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Le défi du samedi
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19 novembre 2016

Réveil de léthargie (JAK)


Certains matins vous assaillent, on ne sait bien pourquoi
On se lève du pied gauche j01

 
Se sentant mal dans ses  j02


Les yeux bouchés, on ne voit plus la vie en  
j03



Tempo insoutenable, overdose de désastre

Le café de coutume stimulant, déborde de la tasse, et le beurre tartiné reste rigide et froid
On regarde les infos.
Déployée, installée la sinistrose envahit notre écran.
La météo elle-même affiche son alarmisme, les prévisions catastrophiques se dessinent en vague déferlante


Dès lors le plus urgent
j04aux yeux du supplicié,
Retomber illico dans les bras de Morphée
Sous une couette chaude  
j05


Attendre que demain  soit un jour différent.
Et qu’à nouveau   le soleil
j06illumine la vie.


Ce renoncement, ce retour au ventre maternel, ce repli sur soi-même, seul semble salvateur, faisant alors   tourner le monde en mode déraisonnable.
Il suffirait pourtant……
Sur cette terre   aimée cependant houspillée
 Que les hommes, réagissent et prennent leur destinée en mains.
Ce serait peut-être une potion magique pour palier   au ras le bol général.
LE remède placébo !

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19 novembre 2016

Y a des jours comme ça (Pascal)


Y a des jours comme ça, la coupe est pleine, le ras le bol général s’installe, et celui-là plus qu’un autre, l’aigreur, la contrariété, la peine, l’impuissance, le dégoût, le cynisme, le remplissent inexorablement d’une Amertume sidérale…  

Je suis allé voir mon pote d’enfance aujourd’hui ; voilà plus de cinquante ans qu’on se fréquente. Ce n’est pas brillant, il se morfond au fond de ses draps d’hôpital avec son cancer en évidence ; son dernier AVC l’a laissé complètement déglingué. Je ne sais pas s’il me reconnaît vraiment ; il a perdu toute sa faconde, sa hardiesse, son allant, sa gueule de conquérant sans peur et sans reproche, celle qu’il mettait en avant quand il défendait la veuve et l’orphelin. Quand il ouvre la bouche, ses lèvres se déchirent en se décollant mais c’est à peine s’il grimace pendant ce pénible contretemps. Il me parle par signes parce que la moitié de sa figure est encore paralysée ; c’est juste pour me réclamer une crème, un spray rafraîchissant, la télécommande de la pompe à morphine. Je sais qu’il me comprend ; quand je lui ai parlé de Léonard Cohen, ses yeux se sont mis à se remplir et je peux vous jurer que ses larmes brûlantes étaient du pur extrait de jouvence.
De tous les discours qu’on a eus ensemble, ces grands discours exaltés sur le monde, sur la bonne Méthode, sur les filles, sur l’honneur, le courage, le meilleur, la pêche, la Mort, etc, il ne reste plus rien ; il cherche seulement à sauver sa peau avec ses restes d’instinct de survie.
Il m’a réclamé son portable, il était sur la table de nuit. Il a pianoté dessus pendant un bon moment ; l’écran restait désespérément éteint et je suis sûr qu’il voyait sa terrible gueule de naufragé dans le reflet de l’appareil. Il est resté un bon quart d’heure à le tripoter nerveusement comme s’il ne connaissait plus le sésame de son ouverture. En désespoir de cause, en autre dépit, il l’a rejeté à côté de lui. C’était encore la fin du monde dans ses yeux. La batterie était à plat, je l’ai mise en charge derrière son oreiller…

Sur le lit d’à côté, un souffreteux reculait sa dernière heure à coups de toux caverneuse et de crachats incessants. A chaque assaut de la Camarde ravageuse, toute sa carcasse tressautait comme s’il était criblé de balles au peloton de son exécution morbide ; ses râles prolongeaient la sentence et tout recommençait…

Alors, c’est comme cela, la fin ? Au tri sélectif, à la Porte de Sortie, chacun doit montrer ses faiblesses comme le passeport obligatoire vers l’Eternité tourmenteuse ?... Toi, mon ami, c’est cancer, détresse respiratoire, chimio, radiothérapie, infection de la sonde gastrique, de la sonde urinaire, AVC, paralysie, et j’en oublie…
Au top cinquante des emmerdes, t’as gagné le gros lot. T’es en haut de l’affiche, t’as à peine soixante ans, t’es plus maigre qu’un pensionnaire d’Auschwitz après quatre ans de régime, tu ne tiens plus debout ; t’es plus moribond que ce pauvre clampin anonyme qui se meurt dans le lit d’à côté…  

Tout à coup, un infirmier est entré dans la chambre ; la prise de sang habituelle était à l’ordre d’une nouvelle bataille. En livrée de sans cœur, comme si la Déchéance était l’ordinaire ici, il oeuvrait tout à sa besogne de piqûre brûlante. Mais regarde ses mains, ses poignets, ses bras, c’est tout bleu, c’est tout noir ! C’était un véritable bourreau, ce bonhomme ! A force de la fréquenter, blindé, il se foutait bien de la détresse humaine en général et de mon pote en particulier. Il l’a ajusté, l’a planté, l’a aspiré plus que par la veine qui coulait mal dans sa seringue. Mon pote me regardait désespérément comme s’il recevait son injection létale…

Mon Ami de toujours, tu aurais pu attendre encore quelques années ; tu aurais profité d’Alzheimer, de Parkinson, tu aurais oublié ta dignité, tes diplômes et tes décorations, au fil du temps. Pour soigner ta solitude, tu aurais pris un chien, un chat ; ils t’auraient donné la force d’exister seulement pour que tu ailles les promener dans la rue ou acheter leur bouffe. Tu n’auras même pas le temps de boire tes meilleures bouteilles de vin, de devenir acariâtre, ombrageux, organique. Tu te rends compte ? Tu vas rater les épisodes des Feux de l’Amour, ta dernière dent, les progrès de tes petits-enfants, la prothèse de hanche, les gâteaux d’anniversaire, le diabète, la prostate, la canne, les rhumatismes, etc.
Ta baraque n’est même pas finie de payer ; toute ta vie, t’as trimé pour avoir le plaisir de tondre ton carré de pelouse, t’as économisé plus qu’un rapiat pour ton bout de piscine et tu n’as jamais trempé le cul dedans. C’est con, à quelques mois près, c’était la timbale de la retraite ; laborieux, depuis quarante ans, tu pensais la décrocher mais t’as seulement chopé le cancer en remerciement. En y repensant, cette retraite, c’est comme le pompon rouge qu’on agitait devant nos yeux sur les chevaux de bois. Tes considérations d’avenir, le Portugal comme havre de paix, loin de cette France qu’on ne reconnaît plus, ta pension acceptable, c’était ton leitmotiv, ton flambeau, ton avenir…

