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Le défi du samedi
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17 octobre 2015

des jours et des jours (JAK)

agenda scrap

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10 octobre 2015

Défi #372

Mon AGENDA

 

AGENDA

Envoyez vos notes à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

10 octobre 2015

Se sont pliés à la consigne

10 octobre 2015

Liberté (Pascal)


Regardez ! Regardez dans le creux de ma main !
C’est mon oiseau ! C’est mon oiseau !
Au pied d’un nid, je l’ai trouvé au petit matin !
C’est mon oiseau ! C’est mon oiseau !
Regardez ! Regardez comme il est magnifique !
C’est mon oiseau ! C’est mon oiseau !
Il est un enchantement, un tour de baguette magique !
C’est mon oiseau ! C’est mon oiseau !


Si je lui coupe les ailes, il sera à moi pour toujours…


Ecoutez ! Ecoutez tous ses registres d’entrain !
C’est mon oiseau ! C’est mon oiseau !
Jamais il n‘a de cesse de me réciter ses refrains !
C’est mon oiseau ! C’est mon oiseau !
Je vais le garder, c’est mon ami, je vais l’apprivoiser !
C’est mon oiseau ! C’est mon oiseau !
On ira par les chemins, tous les deux, on ira pavoiser !


Si je lui coupe les ailes, il ne sera plus jamais un oiseau…


Caressez ! Caressez la douceur de son plumage !
C’est mon oiseau ! C’est mon oiseau !
Dans ma vie, il n’y aura plus de terribles orages !
C’est mon oiseau ! C’est mon oiseau !
Jamais il ne me délaissera pour retrouver des belles !
C’est mon oiseau ! C’est mon oiseau !
Jamais plus il ne s’éloignera de moi à tire d’aile !
C’est mon oiseau ! C’est mon oiseau !


Et pourtant, c’est l’oiseau que j’aime…


Variations sur le poème basque : « Txoria Txori » de Joxean Artze.

https://www.youtube.com/watch?v=63GO1URJKOs

Merci à Fred Arrieta, (forcément basque) à qui j’exposais le thème de la semaine, de m’avoir soufflé ce magnifique dilemme.

10 octobre 2015

Participation de Fairywen

Le Passeur d’Ames

 

Un oiseau s’est posé

Au creux de ma main

Il m’a regardée

Et m’a dit « viens ».

J’ai fermé les yeux

Et je l’ai suivi

Dans un monde merveilleux

Qui de la douleur se rit.

 

Vous qui restez ne pleurez plus.

Enfin je ne souffre plus.

Mon corps blessé s’est tu.

Il n’en pouvait plus.

 

L’oiseau m’a redonné

Mes jeunes années

Et ma liberté.

Défi 371 du samedi 3 octobre 2015

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10 octobre 2015

l'oiseau tombé du nid par bongopinot

bo01

 

Si vous les voyez

Ne soyez pas étonnés

Il se sont rencontré

Au lendemain d'un vent effréné

 

 Lui, était tombé du nid

Un jeudi dans la matinée

Elle, enfant abandonnée

Sur le chemin de l'oubli

 

 Lui, avait son aile abimé

Et il était affaibli

Elle, avait son cœur brisé

Et était seule dans la vie 

 

 Lui, piaillait sans cesse

Elle entendit de petits cris

S'approcha et s'accroupit

Et elle le prit avec tendresse

 

 Le déposa au creux de sa main

Où tout de suite, il se blottit

Sa douceur et sa chaleur l'envahirent

Pour eux, il était déjà loin le chagrin

 

 Tout deux partis sur les routes

A deux plus fort que jamais

Elle marchait et il chantait

Dans leurs yeux plus de doute

 

10 octobre 2015

Apprentissage (par joye)

Maintenant, je sais que mes capteurs n’étaient pas particulièrement sadiques, mais lors de ma captivité, surtout au début, j’étais convaincue qu’ils prenaient un peu trop de plaisir à me battre, me gifler, et, même pour un temps, me fouetter. Je devins accoutumée au goût de sang dans ma bouche et le noir dur et froid de ma cellule.

