Défi #397
Moulin à vent
Bon vent les amis !
Nous attendons vos trouvailles à
samedidefi@gmail.com
A tout bientôt !
Ont travaillé du chapeau
Venise ; Marco Québec ; Walrus ; Laura ; Lorraine ;
Fairywen ; Cavalier ; Emma ; Clémence ; Vegas sur
sarthe ; Rêves de plume ; Alain André ; Joe Krapov ;
bongopinot ; Pascal ; JAK ; EnlumériA ; MAP ; joye ;
Il y en a (MAP)
Il y en a qui n'ont vraiment pas
une tête à chapeau :
D'autres se servent d'un chapeau
comme camouflage ...
Il y en a qui rêvent de grandeur :
Mais cela n'a qu'un temps :
Certaines personnes cherchent
leur chapeaux dans leur valise
alors qu'elles l'ont déjà sur la tête !
En été c'est plutôt :
chapeaux de pailles et céréales !
Les chapeaux savent aussi faire leur rodéo :
Nul besoin d'en rajouter
ni de se mettre martel en tête :
Salutations distinguées !
LA GRANDE CHAPELLERIE DE TOURNEPELISSE (EnlumériA)
Chaque premier dimanche de mai, Tournepelisse organisait sa foire aux chapeaux. Un prétexte pour que les célibataires des environs se rencontrent. Les règles étaient simples. Si un homme rencontrait une femme dont la coiffe complétait son couvre-chef, il devait promettre de l’épouser pour une durée de cinq ans renouvelables.
Or, il y avait en ce temps-là, à Tournepelisse, un mirliflore que la modestie n’étouffait guère.
Il se vantait d’être l’idéal masculin de toutes les belles filles des environs. À l’entendre, aucun cœur féminin ne lui résistait et il expliquait à qui voulait l’entendre que son célibat n’était dû qu’à son extrême exigence. « La plus belle des plus belles m’est réservée de toute éternité, monsieur. Un jour, ma patience sera récompensée. »
Ces messieurs du Café de la Poste s’en gaussaient d’importance, mais le gandin s’en moquait comme de sa première layette. Rira bien qui rira le dernier, chuchotait-il derrière sa lavallière empesée.
Or, il arriva que peu de semaines avant la grande Chapellerie, une nouvelle charcutière ouvrait boutique sur la Grand-Place. « Aux deux cochons », spécialités bretonnes et corses réunies. L’achalandage y était de premier choix, et la patronne d’une amabilité exquise. Bref ! Tout aurait été parfait s’il n’y avait eu ce détail pour le moins troublant, la patronne en personne. Dans tout le pays, les langues se déliaient. La rumeur enflait. De mémoire de tournepelissiens, personne n’avait jamais vu pareil laideron. Comment vous dire ? Comment exprimer cette disgrâce sans tomber dans la calomnie. N’eut été son cœur d’or et l’excellence de son éventaire, la carabosse n’aurait pas tardé à se faire caillasser et chasser du village pour exhibition blasphématoire.
Ma foi ! Toute cette déplorable affaire aurait fini par sombrer dans l’accoutumance sinon l’oubli, si la charcutière ne s’était mise en tête de participer à la Grande Chapellerie dont on célébrait cette année là le centenaire.
Lorsque le fameux dimanche arriva, tous les damoiseaux et damoiselles de dix-sept à soixante-dix-sept commencèrent à déambuler dans les rues de Tournepelisse, se pressant à tous les stands et lorgnant sur les couvre-chefs susceptibles de s’apparenter.
Il arriva donc ce qui devait arriver. Le chapeau de la charcutière ressemblait comme un frère à celui du gandin, qui, constatant le drame, ne savait plus à quel saint se vouer. Alors que la foule en liesse commençait à beugler aux épousailles, un troisième larron se fit connaitre. Ventre saint-gris ! Le larron qui n’était autre que le jeune garde-champêtre tout frais sorti du régiment, arborait lui aussi un chapeau en tout point accommodé à celui du laideron.
On appela le grand jury pour trancher l’affaire, mais le temps que ces messieurs du café de la Poste (car c’était eux) délibèrent, le mirliflore avait remballé sa superbe et pris ses jambes à son cou.
