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Le défi du samedi
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6 février 2016

Sans glace ! (Laura)

Je ne suis pas trop « glace. »
Le whisky, je le préfère sans glace, ni coca, ni eau, ni rien d’autre ; sec, dit-on ou « dry » si l’on veut se  donner un « style » ou si on va dans un pays où c’est nécessaire de le dire ainsi. Bien-sûr, ça m’est arrivé de boire un « baby-coca » en boîte ou dans un lieu où le whisky n’est pas forcément aussi bon qu’il est cher.
Quand j'ai eu(tard et rarement) l'autorisation d'aller en boîte et/ou que j'avais un rendez-vous galant, je montais à l'étage où vivait ma grand-mère paternelle et je me pomponnais devant sa glace à elle sous sa lumière . Souvent, elle chantait de vieilles chansons que j'ai apprises grâce à elle, . Quand je me maquillais les yeux grâce à son miroir, elle me disait que j'avais « des yeux à faire sauter les boutons de braguette, »
Si je n'ai pas encore brisé la glace(comme le préconise la consigne), c'est parce que j'ai laissé un jour un membre de famille le faire en y jetant (sur la glace de l'armoire à pharmacie de la salle de bain le flacon(en verre) de l'eau de toilette que je venais de lui offrir . Les mots qui accompagnèrent le geste furent plus coupants et blessants que les morceaux de verre brisé. Depuis cet incident, j'abandonne bien souvent rapidement toute velléité d'offrir un cadeau à cette personne . Car même si je cassais ma tirelire comme je l'avais fait cette fois-là, rien ne lui a jamais paru assez bien... venant de moi .
Une deuxième fois, il a brisé la glace en ma présence . C'était après qu'il ait ri alors que- croyant mettre mon pied dans la barque de mon grand-père- j'avais en fait enfoncé mon chausson de petite fille dans quelques centimètres d'eau boueuse. Il riait aussi lorsque je prenais un ballon prisonnier dans le nez et que ce dernier se mettait à saigner,
Pendant l'hiver de l'année 1985, il fit jusqu'à moins vingt-cinq degrés et ce pendant plusieurs semaines, Un incendie avait éclaté au centre-ville et les lances des pompiers gelaient, Les photos de « notre hiver » eurent les honneurs de la presse nationale. Le bief (comme le canal de la Seine d'ailleurs entre autres) de la maison de campagne gela. Cependant, la glace ne résista pas à cette personne de ma famille qui se retrouva dans quelques centimètres d'eau très froide, Je ne ris pas à l'époque car j'étais trop gentille...
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Commentaires
M
Même impression que Rêves de plume après la lecture de ton texte Laura !
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R
un émouvant patchwork de souvenirs et de sensations .. on en ressort chamboulé !
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B
je trouve ton texte sublime avec un peu de nostalgie de tristesse de bon moment aussi tous les ingrédients sont là pour une très belle histoire<br /> <br /> <br /> <br /> Merci et Bravo Laura
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V
bon vivement la prochaine consigne!!
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M
Selon moi, ton texte a brisé la glace dès les premiers mots. Bravo!
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V
Un juste retour des choses sans aucun doute... Mais, un texte triste sous les éclats de glaces. Sourire. Vanina
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C
Un texte qui se joue des appartés - que je trouve un peu nombreux à mon goût - pour mieux nous -les lecteurs du samedi - perdre car on a été subjugué -et pas un peu- par de trop beaux yeux.....;)))
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V
De la glace à "toutes les sauces" dans cet inventaire d'anecdotes croustillantes.<br /> <br /> Pour le whisky (j'ai eu un patron écossais, grand dégustateur) les puristes y mettent quelques gouttes d'eau de source, celle-là même qui a servi au brassage du whisky !
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A
Très beau texte!<br /> <br /> Comme j'aurais aimé voir ces yeux...Auraient-ils fait sauter mes boutons? Ou fait fondre ma timidité? Peut-être qu'un bain glacé aurait été necessaire?<br /> <br /> Bonne journée.
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J
Oui, difficile de briser la glace au sens figuré lorsque les relations familiales sont si...froides.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne histoire !
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