Conseil d'amie (Joe Krapov)
L’amiral ou l’adjoint au maire
Si jamais tu voulais leur plaire… ;
Si tu rêves de les emplir,
L’un ou l’autre de ces malades,
L’un aride et l’autre impala,
Du désir d’être ton mari ;
Si tu souhaites qu’on t’admire,
Si tu désires te faire aimer
Si tu veux te pâmer en prime
- Pardi, c’est humain après tout
Et tout le monde est bien pareil ! -
Change d’allure sans délai !
Quitte l’ample robe à damier,
Ton plaid à l’allure mariale
De paria de la séduction
Et cette armada de bijoux,
- Palme d’or, violettes de Parme -
Sous lesquels, oiseau de parade,
Prima donna de mardi gras,
Tu sembles un palmier du Mali
Atteint d’une maladie rare !
De ce look « trop » on médira,
Sois en sûre, et rira aux larmes
Et toi cela te déplaira
Tu t’en feras un nouveau drame.
Ton naturel parle pour toi.
Nul besoin d’un cœur en alarme.
Sans ces drapés tu n’es pas laide
Et si tu permets que je t’aide
L’idéal serait que tu sois
Simplement nue sous un imper !
Madre mia ! Qu’on t’aimera !
Comme ton corps seul plaidera
Pour que sur le dernier palier,
Je le parie, rapide raide,
L’élu de ton cœur, en péril,
Accroché la main à la rampe,
Derrière ton look à pâlir
Soit proche de l’apoplexie !
Sûr, la simplicité paiera
Ta beauté seule gagnera
Pour ton triomphe sans péril
En toute gloire.
Et surtout, surtout, c’est plié,
Pas de maquillage outrancier !
C’est la plaie : ça t’ fait ressembler
A un lampadaire de Noël !