L’on maria donc le garde-champêtre un peu empêtré et bafouillant à la drôlesse qui, sitôt la cérémonie terminée, s’empressa de se décoiffer.
Et là, sous les yeux émerveillés des Tourneplissiens, le masque tomba. Ce fut sous les bravos et sous une pluie de chapeaux que le jeune homme traversa la Grand-Place au bras de la plus belle mariée que le monde n’ait jamais connue.
Quant au mirliflore ? On n’en entendit jamais plus parler.
Sur des chapeaux de Queen (JAK)
Libre dès 21 heures,…. Depuis longtemps son prince charmant ne toque plus à sa porte.
Enfin loin du cérémonial, seule, à l’abri des regards, elle se contemple dans une psychè.
Elle couvre alors ses cheveux d’un réticule, la rendant cependant aussi ridicule que lorsqu’elle arbore ses extravagants bibis quotidiens.
Son père prématurément mort, l’a coiffée du titre de reine, à 26 ans.
Et dès lors ses légendaire caloquets, entrent dans la danse. Ils sont, observés, commentés, cela demeure son attribut attractif principal aux yeux du monde des arpettes, midinettes, et autres consorts, même les médias en couvrent leurs pages,
Quelques-uns de ses mémorables galurins
Les ans passent et son fils héritier fait toujours chapeau bas devant son honorable mère, mais, si on scrute avec grande vigueur son haut-de-forme, on distingue nettement qu’il ressemble de plus de plus à un tuyau de poêle, se terminera-t-il en bonnet phrygien ???
Chapeau (Pascal)
Eté comme hiver, au bord de la route, flottaient ses rubans et ses dentelles. Les courants d’air des voitures, c’était ses bousculades vulgaires, le long de son talus. Aux véhicules bourdonnants, elle faisait un signe de sa main pétrifiée, un salut. C’était un évènement ordinaire, un simple geste, une douce attitude ritournelle. Elle semblait échappée d’un autre siècle, celui des grands-mères de nos grands-mères. Sur son antique chapeau canotier, voletaient encore une troupe de moineaux effrontés ; on y retrouvait des grandes fougères, une belle poignée de fleurs des champs, surmontée de cerises tout en rougeur, et des bleuets ouverts comme des décorations de sanctuaire. Son visage blanc, insensible aux frimas et aux canicules, aux pluies et aux blizzards, semblait sourire d’une moue inexplicable, tout ce temps incertain d’humeur impavide. J’aimais ce trouble chemin de traverse, ce pied de nez au présent, cet interlude de brouillard. Pendant ces instants de déroute, elle était mon panneau d’Eternité, l’acceptation de mes rides. Sur mon visage fatigué, elle était la contrainte naturelle, la notion du temps passant, l’antidote sans fard. Devant le magasin d’Antiquités, chaque jour passant, devant elle, je laissais l’obole de quelques larmes limpides.
Le chapeau de la reine par bongopinot
Le chapeau d’une reine mère
S’envole haut dans les airs
Et tournoie dans le ciel
Défilant avec les hirondelles
Une reine a perdu son chapeau
Il n'est pas rentré au château
Il a, c'est sûr, traversé la manche
Mais personne ne sait où il se cache.
Et moi, avec mon canotier sur la tête
Je cours retrouver le melon acrobate,
Equilibriste frôlant le haut-de-forme
Qui lui n’est qu’élégance et charme
Et rencontre les bobs roses verts bleus
Aux couleurs d’un arc-en-ciel moelleux
Tous ces couvre-chefs ne sont que légèreté
Et dansent, virevoltent, voltigent en liberté
Et je salue le Chapeau clown, et le petit pointu
Le Chapeau claque, et l’autre tout tordu
Le Chapeau de paille et le sombréro
Différent suivant les caprices de la météo
Quand soudain au détour d’un chemin
Je le reconnus, avec son petit air mondain
Ce chapeau rouge extrêmement curieux
Fit valser mon canotier d’un geste gracieux
C’était lui qui avait disparu un jour de grand vent
Mais ne me demandez pas pourquoi ni comment
Le chapeau d’une reine sur mes cheveux s’installa
Car je vous le dis cette histoire s’arrête là.
