16 juillet 2016

Défi #412

Troisième défi photo

de l'été :

Miroir, miroir

Infinity Mirror Room de Yoyoi Kusama
Fireflies on the water
Musée des Beaux Arts de Nancy

Envoyez vos participations à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

Posté par MAPNANCY à 00:05 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :


Se sont mis au rythme andalou

pas cons

411

Venise ; Pascal ; Vegas sur sarthe ; JAK ; Joe

Krapov ; Walrus ; bongopinot ; joye ;

 

Posté par Walrus à 00:02 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :

Convo (par joye)

convo

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [16] - Permalien [#]
Tags :

Petit tour en Espagne par bongopinot

Le tambourin


En Espagne j’ai découvert le Flamenco
Modelé par la douleur, la souffrance
Ça vous touche et le cœur et l’âme illico
Il peut aussi vous révéler un visage gai et drôle

Quand arrive sur la piste de danse
Accompagné d’un seul guitariste
Un couple de danseurs plein de grâce
Le temps suspendu doucement s’arrête

Transporté dans un monde de beauté
Geste lent ou rapide tout en légèreté
Castagnettes et claquettes le tout bien rythmé
A couper le souffle au son des « olé »

Vous donne le vertige et vous emplit le cœur
Entre par la tête et cadence vos pieds
Moment riche d’émotion de bonheur
Qui vous donne l’envie d’un jour y retourner

J’ai alors posé mon très joli tambourin
Sur une belle nappe en broderie
Pour ne pas oublier tous les moments sereins
De ce beau voyage en Andalousie

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [11] - Permalien [#]
Tags :

Encore un coup des Flamands ! (Walrus)

Ben oui, en bon Belge, quand on me dit "Flamenco", je pense "Flamand".

Et je n'ai pas tort : l'étymologie nous apprend que les Espagnols ont appelé les gitans "flamencos" parce qu'ils venaient des Flandres. C'est pas beau ça ?

 

flabru

 

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [19] - Permalien [#]
Tags :


Dictionnaire des idées reçues sur l'Espagne (Joe Krapov)

Andalouse :
« De même que les Portugais sont gais, les Espagnols sont gnols » disait Alphonse Allais. De même que l’Andalouse est jalouse, la Grenadine est gredine. Alors que chez nous la Toulousaine est zen et la Rennaise bien aise.

Asturies :
de te voir si belle en ce miroir ?

Boléro :
Morceau de musique un peu long bien qu’il soit sans manches.

Caramba :
Supplique émise par les piliers de bistrots espagnols au moment de la fermeture de l’établissement afin d’obtenir du patron qu’il leur donne tout de même à boire.

Castagnettes :
Est-il possible que ça m’en touche une sans faire bouger l’autre ?

Compostelle :
Si vous allez au pèlerinage de Saint-Jacques par le train, n’oubliez surtout pas de compostelle votre billet.

Corrida :
Pour être sûr de ne pas rater une vache dans un couloir il faut au préalable avoir eu l’idée folle d’organiser une corrida dans son corridor.

Demoiselles d’Avignon :
Comment c’est peint ce truc-là ! Quel bordel sur les toiles de Picasso !

Dulcinée :
Pour les beaux yeux de Dulcinée
Quijote chevauche Rossinante.

Qu’elle est belle, sa destinée !

Mais son histoire est lancinante:
Il confond le faux et le vrai,
Ses aventures sont navrantes,
Dulcinée est moche à souhait,
Son château n’est qu’une soupente…

S’il traversait les Pyrénées

Il verrait qu’on est mieux à Rennes,
Que les Bretonnes sont des reines,
Qu’elles sont vraiment avenantes,
Qu’on y a des âmes bien nées.

Plutôt que de chercher castagne,

Même si ça n’est pas en Bretagne,
Il peut visiter aussi Nantes.

 

100353341

Gitane :
Jeune fille évaporée à jupe généralement longue, aimant beaucoup danser mais dont la jeunesse part quelque peu en fumée. Litt. : L’araignée Gypsy monte à la gouttière …

Jota :
Lorsque Raymond Devos eut rendu son âme à Dieu la jota cessa.