L’un d’entre eux, un petit gros, aimait surtout m’arracher les cheveux. Je me souviens du jour où je le vis, juste avant de m’évanouir, brandir une poignée blonde, tout en criant triomphalement. Aujourd’hui, encore, quand j’entends parler d’une voix agitée une langue que je ne connais pas, certaines parties de mon cuir chevelu me brûlent un peu.

Plus tard, je compris qu’ils obéissaient tout simplement aux ordres. Il leur fallait seulement me garder en vie, tout en sachant que mon cadavre ne valait rien. Entre un corps vivant et un cadavre, pourtant, qu’il y a des centaines de possibilités pour soulager les frustrations. C’est ce que nous apprîmes ensemble, mes capteurs et moi.

Cela dit, il était presque trop tard avant que je ne retrouve des moyens pour vivre la plupart des brutalités, mais c’était par accident. La leçon fut longue et je faillis mourir avant de comprendre comment m’en échapper.

C'était le jour où l’un, un grand, un peu plus en colère que les autres, vint me voir en brandissant une matraque. Au troisième coup, ou peut-être au sixième, j’oublie, je perdis conscience, mais juste avant, j’avais l’impression d’être devenue un petit oiseau.

L’hallucination me permit de croire que les écrasantes douleurs venaient non pas de ses coups sauvages mais plutôt d’une paire d’ailes qui me poussaient dans le dos. Je me souviens aussi des chants d’oiseau que j’entendis juste avant de m’évanouir. Je compris plus tard que les pépiements venaient de ma propre gorge, aux moments où je n’avais ni plus la voix ni la force de hurler.

Bref, c’est ainsi que je pus y survivre, avant de retrouver ma liberté si je peux vraiment me servir de ce mot. Je ne peux plus me tenir debout, ni marcher sans une canne, et les cicatrices au visage me rendirent méconnaissable, même pour ma famille. Maintenant, je vis seule et je n’ai plus de miroirs à la maison, c’est plus facile ainsi.

Il m’arrive de sortir, mais j’avoue que c’est récent.

Par exemple, l’autre jour, au parc, je vis une petite fille au parc qui avait rattrapé un petit oiseau, je ne sais photopas comment.

Elle le tenait dans sa petite main sale.  D’un coup, j’entendis des pépiements, et je sentis battre des ailes autour de nous. Il paraît que quelqu’un prit la petite par le bras, et la secourut afin qu’elle relâche l’oiseau, qui lui, profita du moment pour se sauver de sa captivité.

Après, on me dit que c’était moi qui hurlais, et que c’était moi qui avais attaqué la gamine.

Je ne sais plus.

L’important, c’est que ce moineau et moi, on est de nouveau libérés.

10 octobre 2015

Zenobia (Vegas sur sarthe)


C'est décidé quand je serai grand, je serai ibis.
Pas n'importe quel ibis... pas un rouge d'Amérique ni un nippon made in Taiwan mais un ibis chauve, un de ces échassiers à tête rouge vêtus de noir un peu comme les bédouins.
Alors sans me retourner je m'envolerai jusqu'à Palmyre pour aller aider la dernière femelle  - Zenobia -  à enseigner la route migratoire à quelques jeunes ibis rescapés.

