Je hais les jacuzzis et spas qui vont avec, cette hystérie collective à la mode De mariner en coeur dans une soupe bouillonnante pour se détendre. Lorsque une télé ou une radio offre un séjour, c'est une espèce de cure Comme faisait ma grand-mère, rebaptisé thalassothérapie pour les angoisses.
J'aime ma baignoire mais à dose homéopathique et seulement parce que Je peux y lire sinon rester immobile dans l'eau chaude est une souffrance Le contraire de mes longueurs en musique, bouger pour rester vivante, Souple et mobile, regarder les mollusques qui bullent en groupe
J'ai aimé les petits hammams de Casablanca où j'ai vécu et j'aime Y retourner, m'y laisser maltraiter plus que masser par des mains brusques Ou alors une fois ces mains enchanteresses dans le petit salon où les marocaines Aux doigts de fées soignent tous les corps mieux que notre médecine.
A la rigueur, je pourrais me laisser aller à un jacuzzi avec toi: en couple Et au naturel: la pudeur m'interdit de dire ce que nous y ferions, champagne! Je hais les jacuzzis sauf seul avec toi entre baisers et caresses Mais pas de boue, ni de massage sophistiqué; de la marche et des visites
Pour y voir plus clair, il faut parfois revenir au point de départ.
Se laisser porter comme une bulle de savon, incertaine, vers son destin.
Pingouinnot n’avait pas le temps de se prélasser dans un bain à remous, il fallait devancer ce cAnard. Il devait se bouger les fesses, sinon ça allait chier des bulles carrées...
Pingouinnot avait compris en voyant la destination que la boussole indiquait sur la carte, qu’il devait poursuivre sa quête seul.
Ça tourbillonnait dans son petit cerveau d’intello, il était en effervescence.
La vie est faite de cygne ou de canard, d’animaux porteurs de messages.
On était loin de l'hydrothérapie que Walrus suggérait, ça ressemblait plutôt à une glacio thérapie.
Et ça s’SPAssait au mont Brequin. Evidemment.
JP, le Chat jaune poilu, était là, un coffre à la main.
Il le tendit à Pingouinnot :
“J’espère que vous aurez plus de chance que ce cAnard”.
Ce coffre étrange avait une serrure et un digicode.
Pingouinnot réussit à l’ouvrir très facilement, il avait tous les éléments en mains depuis le début.
L'Énigme disait
Au fil des départements où toi héros, mis un pied, tu as
Des chiffres, tu additionneras.
Du total, Valentino Rossi tu ôteras
2 chiffres il restera
Le nombre clé tu trouveras.
Tu n’as droit qu’à un seul indice : l’épisode en 4 t’aidera.
Si Pingouinnot résout cette énigme, le livre 2 l’attend pour une autre histoire slip-less.
Il reste à se rappeler, un devoir de mémoire.
Ensuite il pourra prendre un bon bain chaud au SPA (ou à la SPA) sans faire d’antonomase et se verser une petite coupette, histoire de fêter ça.
Et vous…
Comment auriez-vous ouvert le coffre ?
Avez-vous trouvé le nombre clé qui aidera Pingouinnot à poursuivre sa quête ?
Eh bien pas du tout ! Ça fait trois semaines que nous avons appris que nous allions devoir déménager, alors, c'est la recherche (oui, comme Marcel, ne rigolez pas !). Épluchage des sites des agences immobilières, téléphone, visites...
Passionnant !
Nous voyons de tout : toutes gammes de prix, tous étages, avec ou sans ascenceur, avec ou sans garage, chauffage central ou individuel, cuisine équipée ou semi-équipée, plaques de cuisson électriques ou au gaz, quartiers calmes ou passants, peinture fraîche ou pas tellement, parquet (en bois ou synthétique), dallage, lino, avec ou sans terrasse, avec ou sans double vitrage.
Pardonnez-moi, c’est ma période BD. Ma pensée semble s’exprimer plus facilement par ce biais iconique que par des mots se suivant en enfilades de phrases.
Que voulez- vous ! Je lutte bien contre cette tendance vers la facilité (cf. le dernier défi sur le thème « improviser » où il n’y avait nulle BD mais une photo bien triste)... Là, je ne résiste pas à exploiter cette mine d’or !