Dans le couloir, quelqu’un gueulait ; c’était forcément un humain parce que j’étais dans un hôpital. Je ne sais pas si c’était une femme ou un enfant ; ces cris étaient ceux d’un animal blessé ; soumis à l’inquisition incisive de la Douleur, il couinait fort comme s’il avait laissé sa jambe dans un piège découpant. C’était pathétique et tragique ; j’aurais voulu être sourd pour ne rien entendre…

Si tu savais comme j’ai l’air con, assis sur cette chaise de visiteur, avec cette bonne santé à la proue de ma gueule de visiteur paumé ; il me semble que je ne suis pas partie prenante dans cette sale aventure, que je t’ai abandonné, que je t’ai laissé seul affronter cette âpre bagarre perdue d’avance. Parfois, je voudrais avoir le cancer et être allongé sur le pieu d’à côté pour partager cette sinistre misère ; on combattrait ensemble ce mauvais purgatoire, on aurait nos fidèles armes d’Amitié pour contrer cette fatalité ; c’est sûr, à deux, on vaincrait cette Faucheuse insolente ! On partagerait la Souffrance, on s’encouragerait, elle deviendrait supportable…  
Tu te souviens ? J’étais l’épuisette de la grosse truite que tu attrapais, tu étais le preux tireur de notre équipe de pétanque ; aux échecs, tu me laissais gagner, à l’apéro, tu me laissais le dernier glaçon, pendant nos escapades adolescentes, tu me laissais piloter ta mobylette ; je pourrais remplir des pages et des pages de toute notre Amitié partageuse.
Depuis longtemps, « je sais qu’elles l’ont toutes en long » et, aujourd’hui, j’ai honte de m’être battu contre toi, un jour de jeunesse, à cause des mêmes filles…

Mon pote était plongé dans la contemplation cathodique d’un Barnaby ; il regardait les images qui bougeaient et j’avais l’impression qu’il voulait courir avec l’inspecteur, embrasser l’actrice, boire cette bière, conduire cette voiture, visiter cette demeure, se tremper sous la pluie du feuilleton…

Toi, c’est dans la Douleur que tu quittes ta Vie.  Il fallait choisir entre la maladie brutale, assassine, désolante, et la longévité dans la vieillesse prudente mais dégénérescente. Comme d’habitude, tu es passé devant ; tu as pris le pire pour m’en éviter la Souffrance.
Comme quand on était gamins, à chaque embrouille, ici aussi, on dirait que tu es passé devant, que tu l’as fait exprès, pour m’éviter ce mauvais coup du sort. Aussi, chier dans des couches, ce n’est pas pour toi, ton ego en prendrait trop dans la gueule.
Dehors, c’est le grand soleil ; je ne comprends pas ses manœuvres hypocrites. C’est toi qui pars et c’est moi qui suis glacé. Dans ce dehors, il court plein de gens vers leurs obscures occupations ; malheureusement,  tu sais, comme moi, que le monde est rempli de cons mais, à cette seconde, ils sont tellement mieux portants que toi…  

Son portable était chargé ; son bout de sourire était déjà une victoire. Quand il a enfin trouvé comment envoyer un texto à sa fille, un de ces mots la réclamant encore et encore  à son chevet, son téléphone lui a échappé des mains et il a explosé sur le sol. Dans ses yeux immenses de chien battu, c’était la panique, c’était pire qu’une mauvaise prise de sang, une sanguinaire ; je voulais être aveugle pour ne plus rien voir…
Je me souviens des morceaux épars qui crissaient sous mon pas quand j’ai voulu récupérer son portable. Notre Dieu miséricordieux, celui du catéchisme, de la communion et du mariage, n’était manifestement pas dans cette chambre…

Je voulais arracher toutes ces perfs, le prendre dans mes bras, le soulever de son linceul, nous enfuir dans les couloirs, retrouver ma bagnole et descendre ensemble jusqu’à la mer. Je l’aurais installé sur le sable, face à l’horizon ; comme une émouvante symphonie de plage, on aurait écouté les vagues et le chuchotement du ressac avec juste assez de brise marine pour qu’elle cache nos larmes d’Amis connivents. Avec un peu de chance, on aurait profité du coucher de soleil, de ses effets étincelants, de ses chimères dansant au bout de la mer et, la nuit venue, on aurait vu briller notre bonne étoile, on l’aurait comparée, on l’aurait astiquée avec nos meilleurs soupirs…

Allez, il me semble déborder de la marge du sujet en cours ; je vais arrêter là, parce qu’ici, ce n’est pas le bureau des pleurs. Oui, y a des jours comme ça, la coupe est pleine, le ras le bol général s’installe, et celui-là plus qu’un autre, l’aigreur, la contrariété, la peine, l’impuissance, le dégoût, le cynisme, le remplissent inexorablement d’Amertume…

19 novembre 2016

Participation de Thérèse


« Ah mais non, ça n'est plus possible ! C'est quoi cette histoire d'adopter un deuxième chien ? Tu crois que tu n'en as pas encore assez ? Mais ça va devenir une vraie ménagerie chez toi ! Deux chats, deux cochons d'inde et maintenant deux chiens ! Non mais franchement, ça ne va plus du tout ! »

« Mais maman, c'est pour dissuader les voleurs. Ça fait plusieurs nuits qu'on entend de drôles de bruits. L'autre fois, on a eu tellement peur qu'on n'a pas fermé l’œil. Et puis l'autre matin, on a retrouvé le grillage du jardin qui était baissé. On a téléphoné aux flics mais tu sais comment ils sont : ils nous ont pris pour des barjots. Ah si ! Ils ont quand même pris la peine de se déplacer quand on les a rappelés une deuxième fois ; ils ont inspecté les lieux et tout ça pour nous dire "Faut pas vous inquiéter, c'est sûrement des chats. Mais n'hésitez pas à rappeler si ça se reproduit !". Ben oui bien sûr, des chats qui essaient d'ouvrir les volets des fenêtres et la porte, des chats assez gros pour rabaisser le grillage, et qui ont même trouvé le moyen de casser le détecteur de mouvements de la lampe au-dessus de la porte. D'ailleurs, tu as pu le constater toi-même ! On a même dû remplacer la lampe. »

« Ah oui, et tu crois qu'avec un deuxième chien, ça va résoudre le problème ? »  

« Avec un deuxième chien, je me sentirai plus en sécurité ! Et puis ça reviendra moins cher que l'agence de sécurité qu'on avait contactée. Ils sont venus nous établir un devis mais laisse tomber, c'est même pas la peine d'y penser...»