Ce matin on a passé la frontière dans un autobus hongrois; je n'ai pas quitté la main de ma petite amie, celle qui m'a trouvé dans un fossé il y a maintenant deux semaines, piaillant et ébouriffé.
Ici on est bien traités et la nourriture est abondante, beaucoup trop pour mon appétit d'oiseau; tout ça doit coûter cher et on ne sait même pas qui paie tant la confusion est grande.
On raconte que d'où je viens les gardes forestiers ont été chassés du centre par des fanatiques et que la balise de Zenobia a cessé d'émettre.
Je ne suis qu'un maigre piaf mais quand j'aurai repris des forces, troqué mon bec contre un plus grand et rallongé mes rémiges, je reviendrai combattre cette injustice de toutes mes griffes, mes seules armes mais elles en vaudront bien d'autres.
Ils ont voulu détruire la mémoire des hommes mais l'ibis chauve renaîtra et avec lui bien des espoirs...
Zenobia et moi, nous nicherons dans ce qui reste des ruines des joyaux du Moyen-Orient, et de nos cris rauques et nasillards nous ranimerons l'espérance sur les sanctuaires reverdis.
Dans un ciel sans nuages nous dessinerons un arc de triomphe bien vivant et indestructible...

10 octobre 2015

Les amis des oiseaux (Laura)


Ne croyez pas que je n’aime pas les oiseaux
Les fleurs, les chats, les chiens et autres bestiaux
Et j’aime les gens qui protègent les oiseaux
Les recueillent, les soignent et les relâchent plus beaux
Ce que je reproche à certains des amis des oiseaux
C’est de s’attendrir démesurément sur des animaux
Tout en blessant sans honte les humains, leurs égaux
Psychologiquement et même physiquement, comme certains bestiaux
Qu’ils vénèrent tout en ignorant leurs principes moraux.
Comme la caresse à un chat ou la photo de végétaux
Fait mal à celui qui attend un seul d’amour de ses liens familiaux

10 octobre 2015

Le Choix (JAK)

 

Petit oiseau veux tu la bague,

La bague qui va t'enserrer

Serrer, cerner de près,   ou bien veux tu

Veux-tu être enfermé dans une cage dorée ?

D’ores et déjà je t’en supplie choisi la liberté

Liberté  me réponds-tu  est ce possible dans ce monde

Ce monde où tout est  répertorié,  surveillé  coincé!

 

Coincé entreja01etja02

 

 

Au lieu de voler là-haut,  bien haut  vers la liberté

 

10 octobre 2015

Le ciel dans la main (Walrus)

 

Je dirais un moineau, femelle.

Il n'y en a plus à Bruxelles.

Si leur absence me fait mal,

Eh bien je cours au Portugal !

Lorenzo08

10 octobre 2015

Participation de Venise

Je viens de comprendre quelque  chose en regardant cette photo.

                                Une chose capitale.

                La révélation si on veut.

                Je viens de comprendre que le vivant comptait sur nous.

                Et que nous avons revêtu l’habit du fossoyeur.

                Nous passons à la surface de ce monde sans l’aimer.

                Nous ne sommes pas arrivés à ne pas faire le mal que nous avions en nous.

Mais un jour une fauvette épuisée vous tombe dans la main.

Elle ignore l’existence du mal que vous avez en vous.             

Agrippée  au rideau de la beauté du monde, la fauvette vous cloue le bec. !!!Comme font les grands maitres quand ils veulent vous donner une leçon de modestie.

La fauvette c’est notre employeur, elle est prête à nous licencier un masque de voleur de vie sur la figure .

 

ve01

 

 

Depuis cette fauvette dans la main je ne suis plus orpheline, je suis la fille de la fauvette.

Nous devrions tous restaurer cette filiation avec la nature et colporter les dernières nouvelles du ciel .

Nous avons posé notre chaise sur un gouffre et seules les fauvettes  en faisant des trous dans la nuit  ont le pouvoir d’arrêter cette chute.

Nous sommes  devenus et resterons des moineaux effrayés devant la puissance de la nature

                              

3 octobre 2015

Défi #371

Que vous inspire cette photo ?

 

oiseau

 

Envoyez vos participations à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

3 octobre 2015

Ont sauté la barrière, hoplà !

