Participation de Venise
Depuis la fenêtre de ma chambre, j’ai entendu quelqu’un frapper l’une contre l’autre deux cymbales.
Un petit être tirait un cheval à la robe alezane et sa belle tête rousse s’éclairait par de jeunes traits
Lumineux de la lune .
Écoute les arbres galoper me dit le KORRIGAN ils viennent te chercher .
Toujours est-il que j’ai sauté de ma fenêtre, enjambé la clôture et j’ai fini au milieu d’eux et ils m’ont entrainé chez eux vers les montagnes qui ne finissent jamais.
Quand je me suis réveillé, je grelotais. La neige avait pris le pouvoir . La chouette s’est arrachée de l’arbre et j’ai crié/ est-ce possible qu’on me laisse tranquille !!Devant un attroupement de KORRIGANS qui riaient aux éclats ? j’avais mal au dos il n’était pas impossible que je me sois cassé quelque chose.
Je me suis redressé brutalement et les arbres ont vacillé dans des couleurs pâles
Un fil d’or voguait dans l’air blanc je l’ai tiré vers moi et toute la Voie lactée a été entrainée dans un manège fou .
LES KORRIGANS me dévoilaient un secret bien gardé pendant qu’ils buvaient l’eau scintillante du ciel .
Mon cœur s’est alors ouvert à l’autre monde la forêt des contes a soulevé les dalles du mensonge et nous nous sommes vus nous les hommes dans notre scintillante humanité et j’ai accepté de tout perdre sauf mon joint de cannabis . Ma mère en me réveillant m’a murmuré/ arrête les amphétamines tu rugis comme un taureau la nuit .
Par réflexe j’ai vérifié si j’avais toujours sur moi mon téléphone portable .
Poche extérieure du manteau rien
Poches intérieures rien de plus j’étais accablé j’avais perdu mon téléphone portable .
Je ne me souvenais de rien
Je plaçais mon espérance d’y comprendre quelque chose dans le silence .
Depuis combien de temps il ne m’était arrivé d’espérer dans notre humanité ?
Je souriais en pensant aux K .
Puis mon téléphone s’est mis à sonner et tout a été plongé dans le noir.
Des ombres couraient le long des murs un petit être volé au-dessus de ma tête.*j’ai alors largué les amarres à l’heure où je vous parle si vous vous penchez pour regarder la lune vous m’apercevrez le soir de Noël
avec les ours blancs et les rennes