« Ecoute, ma fille, il va falloir trouver une solution. Là, je ne vais plus pouvoir continuer à t'aider. Tu te rends compte !? Le crédit de ta voiture, ton loyer, sans compter tous les à-côtés que je te paye. Tous les mois j'ai la boule au ventre. C'est pas compliqué, tes fins de mois commencent dès le début du mois, c'est un cercle vicieux. Ce n'est pas avec le mince pécule que te verse Pôle emploi que  vous allez arriver à vous en sortir à deux. Tu as pensé aux frais de véto supplémentaires et à l'achat des croquettes ? Je suis toujours à me demander comment je vais m'en sortir le mois suivant. A force de t'aider financièrement, mes maigres économies fondent comme neige au soleil. »

« Et puis ton copain, qu'est-ce qu'il attend pour se trouver un boulot ? Il n'a même pas touché le RSA le mois dernier... »

« Il attend une réponse pour sa formation d'agent de sécurité. »

« Ah ben, à mon avis, il peut attendre longtemps. J'ai pas l'impression qu'il se bouge beaucoup. Tu ne trouves pas que tu t'es fait avoir, sur ce coup-là ? Mais quelle idée aussi d'avoir quitté l'autre pour te remettre avec un qui n'a pas le sou ! Et ses leçons de code de la route, elles avancent au moins ? Je me demande vraiment s'il cherche à s'en sortir !...
Tu sais, ma fille, c'est bien beau, l'amour. C'est très bien aussi d'avoir des rêves mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie. Et là, il va vraiment falloir trouver un moyen parce que vous êtes en train de me foutre sur la paille, tous les deux. »

« Oui Maman, je sais, je suis désolée de t'imposer tout ça. Je sais combien je te dois mais il y a toujours quelque chose qui se met en travers de notre chemin. Quand je pense qu'il y en a qui font des gosses rien que pour avoir les allocs… Je trouve ça scandaleux. Moi aussi, j'en voudrais bien, des enfants, mais pas comme ça ! Je ferai un bébé quand on aura une situation stable, pas avant ! »
Et la voilà qui éclate en sanglots…

« Oh non ma Pitchoune, ne pleure pas. Allez, ça va s'arranger, ne t'en fais pas. Je suis sûre que vous allez finir par vous en sortir. »

Ainsi conversaient une mère fatiguée et sa fille désabusée.

19 novembre 2016

Carte postale des Himalayas (par joye)

carte postale des Himalayas

Et, pour vous faciliter la lecture, parce que "Sympa", c'est mon nom de famille...

A comme ras l’anus (bin quoi ? c’est un terme scientifique ! noméo !)

B comme ras le bol (ouaipe, car pas de bol….)

C comme ras le cucul praliné (afin qu’on ne revienne pas chocolat)

D comme ras le dossier (affaire classée sinon classieuse)

E comme ras l’euphémisme (pisque je suis trop polie, moi, pour dire merde)

F comme ras le flacon (merci Fugain)

G comme ras la gondole (pardon Venise)

H comme ras le haram (je vous l’expliquerais, mais c’est défendu)

I comme ras les iridées (c'est que...y’en a marre, ma fleur)

J comme ras les rabat-joye (vous savez qui vous êtes)

K comme ras le kif-kif (c'est la fin des bourricots)

L comme ras les ailes (faut suivre)

M comme ras la marée (y’en a qui vont gueuler, tant pis, y’en amarre)

N comme ras le neurone (celui qui me reste)

O comme ras l’opéra (Garnier, Bastille, Winfrey, c’est au choix)

P comme ras le pépère (amer, ne fût-ce sur mer)

Q comme ras la quiddité (quiddité ? je veux un café, moi)

R comme ras la rascasse (noble poisson épineux d’Épinay épicé, tout)

S comme ras le sacerdoce (pas facile de le placer, çui-lô, y’en suis toute fière, moi)

T comme ras la tarentule (onde anse ?)

U comme ras l’uvula (gargarisons avant de sortir, la grippe est de saison)

V comme rah ! le Vegas !  (quelle plume !)

W comme ras le week-end en wagon en Wallonie (voui, je garde l’espoir)

X comme ras l’abscisse (car x-axis en angloesisch)

Y comme ras le yak (y a photo, yak à regarder en haut)

Z comme ras le zizi et le zazou (passque, à la fin, faut z’y faire)

19 novembre 2016

Paon-cartes revendic-hâtives (Joe Krapov)

Non seulement ce n’était pas ma semaine, cette semaine, mais en plus les écoliers français font de plus en plus de fautes d'orthographe !
Qu’ils se rassurent ! Tout le monde s’en fout et surtout personne n’est parfait !
La preuve avec ces paon-cartes revendic’hâtives pour lesquelles j’ai décidé de lâcher prise moi aussi.

RAT LE BOL !

DDS 429 Coccinelle de Gotlib avec pancarte

ÂNON, ALORS !
CA SUFFAT COMME CI !

CESSONS DE RENARD-CLÉ !

RAT LE BOL DU BOLÉRO DE RAVÊLE !
ON NE PEUT PLUS LE BLAIREAU !

CASSE TORT, PAUV’CON !

IS’N’T IT A WAPITI ?

ARRETEZ VOS COCCYX-GRUES !

A BAS ANNE D’AUTRUCHE !

UN AILÉ FAON,
ÇA TRUMPE ENORMEMENT !

QUAND C’EST FLOU
C’EST QU’IL N’Y A PAS AFF LE LOUP !

ON VOUS SCOLOPENDRA TOUS !

ET C’EST TAPIR POUR VOUS !

C’EST KOALA, CES CAPRICES ?

J’ÉCRIRAI « GIRAFFE »
COMME QUE ÇA ME PLAIT !

CAPRICES, C’EST PAS FINI !

FAISEZ LA MOUCHE PAS LA GUÊPE ! (Sttellla)


LE TIERS-COCHON DE PAYANT,

POUR L’OTO RHINO, C’EST ROSSE !

IL FAUT RECHIMPANZÉ LE MONDE !

HIPPO, DÉCAMPE !

NOUS SOMMES
LES NOUVEAUX THANK-HULOTTE !

HALTE A LA CHIEN-LIT !

REVOLUTION SANGLIER GARE !

PHOQUE THE PELISSE !

BERNIQUE LA BERNACHE !


