naitre l'arc-en-ciel
Elle aime déjà son pépiement...
Qu'il réfléchisse...grand bien lui fasse
Alors qu'elle pisse dans son violon !
Les semaines glissent et les mois passent
Se ramolissent ses deux jambons...
Vouzailles si vous l'apercevez
la lourde, dites lui, est débridée
Qu'il vienne céans, sans s'annoncer
Cueillir la rose au verdouzier !