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Le défi du samedi
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15 juillet 2017

N'ont pas craint de s'asseoir sur le banc

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15 juillet 2017

CHUTE DE BRANCHES (Laura)

 

Aux informations, on entend beaucoup parler de risques: c'est pourquoi je ne les regarde

Presque plus; je préfère la presse écrite nationale et locale: j'y pioche ce dont j'ai besoin.

A entendre les journaux télévisés, la vie ne serait que risques: à quoi je réponds à eux

Et d'autres que le plus grand risque qu'on prend en naissant, c'est de mourir un jour

Non pas que ça m'enchante; pour moi, il y a largement de quoi s'occuper pour l'éternité

Mais dans le doute, d'une vie après la mort, je prends le risque de vivre ici et maintenant.

Face au risque de chute de branches, j'utilise le bois dans les livres que je lis sous un arbre

Sans branches ou "sous le soleil, exactement" en prenant le risque du coup de soleil.

Je ne crains pas trop les avalanches car la neige qui tombe chaque hiver dans ma ville

Suffit à mon goût du risque: tenir debout sur les trottoirs verglacés en évitant les chutes.

 

15 juillet 2017

Participation de Sandrine

 

Assis sur son banc public, le sien mais à tout le monde, Emile attendait Sylvain. Son pote lui avait donné rendez vous là, deux saisons auparavant, quelque part au printemps :

-        Ciao, on se revoit à la saison des éléphants.

Crac, l’automne arrive, une branche profite du grand vent pour sauter de son arbre et aller s’asseoir sur le banc public d’Emile :

-        Salut Emile

-        Salut vieille branche… 

 

15 juillet 2017

Les fleurs bleues (Pascal)

 

Au hasard de notre balade sentimentale, nous avions rejoint un petit square ; il semblait sorti de nulle part. Il y a toujours un parc, un espace vert, une issue de secours s’opposant à la morosité de la ville et qui s’offre à l’errance enthousiaste. On a tous besoin de ces havres de paix, de ces jardins d’Eden pour croquer dans sa pomme d’Amour.
Inconsciemment, on les recherche ; c’est un retour à la nature, peut-être, l’ombre complice des frondaisons, sûrement. Le vieux grillage en fer forgé, l’ancestral porche d’entrée, les parfums capiteux de la verdure débordants, en étaient les invitations convenues…  

Nous avions couru dans l’allée pour ne pas nous mettre en retard sur le bonheur d’être ensemble, à cet instant d’intemporalité enchanteresse. Sous les grands arbres, et dans l’abri de leurs ombres, nous faisions des haltes baisers ; je ne reprenais ma respiration qu’après nos tours de langue, comme des tours de clé fougueux, pour m’emparer encore de ton cœur. Dans leur antre protecteur, nous étions tremblants sous le saule pleureur, impressionnés sous le grand chêne, hilares sous le tilleul, emballés sous le frêne, enfants sous le hêtre ; aux moindres de nos soupirs, toutes les feuilles de tous ces arbres semblaient nous applaudir !
Parfois, des branches basses emprisonnaient tes cheveux et, preux chevalier, j’avais un grand plaisir à démêler une à une tes boucles blondes ; elles étaient des guirlandes d’or sur le sapin de Noël de notre été et, toi, tu en étais le plus fabuleux cadeau…

Je ne voyais un futur envisageable que dans la prunelle de tes yeux ; de celui du ciel à celui des abysses, en passant par les fleurs, tous les bleus s’y confondaient dans une intimité de cascade débordante. J’aimais bien tout ce déséquilibre qui me maintenait pourtant dans une expectative heureuse ; je pouvais me noyer dans l’un et planer dans l’autre.
Dans leurs reflets, je voyais le monde dans une dimension extraordinaire ; j’étais ton courageux héros, l’escaladeur de tes cils papillonnants, l’émérite nageur de tes larmes de rire, l’explorateur de tes cernes complices, le goûteur de ton mascara, l’arpenteur de tes sourcils froncés, dans l’impatience d’un autre baiser. La frange sur ton front, le grain de beauté sur ton nez, la fraîcheur de ta joue, le goût de ta salive, le tourbillon de ta jupe quand tu tournais autour de mon doigt : le bout du monde était partout, à portée de voix de tous mes je t’aime.  