HALTE A L’ANIMAUX ROSITÉ !


110017158_o


SOURIS, HÉ ! VOUS ETES VIVANTS !

C’EST FOURMIDABLE !

VIVE L’ALMANACH PIVERT-MOT ! 

sempe-ty

 Merci à Sempé et Gotlib pour leurs images !

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19 novembre 2016

Y a des jours comme ça par bongopinot

Ras le bol

 
Et oui ! Y a des jours comme ça
Où le ras-le-bol s’installe
Où ça ne va pas
Et tu n’as pas le moral

Y’a des jours comme ça
Où rien ne te sourit
Où rien pour toi ne va
Et tout te semble gris

Il y a ces matins
Où tu n’as envie de rien
Où tu restes dans ton coin
Où tout est chagrin

Il y a tous ces soirs
Où sans crier gare
Blotti dans le noir
Reviennent tes cauchemars

Il y a des jours comme ça
Tu ne comprends pas pourquoi
Quand tout le monde s’en va
Ton soleil est si froid

Il y a ces drôles d’instants
Où même tes plus grandes joies
S’enfuient en chuchotant
Te glissant entre les doigts

Et puis tous ces jours
Où tu ne vis pas
Où tu n’as plus d’humour
Et la tristesse s’abat

Eh oui y a des jours comme ça
Où tout va de guingois
Mais ça ne durera pas
Alors rassure-toi

Il y aura bien d’autres jours
Où sans savoir pourquoi
Ton cœur s’emplira d’amour
Et la joie tombera sur toi

19 novembre 2016

RAZ LE BOL ! (Alain André)

 

Je ne supporte plus les propos des « gens biens » sur nos semblables genre  :

« Oui! y’en a marre de tous ces immigrés! tous  des terroristes en puissance », « ces arabes  qui viennent nous pomper notre fric ! » « Et nous, quand on a besoin d’aide, y a plus rien pour nous, c’est tout pour eux ! » « Il faut fermer nos frontières » Expulser, Etc. Etc. 

Quel rapport y a-t-il entre les injustices (réelles, je peux en témoigner !) que subissent certains de nos compatriotes et l’aide que nous apportons à des être humains qui fuient l’horreur ?

Faut-il les laisser croupir dans des « jungles » indignes comme à Calais et ailleurs? Peut-on les laisser sans soins médicaux sous prétexte qu’ils sont… illégaux, ou demandeurs d’asile ? Qui peut penser que ces migrants  viennent ici pour le plaisir ? Et « ON » croit vraiment que l’aide légitime qu’on apporte à ces malheureux prend la place d’éventuelles prestations que nous n’aurions pas, à cause d’eux : Ils le croient ça ?

Chiffres de l’insee :  La France compte en moyenne 10% d’étrangers ( en gros 6millions 500 000 dont 50% sont d’origine européenne !) Le RSA n’est accordé  à un immigrant qu’au bout de 5 ans de résidence en France (les étrangers ne représentent  que 13% des bénéficiaires du RSA). L’immigré ne perçoit pas d’allocation, contrairement à ce que l'ON dit, seuls les demandeurs d’asile (en conformité avec la convention de Genève et les lois européennes) perçoivent une aide, uniquement pendant l’instruction de leur dossier : 330 euros/mois pour un couple, un hébergement, et les soins gratuits. On est donc très loin des affirmations de certains, il est simplement normal de traiter dignement les êtres humains qui se trouvent sur notre territoire. On est très loin d’une vague de submersion, ni d’un risque de faillite de nos finances publiques. Il est parfaitement possible de mieux prendre en charge nos ressortissants sans jeter l’opprobre sur les étrangers. Beaucoup d’entre nous sommes des descendants d’immigrés (j’ai une grand-mère polonaise, par exemple), dois-je citer des noms d’immigrés français ? ( Sarkosi, Morano, Dati, Valau-Belcacem, El Komhry,  Hidalgo, Vals, et bien d’autres encore)  Nos parents ont fuit leurs pays pourchassés et/ou l’Algérie pour nos amis, frères et cousins, pieds noirs ou « harkis » ( comme je déteste ce mot, harkis, au lieu de français… parce qu’ils étaient et se voulaient français !) l’Espagne de Franco pour nos amis espagnols, l’Italie…Contre le fascisme ! Et qu’en est-il des combattants des 2 guerres, marocains, algériens, sénégalais, camerounais et maliens ?

Comment peut-on affirmer sans vergogne que tous les musulmans sont des délinquants ou des terroristes en puissance ? Parce que, par hasard, on aurait oublié que les terroristes d’un passé récent qui ont empoisonnés notre société, étaient des « français de souche » ? Les Jean Marc Rouillant et tous ces connards des brigades rouges et autres mouvements soi-disant d’extrême gauche dans tous les pays d'Europe ; Les fous furieux du Heisel? Et, plus récemment,  un certain Anton BREVIC, un superbe facho norvégien bien blanc ?  Et tous ces malades, qui, aux USA,  tirent sur leurs congénères étudiants, tous sont des bons chrétiens. Et que dire des extrémistes de tous bords : Parce que, des extrémistes il y en a chez les chrétiens et les nombreuses sectes d’obédience plus ou moins bibliques, les sectes Moon, Témoins de Jehova, du temple solaire, qui ont assassinées des dizaines d’adeptes ; chez les musulmans il y a bien sûr, aussi, des sectes : salafistes, wahhabites, chiites plus ou moins intégristes qui représentent un nombre important de membres, certes, mais qui ne sont pas, loin s’en faut, tous, des terroristes. Reconnaitre que certaines organisations prônent des idées inacceptables, lutter contre et combattre les idées liberticides ne pourra pas se faire en stigmatisant et en condamnant tous les membres d’une religion, mais au contraire, en intégrant et en aidant celles et ceux qui veulent lutter contre l’obscurantisme !

C’est vrai que beaucoup de psychopathes se réfèrent à des courants religieux, mais pas que : Tiens ! les curés et les instits pédophiles, et les violeurs tueurs en série comme les  Dutroux ou Fourniret !   Et nos glorieux soldats qui violent des enfants au Centrafrique ! : Si ce ne sont pas des enfoirés bien de chez nous, c’est quoi ?

Ce qui est vrai, c’est qu’il faut lutter contre tous les intégrismes sur le territoire européen et interdire les pratiques liberticides comme le port du voile, les mariages forcés, les mutilations diverses (excision), l’abattage rituel hallal qui est contraire à nos mœurs et amène une souffrance intolérable aux animaux : Oui, totalement ! De manière ferme, courageuse et efficace. Enseigner nos valeurs, imposer les droits de l’homme partout, oui, mais en intégrant plutôt qu’en excluant, sinon, je vous l’affirme, nous ne ferons qu’amplifier le problème.