A qui appartiennent ces chapeaux ? (Joe Krapov)
A qui appartiennent ces chapeaux ?
Répondez par A, B ou C et comptabilisez vos réponses A, B et C.
La solution est à la fin du billet avec votre profil psychologique établi en fonction du nombre de A, de B et de C que vous aurez cochés.
A. Zozo
B. Maurice Carême
C. Le chevalier Bayard
A. Nancy Klopédik
B. Eliane de Twitter-Douze
C. Aline-Diana Djones
A. Karl I. Capeline
B. Alfred de Musset qui a écrit "On ne patine pas avec l'amour"
C. Charles O. Guthrie
A. Mlle Beulemans
B. Léontine Coppenolle
C. Amélie Nothomb
A. Le capitaine Achab
B. Archibald O. Maccione
C. Le père Bugeaud
A. Mary Hopkin
B. Elsa Poppins
C. La reine d'Angleterre
A. Le fou du premier étage, celui qui se prend pour Jules César.
B. Chapeauléon Bonnet-de-Martre
3. Le Musée des Invalides
A. L'oncle Sam
B. Onc' Walrus
C. Emmanuel Macron
A. Le docteur Watson
B. Le commissaire Maigret
C. Ce dear Bram Stalker
A. Robin Williams
B. Rachel Desbois
C. Iznog Hood
A. Des agents très spéciaux
B. Hercule Poirot et Miss Marple
C. Le morse et le charpentier
A. Pierre Loti
B. Mamadou Banania
C. Le zouave du Pont de l'Alma
A. Le professeur Tourneboule
B. Le petit chimiste amusant
C. Tryphon de Lairéfrais
Si vous avez répondu A, B ou C à une seule des propositions qui vous étaient faites sous ces images, dites-vous bien que vous avez tout faux : ces chapeaux appartiennent à nos admins préférés !
Ils supportent et mettent en ligne depuis si longtemps mes élucubrations - et les vôtres - que cela valait bien, à l'occasion de ce défi, un grand coup de chapeau !
Avec les amitiés du neveu fou !
CHAPEAU DE PAILLE… (Alain André)
« Fais chaud aujourd’hui, ou donc ai-je mis mon chapeau ? »
J’eus beau chercher, sur les patères, par terre, point de chapeau !
Parti donc sans couvre chef ! Volai l’ombrelle de mon épouse. Mais une ombrelle ne fait pas le printemps … et surtout pas viril, croyez moi !
« Trois p’tits chat, trois p’tits chats, trois p’tits chats, chat, chat, chapeau d’paille, chapeau d’paille, chapeau d’paille, paille, paille. Paillasson, paillasson, paillasson, son, son, son…. »
(Vous voudrez bien noter, pour l’apprécier pleinement, la haute portée philosophique de ce texte signifiant qui fut un tube pendant de longues années dans les colonies de vacance que fréquentaient nos chers bambins et votre serviteur).
On n’échappe pas à la niaiserie. On peut échapper aux rayons du soleil en mettant un chapeau, mais quand remonte à la surface un truc aussi niais : t’es foutu !
« Som-nambule, som-nambule, somnanbule, bulle, bulle. Bulletin, bulletin, bulletin, tin, tin. Tintamarre, tintamarre, tintamarre, marre marre ! »
HA !... j’en ai marre, en effet ! Que c’est pénible ces comptines qui te prennent la tête et qui t’empêchent, du coup de parler de ton sujet !
Revenons en donc à mon chapeau.
Sans chapeau, donc, mais avec une ombrelle pour protéger le sommet de mon crâne dont la tonsure s’est élargie ces derniers temps de manière inquiétante…
Mais une ombrelle, c’est nul ! T’as l’air ridicule, sous une ombrelle ! Et puis, si tu croises une dame…Tu soulèves ton ombrelle ? C’a n’a pas de sens ! Tandis qu’un chapeau !
J’aurais du acheter une casquette !
« marabout, marabout, marabout, bout, bout, bout d’cigare, bout d’cigare, bout d’cigare, gare, gare, gare Perrache, gare Perrache, gare Perrache, rache, rache, rache de dents, rage de dents, rage de dents, dents, dents… »
Non, c’est insupportable ! Surtout que là, c’est vraiment vaseux, personne ne sait que c’est la gare de la ville de Lyon, et puis alors, rache de dents… !