Ta respiration était la mienne, ta démarche était la mienne, tes émerveillements étaient les miens, tes rires étaient les miens, et nos silences étaient complices. Ils continuaient de se murmurer des mots doux, ces caresses qui touchent l’âme et qui tissent des habits de lumière éblouissants. Le long de tes soupirs, j’étais un cerf-volant flottant dans l’éméraldine et tu agitais ma ficelle à la langueur de tes délicieux caprices. Fondus dans le creuset de l’Amour, dans un tout, aussi chimérique qu’impérissable, nous n’étions plus qu’un…  

On marchait main dans la main. C’était si difficile de nous dénouer de ces liens d’amour ; quand on croisait un couple de personnes âgées, un enfant sur son petit vélo, un landau de maman, un vieux monsieur pendant l’assiduité de sa lecture, nous inventions toujours des stratagèmes pour ne pas nous détacher. Parfois, on ne pouvait pas faire autrement, à cause des aléas de l’allée, et quand nous nous retrouvions, c’était comme si nous nous étions séparés depuis mille ans ! Telle une valse insatiable, t’apprendre, te retenir, t’apprendre encore, te laisser t’enrouler contre mon épaule, te regarder te déplier jusqu’au bout de nos doigts, te reprendre, te garder contre moi, je peaufinais nos pas de danse…

Te souviens-tu de la statue paresseuse ? Assise et pensive, elle faisait la circulation aux amoureux en pointant son doigt vers l’enfilade des bancs ! Et la fontaine aux glouglous mystérieux comme des secrets courant à fleur d’eau ! Il s’y baignait les nuages baladeurs et ils allaient sécher dans un autre coin du  ciel ! Te souviens-tu du charivari des petits oiseaux sur la gamme des branches alentour ? Ils étaient la musique de fond de notre aventure bucolique ; nous apprenions les paroles de notre chanson et nos baisers étaient nos refrains qu’on connaissait sur le bout du cœur. Et quand nos ombres se confondaient au soleil d’une autre de nos embrassades ? Le monde tournait autour de nous…  

Sous l’œil intrigué du gardien, nous avions foulé sa pelouse. Tu avais enlevé tes chaussures ; tu les portais dans chacune de tes mains et quand on s’enlaçait, je sentais leurs talons se frotter dans mon dos. Je tenais tes hanches comme on tient un instrument de musique quand on en a compris les premiers accords. Tu te grandissais sur la pointe des pieds et ta jupe se soulevait plus que de raison ! Au diable la raison et son triste cortège d’a priori, de modération et d’indifférence !... Il y aurait tant à dire mais ce n’est pas le sujet du jour !...  

Nous avions rejoint le banc des amoureux ; autoritaire et entremetteur, sans façon, il nous a basculés en arrière comme s’il nous prenait dans ses bras ! Il avait coincé ta jupe entre ses planches, ce vieux coquin ! C’est ce moment qu’a choisi le gardien voyeur pour nous sermonner ! « Vous n’avez pas vu le panneau, les jeunes ?... » « Ben non, puisque nous sommes arrivés de l’autre côté » ne puis-je m’empêcher de lui répondre. « Chute de branches » nous lança t-il, en regardant la cime des arbres. « Pour  conserver la chance de votre idylle toute neuve, il y a franchement d’autres moyens de toucher du bois !... » dit-il, en souriant. Ce devait être sa phrase fétiche, sa ritournelle champêtre, celle qu’il sert et ressert à l’occasion des amoureux qui viennent se bécoter sur son banc des passions…

Quand il s’éloigna, ingénue Cendrillon posée sur le banc de pierre, à genoux, je glissai doucement tes chaussures de verre sur tes pieds menus et c’était un feu d’artifice dans mes pensées multicolores…

 

15 juillet 2017

Aparté (Walrus)

 

- Ah, tu vois que j'ai bien fait d'installer ce panneau : notre banc est libre maintenant.

- T'es un génie, mon chéri...