Ne vous laissez pas contaminer, pour notre bien, pour celui de nos enfants, apprenons à vivre ensemble, apprenons l’humanité.

 

19 novembre 2016

Participation de Venise


Je venais de terminer les examens
Il me fallait absolument une cure d’espace.
Mais je ne savais toujours pas où celles-ci me mèneraient.
Botaniste, ornithologue ?
Gardien de phare me séduisait!!

C’était bien la peine de faire 7 ans d’études me disait mon père, pour tout laisser tomber  
« Ton ras le bol m’afflige «

L’horoscope est en plein essor papa je vais me tailler la part du roi, et bâtir un fief immense au cœur de la ville avec cette activité .
Un seul remède à ton ras le bol m’avait dit un ami
L’alcool.

C‘est vrai - je cherchais la disgrâce .
Alors j’ai pensé à écumer les océans à la recherche d’un désir, je voulais tout effacer de ce que j’aurais pu être et repartir à zéro.
J’ai fait peau neuve, et je me suis souvenu de cet adage de lao Tseu.

« Un voyage fut il de milles lieues débute toujours sous votre chaussure .

 

ve01

12 novembre 2016

Défi #429

Ras le bol

Eh OUI ! Y'a des jours comme ça  !!!!

A vous de jouer sur ce thème !

A tout bientôt à

samedidefi@gmail.com !

12 novembre 2016

Sont partisans du mini-nirvana

12 novembre 2016

Tra la la la lère (Vegas sur sarthe)


Au menu de mes petits riens il y a d'abord le cérémonial de chabrot (en cinéphile chevronné, notre oncle Hubert disait Chabrol).
J'avais toujours vu les anciens rafraîchir le fond de leur assiette de soupe avec une grande rasade de Passetoutgrain et on jouait mes cousins et moi à qui imiterait le mieux leurs grands Sluurp qui ponctuaient ce rituel ancestral.
D'où sortait ce Chabrot ou Chabroù? Sans doute un bienfaiteur de l'humanité à en croire les yeux pétillants des vieux.
De mauvaise grâce Tante Anastazia s'y était mise elle aussi, car rien n'égalerait jamais son infâme wodka frelatée à l'herbe de bison.
Un lointain cousin des Baux de Provence qui connaissait Mistral par cœur soutenait que l'expression venait de cabroù parce qu'on boit dans son assiette comme le ferait une chèvre, mais Oncle Hubert qui avait vu “Le beau Serge” en cinémascope à l'Alhambra ne jurait que par son Chabrol.

Mon second petit rien c'est l'incontournable ban bourguignon qu'on entonnait dans les banquets et surtout au dessert après quelques chansons paillardes dont j'ai longtemps ignoré les paroles puisqu'on nous envoyait voir ailleurs si on y était!
Quiconque sait chanter “Tra la... Tra la... Tra la la la lère...” en approchant les mains en forme de coupe à hauteur de sa trogne pour les faire tourner comme si on regardait à travers est sans le savoir un pro du ban bourguignon.
Mes cousins et moi-même avions inventé une variante à une seule main qui permettait de pincer les fesses de la voisine; du coup, nos vieux avaient copié cette même variante pour nous coller une torgniole en retour.
A quoi ça tient un petit rien? A rien du tout. A deux maigres onomatopées, cinq petites notes et neuf claquements de mains, pourtant ces simples scènes de liesse me font encore frissonner aujourd'hui.
Au XXIème siècle on ne chante plus, on ne vit pas de petits riens mais de grands tout qu'on n'aura jamais, on fait des selfies qu'on poste aussitôt sur fesse de bouc, histoire de montrer sa tronche, ses fesses ou un doigt d'honneur au monde entier et puis on va faire la sieste...
Et le kir, le vrai, celui avec un K majuscule pour lequel notre chanoine dijonnais céda l'usage commercial de son nom?
Ce petit rien tient en trois lettres et dix centilitres mais c'est magique.
Un vrrrai blanc-cass, m'sieurs dames c'est un tierrrs de vin blanc cépage aligoté et deux tierrrs de crrrème de cassis à 20°. Ajoutez-y un bon tierrrs d'accent bourrrguignon en rrroulant les 'R' et ces quatrrre tierrrs vous envoient tout drrroit au parrradis!!
Et puis chez nous on n'en boit jamais un seul mais deux.
“Vindiou! Tu vas pas rrrepartirrr sur une seule jambe!” disait notre voisin qui un beau jour oublia de remonter de sa cave (sacrrré Dudule)
Vous repasserez avec vos communards au vin rouge, rince-cochons, kir gaulois à l'hydromel, breton au cidre, royal au crémant ou impérial au champagne! Pourquoi pas un kir alsacien à la Kro tant qu'on y est?

Enfin comment oublier ce petit rien qui fait saliver, ces escargots qu'on sert aux fêtes joyeuses et aussi aux enterrements... oui, pourquoi pas aux enterrements ?
Si aujourd'hui l'escargot de Bourgogne arrive tout droit et sans se presser des pays de l'Est, à mon époque il naissait, vivait et mourait chez nous... comme nos vieux.
Pour ces funestes réjouissances le plat de cagnoles était servi religieusement avec un sachet de cendres issu de sa cuisson pour figurer une sorte d’hommage rendu aux cendres du défunt.
Oncle Hubert rompu aux cérémonies funèbres y allait toujours du même bon mot pour ajouter un zeste de gaieté à la cérémonie: ”Si haut qu'on monte, on finit toujours par des cendres” disait-il en ignorant l'oeillade assassine de tante Anastazia.
Je réalise que ces petits riens sont autant de coutumes qui éveillèrent ma curiosité de gosse et forgèrent mon palais - je veux dire mon caractère - et je me dois de terminer par ce petit rien de vérité qu'Oncle Hubert ne manquait jamais d'asséner à son Anastazia : ”Les coutumes comme les femmes, sont faites pour être respectées et bousculées aussi”.