Comme j’ai cru il y a fort longtemps déjà qu’on pouvait inventer une méthode de grammaire anglaise à partir des titres des chansons des Beatles (ex. « When I’m sixty-four » pour le futur ; « Here comes the sun » pour le présentatif… and so on), pourquoi ne pas utiliser la BD ?
Paul McCartney - When I'm 64 Original
Bon, un petit délire et je m’égare même si une pointe d’humour ne fait pas de mal...
Résumons : c’est ma période BD et le mot est « jacuzzi », mot d’origine italienne, du nom de son inventeur (antonomase) qui a inventé le bain à bulles, grosso modo e la nave va !
Côté bulles, la région Champagne, ma seule et unique préférence et d’ailleurs Dom Pérignon est plus célèbre que les sept frères Jacuzzi qui en 1917 délaissèrent la culture des oranges en Italie (et certainement la misère) pour se lancer aux States dans la construction de pompes hydrauliques, etc.
Ah, oui ! J’oubliais presque ! C’est ma période BD.
Donc :
1°) Période gréco-romaine/Antiquité :
Cléopâtre, reine d’Egypte, invite son chien dans son bain pour qu’il agite l’eau et qu’elle bouillonne (d’après Voici).
L’eau serait du lait d’ânesse et le chien un lion (d’après Gala).
Enfin, elle se lave avec une éponge naturelle très en vogue à l’époque (d’après Elle).
Le lourd maquillage convient puisqu’elle ne met pas la tête sous l’eau, ayant beaucoup de choses sur la tête l’en empêchant (d’après Coiffures Magazine). D’autre part, (d’après Historia), attirer l’attention sur ses yeux aurait été un bon plan afin de faire oublier la longueur de son nez qui, « s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. », (d’après une pensée de Blaise Pascal).
Enfin, c’est une reine en son palais et force domestiques et gardes l’entourent (d’après Terre information magazine).
2°) Epoque gauloise, revue par les années 60/70 :
Obélix dans son baquet avec force mousse. Si les Gaulois avaient inventé le savon lustrant (surtout pour les longs cheveux de ces messieurs) dit « sopo », à partir de cendres et de suif, ils avaient également inventé le tonneau et les deux sont ici parfaitement associés à une époque où les salles de bain arrivaient dans les HLM (d’après L’Huma).
Je soupçonne Obélix de « passer un savon » à un ami plutôt que de se préoccuper d’ablutions personnelles (d’après Le Point).
Enfin, un Romain de passage n’en revient pas de voir le chef Abraracourcix, habituellement représenté sur un bouclier tel un piédestal, sortir de la Hutte gauloise (d’après La Montagne), dans un baquet porté par deux poteaux, mais c’est une autre histoire et ça va faire des bulles ou tout du moins du remous ! (d’après Ouest France).
3°) Version US vue de l’Europe :
Lucky Luke dans son baquet avec une brosse vraiment GÉANTE !
Normal, beaucoup de poussière à cette époque même s’il y avait moins de nanoparticules (d’après Bio Info).
4°) Tintin au bain :
Non, ce n’est pas un tableau de Watteau ni du Tintoret (d’après Beaux-Arts Magazine) ! C’est Hergé qui nous montre que si Tintin prend un bain avec éponge naturelle (d'après GQ) et savon, il ne perd pas son temps pour autant et écoute la radio (BFM), réagit immédiatement (gouttes de sueur géantes). Tant de choses en une image !Hergé = génie (d’après Philosophie Magazine hors série).
5°) Picsou navigue sur ses sous :
Picsou Magazine nous montre Onc’ Picsou dans son état le plus habituel : la transe (d’après Psychologie Magazine). Oui, le liquide il aime, il adore ! (d’après Investir).
Ses études de physique abandonnées très tôt pour la finance (d'après L'Étudiant), il ne renonce pas à l’énonciation de la loi de Newton : tu lances une pièce en l’air et elle te retombe sur la tronche ! Si c’est pas du bol, ça ! (d’après Enfant Magazine).
6°) Encore un chien mais pas un vrai non plus (d’après « 60 millions d’amis »)
Piégé le toutou et quand on en a un, on comprend quelles ruses inimaginables il faut déployer pour arriver à le baquer de temps en temps, même dans une marmite !
7°) Un Schtroumpf qui schtroumfe rien !
L’eau est tellement bonne, qu’on n’y schtroumpfe pas à Schtroumpf les Bains (d’après Piscine magazine).