 

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15 juillet 2017

Sa dernière heure par bongopinot

 

Bande, juin 2008

 


M’asseoir sur un banc cinq minutes
Regarder une branche et sa chute
Me dire que l’arbre est dangereux
Pour tous les couples d’amoureux

Pour les enfants jouant au grand air
Grimpant dans cet arbre centenaire
Même ce simple panneau planté
Indiquant un éventuel danger

Ne suffira pas à faire comprendre
Qu’un coup de vent peut surprendre
Cet arbre d’une autre époque
Et faire tomber ses branches qui se disloquent

Et malheur à celui qui est dessous ou dessus
Et qui sur la tête l'a reçu
La nature peut parfois être cruelle
Tout autant qu’elle peut être si belle

Aujourd’hui une branche est tombée
Sur ce banc délaissé
Car le vent a tant soufflé
Toute la nuit et la journée

Et l'arbre majestueux
Si beau et courageux
Qui est plus que centenaire
S’arrache doucement de sa terre

C’est dans ce joli parc
Où il a tout son public
Et entouré de fleurs et de senteurs
Que sonna sa dernière heure

15 juillet 2017

Autant en emporte le plat (joye)

hammour

La forêt enchantée ruisselait sous une drache soudaine. Elle vit s’approcher le jeune homme, monté sur son grand cheval. Soudain, il s’arrêta et descendit devant elle.

- Je suis Hammour Chute-Debranches, roi des gitans. Et vous êtes ?

- Garceline. Garceline Perrier-Badoit de l'Évian.  Elle frissonnait devant cet être mâle qui suintait la virilité masculine.

- Venez, belle dame, vous êtes trempée jusqu’aux os !  Je vous amène à mon cottage, lui dit-il courtoisement.

Et, sans attendre une réponse, il l’attrapa brusquement par la taille, et elle se retrouva sur sa bête magnifique. Elle haleta de surprise de savoir qu’un roi de gitans habite un cottage…

Quelques heures plus tard, galopant à travers la forêt, et puis une prairie, et ensuite dans un pré à côté de l’autoroute et à travers un champ de blé - poursuivi pendant plusieurs kilomètres par un agriculteur acrimonieux sur son vieux tracteur - avant d’enfin retrouver les arbres, le couple arriva au cottage qui se trouvait dans une banlieue magique de la forêt enchantée. Un nain trollâtre leur a ouvert, grommelant.

- Roncevalet, prépare-nous un feu dans la cheminée ! commanda régalement Hammour.

- Peux pas, grommela le nain, grincheusement.

- Pourquoi pas ? demanda le roi, d’une voix impatiente et impérieuse.

- Tout d’abord parce que je ne suis pas Roncevalet. Je suis son neveu, Vonceralet !

- Un peu son neveu! s'exclama Hammour. Et alors, prépare-nous un feu dans la cheminée, Vonceralet.

- Peux pas, grommela de nouveau le nain.  Y a pas de bois !

Hammour l’envoya donc s’occuper du cheval. Le nain s’exécuta, mais peu gracieusement.

Une fois seul devant la cheminée déserte, le couple s’enlaça fougueusement. Tremblant de passion, ou peut-être du froid, sa main à lui relevait avidement l'ourlet détrempé de sa jupe à elle. D’un coup, il se retira de ses bras à elle afin de bien regarder, lui, sa jambe à elle.

- Mais Garceline…ta jambe ! murmura-t-il, confus.

- Oui, mon amour ? soupira-t-elle, voluptueusement, les yeux mi-clos, souhaitant encore tâter tendrement les muscles énormes de ses bras à lui.

- Euh, ben, on dirait que tu as une jambe de bois ? s’exclama-t-il, chevaleresquement.

- Ah, ça...Cela t’embête, mon Hammour ? demanda-t-elle, d’une timidité féroce.

- Ben, tu parles que ça m’embête, ma Garce'! cria-t-il. Tu te rends compte ? On aurait pu s’en servir pour allumer le feu dans la cheminée !

~ À suivre ~

15 juillet 2017

À la tronçonneuse (Vegas sur sarthe)


"C'est pour quoi?"
"Bonjour, c'est pour une chute"
"C'est bien ici. Est-ce que cette chute fait suite à un élagage, à un problème de voisinage ou à une catastrophe naturelle du genre coup de vent, bourrasque, tornade, tempête ou autre cataclysme ?"
"C'est plutôt du genre tornade mais pas naturelle... enfin c'est quoi la différence?"
"S'il s'agit juste de vieilles branches par exemple..."
"Une vieille branche, on pourrait dire ça. On est mariés depuis... depuis bien trop longtemps"
 "Alors si c'est un sinistre, ça doit d'abord se déclarer au deuxième étage"
"Sinistre... c'est le mot adéquat! Elle file le bourdon à tout le quartier"
"Vous êtes sur la commune, évidemment?"
"Germaine est plus particulière que commune et je suis dessus depuis bien trop longtemps"
"C'est surement pour ça qu'elle a craqué. Vous avez une responsabilité civile, j'espère?"
"Responsabilité? J'entends ça tous les jours. Elle me met tout sur le dos: le gouvernement, les impôts, la météo, le prix des clopes"
"S'il s'agit d'une surcharge sur une branche morte, ça change tout. On est dans le cadre d'une simple imprudence et je ne peux rien faire"

