La Reine ne doit pas être absente crie le grand chancelier. La parole de la reine doit circuler dans tout le royaume et ces mignons serviteurs doivent s’en faire ‘écho.

Mais voilà la Reine est loin, très loin de ses sujets il faut s’y faire. Et le chancelier a coupé les robinets de toute la cour austérité oblige.

La reine s’est claquemurée dans son château. La substantifique moelle du chancelier carbure au gabelou. Foin de la misère crasse du peuple, foin des guerres qui décimaient l’armée du royaume, foin du gabelou qui entamait les petites vies minables des sujets de la reine. Les vrais problèmes du pays sont ici entre la chambre de la reine et celle du chancelier. Sur un parchemin posé sur un coussin de velours cramoisi le nouveau gabelou celui qui sera le énième crachat à la gueule du peuple et qui va lui couter sa tête, mais ça elle l’ignore encore attends qu’elle y appose son sceau.

 Les tranchages de tête se font légion. On ne compte plus les seigneurs qui se refusent à verser le gabelou, pendant que d’autres préfèrent lécher la nuque de la reine plutôt qu’y perdre la leur.

Willy Shakespeare en son Hamlet, « Never alone did the King sigh, but with a general groan » : « Un roi soupire-t-il, c’est tout un peuple aussitôt qui gémit. Oui la reine soupire, l’état de ruine de ses finances la rend morose.

Elle voudrait se faire la belle, se tirer d’ici. Mais on ne quitte pas la firme comme ça !!!. Parce qu’il s’agit bien d’une usine à têtes couronnées.

Dans le grand couloir qui mène aux appartements de a reine rien que là 20 tableaux de feu son père, feu son arrière-grand-père . C’est qu’elle commence à peser cette couronne. En bien observant la tétanie des maxillaires de la reine on sent que le nouveau gabelou ne va rien changer.

Elle sait que si elle s’envole vers d’autres cieux elle va se prendre une volée de bois vert de toute la royauté. La reine va devoir casser son CODEVI et son plan d’Épargne il n’y a pas d’autres solutions pour sauver le royaume de sa ruine. Mais ne soyons pas bassement terre à terre avec de sordides histoires d’argent quand cette affaire relève, comme tout ce qui touche aux REINES – bibis de la reine incluse –, de l’impalpable, de l’immatériel. Avec la petite touche de ridicule qui va avec. Une reine en cavale serait d’un ridicule !!!Le gabelou et la reine sont dans un bateau…

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