Voyage (Thérèse)
Toi tu t'en fous de tous ces gens qui s'agitent autour de toi.
Derrière le voile de tes yeux courent des paysages aux dessins féeriques.
Tu te fous bien de tous leurs cris. Rien ne t'atteint.
Tout est silence à l'intérieur de toi.
Dans ta tête s'enroulent des arabesques de nuages,
des chevaux sauvages galopent dans l'écume de ton ciel
et le soleil, blessure béante, répand son sang dans l'océan.
Toi tu t'en fous de tout ce monde qui s'affole autour de toi.
Tes pensées dessinent des histoires et tu voyages bien plus loin,
tu t'enfuis sur les ailes du vent, tu visites des cités mystérieuses
et tu sais des mondes inconnus.
Tes histoires sont une invitation au voyage
Et moi je les bois comme on se désaltère
A l’eau d’une source toujours renouvelée
Et quand tes mots dessinent des paysages
C’est comme autant d’oiseaux de passage
Qui viendraient se poser sur ta page
Tour à tour plumes d’anges qui viennent voltiger
Ou bien oiseaux espiègles pleins de curiosité
Tu n’as de cesse de les extirper
De ton esprit tourmenté
Ils chantent ils rient ils crient ils pleurent
Et c’est à chaque fois un coup au cœur
C’est comme une envolée de feuilles d’automne
Qui viennent s’éparpiller en multitude de couleurs
Sur ta page accueillante, souriante
Instant tendresse