Madrilène :
Ma Ma Ma Ma Madrilène
Ma Ma Ma Ma Madrilène
Tu es ma reine (Au bonheur des dames)

Ménine :
Les Ménines sont à Velasquez ce que les montres molles sont à Salvador Dali.

Prado :
Gardien de busée au Prado, c’est pas tous les Zurbaran. Surtout quand on est enrhubé.

Roncevaux :
Petite cité des Pyrénées espagnoles connue pour son festival de cor de chasse.

Ruy Blas : 
Récit mythologique franco-espagnol dans lequel il est fait mention, pour la dernière fois dans l’histoire de la littérature française, de ministres intègres.

Séguedille :
Il faut être un vrai niguedouille pour ne pas savoir danser la séguedille (quand les temps sont gadouilleux, Ségo douille.

Séville :
Ville espagnole connue pour son congrès annuel des garçons coiffeurs où l’on se rase (barbe ?) un peu en attendant la conférence de Francis le coiffeur-philosophe et le tour de chant de Claude Figaro que Rossini hante.

Tolède :
Excepté Federico Bahamontes, les habitants de Tolède ne sont pas des aigles.

Toreador :
Chérie, je te toréaime, chérie je te toréadore. Tou mé fais bandériller comme oun muleta !

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [10] - Permalien [#]
Tags :

carte postale n °2 (JAK)

vacances sam defi deux 411 (page 1)vacances sam defi deux 411 (page 2)vacances sam defi deux 411 (page 3)vacances sam defi deux 411 (page 4)vacances sam defi deux 411 (page 5)

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [8] - Permalien [#]
Tags :

La belle de Souzix (Vegas sur sarthe)

 

Concepcion naquit un beau matin de printemps parce que dans les contes on nait souvent un beau matin de printemps; il fallait bien qu'elle naquit à cause de son prénom et aussi parce que sa mère Anunciacion était enceinte jusqu'aux dents d'un bel inconnu car les inconnus sont toujours beaux en fin de conte et au début aussi.
Qu'elle était jolie avec ses yeux doux comme du velours, ses sabots noirs et luisants comme des sabots et ses très longs cheveux noirs qui s'arrêtaient au bout d'un moment, si jolie qu'on aurait dit Marylin mais en brune, bref elle était si jolie - comme dans les contes et dans la chanson d'Alain Barrière - que dans tout le royaume d'Espagne on l'appelait la belle de Souzix à cause de son père inconnu, de ses yeux de velours et de son Tchica-tchica-tchic-aïe-aïe-aïe.


Elle questionnait souvent son journal intime car il fallait bien qu'elle le questionnasse ou qu'elle le questionnât, enfin bref... comme dans tous les contes: "Diaro intimo, mon beau diario intimo, dis-moi que je suis la plus belle et qu'un jour(nalintime) mon prince charmant viendront ou bien viendra... il sera beau comme moi, enfin pas trop moche quand même, bref... il sera un amant très magnifique qui me fera jouir et tout et tout".

A ces mots le journal qui était pourtant intime ne se sentait plus de joie mais ne répondait jamais rien, tout comme les miroirs qui n'ont pas droit à la parole non plus; elle lui remplissait ses pages car il en avait plusieurs, des prénoms les plus charmants... il y avait là Rocco, Bernardo et Zorro, non... pas Zorro, et puis aussi Rudolf et Valentino et la liste des courses de chez Aldi mais en fin de conte on s'en fiche.

Alors que le conte faisait déjà pas loin de trente lignes, Anunciacion décida qu'il était grand temps de la marier avant que le conte ne déborde et aussi parce que Concepcion griffonnait son diaro intimo à en perdre l'appétito.
Anunciacion lui trouva un beau parti au rayon des princes charmants; on dit parti alors qu'il venait tout juste d'arriver mais c'est comme ça dans les contes; il s'appelait Ramon ou un truc comme ça, bref il eut fallu qu'elle le susse ou bien qu'elle le sut, enfin bref... chaque chose en son temps comme répétait sa mère qui aimait bien répéter; Ramon portait bien son nom et elle en fut ravie dès qu'elle le vit et ravie au lit aussi mais dans les contes on ne le dit jamais de cette façon; de toute manière Concepcion était ravie partout.

