Un long voyage par bongopinot

Il laisse tout derrière lui
Pour ailleurs reconstruire
Trouver un terrain ami
En quête d’un meilleur avenir

Alors il paie un passeur
Monte dans une barcasse en bois
Pour un voyage périlleux en mer
Pour fuir la guerre mais arrive l’effroi

D’une traversée avec la peur d’y rester
Sur une embarcation avec tant de monde à bord
Alors ça tangue ça chavire il faut s’accrocher
Ça lui demande de terribles efforts

Il espère que tout cela en vaudra la peine
Alors il poursuit son voyage et ses ambitions
Sur une rivière de rêve dans sa tête bien pleine
Et aimerait vite arriver à sa destination

Après diverses traversées il arriva en France
Les bombes ne descendaient plus du ciel
Mais l’attendaient des journées d’errance
A faire la quête dans sa vie sans miel

Arriveras-tu à trouver ta place
Dans ce pays si différent du tien
Où les gens te voient et grimacent
Toi le jeune homme qui espère du soutien

Comments

[bongopinot]

Pas que ... Merci Pascal

[Pascal]

Le rêve européen...

[venise]

un voit la valeur d'un texte à ses commentaires qui attestent de s valeur évocatrice.

bravo à toi

[JAKlineP]

Un texte émouvant et si bien écrit.

Notre Bongo ne pouvait que voir dans ce défi, la quête de tous ces déracinés pour un monde qu’ils "s’illusionnent" meilleur

[minuitdixhuit]

Bien exprimé.

Pas envie de faire des polémiques, mais mon avis est que la terre appartient à tous.

Ce n'est pas une suite de boutiques et de boutiquiers assis sur leurs privilèges souvent aquis (d'ailleurs par leurs ancêtres eux-même mignants ou envahisseurs) d'une façon ou d'une autre, par leur travail mais aussi sur le dos des autres.

Qu'est-ce que me prend ce négro, ce bougnoul, cet espingouin, qui débarque sur MA terre ? Un travail ? Et pourquoi je ne l'ai pas pris ce travail ? Il m'apporte son courage, ses bras, son espoir et ce n'est plus ça que je trouve chez mes compatriotes.

Comme je l'ai déjà dit, mon Grand-Père et ses deux frères sont venus en barque en France (En Algérie, colonie Française) il y a plus de 100 ans, avec l'espoir de vivre parce qu'ils crevaient de faim aux Baléares. L'un est mort pour la France en 1918 en Turquie, il avait 20 ans, il n'a rien couté à la France. L'autre est revenu avec une jambe de bois, sans pension, il a travaillé toute sa vie assis à mettre du safran dans des petites sachets.

Et Gabriel, mon Grand-Père, avec un visage fracassé, une demi machoire (ça ne me gène pas d'embrasser une gencive), un oeil de verre, la Légion d'Honneur et la Médaile Militaire à 19 ans sans savoir parler Français a géré une exploitation agricole (...sur la terre des Arabes...)

La guerre est finie, et comme dit le poète, nous avons une monde à faire.

[joye]

Une chose qui fait plus de peine - si c'est possible - c'est la femme ou l'enfant qui ont vécu les mêmes horreurs et qui a même moins de recours à l'aide.

[vegas sur sarthe]

Espoir déçu… Sans doute lui a t-on fait miroiter l'Eldorado ?

[maryline18]

Comment en effet rester insensible devant une telle détresse...

[Walrus]

Bien dans ta ligne pleine d'humanité (et bien dans l'actualité).

[Joe Krapov]

Inaccessible étoile !

Complexe humanité !



Pour échapper aux bombes, se réfugier chez les marchands d'armes !

Mais quoi d'autre, sinon ?

[Kate]

Beaucoup y arrivent et c'est admirable ! Bravo et merci Bongo pour ton poème si sensible !

[Adrienne]

voilà qui illustre bien les deux sens du mot 'quête', bravo!

[nana fafo]

A la conquête du nouveau monde... mais est-ce que sa quête est bien celle qu'il croit ? Faire miroiter à tous ces peuples oppressés qu'ailleurs c'est mieux... ailleurs c'est juste différent, il n'y a pas de paradis sur terre.