Musique syncopée (Walrus)
Dans mon jeune temps, période qui commence à se perdre dans la nuit... des temps précisément, j'avais une cousine spécialisée dans la syncope.
À la moindre contrariété, elle bloquait sa respiration, son visage prenait une couleur violacée avant de pâlir brusquement et la charmante enfant volait dans les vaps. "Elle se pâme !" criaient ses parents qui n'avaient trouvé d'autre moyen pour la tirer de cet état que de se plier à ses quatre volontés (et plus si affinités).
Personnellement, la première fois qu'elle avait tenté ce petit jeu avec moi, je l'avais abandonnée "pâmée" au milieu de la rue. Étonnamment, au bout de quelques pas, elle était réapparue à mes côtés, comme si de rien n'était (ou presque, vu qu'elle m'avait fait la gueule tout le reste de la journée).
La syncope donc, semait le désordre au sein de sa famille.
En musique, c'est pareil : la syncope vient rompre l'équilibre de la mesure, répandant la pagaille au sein des temps forts et faibles.
Mais pourquoi donc alors utiliser un élément générateur de trouble et ne pas se contenter d'une succession de temps bien carrée ? Chaque temps à sa place et les vaches seront bien gardées !
Je vais vous le dire : pour le rythme !
Pas de syncope, pas de jazz !
Vous imaginez, un monde sans jazz...
Mais y a de quoi faire une