12 novembre 2016

Les petits riens qui font du bien ! (Laura)

Les petits riens qui font du bien
Ton corps qui tend vers le mien
Hier, ce matin et peut-être demain
Ta confiance, ton regard, ton soutien
Ta passion sous des dehors sereins
Les petits riens qui font du bien
 
Les petits riens qui font du bien
L'eau chaude qui dénoue mes reins
L'amertume du thé qui vient de loin
Donne-nous aujourd’hui notre pain.
Un yaourt et un jus pour partir sain
Les petits riens qui font du bien
 
Les petits riens qui font du bien
Avoir un chez soi, un recoin
Après les errances  aux quatre coins
Qui étaient aussi un besoin
De voir ailleurs, ce qui disjoint
Les petits riens qui font du bien
 
Les petits riens qui font du bien
Sentir l'air du dehors en mon sein
Respirer le paysage rural ou urbain
Voir les lignes, les plans et les points
Qui sont ma foi et mon foin
Les petits riens qui font du bien
 
Les petits riens qui font du bien
Sentir le sol qui me rejoint
Sentir le ciel comme un lointain
Sentir le feu du soleil  comme témoin
De la pluie mariée au divin
Les petits riens qui font du bien
 
Les petits riens qui font du bien
Qui font exister plus que vivre: un brin
Etre seule sans être chafouin
Mais pouvoir vibrer en commun
Pleurer d'un bonheur humain
Et rire d'un malheur anodin
Les petits riens qui font du bien
 
12 novembre 2016

Participation d'Alain André

 

DES PETITS RIENS :

RIEN ! Ou presque ! Je n’ai rien écrit depuis un mois ! Enfin, rien de bien, rien qui puisse mériter d’être publié ! Moins que rien même ;  Si tant est que l’on puisse faire moins que nul, des petits riens du tout, mal ficelés, jetés dans la corbeille de mon ordinatort. Trois fois rien, citait Raymond Devos, permettent déjà d’acheter quelque chose ;  Mais trois fois rien d’inspiration, moins que rien d’imagination, des idées nulles, un peu de déprime en prime et une lombalgie…Cela ne mène à rien !

Je reviens ! Mais je n’ai toujours rien à dire, rien à vous faire partager, rien !

Moi qui suis un fainéant, je fais néant, rien, nada, nothing…D’utile.

Pourtant, c’est vrai que faire ne serait-ce que des petits riens me ferait surement du bien :

Tiens ! Une petite Chanson ( écrite et composée par moi-même, c’est pas extraordinaire mais c’est mieux que rien !)

UN PETIT RIEN

Refrain :           Un petit rien, ça fait du bien

                          Des petits riens, c’est mieux que rien.

                          Un petit rien, avec amour

                          Un petit tiens, ça plait toujours

 

Ne crois pas que les plus beaux cadeaux de la terre

Feront soudain de toi un fabuleux amant

Parfois juste un baiser, donné avec tendresse,

Et un bouquet de  fleurs auront  plus de valeur.

(Refrain)

 

Oublie donc tes idées de luxe et de grandeur

Parfois juste un « je t’aime » dans le creux de l’oreille

Un mot doux susurré avec tout ton amour

Trois fois rien, quelquefois, allumera le feu

(Refrain)

 

12 novembre 2016

Les petits riens (Marco Québec)


Réussir à démarrer sa voiture à moins 30 degrés
Attraper le bus qu’on a failli rater
Apprendre que la tempête de neige oblige les écoles à fermer
Ce sont des petits riens
Qui font du bien
 

Boire un chocolat chaud dans un bistro
Déguster un verre de rouge en apéro
Écouter Pierre Lapointe qui chante seul au piano
Ce sont des petits riens
Qui font du bien
 

Recevoir un appel que l’on n’attendait plus
Retrouver un objet que l’on avait perdu
Partager le sourire d’un parfait inconnu
Ce sont des petits riens
Qui font du bien
 

Choisir la bonne file aux caisses du supermarché
Profiter d’un doux mois d’octobre qui prolonge l’été
Revoir un vieux film qu’on avait tant aimé
Ce sont mes petits riens
Qui me font du bien

12 novembre 2016

Souvenirs (Thérèse)


La maison familiale, c’est une atmosphère particulière qui m’accueille à chaque fois et où reviennent en cascades des résurgences du passé qui remontent à la surface.

Revoilà le jardin avec ses lignes de légumes bien ordonnés comme toujours. Le jardin, c’est l’espace de liberté. C’est un souffle d’air pur qui vient t’aspirer et t’englobe dans une bulle de bien-être et de paix.

Petite fille, je m’imaginais cheval sauvage galopant et je courais éperdue dans l’allée, de la cour jusqu’au bout du jardin, cette parcelle d’herbes sauvages qu’on nommait la pâture. Elle est d’ailleurs toujours là. L’été, Papa la coupait à la faux pour en faire du foin qu’on retournait patiemment jusqu’à ce qu’il soit bien sec. On engrangeait ensuite les bottes confectionnées dans le vieux grenier, en prévision pour la nourriture des lapins.

Et puis il fallait ramasser les pommes de terre qu’on étalait ensuite à l’abri pour les laisser sécher avant de les trier.
Combien j’ai passé d’heures à arracher les mauvaises herbes… J’aurais pu y rester des jours entiers, les mains dans la terre. Je faisais partie de la terre, j’étais la terre, cette terre noire que Papa déplorait toujours d’être trop pauvre, trop sèche mais qui me semblait si douce sous les doigts. Oui, il me semblait qu’elle faisait partie de moi.

L’été, armées de timbales et de longs bâtons munis d’un crochet, nous partions avec maman pour de longues excursions, dans les prés et les chemins de terre, pour traquer et déloger les délicieuses mûres sauvages dans les haies. Il fallait alors rivaliser d’adresse pour atteindre les plus hautes, les plus belles, les plus inaccessibles au parfum incomparable, celles qui se cachaient derrière les épines sournoises.
Nous admirions au passage les jolies épeires, ces arachnides aux couleurs variées qui attendaient, attentives et patientes, au milieu de leurs toiles tendues, espérant quelque insecte pour leur repas. Bizarrement, malgré ma phobie des araignées, celles-ci ne me faisaient pas peur. Au contraire je m’émerveillais devant les motifs inattendus qui les recouvraient. J’étais fascinée par leurs couleurs délicates, certaines ressemblant même à de petits bijoux confectionnés en perles.
Nous revenions, nos timbales remplies à ras-bord, les doigts rougis de notre cueillette sucrée, et le sourire aux lèvres, à la pensée des promesses de confitures, de tartes et de glaces parfumées.