Ou un béret … tiens, c’est bien, un béret, on peut le mettre dans sa poche !
Imagine : Tu entres dans une boutique, tu croises une dame : Tu soulève ton chapeau…Et tu te retrouves avec ton chapeau à la main, tu en fais quoi ? Le reposer sur ton crâne dégarni ? Mais tu t’aperçois qu’il n’y a plus de soleil et que tu n’as pas besoin de protéger ta tonsure des rayons X, donc, tu es là comme un con avec ton chapeau dans une main et ton sac à provisions dans l’autre ! Et c’est là que tu croises ton chef de service :
« Tiens ? Bonjour, Monsieur Fauderche ! Quelle surprise ! » Et tu lui colles ton chapeau dans la main qu’il te tend ?
Tandis qu’avec un béret, tu le glisses vite fait dans une poche…
Oui, mais quelle poche ? Mettons, il fait beau, on est en été, tu n’as pas de veste. Ni d’imper… Juste un jean, le béret, il dépasse de ta poche de jean !
« Dentifrice, dentifrice, dentifrice, frice, frice, Frise à plat,a, frise à plat,a, frise à plat, plat, plat ; platonique, platonique, platonique, platonique, nik,nik, Nick Carter, Nick Carter, Nick Carter, ter, ter. » Stop !!!! C’est vraiment trop nul !
Bon, le béret, c’est presque comme un chapeau mais pas tout à fait, c’est plus pratique, ça se met dans n’importe quel sens. Pas comme une casquette ! Si tu la mets à l’envers, ta casquette, t’as l’air, soit d’un coureur cycliste, soit d’une caillera !
Tandis qu’un béret … ça n’a pas de sens, un béret.
« Terrassier, terrassier, terrassier, sier, sier, scier du bois,a,scier du bois,a, scier du bois, bois, bois, boisson chaude, boisson chaude, boisson chaude, chaude, chaude, chaudière, chaudière, chaudière, hier, hier »
Zut, ça m’énerve ! et puis quel rapport avec le chapeau, je me demande ?...Ah, oui, chats, chapeau de paille !
Bon tiens, un chapeau de paille, ça, c’est bien ! Léger, sobre, isolant bien des UV ! Pas comme un béret ! Noir, en feutre, ça tient chaud…Mais s’il pleut ? Bon, tu pars de chez toi, il fait beau, et parfois, sur le chemin, il se met à pleuvoir ? Ben, ton chapeau de paille, il goutte en dedans ! Alors, les gouttes d’eau sur la tonsure, bonjour !
« Hyères les iles, Hyères les iles, Hyères les iles, zils, zils, z’ils accou-ourent, z’ils acourent, z’ils accourent, court, court ; courtisane, courtisane, courtisane, zane, zane, Zane d’ar-que, Zanne d’Ar-que, zanne d’arc, d’arc, d’arc »
Mais que c’est tarte, cette comptine ! Ce n’est pas croyable que j’ai pu faire chanter ça à des centaines de gamins quand j’étais moniteur de colo ! Les pauvres, ils pourraient porter plainte, et ils n’auraient pas tort !… Surtout que des générations ont dû être dégoutées des chapeaux… Et des chats !
Mais un béret, sous la pluie, qu’est-ce qu’il fait, le béret sous la pluie, hein ? Ben y se gorge d’eau, le béret, sous la pluie…Et vas fourrer un béret mouillé dans ta poche !
Bon, il ne pleut pas toujours, enfin, tout dépend ou tu habites, n’est-ce pas ? Parce que, en Bretagne… Mais dans le sud, il y a du vent…
Sur l’pont des arts aussi, d’ailleurs :
« Si par hasard, sur l’pont des arts, tu croises le vent, le vent maraud, prudent prends garde à ton chapeau… » (1)
« D’arc en ciel, ciel couvert, vermifuge, fugitif, typhoïde, identique, tic nerveux, veuve de guerre, guerre de Troie, trois p’tits chats » ………………. HAAA !
Alain ANDRE
(1) Georges Brassens : Le vent.