(Soupir)
"Une branche morte? Si vous pouviez dire vrai. Ce serait un soulagement pour tout le monde sans parler de mon arbre généalogique qui penche un peu trop de son côté"
"En tout cas s'il y a gêne sur la voie publique, en vertu des articles R116-2 et L114-1 du code de la voirie routière il faudrait rapidement déblayer tout ça à la tronçonneuse"
"A la tronçonneuse? C'est peut-être un peu... expéditif, non?"
"C'est vous qui voyez, en vertu des articles R116-2 et L114-1 du code de la voirie routière ça doit être fait à la diligence et aux frais des propriétaires"
"Y aura pas besoin de diligence, j'ai la Twingo... elle devrait rentrer dedans en tassant un peu"
"Sinon je peux vous réserver l'équipe municipale avec le camion, ils sont cinq"
"Cinq? Ca devrait suffire pour son quintal !"
"Et pour l'effeuillage vous avez ce qu'il faut?"
"Oh l'effeuillage! C'était avant, quand elle était jeune et mince. Maintenant c'est grenouillère molletonnée et hôtel du cul tourné"

"Et vos voisins, ils en pensent quoi?"
"Ils disent qu'elle s'en relèvera jamais et que c'est triste de finir comme ça sous les yeux des gamins... c'est pas un bon exemple pour la jeunesse vous savez"
"Allons! Allons! Ca n'est pas si grave, à votre âge on a encore le temps et l'envie de replanter"
"Replanter? Vous en avez de bonnes. On voit bien que vous ne connaissez pas Germaine!"

"Germaine? Je ne connaissais pas cette essence. C'est de l'exotique?"
"De l'exotique, oui! Elle est berrichonne, de Vignoux sur Barangeon, un trou perdu exotique"
"Sachez qu'aucun trou n'est jamais perdu Monsieur tant qu'on a le désir de planter! Vous n'avez pas la fibre écologique, hein?"

(Soupir)
"C'est pas le tout mais je suis venu pour trouver une chute... on m'a dit que j'en trouverais ici"
"Vous cherchez une chute? Vous êtes un drôle de type vous alors..."

Marcel se retourna vers ses potes des Défis Du Samedi :"Bon, ben désolé les gars, y aura pas de chute cette fois-ci"

15 juillet 2017

Participation de Venise


Dans la campagne chevauchant le vent et ses longs sourcils
Etourdie du pollen des tilleuls , mon âme solitaire se cache dans la forêt d’avant  l’âge de vos parents .
Il faut être sans vie pour laisser trainer un tel message

ATTENTION CHUTE DE BRANCHE
Faites plutôt quelques pas de danse prés d’eux .
Car ce que vous avez de plus secret seul les arbres peuvent l’entendre.
Pauvres humains mal assurés, voyant partout des murs emplis de tesson de bouteilles!!

Le monde vous appartient petit poissons rouges  
Brisez votre bocal de neige et regardez le ciel .

 

ve



Rien ne nous fera plier , nous irons sous les platanes
Prier  un Dieu qui s’est défilé au dernier 14 juillet
Nous irons dés les premières averses d’Avril  promener  nos clébards dans les prairies semées de panneaux interdits .
Par ce que nous vivants , dans nos cœur royaux
Rien ne nous obligera à nous détourner de notre chemin de ronce .

8 juillet 2017

Défi #463

 

À la demande générale (de Fairywen), nous abandonnons la série des consignes alphabétiques pour vous proposer, le temps de l'été, dans la tradition de MAP, un interlude photographique.

Allez, c'est parti :

Bande, juin 2008

 

 

8 juillet 2017

Se sont jetés à l'eau

8 juillet 2017

La Clepsydre et la phoniatre (S + 7 à ma sauce) (Joe Krapov)

DDS 462 clepsydreLa Clepsydre, ayant chuinté
Tout l'étiage
Se trouva fort dépitée
Quand la bonde fut venteuse :

Pas un seul petit morceau
De mouillage ou de verseau.

Elle alla crier fatigue
Chez la phoniatre sa dealeuse,
La priant de lui prêter
Quelques gouttes pour susurrer
Jusqu'à la scansion nuptiale.

- Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'aube, foi d'appareil,
Interphone et proverbial.

La phoniatre n'est pas princière ;
C'est là sa morne dégaine.

- Que feuliez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à l’émulsionneuse.

- Nuit et jour, à tout vibrant,
Je chuintais, ne vous déplaise.

- Vous chuintiez ? J'en suis fort aise !
Et bien ! Dentalisez maintenant !

Plaque_perec (christophe Verdon)
Cette plaque est une oeuvre de Christophe Verdon

8 juillet 2017

Sciences physiques: Problème de Seconde (Vegas sur sarthe)

 

"La clepsydre est la roue de secours du cadran solaire" (André Michelin. 1892)

 

Enoncé:

Sachant qu'une clepsydre d'une hauteur de 12 doigts (un doigt = 1,89 centimètre) et d'une demi-coudée sacrée de diamètre au sommet (1/12è de coudée sacrée = 2,52 cm) est percée d'un trou de 2/10ème de millimètre de diamètre à sa base:

  • Calculer la surface du trou d'écoulement (le trou étant considéré comme rond et Pi égal à 3,141 592 653 589 793 et des poussières d'albâtre)

  • Calculer le volume d'eau de pluie que peut contenir la clepsydre sans la faire déborder (sinon, retrancher la quantité d'eau perdue)

 

Sachant que l'eau s'écoule du haut vers le bas par un phénomène grave qu'on appelle gravité, sachant que la gravité de l'eau est de 9,81 m/s² et que la vitesse d'écoulement de l'eau dépend de la hauteur d'eau puisqu'elle n'est pas constante (Voir la loi de l'emmerdement maximum):

 

  • Calculer la vitesse d'écoulement au début, puis à mi-hauteur, puis en fin d'écoulement (la vitesse en fin d'écoulement doit tendre vers zéro, sinon il reste encore de l'eau)

  • En déduire l'échelle de graduation qu'il faudra graver dans la clepsydre pour limiter à 3 secondes l'erreur de mesure du temps (1 seconde = 1/60ème de minute et des poussières de temps).

     

Notes:

L'épaisseur des barreaux de l'échelle de graduation sera considérée comme négligeable de même que l'évaporation naturelle de l'eau.

L'expérience sera réalisée à une température supérieure à 0°C pour faciliter l'écoulement et inférieure à 100°C pour éviter de se brûler.

Conseils:

s'il ne pleut pas, utiliser celle qui coule de source

Si l'eau ne s'écoule pas, déboucher le trou.

 

Exercice complémentaire:

Après avoir remplacé l'eau par du sable sec, vérifier que l'eau mouille contrairement au sable sec.

 

Enfin vous vérifierez l'exactitude de vos calculs en empruntant la clepsydre de Karnak utilisée par le pharaon Aménophis III comme montre-bracelet et déposée au musée du Caire. (descendre à la station Sadate et demander Mérytaton sauf le jeudi)

 

Vous avez deux heures et quelques gouttes

 

8 juillet 2017

Calligramme mais pas calligraphe (Walrus)

461003

8 juillet 2017

Timeless (joye)

timeless bis

8 juillet 2017

Les racines, les carrés et les Pi (Pascal)

 

Lola et moi, on bûchait notre cours de physique ; elle m’avait réclamé pour qu’on révise ensemble toutes ces lois difficiles et, d’un coup de vélo rapide, j’avais foncé jusqu’à chez elle. Ses parents étaient absents ; il n’y a que son chien, Platon, qui nous surveillait en bâillant sur le pas de sa chambre.  
Lola, c’est ma copine de toujours ; nous avons fait toutes nos classes ensemble, de la maternelle jusqu’au lycée, en passant par l’école primaire. Entre nous, c’est une saine émulation réciproque ; on a appris à lire, à compter, à écrire, toutes ces choses qui marient l’instruction et l’intelligence au creuset d’un avenir brillant. Avec elle, j’ai toujours l’impression d’apprendre ; même si on a le même âge, elle garde une petite longueur d’avance et cela me va bien…
Le sujet était costaud : le débit de la clepsydre ; entre nous, ce n’est pas un mot qu’on utilise fréquemment dans les conversations, sauf pendant les cours de M Dugommier, notre prof de physique…  

