Défi #392
Un seul mot pour consigne aujourd'hui :
Le METRONOME
Soyez dans le rythme à
samedidefi@gmail.com
A tout bientôt !
Nous ont fait entendre leurs tubarrissements
Fairywen ; Venise ; Laura ; Marco Québec ; Vegas
sur sarthe ; Pascal ; Walrus ; Vanina ; bongopinot ;
Clémence ; joye ; Rêves de plume ; JAK ; MAP ;
G-VA-Q (JAK)
Depuis plusieurs jours, Il était semblable à un zombi qui aurait fumé sans fin
Une migraine ophtalmique accentuait le tableau en jetant des dessins, aberrations folliformes, indescriptibles comme des éclairs nés dans son cerveau embrumé.
Il était la anéanti, terrassé, à la merci des flamands roses qui avec leurs becs venaient pomper son sang pour en tester la spécificité.
Un mastodonte à voix de trombone donnait des ordres à deux jeunes sous-fifres trompes en action, les enjoignant de l'empêcher de repartir dans ses hallucinations
A l'affût, sa mère peut-être, gardienne vigilante, psalmodiait des chants gospels, accompagnés de sa lyre pour apaiser sa souffrance
Elle était là, en alerte maximum, aux aguets et on comprenait qu’elle désirait de tout son être le tirer de cette mauvaise passe.
Et la vie était là en suspension, comme ces herbes folles qui essayaient, au hasard, avec leurs tentacules adventives en forme de cornet, d'inhaler tous les éléments bénéfiques nécessaires à sa renaissance.
Et le miracle s'accomplit, le ciel se déchira, les flamands s'envolèrent, la vie, si belle, la vie revint.
Le concert (Rêves de plume)
Le wombat rigolard évita le renard péteur et se glissa derrière le condor guindé.
La tortue, ballerine incertaine, fit un pas de deux avec la licorne, museau clair, ondulante puis hésita entre le crapaud boiteux et l'orang-outan bourré. Finalement, elle décida d'ennuyer la pie, anormalement calme.
Ne manquaient que les conviviaux lombrics qui arrivèrent avec leur patron bonobo.
Enfin, le concert pouvait commencer !
Jambo Tembo ! (Clémence)
Les péripéties du voyage pour arriver à ma destination africaine furent épiques ! Retards, changements de cap, escale supplémentaire et bagages livrés quelques jours plus tard, pour faire bref.
La semaine de travail fut dense, extraordinaire et drôle à la fois ! Perturbante pour moi qui n'avais jamais posé un pied en Afrique, et encore moins en Afrique du centre est.
Les derniers jours furent plus calmes.
Samedi, mon amie et collègue (expatriée) me fit visiter la ville, en voiture.
Dimanche, nous partîmes en Range Rover vers la « ferme africaine ». J'étais à mille lieues d'imaginer que, passés les faubourgs, la savane s'étendait à perte de vue.
C'était l'hiver là-bas. La végétation était rabougrie, les pistes étaient en latérite et la terre rouge nimbait l'horizon d'un brouillard ocre. Les volutes de fumée signalaient la présence de villages.
Nous étions attendus à la ferme. Après le repas, mon amie et moi, prîmes la direction du « parc ».
Une volée de singe nous encercla dès l'arrivée. Quelques mètres plus loin, une girafe traversa élégamment le sentier. Je l'admirais. Elle me snoba.
Le chemin au mille nids de poule nous permit d'admirer d'un troupeau zèbres broutant paisiblement, des dromadaires, tout aussi paisibles, des gazelles et des gnous. Nous vîmes quelques serpents s'enrouler autour de branches hautes.
Tout au long de la promenade, s'élevaient des monticules impressionnants par leur structures. Des termitières. Au sommet de certaines, vidées de leurs occupantes, étaient posées de petites cabanes d'où la vue était infinie.
Nous nous fondions dans la nature, le silence était majestueux.
Au loin, un vol de hérons attira notre attention. Le plan d'eau n'était plus très loin. Un homme nous dépassa sur son antique vélo, un immense fagot de bois fixé en équilibre instable sur le porte-bagages.
Le site était d'une beauté époustouflante.
Près d'un minuscule ponton, il y avait une case. Pareille à toutes celles que j'avais vue le long de la piste. Carrée avec un toit de branchages. Une entrée arrondie, un tas de cendres, un fauteuil en plastique blanc et le vélo.
C'est alors que, dans le silence absolu s'élevèrent les notes cuivrées du troisième mouvement du concerto pour trompette de Haydn…
Un rêve prometteur par bongopinot
Un cygne avance sur l’eau
Au doux son d’une harpe
Joué par une antilope
Pour un concert tôt
Arrivent les éléphants
Leurs trompes en baryton
Sous un vent de piston
Sortent des notes diamants
Le ciel s’étire, s’éclaircit
Et les fleurs font danser
Leurs cors d’harmonie
Sous un matin d’été
Sur leurs pattes fragiles
De petits oiseaux noirs
Attablés au comptoir
Écoutent, sages et dociles
Un tableau enchanteur
Des animaux musiciens
Nous ouvrent le chemin
D’un rêve prometteur
L'orchestre de la savane (Vanina)
J'habite une ville aux immeubles-baobabs. Dans mon petit appartement, malgré les grésillements de mon vieux 33T, je suis plongée en plein orchestre savanique. La girafe-piano fait son entrée dans un pianissimo des plus doux. Lors d'un crescendo, le lion-symbale émet une note puissante qui résonne longtemps. Peu après le silence, le zèbre-xylophone égraine ses notes cristallines. Il est accompagné dans l'harmonie par l'antilope-lyre dont les cordes vibrent délicatement. Puis, les éléphants-trompettes sonnent en cœur dans la force de leurs cuivres.
Dans ma tête, il y a alors comme une confusion, ce safari devient chasse à courre. J'attrape ma trompe de chasse et souffle à plein poumon.
Tout à coup, les tambours battent. Je tends l'oreille, le roulement est à contretemps : c'est insupportable !
Je sors de ma rêverie musicale, le voisin n'en peut plus de mes couacs éléphantesques et tape comme un sourd sur le mur mitoyen me suppliant d'arrêter mes barrissements...
Ce n'est pas demain que je serai sonneur à la messe de Saint-Hubert.