Le duel (Venise)
Ils l’ont cherché toute la nuit avec des lanternes
Quel beau visage éclairé doucement par un rayon de lune ! s’exclame le premier serviteur du prince
Quelques pièces d’or sont étalées dans l’herbe folle .
A son bras gauche un papillon noir bat des ailes.
La sœur du prince arrive en larmes ;
Theodore, Theodore que t’es -t-il arrivé
Encore un duel de trop crie -t elle
Il tourne la tête, la jugulaire presque tranchée et le sang qui ne cesse de s’écouler.
Prends la bague murmure -t-il à sa sœur ouvre là .
Il vient de se rappeler à l’instant les mots de son père.
« N’ouvre cette bague que si une grande menace advient. »
La poudre d’étoiles qu’elle contient te sauvera alors .
Léopoldine s’exécute sur le champ .
Soudain la montagne devient bleu et le château au loin blanc comme neige
Que dire à présent pense le prince alors qu’une deuxième vie vient de lui être accordée.
Ce matin il a trouvé sous sa porte le faire part d’un ami décédé à un duel.
Il reste immobile et silencieux puis, fou de rage il interdit les duels dans tout le royaume.
Une manière pour lui d’être plus égal aux autres dans l’adversité.