Sous le soleil exactement (d’après Gainsbourg) ; mais pas nu au soleil (d’après Bardot) : on garde son bonnet de bain et son maillot (d’après Inexpliqué magazine). Un verre de cocktail avec une paille pour ne pas se déshydrater (d’après Notre Temps) et rigidement allongé sur un flotteur et en suspension sur son matelas pneumatique, pas un neurone en mouvement (d’après le magazine Lire).
8°) Enfin le jacuzzi !
Mais le voilà le jacuzzi ! Tout chaud, tout bouillonnant ! (d’après le druide Panoramix)…
Je crois qu’on est pourchassé. On avait laissé derrière nous la colère et le chaos.
On aurait pu tomber en charpie sous les flèches, alors on a fait une halte dans cette forêt amazonienne.
J’ai sorti mon mouchoir tout neuf que ma défunte grand-mère m’avait donné en souvenir.
Je ne sais pas pourquoi je le porte toujours sur moi, mais je sais qu’il va jouer un rôle capital dans cette histoire comme le fusil de Tchekhov si longtemps accroché au mur.
Je vous taquine, mais cet indice marque une pause nécessaire dans cette fuite en avant pour échapper aux Indiens .
Toute seule j’étais trop vulnérable, ce compagnon de fortune , mon guide ne cessait de jeter des coups d’œil sur sa gauche .
Je lui tendis mon mouchoir en soie brodé de délicates roses rouges.
Je crois que ce fut notre premier incident.
Jette ce mouchoir et allons-nous en cria -t-il.
Pour accroitre l’Énergie dramatique de mon récit, je dois à cet instant respecter la sincérité narrative des personnages.
Mais d’un autre côté, je me refuse à dépeindre ceux-ci comme des êtres froids et sans sentiments.
Alors que faire ?
Laissons œuvrer ces vieux mots et voyons ce qu’ils écriront tous seuls !!
Va te faite voir c’est le mouchoir de mon aïeul je ne peux m’en séparer espèce de tartignole.
À cet instant j’ai compris que mon roman prenait l’eau et que je pouvais dire adieu au Prix Nobel.
Furieuse et déterminée à sortir de cette jungle avec ou sans mon guide je pris mes jambes à mon coup quand je fus saisi d’effroi .j’étais nez à nez devant ces sauvages .
En dépit de leurs apparences, je suis contrainte ici d’appliquer une certaine censure socioculturelle
On dira d’eux pour faire bref qu’ils étaient tout droit sortis des contes des mille et une nuits.
Pourtant je n’étais pas une vraie blonde alors pourquoi nous kidnapper et nous jeter dans ce géant jacuzzi. ?
Demandez-moi pourquoi et je vous expliquerai
Chers amis les jacuzzis existent chez les cannibales depuis des milliers d’années. Ici ils n’ont pas une fonction aussi inutile qu’en occident.
Voilà pourquoi ils ne fabriquent pas de bombes atomiques eux !!!
Vous allez sans doute répliquer jusque-là ton récit a pas mal avancé, mais là tu prends l’eau.
Mon prochain problème sera de démontrer à ces êtres candides que je panique facilement et qu’une photo de famille serait d’un meilleur effet plutôt que de conserver ma tête réduite.
Je suis arrivée à leur démontrer que le magazine Times serait prêt à leur verser des sommes considérables pour acquérir ce genre de cliché. Mais nous n’avions aucun photographe à proximité.
Alors j’ai sorti mon mouchoir brodé et je l’ai posé délicatement sur la tête du guide sacré roi du TIMES magazine .Ce fut un jeu d’enfant !!
Ah ben non ! Si on me demande de chanter avec ou sans préparation, ça va raper les oreilles…
Mieux vaut vous en remettre à Monsieur Akrapovic pour ce talent. Je ne voudrais pas trans-progresser.
Il n’est pas question ici, de composer sur le chant et sans préparation !
Parlons plutôt agriculture, je vous propose d’aller au champ, composer un beau bouquet d’âneries. J’avais écrit cAnneries… et oui, il faut suivre un peu, je suis dans la bestiole ! Possédée ?
Je vous annonce qu’à l’instar de Walrus qui rêve d’un Canalblog hystérique, je suis au bout du rouleau, dans le trou du boulot. La nébuleuse spirale, ascendante ou descendante, c’est une question de point de vue !
L’imprimante n’a plus de papier. On a bien essayé de sortir les rames, mais sans ramette, tu peux secouer l’engin, il n’y a rien qui sort.
