L’adulateur (JAK)
Une belle endimanchée, sur ses talons perchés
Plantureusement montrait ce que l’on ne saurait zieuter
L’Alphonse, ce voyeur flagorneur, par ces seins alléché
Lui roucoula :
Eh! Miss vous êtes ci-devant, une authentique vénusté.
Et si pour moi vous vouliez bien promptement turbiner
Je vous offrirais à vie, le gite et le couvert.
L’élogieux compliment fit alors chavirer la jolie dulcinée.
Et l’encenseur par son discours flatteur illico l’emballa
Laissant ses pères et mères, au bras de l’enjôleur de suite s’en alla.
Sur un boulevard, dans une voiture clinquante dès lors échoua.
Et depuis, elle chante à qui veut l’ouïr, honteuse et bien confuse,
Un peu tardivement toutefois, qu’on ne l’y prendra plus.
Il en va ainsi du verbe qui peut être louangeur et flatteur, et parfumer les chemins.
Le vil se l’approprie pour mieux manipuler, en authentique mâtin
Et pour lors de la sorte, arriver à ses fins
Gardons nous bien des mots, n’aimons que les actions.
Il faut pourtant le reconnaitre la chose n'est pas toujours aisée
Il est si doux d’entendre la louange de l’obséquieux
Lorsque l’on veut à tout prix être aimé.