Défi#645
À la demande générale...
de Kate qui doute de mon imagination
et de Vegas qui voit du monde aux balcons
Wonderbra
Ont déployé leurs vrilles
Lecrilibriste ; tiniak ; Walrus ; maryline18 ; Laura ;
Vegas sur sarthe ; Kate ; Vanina ; Yvanne ; JAK ;
TOKYO ; petitmoulin ; joye ; L'homme parenthèse ;
A la pétaseconde prêt (L'homme parenthèse)
1ère ligne (jurons et menuet de mots grossiers)
2 ème ligne (je me calme doucement lançant par çi par là quelques "Fichtre" en mode syndrome Gilou de la Tourette)
3 ème ligne, je souffle (comme un taureau dégarni avec les roubignolles qui raclent par terre)
4 ème, je vous explique, j'ai écrit un texte la semaine dernière, sans titre mais pleins de démengeaisons, il grattait bien jusqu'à la moelle, pis samedi est arrivé (même le dimanche dans la foulée, la main dans les morpions) et j'avais chu (je chu déchu d'avoir chu alors que chi j'avais chu...)
5ème vitesse, j'embraye, je disloque le boitier de vitesse et me lance comme le 1er homme sur la lune ou un trompetiste renommé, clopin, clopant !-!
ESPACE
VIDE INTERSTELLAIRE
SILENCE
Ah si j'avais une 6ème sur mon levier, comme mes voisins bourgeois bof aux alures de Totoro avec leur "caisse" d'intérieur à 4 roues (mhè en fait je n'ai pas de voiture)
Je suis l'homme parenthaise (2nd opus)
Ambiance Piano (on baisse les stores)
Raclement de gorge (en staccato)
Je suis (i)Paumé comme un Internaute (sent fleur au fusil, cent et une souris et sang sourirs)
(Viens chez moi) J'habite chez ma copine
VOLUBILIS ?-?
Je suis nul en latin (malgré ma capacité pour envoyer mentalement pas mal de monde chez les Grecs)
Alors, Volubilis, c'est quoi comme planète ?
Je connais Exodus ou pousse les monstro plantes à tête de Cannabis (Salut Bob)
J'entends parfois la fée klochette qui tourne autour de mes filles la nuit avec sa perlimpimpoudre (telle un gros moustique de chez canal)
Mais cette nuit je ne dors pas, allumette sur les paupières, je gratte, je gratte
Qu'el jour on est ?
Es t'on pardon !
Téton, qui à dit téton ?
Arg !
Je me fâche avec moi même, ça y est... (Depardon sort de ce corps)
Je me mords bientôt la queue comme un animal de rond point (enroulé à son lampadaire)
Je n'ai plus rien à dire
Pas de suite de mots ni de singlettes (qui volent, jubilent ou cartonnent)
Wesh gros
Je suis une plante sèche qui s'accroche à un mur lisse un jours de trafalgar sans perspectives aucune puisque les tractopelles arrivent à la pelle pour en finir avec mon H elle M
Point à la ligne, page noire, fermez le terrain
L'homme p(l)a(nte)renthaise
Cantabile volubilis, ex culinis (joye)
Pericula ludus, inde gaudium :
A bene placito, ad hominem,
Termina hora diem.
Ad astra per aspera,
Tu fui ergo eras.
Ergo sum, ergo sanctum.
Damnant quod non intelligunt :
Obit anus, abit onus.
Ubi bene, ubi jocundus.
Capex infiniti sunt.
Ergo scribum.
Volubile volubilis (petitmoulin)
Volubile volubilis
s'accroche à l'aube
verticale
Tourne autour du matin
Repeint l'abandon
d'un mur usé
redonnant vie
à la mémoire des ruines
Ouvre sans mesure
ses fleurs à la rosée
à l'appétit de l'abeille
au regard qui s'attarde
Accorde tout le jour
ses couleurs buissonnantes
Le soir est en vue
Sans regrets
Volubile volubilis
cède la place
aux étoiles filantes
[ qui ne manqueront pas de vous offrir une année
2021 lumineuse]
Volubilis (TOKYO)
Un moineau parle/
Laissez courir le volubilis sous votre tonnelle
J’ai de quoi me nourrir et trouver abri ici .
Un rouge gorge parle/
Sa robe de dentelle trompera votre regard je pourrai vous y perdre.
Une alouette parle /
Je chante comme il court je monte comme lui droit au ciel
Je demande je demande comme lui votre humble attention
Soyez comme lui, homme arbre, homme fleur, arrachez-vous aux mauvais songes
Rassemblez vous à la table de merlin
Le volubilis est le premier locataire de la terre.
Dans la panique de ses fleurs et les milliers de battements d’ailes de son feuillage il donne le ton à nos voix si timides.
Il a le visage du pauvre. Dans ses tendres éclats et dans sa douce modestie il vous dépouille de toute arrogance
Lise, Lison, Liseron (Yvanne)
Elle s'appelle Lise mais on la surnomme Lison ou le plus souvent Liseron depuis sa prime enfance. Et elle porte bien ce dernier surnom je ne dirais pas le contraire. Ah ça non ! Petite fille, elle grimpait dans les arbres pour échapper aux punitions de ses parents ou aux camarades à qui elle avait fait quelques farces dont ils se souviendraient longtemps.
