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Le défi du samedi
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28 avril 2018

Kerkemisse (Cavalier)


Et puis encore, vous connaissez son histoire, l’histoire des saints patrons, de leurs foires, avec leurs  rayons dardant qui venaient nous réchauffer dans la joie, la douleur, avec tous ces photons d’énergie pure envoyés par Dieu sur nos chemins, et les déesses prêtresses accrochées à la couronne du cosmos, leurs rejetons brûlants faisant tournoyer nos rondes païennes, et l’oiseau virevoltant qui dit : j’ai confiance dans le souffle du vent…

Ou alors, vous contez les choses naturelles, essentielles : aux ripailles, aux amourettes d’un jour, d’un soir, de celles qui en font des tonnes, tambours battants remplis d’odeurs de pomme et d’ailes prétentieuses, aux vinasses frelatées d’ors et d’argents pipées dans des tonneaux posés en gravité tombés sous les grandes feuilles de vigne palmées et sous les houblons mordorés adorés,

et
puis à la foule en transe dansant, s’empiffrant, s’enivrant, s’embrassant et s’écrasant enfin sous la plume d’airain...

 

00kermesse

 

 

 

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Commentaires
C
Souffler n’est pas jouer, mais dans ces quelques courtes phrases proposées, par moi, ci-dessus, en tant que Cavalier, narrateur, narrant pas marrant, pas vraiment, navrant parfois, oui ici, c’est vous l’auriez deviné, dans ce petit texte, Pascal, un exercice de style nécessaire car le passé s'est tellement transformé dans l'esprit singulier de nombre de lecteurs et d’écrivains du Samedi que ce soit JACK grave grande poétesse, Nana avec ses animaux crochets trop trop jolis, Ghislaine aux bons mots, mine de rien, Kate que j’adore, encore et encore, toujours, joye trop belle américaine jusque le bout de ses ongles, emma dont j’aime les textes, eh oui, venise belle extraterrestre des mots si bien dits, et qui nous surprennent, en tombant de l'armoire, bongopinot aux vers qui Ne se commentent, facilement, tellement… l’oncle Walrus notre maître à tous inclus, qui sait si bien rebondir sur nos mots, en bons mots, de la kermesse suscitée, qui est très fine… bouche … et qui se mange sans faim, sans fin, sans frein, m’enfin, en la place de La Madeleine dite (ou bien les démarcations de changements de style qui existent dans celui de Proust par exemple et pourquoi pas, ont été toujours si absentes des leurs, de ces lecteurs et lectrices, et auteurs aussi, c'est important, que ce qui est événement de souvenir pour eux passe complètement inaperçu pour celui-ci) qu'ils pouvaient supposer que Proust même mort en fin je crois reconnaisse un embryon de changement de point de vue chez eux et une problématique de changement autre par la mémoire ailleurs, lui faisant ainsi un passé de grand homme mais pas du Samedi, ici, non, non, qu'il reculent même trop loin, sachant que cette notion du temps écoulé que l’auteur déjà âgé vient d'acquérir, les lecteurs et auteurs du mois d’avril l'ont aussi, et même avec une illusion inverse de celle qui est la sienne de le croire plus court qu'il n'est, eux au contraire ils exagèrent, ils le font remonter trop haut, bien trop haut en fait, notamment sans tenir compte de cette infinie ligne de démarcation entre le moment où ils sont pour lui une équipe de lecteurs consignés par le kermesses dites, mais pas que cela devant et pouvant le lire, kermesses, messes ou pas, qui est dites, ou pas, puis en l'objet de sa perspective de compréhension - et le moment où ils ne sont pour lui qu’un amas de mots quelconques, Proust n'étant allé vers eux pour son intervention d’écriture efficace que dans une cette seconde période pas si lointaine pourtant où ils étaient pour lui des personnes nouvelles en terme d’analyse de texte, de kermesses ou pas, pour qui à leurs propres yeux ces différences échappent et ils ne trouvent pas plus singulier qu’il soit allé travailler ses phrases avec eux et contre eux quelque temps plus tôt, ne sachant pas qu'ils sont d’ autres personnes, ayant d’autres goût, bien sûr, et l’innovation de leurs personnes n'offrant pas rationnellement pour eux-mêmes, comme pour lui, de discontinuité…<br /> <br /> <br /> <br /> CQFD
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P
Quelles longues phrases ! J'ai du retenir mon souffle pour lire dans la même idée que celle du narrateur. Une kermesse sans faim, en fin de compte... :)
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B
Jolie description flamboyante J'aime beaucoup " la foule en transe dansant, s’empiffrant, s’enivrant, s’embrassant et s’écrasant enfin sous la plume d’airain..."<br /> <br /> Agréable moment de lecture <br /> <br /> Merci et Bravo Cavalier
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V
bien vue!!
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E
c'est exactement ça, dit encore l’oiseau virevoltant , superbe
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J
About suffering they were never wrong,<br /> <br /> The old Masters: how well they understood<br /> <br /> Its human position: how it takes place<br /> <br /> While someone else is eating or opening a window or just walking dully along; - W.H. Auden<br /> <br /> <br /> <br /> http://english.emory.edu/classes/paintings&poems/auden.html
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K
Très beau texte pour un tableau purement magnifique ! La vie dans toute sa profondeur et sa légèreté apparente...
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W
Belle description ! Et je vois que tu es remonté jusqu'à l'origine profonde du mot !
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G
Entre les beuveries et les orgies en fait !!!!!!!!!!!!!!!
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N
Tous ces préliminaires pour juste forniquer... droit au but et le lendemain t'as pas mal au crâne ! C'est encore un mystère que je n'ai pas résolu de comprendre pourquoi l'humain a besoin de mises en scène et d'évasion en se mettant minable pour avoir l'impression de vivre... suis ouverte aux idées !
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J
Implacable<br /> <br /> BRUEGEL a si bien rendu cette ambiance <br /> <br /> et que j' aime la ripaille☺
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