La mare aux papillons (maryline18)
Il est apparu, sans cheval blanc ni flamberge,
Avec juste quelques mots à distribuer,
Par belles poignées, pour qui les attraperait.
Ils parlaient du temps passé, d'amour et d'asperges...
En voyage, elle était descendue à l'auberge ;
Quand elle les vit tournoyer comme des papillons,
Elle eut envie d'en saisir plusieurs, sans raison,
Peut-être pour les emmener à Blankenberge...
Elle conserverait les plus beaux pour les tristes jours ;
Ces jours gris où quoi qu'elle fasse, ses idées convergent
Vers des souterrains où d'inaccessibles tours.
Elle les lirait devant un jus de canneberge,
Ou à l'ombre du tilleul, auprès de la berge,
Se remplissant du ciel accroché aux branchages
Fleuris, quand les canards s'envolent ou bien s'immergent
Quand la nature la soigne, redevenue sauvage...