Aujourd'hui, Liseron est une belle jeune femme dont j'ai le bonheur d'être l'époux. Le bonheur, mouais. Au début, tout allait bien. J'avais rencontré Liseron chez des amis. Ce fut un véritable coup de foudre. Au moins pour moi. Comment ne pas tomber en amour pour ce brin de fille élancée et souple comme une liane ? Il émanait d'elle cependant une fragilité d'apparence qui évoquait la Dame aux Camélias. Cela me troublait. Elle, elle ne me voyait pas, trop occupée à aller de l'un à l'autre, avec une aisance remarquable, tel un papillon frivole. Elle portait ce jour-là une jupe corolle couleur lilas qu'elle prenait visiblement plaisir à faire tourbillonner autour d'elle. Elle souriait et ses magnifiques yeux pervenche effleuraient l'un ou l'autre sans vraiment se poser. Dans son sillage, une fragrance aux notes hespéridées subtiles et suaves de jasmin et de violette attirait tous les hommes qui se retournaient sur son passage.
Alors qu'elle évoluait près de moi, je fis un pas en avant et l'abordai. Je n'avais pourtant pas l'habitude de conter fleurette à la première venue. Comment avais-je osé, moi réputé timide ? Je ne sais pas. Elle s'arrêta, intriguée, me tendit un verre tulipe empli de champagne et daigna m'écouter.
- Pardon Mademoiselle. Mademoiselle... ? bafouillai-je, rouge comme une pivoine.
- Lise. Je ne vous connais pas.Vous êtes nouveau dans mon cercle d'amis.
- Oui. Je suis un collègue du maître de maison. Et vous ?
- Suivez-moi.
Je n'hésitai pas une seconde. J'étais déjà à ses pieds. Elle se dirigea vers le jardin où nous nous installâmes sous une petite tonnelle à l'abri des regards. Nous fîmes plus ample connaissance et dès ce jour, nous ne nous sommes plus quittés. Je nageai littéralement dans le bonheur. Elle habitait chacune de mes pensées. Je ne sais comment, je me retrouvai bientôt devant Monsieur le Maire. Époustouflante, ma femme dans sa jolie robe immaculée au buste étroit souligné de boutons de roses. Elle tenait dans sa main gantée un bouquet tout simple de volubilis. Elle avait choisi ces fleurs qui rappelaient son prénom disait-elle à ceux qui s'étonnaient de la singularité de cette gerbe plutôt champêtre.
Je regarde cette photo de notre mariage il y a à peine un an. Quel air idiot dans ce costume sombre, un œillet blanc à la boutonnière ! Cela me donne de l'urticaire aujourd'hui de contempler cet imbécile heureux qui sourit béatement. On m'avait pourtant prévenu : méfie-toi, Liseron est tellement attachante que tu ne pourras plus t'en défaire. J'avais si bien mordu à l'hameçon que je n'imaginais pas une seconde l'emprise que cette femme prendrait sur moi dès qu'elle aurait la bague au doigt. Sous le prétexte fallacieux d'entourer tendrement son petit mari comme elle le laisse entendre, elle m'étouffe m'encombre m'exaspère. Je ne sais comment me débarrasser de cet amour toxique. De plus, elle est sexuellement insatiable. Une nymphomane qui m'épuise. Ça ne peut plus durer.
Liseron, liseron...une plante envahissante pour les jardiniers il me semble. Peut-être que. Allons donc voir comment ces derniers en finissent avec cette herbacée volubile. Utiliser une griffe pour arracher les racines qu'ils nomment boyaux du diable. Elles se propagent profondément dans le sol et c'est l'invasion assurée dans le potager. C'est tout à fait ça. Si je n'y prends garde, Liseron aura bientôt raison de moi tout entier. Y compris de mon esprit.
Ben voilà ! J'ai trouvé. Mon Liseron à moi ne supporte pas la vue du sang. Pendant nos ébats où elle s'enroule autour de moi jusqu'à m'asphyxier, je vais labourer son dos, ses cuisses...enfin sa peau fragile jusqu'à ce qu'elle s'affole et demande grâce, jusqu'à ce qu'elle s'étiole à petit feu.
C'est décidé je vais commencer à semer mes petites graines dès ce soir afin que mon plant euh...mon plan réussisse rapidement. Ça tombe bien, c'est son anniversaire. Un gros bouquet de volubilis en guise de préliminaires.
Volupté bis (Kate)
Chère Sarah,
Tu t'attaches facilement..., tu m'as fait rire ! Et quelle bonne surprise de retrouver Pacôme !
Ma vie est vide et mécanique : boulot, dodo... Et puis, j'ai reçu une longue lettre accompagnée d'un bouquet...
Comme tu dis
Est revenu à Nice
Après un paquet de bulbes d'eucharis
Vient d'envoyer des lys
À ma mariale personne
Ils m'entêtent
Me questionnent
Suis-je bête
Des pages d'explications
Des regrets à la tonne
Son acte de contrition
En mon coeur résonne
Se superposent
Ses yeux myosotis
S'imposent
Ses bras volubilis
Ses jeans Levi's
Comme des leitmotiv
M'obsèdent
Me motivent
Pour que je cède
À son invitation
Et infléchisse
Mon obstination
Il faut que je réfléchisse
Avant de replonger
Dans son iris
Lapis-lazuli
Réentendre sa musique
Devient une idée fixe
Oublier une bêtise
Dans une volupté bis
Attention danger
Renouer
Nos vies
Fluides et prolixes
Retrouver ma terre promise
Voilà Sarah, où j'en suis, je t'embrasse, chère cousine,
Marianne