Flash

370
(Pour le son, cliquez sur l'image)

Fairywen ; Vegas sur sarthe ; Lorraine ; Pascal ;

JAK ; joye ; bongopinot ; Walrus ; Venise ;

Joe Krapov ;

 

3 octobre 2015

Le grand saut (Vegas sur sarthe)

J'ai appris à danser la valse hésitation

chaque fois que grondait en moi le libre arbitre

j'enviais les crâneurs, les vantards, les belîtres

ceux qui me harcelaient à la récréation

 

J'hésite à être moi, je n'ai pas le courage

car demain je le sais il me faudra mentir

je veux et ne veux pas, je souffre le martyr

je vis en cul-de-sac ou en voie de garage

 

Demain j'irai marcher au bord du précipice

je me suis rebellé en fuyant cet hospice

il ne me restera qu'à faire un pas de plus

 

Je ne rejouerai pas le flux et le reflux

A quoi bon m'accabler, tirer sur l'ambulance ?

Je n'attendrai pas plus. Allez, zou ! Je me lance

3 octobre 2015

ver lfrançè 2 lavenir jm lance (par joye)

on dit quil nest jamè tro tar pr komncé. on dit o6 quon pE sfR 1 boté. alor, bn, jgo joindr lutil à lagréab : jgo m fR 1 jeuness. jnsè pa 6 cela marchera, mè snest pa importan. limportan, cest ke jm lance…

3 octobre 2015

Désolé ! (Walrus)

Mais depuis l'arrêté du Conseil d'État du 27 octobre 1995 autorisant les maires à interdire les lancers de nains, je ne peux plus me lancer...

3 octobre 2015

Et même l’Univers (Pascal)


Allez, je me lance !... Et pourquoi, moi aussi, je n’aurais pas droit aux éloges pompeux qu’on attribue naturellement aux grands auteurs ?... C’est décidé ! Mon précieux manuscrit ira se nicher dans toutes les boîtes aux lettres des grandes Maisons d’Editions parisiennes ! Enfin, je serai reconnu pour ce que je suis ! On dira de moi que je suis un grand écrivain ! Que dis-je : un poète ! Un dramaturge ! Un versificateur ! On dira que mes tournures de phrases d’épître sont des soleils brillants à chaque fin de chapitre !...

Mais oui, j’ai usé de métaphores, d’adjectifs multicolores et d’épithètes tout en or. Ils sont comme des fleurs épanouies dans les sillons de mon vocabulaire. Je n’ai pas écrit un seul mot difficile, de ces mots abscons, de ces mots hermétiques, qu’on ne trouve que dans des bouquins indigestes ou scientifiques, qui font croire à ceux qui les lisent qu’ils sont instruits et à ceux qui les écrivent qu’ils sont l’élite de l’écriture.

Déroulez le tapis rouge, faites sonner les trompettes de la Renommée ! On me lira dans toutes les grandes bibliothèques ! Je serai une référence, comme on consulte les oracles, je serai compulsé, on demandera mon avis ! De moi, on fera des sujets de dissertation, des compositions de philosophie, d’épiques discussions dans les Grandes Ecoles !
Allez, faites de la place sur les étagères de vos bibliothèques !... Avant, il y avait Platon, La Bruyère, Victor Hugo et maintenant, il y aura moi ! Poussez la Fontaine, Diderot, Pascal et ses Pensées ! Lisez les miennes ! Au zénith de vos rayonnages, je serai comme un guide, une illusion réelle, un soleil de bienfaits ; vous bronzerez pendant votre évasion de littérature…

Je serai adulé ; à chaque coin de rue, je signerai des autographes ! Je ferai des télés ! On me demandera sur tous les plateaux ! La Grande Librairie me réclamera ! Magnanime, je m’assoirai entre Amélie Nothomb et Jean d’Ormesson ! On demandera mon avis ! A l’antenne, les grands de ce monde m’écouteront et quand je me tairai, mes silences rapporteront encore mes aventures d’Armageddon ! Ce sera mon heure de gloire ; avec mon meilleur profil, je sourirai aux caméras et mes frissons seront mes plus belles décorations !...  