Comme une punition, on avait écrit plusieurs fois la loi de Torricellli avec ses carrés, ses racines et ses Pi ; son bureau était rempli de feuilles volantes avec ce théorème tellement rébarbatif ! On se le récitait en parlant, en chantant, en murmurant, en riant ! Toutes ses petites poupées, alignées sur les étagères, semblaient s’amuser, elles aussi !
On se battait à coups de hauteur, de rayon et de pesanteur ! Le chien soulevait une oreille comme pour nous écouter ! Le temps passait si vite ; avec Lola, il passe toujours trop vite. C’est comme quand je regarde un beau nuage : le temps de le comprendre et il a déjà changé de forme et de couleur…  

Tout à coup, nos mains s’effleurèrent à cause de la gomme qu’on voulait récupérer ensemble ; campés sur nos positions, aucun de nous deux ne céda… Alors, entre le fauteuil de son bureau et ma chaise de visiteur, il y eut comme une imperceptible attirance que tous les théorèmes du monde ne pourraient pas expliquer… 
Comme par enchantement, aimantées par la magie de l’adolescence brûlante, nos lèvres tendues se touchèrent ; toutes les poupées alentour fermèrent les yeux pendant une grande pudibonderie de boudoir…
Nous nous sommes goûtés ; elle avait le goût sucré de la framboise au chocolat. Enfin, c’est l’idée que j’en avais, dans le dictionnaire si léger de mes intimes interprétations  gustatives. Nous nous sommes sentis ; elle avait un parfum de pomme, ça, j’en étais sûr : c’était le shampoing dans ses cheveux. Nous nous sommes touchés ; je passais ma main sur sa joue et elle penchait la tête pour que la caresse ne s’arrête jamais. Moi aussi, je devais avoir bon goût car elle aimait bien le principe des bouches communicantes… 
Elèves assidus et curieux, mille fois, nous avons échangé nos langues, nos chewing-gums, nos salives ; c’était bien plus intéressant que les carrés, les racines et les Pi… Et le temps passait vite, vite, vite…

Elle était studieuse pendant nos travaux pratiques ; elle fermait les yeux, sa main frôlait la mienne, son genou tapait dans le mien. Entre deux apnées, nous respirions sans oser nous regarder mais il suffisait que l’un d’entre nous tende ses lèvres pour que l’autre les rapproche instinctivement. Et on recommençait pour être sûrs de ne rien avoir oublié de ce nouveau théorème tellement passionnant… 
Tous les Dugommier du monde n’avaient pas, dans leurs cartables et sur leurs tableaux noirs, la définition de ma sueur au front, l’axiome parfait de mes émois ébranlés, la définition de cette somme de sensations nouvelles qui énervaient divinement tout mon être. Comment expliquer cette douce panique, cet affrontement amoureux, ces frissons buissonniers qui couraient dans mon dos…
Quand on se reposait, elle dessinait des racines de cœurs qu’elle élevait au carré et qu’elle multipliait par Pi, sur toutes ses feuilles blanches ! Moi, je surveillais le chien pour si des fois, il aurait voulu défendre sa maîtresse ! Mais non, du moment qu’elle murmurait des gentilles choses à son invité, il n’avait pas à s’inquiéter… Et le temps passait vite, vite, vite…

Samedi prochain, c’est promis,  nous allons réviser la loi de Beverloo, ou l’étude du débit d’un sablier ; ce sera passionnant ! Sur mon vélo destrier, nous irons jusqu’à la plage ; après quelques roulades de connivence, je compterai les grains de sable dans ses cheveux et j’effeuillerai tous les chardons des dunes avec mes je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément !... 
Nous serons les aiguilles de notre cadran solaire ! Nos ombres se serreront ! Les vagues de la mer seront le métronome fou de nos cœurs emballés ! Sur le sable, on écrira en majuscule et à l’infini nos théorèmes passionnés avec nos empreintes enlacées ; ce sera la plus belle des démonstrations, et tant pis si le temps passe, vite, vite, vite ; on le mesurera seulement avec nos silences enflammés…

Lola était d’accord avec toutes mes équations du bord de ses lèvres. A la place de l’eau et du sable, on devrait semer des poignées de secondes dans le ciel comme des feux d’artifice d’étoiles filantes ; sous cette fabuleuse lumière, on devrait remplir les heures avec des minutes de tendres baisers, bousculer tous les vils sabliers « enliseurs », allonger le Temps avec des caresses insatiables échangées, et plein de choses encore qu’on inventerait pendant notre aventure passionnée…
M Dugommier, avec ses racines, ses carrés et ses Pi, M Torricelli, avec ses théorèmes à rallonge, M Beverloo, avec ses calculs savants sur son appareil d’ensablement, aucun d’eux n’a découvert la relation sublime entre le Cœur et le Temps, celle qui se consume en grandissant, et qu’on appelle… Amour…     