Une fois l’automne et le froid revenus, nous attendions que les champs de maïs soient coupés et repartions de plus belle pour de longues escapades, à la recherche des épis oubliés. Il fallait faire vite, avant que le champ ne soit labouré, perdant ainsi à jamais les trésors qui y restaient enfouis.
Le mieux était de repérer tout d’abord les longues tiges couchées qui avaient échappé à la moissonneuse. Ensuite il suffisait de récupérer les épis qui restaient encore attachés. Pourtant nous étions bien souvent trompées par des enveloppes vides. Aussi, j’avais appris à tâter d’abord du bout du pied pour m’assurer de la présence des grains cachés sous les feuilles.
Parfois, ignorant les bouquets de tiges malmenées qui s’étaient couchées sur le sol argileux, je préférais marcher, tête baissée, le long des éteules piquantes pour rechercher le maïs dissimulé à demi dans la terre glaise. J’aimais ces longues marches à travers les champs, avec pour tout horizon le ciel à l’infini et les terres à perte de vue.
Nous repartions harassées mais heureuses, nos sacs remplis d’épis dorés qu’il faudrait ensuite ouvrir, faire sécher et égrener pour les lapins et pour les poules.

Le soir, une fois le souper terminé et la vaisselle faite, on s’installait tous pour lire chacun un livre. Mais mon plus grand bonheur, c’était d’attendre patiemment, avec Maman, la diffusion souvent très tardive, à la télévision, du film par excellence, celui qui nous récompensait de notre travail de toute la journée : le film de Science-fiction. Rien ne me faisait plus plaisir que cette attente fiévreuse en douce connivence.

Tous ces souvenirs, me direz-vous, sont une accumulation de travaux mais, pour moi, c'était surtout une source de plaisir partagé, tant pour l'entraide à nos parents que pour la satisfaction du travail accompli. Et aussi, comment rester insensible à cet air si pur de nos campagnes d'antan...

12 novembre 2016

le petit rien qui suit un grand quelque chose (par joye)

petit rien

12 novembre 2016

Quoi de neuf, Docteur ? Trois fois trois petits riens ! (Joe Krapov)

DDS 428 nadaVoici dressée ici ma liste des petits riens qui font du bien.

Le « Rien de grave ! » du docteur au chanteur : « Vous prendrez un cachet tous les matins !».

Le « Rien de compliqué ! » de la cuisinière financière à l’imprésario : « Vous prendrez un pourcentage de la recette tous les soirs ! ».

Le « Rien ne va plus, faites vos jeux ! » du croupier et le 33, ce petit numéro de rien du tout sur lequel vous aviez tout misé sort soudain et fait de vous le millionnaire de la soirée !

Alors commence une vie de rêve. Les petits rien y ont une allure différente.

On offre un diamant à son chien et une laisse à sa maîtresse pour lui être plus attaché.

Le « Un rien vous habille !» du grand couturier vous fait frissonner de plaisir. L’habit est de belle facture, certes, mais la facture est bien élevée, elle aussi, non ? Désormais nous sommes entre gens du monde. Faire partie des huiles, ce n’est pas rien. Payez, grassement. Ne montrez rien de vos petites radineries d’ancien pauvre. 

DDS 428 nitchego

Puis les jours passent et on se lasse. « Rien de neuf aujourd’hui » ne vous fait plus bondir de joie comme autrefois.

Autrefois vous aviez une vie de routine et vous mangiez à la cantine avec vos potes et vos copines.

Autrefois vous écoutiez « Rien à cirer » de Laurent Ruquier et il y a un tas de gens et de choses dont vous n’aviez, vous non plus, rien à battre : Madame Lapaille, Monsieur Lapoutre. Rien à faire de Lapaille de fer et de Monsieur Lapoutre, en outre…

Nihil novi sub sole ! Justement, le soleil brillait et cela vous suffisait. Vous étiez gai. Rien, rien de rien, vous étiez comme Edith, non, vous ne regrettiez rien. Vous chantiez.

Oui, vous chantiez toujours, l’air de rien. Et l’air de rien vaut mieux que celui de la jalousie, que celui des bijoux ou de la calomnie.

DDS 428 Mémé les watts

Cliquez sur cette image, vous verrez : la Mayenne, ce n'est pas rien !

Alors, contre cette nostalgie qui n’est plus ce qu’elle était, vous luttez, même si vous savez qu’il n’y a rien à faire.

Rien à faire que se dire que ce sera mieux hier, que c’était mieux maintenant, que le mieux est l’ennemi du bien et que l’homme de nulle part, si c’est peut-être vous, eh bien… ca ne fait rien ! Ca fait juste du bien ! 

12 novembre 2016

Les petits riens par bongopinot

 Petits riens


Les petits riens
Qui font du bien
Au quotidien
Comme des soutiens

Des attentions
 Et de l’affection
Sans prétention
Ne sont pas fiction

Une main tendue
Tant attendue
D’un inconnu
Est bienvenue

Et la tendresse
Comme une ivresse
Est une caresse
Au goût de noblesse

Et puis ces mots
Qui font échos
Sont des joyaux
Sont des cadeaux

Tous ces sourires
Et tous ces rires
Qui nous attirent
Et nous font vivre

Tout ça se donne
Et s’additionne
Et ça raisonne
Et se chantonne

Ça se reçoit
Et se renvoie
À pleine voix
Et dans la joie

Tous ces bonjours
Dans une cour
Qui nous entourent
De tant d’amour

Toutes ces odeurs
Ces bouquets de fleurs
Ces petits bonheurs
Qui gonflent le cœur

 L’oiseau qui chante
La nature aimante
Une musique entraînante
Journées fascinantes

Tous ces petits riens
Qui font du bien
Ne coûtent rien
À nous terriens

12 novembre 2016

Les petits riens (Pascal)


En pleine mer, il y avait des moments incroyables, des moments irréels, de ces moments aussi improbables que mémorables, qu’on ne peut effacer de ses souvenirs même si d’autres se sont entassés par-dessus comme pour les ensevelir par jalousie.
Les naissances des uns, les mariages des autres, tous ces grands bonheurs factuels, prévisibles, somme toute ordinaires dans la vie d’un humain, n’ont aucune incidence sur nos souvenances extraordinaires. Quand on a touché à cette indicible indépendance, celle impalpable du  bout de la vague, jusqu’aux confins des océans, s’il on considère  qu’être enfermé entre les tôles froides d’un navire puisse disposer à la liberté, ces souvenirs, on ne peut que les choyer, les bercer, les entretenir, les embellir, avec un amour inconditionnel.