Je leur raconterai les arcs-en-ciel tendus, la façon de danser dessus ; je leur raconterai les étoiles filantes et comment accrocher ses vœux contre ; je leur raconterai les abysses profonds, les sirènes qui s’y baignent et comment écouter leurs chansons sans réellement se noyer. Avec des mots de tous les jours, je leur parlerai d’Ivresse, d’Amour, de Solitude et de Rencontre. Sur la palette infinie d’impressions verbales, je leur dirai comment j’ai côtoyé des grands peintres et leur déluge d’émotions picturales ; dans des paragraphes bleutés, un instant d’apothéose, comment j’ai capturé les ressacs de la mer, la musique de leurs chuchotements, la couleur de leurs dentelles d’écume et le parfum de leurs friselis salins.
J’ai tout compris de la perversité de l’enivrement, des fourbes étincelles de l’ivresse et de la noirceur du fond du puits. J’ai brisé tant d’anathèmes, consolidé tant de châteaux de sable, tué tant de cauchemars. J’ai traduit les échos des cavernes, les sourires des statues, les courses d’étoiles filantes. J’ai décrypté les danses amusées des flammes des bougies, les ricochets des pierres de lac, les murmures de la source ! J’ai déchiffré les chimères lointaines, les éblouissements des flaques de pluie sur des vérandas pudibondes et les enchantements des grands vitraux enluminés ; contre ces vitres de tintamarre aveuglant, dans mes livres éperdus, j’ai effeuillé tant de marguerites, j’ai volé sur tant d’ailes d’oiseaux…

C’est certain, avec mes livres, j’inonderai toutes les librairies, tous les tourniquets des gares, toutes les bibliothèques municipales de toutes les villes ! Je serai traduit dans le monde entier et même l’Univers ! Des monuments porteront mon nom ! Des rues ! Non ! Des grands boulevards ! Mieux ! Des écoles ! Sous les platanes des cours de récré, on récitera mes poèmes ; devant l’âtre des cheminées, entre les flammes de l’exaltation souveraine, on lira mes pléiades de mots crépitant d’intense Félicité…  

Quand on ouvrira un de mes livres, on ressentira aussitôt une grande poussée de bien-être ! Je serai le pansement des afflictions de ce terrible monde moderne, la bouffée de Liberté qu’il nous manque tant ; je serai le Rêve qu’on a tous perdu. Ici, vous lirez des confidences d’une lettre au père Noël ; là, vous suivrez la trace d’une goutte de pluie effarouchée. Ici, vous écouterez une troublante sonate avec ses dièses, ses bémols et ses soupirs ; là, vous supposerez l’écroulement tumultueux d’une vague d’équinoxe sur des récifs énamourés. Ici et là, on ne parlera que d’Amour, de tous ses pouvoirs, de tous ses beaux dégâts, de la Séduction et de tous ses mécanismes aveuglants de poudre aux yeux…  

Chez moi, les causes perdues sont encore secourables, les naufragés retrouvent toujours une plage ; les désespérés, une main tendue ; les damnés, le Pardon ; les moribonds, une bouffée d’oxygène. Chez moi, il n’y a pas de Paradis parce qu’il n’y a pas d’Enfer ; les démons sont tous des anges repentants. Chez moi, les faits divers sont des éclosions de printemps. Je suis le sucre des réalités amères, mes accents ne sont jamais graves, mes majuscules sont des révérences de début de phrase et mes points de suspension sont d’intimes branches d’envol à votre imagination. Allez, je me lance !...

Ces éditeurs parisiens, blasés de toutes les turpitudes humaines, ils verront bien comment j’ai apprivoisé les nuages, comment j’ai traduit les mirages, comment j’ai peint les visages ! Avec mille palpitations, on me lira en fermant les yeux ; on ne voit bien qu’avec le cœur…   

3 octobre 2015

Quelle pétulance ! (Joe Krapov)

- Il va bien falloir qu’en silence ou pas un jour je me lance, dit la scie.
- Ne te casse pas le tronc ! répond l’arbre. Il y a déjà le nageur qui fait la planche ».