J’ai du poser mon stylo, pauser mon histoire (ou pas !).
J’ai débarqué, sur le blog du défi à l’improviste, avec une enVie, à la lettre V pour …
Après s’être jetée à l’eau, pour faire d’un Pingouin, un super héros, avoir trouvé une équipe et des protagonistes alcooliques aux maladies en hic, suivi le fil hasardeux des illuminations de Walrus, dans une histoire en laine improvisée pas toujours cousue de fil blanc, à la recherche d’un Chat, où des indices futiles et volatiles, ont saupoudré cette vile quête obsessionnelle du vilebrequin, en un récit québécois… le sens des mots s’est éclairci.
Vendredi, j’ai retrouvé JP, ce chat jaune poilu qui m’était apparu en rêves il y a quelques années, comme la solution, l’issue.
Il est venu se coucher à côté de moi, paisiblement, ses pattes sur mon cahier de notes, le tout bercé par ce beau soleil varois dans un cadre de retour à la vie sauvage.
Une coïncidence improbable.
La vie est faite de signes…
Cette histoire va pouvoir s’achever, comme elle a commencé “improvisée”.
Il n’y a rien de tel qu’un atelier d’écriture pour conjuguer le verbe « improviser ». L’animateur arrive avec un thème principal et chacun dans son coin écrit son contrechant par-dessus puis le livre aux oreilles – ou aux yeux - des autres.
Improviser sur le verbe « improviser » est une belle mise en abyme ! J’imagine que beaucoup d’entre vous, devant un champ aussi libre, auront été bien inspiré(e) s. Pour ma part j’ai choisi de vous livrer une improvisation d’il y a quinze jours sur un motif plus astreignant : l’écriture d’une suite de tankas à partir d’une photo !
COMME L’ITALIE ME BOTTE !
Au caillebotis Bottes vertes, blanches, rouges Sèchent sur le seuil.
Moi je joue au chat botté Et je rêve d’Italie.
Je sais qu’au musée, Signé par Botticelli, Le printemps est beau.
C’est incroyable vraiment Comme l’Italie me botte !
Sur un ferry-boat J’embarquerais volontiers Comme Cyrano.
C’est fou – péninsule ou cap – Comme l’Italie me botte !
Du pauvre goret Ecoutez la litanie Quasi-rimbaldienne :
En marche ! Allons de l’avant Vers l’Italie qui nous botte !
Sur quel paquebot Embarquer au débotté Jusqu’à la lagune
De Venise, vers Bologne Ou vers Naples ou Pompéi ?
D’une périssoire Peinte hier par Caillebotte Je ferais navire
Si quelqu’un voulait m’aider A ramer vers l’Italie.
Dans un port celé De la mer Adriatique Nous ferions escale.
Générosité d’autrui Nous aurions des confitures
Et des marguerites Sur des pizzas gigantesques Aux quatre saisons.
Pays de magnificence Vraiment, l’Italie me botte !
Pour Corto Maltese Venise serait sa fin. Moi, pauvre cochon,
Finir en jambon d’Aoste Je n’y peux rien : ça me botte !
Et si vous voulez de l'improvisation musicale, en voici de la vraie :
Quand la réserve de ce que les autres ont à vous apprendre est épuisée Quand être une jeune fille parfaite n'est plus un but à viser Quand tout ne semble que mensonge et hypocrisie, improviser Est la seule option, imaginer une autre voie, sa propre visée
Improviser une nouvelle attitude, s'alcooliser pour extérioriser S'autodétruire parfois mais avancer en crabe, chuter, se relever Se faire mal, jouir, séduire, souffrir, crier dans le silence des nuées Etre comme l'albatros, un poète incompris qui ne peut voler.
En musique : on s'y connaît assez pour enchaîner quelques accords mélodieux ?
En cuisine : on a assez de provisions et de savoir-faire pour préparer quelque chose ?
En théâtre : on a tellement l'habitude de la scène, de ses codes, de ses gestes, de la voix, du sens du dialogue et de la répartie, de la joute oratoire que les matches d'impro on les gagne ?
Donc,
pour "improviser", il faut préparer, se préparer, ne pas attendre et voir à l'avance (c'est-à-dire "pré-voir") ?
Improviser, ça ne s'improvise pas !
D'ailleurs, le/les visiteur(s) se rendant dans cet immeuble n'aurai(en)t-il(s) pas (un peu trop) improvisé leur visite ?