On en était à de nouveaux duels de langue effrénés, j’avais réussi à lui subtiliser son chewing-gum à la framboise, quand Platon se mit à aboyer gaiement. Il avait entendu la voiture de ses maîtres à l’entrée de la maison. Le temps est passé si vite, vite, vite…

 

8 juillet 2017

Clepsydre (Laura)

 

Le mot « clepsydre » me renvoie aux soirées télé chez mes parents : « Fort Boyard. »
La clepsydre que l’on retourne et le temps qui s’écoulait souvent  pour les candidats trop vite.
Comme mon mari n’aime pas trop, je ne regarde plus et nous avons d’autres divertissements.

Alors je cherche avec quoi faire rimer « clepsydre » ; il me vient une envie de cidre brut
A siroter avec les bonnes crêpes salées que tu m’as préparées pour mon anniversaire
Et les sucrées à l’arrière gout de Grand-Marnier que nous dégustons au petit déjeuner.

Le temps s’écoule et j’ai perdu en route ma clepsydre que j’ai envie de faire rimer avec « l’hydre » que d’Odilon Redon peignit avec Pégase[1], infernal serpent et cheval mythiques.
Le plus souvent, l’hydre est représentée avec Héraclès[2] qui eut pour mission de la tuer.

Je ne sais pourquoi l’hydre m’évoque aussi la Gorgone et notamment celle du Caravage[3]
Qui plus que toutes les œuvres de ce peintre sombre, me stupéfie par sa force noire
« Soleil noir[4] » de la mélancolie d’un monde où Gustave Moreau et Gérard de Nerval

Ne sont pas au cœur des paysages de l’âme humaine dont l’ennui est bien loin du spleen
Poétique de Baudelaire : « Mélencolia[5] » de Durer où le temps s’écoule comme le sable
Et l’eau de la clepsydre, « horloge, dieu, sinistre, effrayant, impassible[6]. »

 

[1] http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/odilon-redon_pegase-et-l-hydre_huile-sur-toile_1900

8 juillet 2017

Ma clepsydre par bongopinot


Ma petite clepsydre
Mon horloge à eau
Me laisse entendre
Le clapotis des flots

Mesure les moments
Les saisons qui roulent
À la tour des vents
Et le cycle s’écoule

Quelques fines perles
De tous petits jets
Ce doux bruit rythme
Mes nuits en secrets

Et ce charmant chant
Gentiment murmure
En cascade le temps
Mes heures en mesures

Impossible de stopper
Les minutes les secondes
Et passent les années
Et change le monde

8 juillet 2017

Participation d'Emma

clepsydre 36

8 juillet 2017

Participation de Venise

 

Voulez vous me conduire à clepsydre?

-Cette expression ne voulant plus rien dire je suis restée sur le trottoir .

 

-Afin de respecter le quotas de fécondité du pays veuillez pour le jour de l’an ôter  votre clepsydre .

-Cela a trop longtemps prêté à confusion maintenant on se souhaite  un bon bout d’an et on croise les doigts .

Ne me roulez plus dans la farine ou vous allez à voir affaire à mon clepsydre.

Là aussi on attend toujours et si vous êtes du genre écolo  protéger votre clepsydre des envieux .

CLEPSYDRE CLEPSYDRE Est-ce j’ai une gueule de clepsydre ????

Si c’est le cas vous n’avez pas de chance.

Si votre clepsydre est trop volumineux  et vos pensées obsessionnelles  engagez vous dans la méditation le clepsydre sur vos pieds.

J’étais habillée comme un as de pic jusqu’à ce qu’on m’offre un clepsydre sur la tête

J‘avais épuisé toutes les facettes du clepsydre  quand les défiants ont sonné à ma porte .

Arrête d’enfiler des perles Venise me dirent ils de concert  tes expressions ont aucun avenir

Nous allons nous faire l’avocat du diable /

 A votre âge Venise une tondeuse à gazon vous sera plus utile qu’un clepsydre ma chère

 

Ma réponse fut incontrôlée mais j’ai un trou de clepsydre !!!

ve

 

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Le défi du samedi
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