Qu'il était beau Ramon avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier et ses sabots noirs et luisants qui lui rappelaient quelque chose, enfin bref.
Il plut très fort à Concepcion, vraiment très fort pourtant c'était un beau matin de printemps - la météo était bonne sur Madrid comme on l'avait annoncé sur Telecinco - un beau jour pour se marier et c'est ce qu'ils fissent ou bien ce qu'ils firent aussitôt, enfin bref... ce fut un beau mariage et Concepcion n'en finissait pas de lire et relire la lettre du Registro Civil de la Casa de Correos de la Puerta del Sol présidence de la communauté de Madrid, enfin bref... on y lisait que Conception Souzix dite la belle de Souzix avait épousé ce beau matin de printemps confirmé par Telecinco, le beau Ramon y Ramon Delgado, tennisman, cinquante-deuxième mondial au classement ATP, enfin bref... un sacré joueur de pennis comme disait Anunciacion qui avait du mal à prononcer les 't'.
Elle avait mis son éternelle robe bleue à poids car les robes à poids sont éternelles dans les contes mais elle en avait retiré quelques uns pour que la robe soit plus légère.


L'heureux élu, on dit souvent heureux au début, portait sa belle veste marron de serveur; il avait toujours été excellent au service et aussi à la volée, mais ça Concepcion allait l'apprendre plus tard...
Comme le conte faisait largement les cinquante lignes, le jeune couple s'empressa de disparaître, c'est parfois comme ça dans les contes et puis ils en avaient plus qu'assez de ces papillons, mosquitos et autres insectes qui volaient autour d'eux à cause du beau matin de printemps et que Ramon essayait de chasser du revers de la main à grands coups de castanuelas et de tamborin, enfin bref... il était moins bon au revers.

Al final on répète qu'ils eurent heureux et furent beaucoup d'enfants ou bien le contraire, enfin bref... on le dit et c'est bueno.

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [10] - Permalien [#]
Tags :

Toros ! Toros ! (Pascal)


Ma voisine, c’est une espagnole pure andalouse. A l’heure de cette écriture, madame veuve Gonzalez Alejandra, Consuelo, Dolorès, a quatre-vingt treize ans ; c’est l’addition des bougies éclairées sur son récent gâteau d’anniversaire qui le certifient ; c’est son vieux jardinier de gamin qui me l’a dit. Pour faire son ménage, elle use ses filles, ses belles-filles et les femmes de ménage qui défilent chez elle. Elle les surveille de près pour que tout soit nickel…

Tous les vendredis, accrochée au bras d’une de ses brus, cahin-caha, elle descend jusqu’au marché. Avec son camée planté sur le revers de sa veste, sa mise en plis impeccable et ses petites chaussures vernies, elle est toujours pimpante. Son cabas est pendu dans son autre main ; elle ne déroge pas à ses habitudes d’antan. Si elle est vieille, elle n’est pas ancienne ; l’outrage du Temps, elle l’a dressé aussi, à coups de courage, de sacrifice, de travail, d’obstination. Ce n’est pas la Mort qui viendra la chercher, c’est elle qui, inexorablement, va à sa rencontre.
Pourtant, chaque vendredi, elle doit recompter tous les absents qui ne croisent plus sa route. Faut-il avoir la vie drôlement chevillée au corps pour traverser les épreuves de ce temps assassin. On sent la femme de labeur, celle qui a trimé, souffert, transpiré, pour tenir sa famille dans les meilleurs principes de l’éducation. On devine toute la déférence qu’elle a pour la France et toute la nostalgie qu’elle a pour son Espagne.