Les marins ont l’Imagination que les terriens n’ont pas. Dans notre sillage, c’est plein d’espoir ; il y a les réponses les plus tendres à toutes nos lettres énamourées ; il y a les figures géométriques d’un futur auréolé de gloire, de fortune, d’Amour, d’ambition et de réussite ; il y a des sensations mirobolantes courant à fleur d’eau et qui prospèrent sans jamais se noyer ; il y a des visages souriants qui n’ont de cesse de nous appeler par notre prénom…  

Quand, le matin, allant au petit déjeuner, on remontait la coursive centrale et que les parfums des brioches du dimanche venaient titiller nos narines ; quand, au stade d’étanchéité qui laissait les portes ouvertes, on appréciait le spectacle éblouissant de notre avancée sur la mer ; quand, en marchant sur le pont, on avait cette sensation étrange d’aller plus vite que le bateau ; quand, pendant nos ronds dans l’eau, surgissaient des chimères insaisissables, habillées d’étoffe d’écume bourgeonnante, aux reflets caraïbes et aux impressions d’abysses insondables…  

Avant de reprendre le quart, cette cigarette fumée à la va-vite devant le compartiment et jetée d’une pichenette rebelle par-dessus bord ; et ces repas améliorés, avec une simple canette de bière sur le plateau, pour festoyer et trinquer entre potes de la même bordée. Et ces lettres enflammées qu’on écrivait au coin de sa bannette, avec cette écriture plus penchée que la gîte du navire, et ces interminables parties de tarot dans l‘avant-poste, nos accents régionaux à la même table pour priser, pousser ou garder, et les courses de cafards entre chaussettes sales d’élecs et de mécanos, et ces arpèges mélodieux déclinés au fond du poste, la musique d’un magnétophone rabâchant des solos de Pink Floyd, ces éclats de rire comme des fracas de vitre, et ces vagues soupçonneuses venant nous questionner quand, pris d’ivresse solitaire, on s’isolait sur le pont…

Et la descente au trou, le nombre de tours des lignes d’arbres supposé au courant d’air du TVC, les sourires des collègues tout contents de voir arriver la relève, et nous demandant le menu de la caf comme seul futur heureux ; et l’eau chaude dans les douches, et le PQ dans les chiottes, et le courrier lancé à la volée dans l’avant-poste par le vago, comme des oiseaux appelés à notre main levée ; et le parfum soufré des cheminées aux changements d’allure, celui des mouvements de mazout dans les coursives, de l’étoupe imbibée d’huile, des champignons dans les vols au vent, du fer à repasser courant sur nos blancs…
Et le goût de l’océan sur nos lèvres, celui du café partagé dans le poste, du pain frais à la caf, du timbre qu’on lèche sur l’enveloppe, du dentifrice du collègue, du pinard dans la timbale, de l’américaine détaxée…
Et la mer, tantôt bleue, tantôt verte, tantôt grise, tantôt rugissante, tantôt berçante, défilant par le hublot, obsédante, furieuse, lascive, arrogante, seul fil conducteur entre le passé et le futur dans un présent illusoire ; et toutes ces damnées tempêtes, pour ainsi dire « rapprochantes », celles qui nous questionnaient quant à nos croyances, celles qui nous faisaient croire en Dieu, celui du baptême, celui enroulé autour de notre cou et qui dansait Saint Guy sur sa croix ; et en communion privée, ce pain qu’on rompait à pleines mains, cette boîte de conserve qui partageait naturellement ses sardines, cette canette qui passait de bouche en bouche, et cette Gauloise bleue qu’on coupait en deux, ou qui jouait les calumets entre nos doigts affamés, et toutes ces valeurs de fraternité qui scellaient l’Amitié éternelle…

Toutes ces petites choses, ces petits riens, étaient notre quotidien fabuleux ; c’est pour cela qu’ils sont mémorables. Tous ces plans de comète qu’on a tirés en admirant les étoiles, toutes ces figures astrales qu’on traduisait avec nos desseins fous et qu’on pliait pour les cacher dans notre poche.
Ces couchers de soleil tant de fois admirés de la plage arrière ! Phébus se jetant à la mer avec les éclaboussures d’un roi magnanime jetant ses pièces d’or à tout l’horizon ; ces limbes de nuages colorés comme seules guirlandes scintillantes à la fête du crépuscule ; la nuit féerique, bercée par le ronronnement des hélices ; le petit matin, l’aube insouciante, défenestrant la nuit avec des nouvelles couleurs sensationnelles, celles-là même qui s’imprimaient en relief pendant nos contemplations de petits voyeurs du bout du monde ; ces jours de grisaille où la mer, le ciel et le bateau mêlaient leur peinture dans le même tableau…   

La terre d’Amérique, la terre d’Afrique, la terre d’Asie, où seule notre tenue de taf faisait office de passeport. Ces escales de feu, ces yeux bleus, ces feux d’artifices vomis en riant dans les caniveaux, ces serments d’une nuit jetés en pâture à des belles sirènes en faction, ces cartes postales en filigrane pour se consoler des êtres chers ; ces cuites dans la basse ville, celles qui ne devaient rien à personne ; celles, grandioses, juste pour le plaisir de brouiller les étoiles quand on pissait dans la darse, celles qui nous faisaient grandir et vieillir plus vite que l’aube assassine…  

Un marin, c’est fragile quand il ne navigue pas. En dehors de son élément, il est comme un poisson hors de l’eau ; ses soupirs sont sa respiration, ses mirages sont des flagrances d’horizon, ses heures de quart sont des tête-à-tête avec sa passion.  Les réalités sont tellement désastreuses ; elles sont plus perfides que les tempêtes les plus violentes.
Nos désirs étaient des évidences et cela nous poursuit encore aujourd’hui. L’arrogance et l’inconscience étaient multipliées par mille ! C’était normal, puisqu’on ne connaissait rien aux choses de la terre ! Plus que la distance, c’est le dépaysement sidéral qui m’a fait prendre conscience de l’Amour que j’avais pour les miens et mon pays de France. La Marine m’a appris à rêver ; c’est vrai, sur la mer, on n’a plus les pieds sur terre… Tout cela, c’est indélébile, c’est gravé dans ma peau, bien plus profond qu’un tatouage tribal. On était connectés à l’Univers et la vibration du navire sur l’eau était notre message d’avenir pressant, lancé à la postérité…

En pleine mer, il y avait des moments incroyables…

12 novembre 2016

Participation de Venise


Une main comme une source chaude,
Pour guérir de tout.
Une averse discrète
Sur les collines qui rince mon âme.
Une lettre posée dans un bouquet de saule  signée Manet.
Des mains pleines d’encre , comme on n'en voit qu’en songe .

Une barrière couverte de liserons qui marque la frontière pour la paix de l’âme.
Un violon qui chante à tue -tête  dans la cour .
Et moi toute étourdie par cette étonnante cordialité .

ve01

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