 

Hiawatha

- Il va bien falloir qu’un jour je me lance, dit Tom à Hawks (Howard).
- Dans le commerce de haches à destination des bedeaux ? C’est encore illégal, répond Hiawatha.



- Il va bien falloir qu’un jour je me lance, dit le boomerang.

- Ca ne sert à rien, tu t’appelles Reviens, répond l’aborigène.



- Il va bien falloir qu’un jour je me lance, dit l’accessoire de l’athlète.

- T’es pas un peu marteau, non ? répond le spectateur des J.O. qui se l’est pris sur la tête.



- Il va bien falloir qu’un jour je me lance, dit le « Pouah ! ».

- 3 mètres trente-six ! J’suis dégoûté ! répond l'athlète. Et de dépit, il en lance un autre.



- Il va bien falloir que je m’arme strong, dit Lance.

- T’as qu’à dire que c’était à l’insu de ton plein gré ! répond Richard.



- Il va bien falloir qu’un jour je me Lens, dit le musée du Louvre.

Et le mineur-campeur le pousse dans le dos. Le musée glisse le long de la pente et atterrit sur le carreau de la fosse 9.

- Euch’ terril, ch’est à mi ! J’étos là avint ti ! T’es très ben là d’ù qu’tes quéu. Si té m’cros pas, acoute eum quinchon !

 

130809 096

 

- Il va bien falloir qu’un jour je me lance, dit le diaporama.
- Ah non ! A tous les coups, c’est encore Joe Krapov qui chante, dessus ! 

Une traduction en français de ces paroles en Ch'ti est consultable ici.

3 octobre 2015

Participation de Fairywen

Crac...

Le silence règne. Un silence total, absolu. Le silence qui précède les grandes catastrophes. Dans un ciel exempt de tout nuage, le soleil brille, indifférent à ce qui peut se passer sur cette minuscule boule d’eau et de roches qui tourne autour de lui, en troisième place. Que lui importe le silence ? Il n’y a pas de toute façon pas de bruit dans l’infini de l’espace qui l’entoure.

Sur la petite planète bleue, dans cette région où règne le silence, on entend soudain un craquement. Il n’est pas très fort, mais dans ce silence de mort, il ressemble à un coup de tonnerre. Ce n’est pourtant rien, juste quelques cristaux qui se heurtent, se chevauchent, se cassent, se séparent. Soudain l’équilibre de la délicate masse blanche est en péril. Les cristaux s’éloignent inexorablement les uns des autres. Le départ est donné.

Dans un bruit de tonnerre, l’avalanche se lance sur la pente, telle un rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage. La neige si belle il y a quelques instants est devenue un piège mortel dont on ne s’échappe pas. Elle dévale la pente, pressée, affamée. Les grands sapins s’inclinent, cassent et se couchent sur son passage, vaincus par la force de l’avalanche. Elle continue sa route, royale, puissante, charriant avec elle les débris qu’elle a créés.

Enfin, le monstre s’arrête, apaisé et repu, abandonnant derrière lui un versant de montagne inconnu, dont toute la physionomie a changé. Un épais manteau blanc et uniforme recouvre les traces cruelles et sanglantes de son passage, la preuve que jamais la montagne ne se laissera apprivoiser par ces ridicules petits êtres à deux pattes qui croient pouvoir tout régenter sur la troisième planète après le soleil.

 

Une fois encore, la montagne a tué.

 

Là-haut dans le ciel, le soleil continue de briller, toujours aussi indifférent au sort de la petite boule d’eau et de roches qui lui tourne autour depuis des milliards d’années…

Défi 370 du samedi 26 septembre 2015

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