Le matin, quand elle part seule jusqu’à sa boîte aux lettres, on sent que cela devient une excursion dangereuse ; le moindre gravier pourrait la faire tomber, le moindre coup de vent, la bousculer, le moindre matou venant se frotter dans ses jambes, la renverser. Il y a quelques années, elle sortait encore sa voiturette ; quand elle mettait le frein à main, pour refermer son portail, souvent, elle n’arrivait plus à l’enlever ; alors, elle appelait les secours du voisinage pour la dépanner.
Récemment encore, à cinq heures du mat, elle préparait des paellas pour toute la famille ! Vingt ou trente à table, c’était dans ses habitudes de matriarche et rien n’aurait pu déroger à ce qu’elle se calme pendant ces furieuses agapes de grande lignée.
Sans doute, elle a perdu la plupart des prénoms et l’ordre de naissance de ses arrière-petits-enfants ; si elle retient encore ses souvenirs de quatre-vingts ans, ceux qui en ont un ou deux, elle n’a plus assez de place pour les rentrer dans sa tête blanche.

L’été, à la fraîche, madame Gonzalez fait le tour de son jardin avec son éventail à la main. Malgré ses jambes frêles, ses épaules rabougries et Parkinson qui gère la plupart de ses gestes, on sent encore toute sa fierté de femme andalouse. Elle renifle quelques fleurs à sa hauteur, ôte les plus fanées et vide son minuscule arrosoir dans des pots assoiffés.
C’est un de ses fils qui vient s’occuper du jardin ; à huit heures tapantes, il est sur le pont, maman le surveille de la fenêtre. Comme il n’est plus tout jeune, il se contente de balancer du désherbant avec un appareil contondant. Forcément, il ne peut pas se plaindre d’un mal de dos, d’une cheville ou d’une fatigue, puisque sa mère s’occupait de tout ça, il y a encore peu de temps. Je le vois transpirer, pester et saboter son travail. Il aimerait bien discuter avec moi pour se donner le temps d’une récréation entre tous ses travaux de jardinage mais je fais comme si je ne le voyais pas.

Chaque soir, Alejandra, Consuelo, Dolorès, vient pendre ses collants sur le fil de son étendage ; pour une pince à linge accrochée, trois tombent mais son sous-vêtement finit toujours par s’agiter doucement dans la brise du soir. Elle l’arrange pour lui donner une forme convenable, dans la bienséance de l’endroit mais, parfois, le vent facétieux gonfle les hanches, bombe les cuisses, arrondit les mollets, remplit les pieds, du fin tissu. Un instant, elle semble s’en amuser ; un instant, ses sourires ne tremblent plus ; un instant, un instant seulement, elle ferme les yeux dans la lumière du crépuscule…  

Gitane clandestine, les bras insolemment levés au ciel, la mine superbe, elle esquisse un pas de danse, un boléro, un fandango, un flamenco, peut-être, aux sons enjoués des guitares et des castagnettes, que nul ne peut entendre et que nul ne peut comprendre.
Alors, c’est le grand soleil de Barcelone qui éclaire son visage ; c’est le vent chaud de l’Andalousie qui caresse ses joues ; c’est le parfum capiteux de la Costa Del Sol qui aiguise ses narines frémissantes. Si une voiture « tintamarre » dans la rue, ce sont forcément les pétards de Bilbao et ses feux d’artifice multicolores qui s’incrustent dans ses pupilles embuées et si les nuages du couchant rougissent un peu trop, estoqués par les banderilles des branches fleuries du vieux seringat, elle entend les battements de son cœur qui répètent à l’unisson : « Toros !... Toros !... »

Quand elle me voit, elle se cache et quand elle me parle, je ne comprends pas un mot sur dix de sa conversation ; les pénibles tremblements ont aussi envahi sa voix et ses phrases. Alors, j’acquiesce, je compatis, je hoche la tête pour lui donner raison ; si je dis oui quand il faudrait dire non ou le contraire, elle n’a pas l’air de s’en offusquer. Je crois qu’elle a accumulé tellement de compassion au cours de sa vie qu’elle peut se passer de mes piètres objections de jeune soixantenaire. Chaque année, à l’automne du jardin, je lui cueille la plus belle de mes roses, celle dont les effluves font chavirer et reconsidérer notre monde avec d’autres critères que ceux des tristes faits divers…

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [10] - Permalien [#]
Tags :

Participation de Venise

ve

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [8] - Permalien [#]
Tags :