L'hiver s'est invité Dans ton lit d'infortune Ses crocs Fouillent ton âme Jusque dans sa blessure Gorgé de larmes et de nuit Ton regard se lézarde Ton cri s'englue Dans le silence Le temps grince de solitude Tu improvises un rêve Pour bercer ton sommeil Abandonné à même le sol
« Allo winer, un peu looser - non, ne quittez pas… »
Allo… oui, vous y allez ? Oui, nous aussi, nous irons... Alors Se déguiser, en guise, improviser, se débrouiller En vêtements trouvés Mal du grenier, en système D Trop maquillés Et puis après
Nous irons tous les deux par la porte de la grande ville De celle qui stimule les monstres
Oui, nous irons De bric et de broc En bric et en brac
Moi, il me faut un temps d’horreur De terreur, un temps de foin Un temps de chien
Toi, tu te mets au feu de l’étrange En ange En transe À ton visage À tes frusques À ta démarche Dont l’attitude plaquera d’ors Tous tes pas
Continuer à se déguiser, en guise, improviser, se débrouiller En vêtements trouvés Mal du grenier, en système D Trop maquillés
Depuis lors, dehors, le badaud nous dévisage Sage, en bourgeois qui ne bouge Tout rouge, et qui ne courge :
Moi, le bourreau Noir, épave quasi modo du bouge En bougre
Toi, Pierrot jolie, la Colombine d’ombres et paillettes D’ors et de sangs Liés Bleutée
Sous les lumières blafardes de la ville On nous dévisage, sages, très sages Trop sages, encore Et encore…
On s'était déguisés, en guise, on avait improvisé, on s'était débrouillés En vêtements trouvés Mal du grenier, en système D Trop maquillés Grave
Rage. Rage ! Quand au tavernier la question : Où de la cité Sont donc les déguisements ?
Ha ! Là c’est Avril… Fin d’Octobre, c’était Ha ! Et encore cet automne ce sera
On a souvent des habitudes et des gestes automatiques dont on ignore totalement l’existence.
J’avais appris cela la première fois où je suis allée au Mexique, où l’on ne pouvait pas boire l’eau du robinet.
Enfin, on peut la boire, mais on la regrette beaucoup après. C’est ainsi que j’ai pu maigrir de huit kilos en quatre semaines – sans y penser, j’avais mis ma brosse à dents sous le robinet et paf ! ¡Turista ! et ça pour le reste de mon séjour estudiantin.
Bon, cette fois-ci, j’étais prête. Je savais qu’il fallait combattre les habitudes et, en arrivant à l’hôtel à Punta Cana, j’ai mis un petit message sur chaque robinet avec l'avis suivant :
NO TOOTHBRUSH
C’était surtout pour protéger mon mari chéri qui n’avait pas encore visité un pays d’eau non potable.
Malheureusement, et, en dépit de tout, des gros mots hurlés en provenance de la salle de bains le deuxième jour m’ont bien avertie du fait que lorsqu’on veut chasser le naturel, il revient au galop – eh oui, mon pauvre Iowaboy s’était rincé la bouche avec de l’eau redoutée.
Heureusement, nous étions descendus dans un hôtel avec de l’alcool à volonté. Sans blague – c’est comme Disneyland pour les dipsomanes - il y avait des bouteilles même dans la chambre, où l’on pouvait se servir de vodka, de rhum, de whiskey, et de quoi encore j’oublie.
Voyez-vous, nous, on ne boit pas très souvent de l’alcool, mais nous profitions bien des cannettes de la bière nationale – Presidente – dans le minibar gratuit. Oui, non, sans blague !
Alors, et tout comme nous avons tous deux bien écouté lors de nos cours de science, mon mari a tout de suite pris une grande bouchée de rhum pour se rincer la bouche et puis, il a avalé deux bons coups d’alcool, pendant que moi, j’ai versé un grand verre de vodka pour laisser tremper sa brosse à dents afin de la stériliser en noyant tous les parasites éventuels.
Eh oh, ne les pleurons pas, ils sont morts heureux. La preuve : Ni lui ni moi ne sommes allés à l’hôpital.
Ouf !
Il y avait de quoi s'inquiéter, surtout parce que chaque Dominicain nous avait prévenu dès notre arrivée :
« If you drink the water, you will die ! »
Toutefois, et grâce à notre don commun pour l’improvisation, ce ne sera pas pour demain.