Mon bouton par bongopinot
J’ai perdu mon bouton
Si beau et si mignon
Qui m’était bien utile
Mais ne tenait qu’à un fil
Il a roulé par terre
Un jour de grand tonnerre
Disparu en une seconde
Car la terre est bien ronde
Je l’ai cherché partout
Jusqu’au chant du hibou
Je suis rentrée bredouille
Et bonjour les embrouilles
"Je suis le bouton perdu
Je me suis retrouvé dans la rue
Lorsque l'orage grondait
Et que la nuit tombait
Une dame m'a ramassé
Dans sa poche m'a posé
Puis, elle m'a mis telle une relique
Dans une belle boite métallique
Où dormaient des centaines de boutons
Des bleus des roses et des jaune citron
Ils étaient petits, grands, tous différents
Une vie de rêve pour un bouton couleur argent
Alors ne t’inquiète pas pour moi
Maintenant ici je suis le roi
Nos chemins se sont séparés sous les étoiles
Un jour un autre bouton ornera ta veste en toile"
Se sont pris pour Émile à jarres
Participation de Fairywen
Le chat et la jarre.
D’une jarre sortit une souris
Devant le chat surpris
Derrière un souriceau suivit
Puis un autre, et un autre aussi
Qui s’en allèrent ravis
Devant le chat pas du tout marri
Mais heureux de retrouver ses amis
Et de chausser ses ailes jolies
Pour rejoindre les oiseaux qui volent ici
En souvenir d’un fait réel : la tête inénarrable de mon chat Réglisse quand une souris est sortie de son paquet de croquettes…
Fairywen/Ysaline
La jarre du Globaï. (Emma)
Il y avait, à Oxbridge un très sérieux professeur d'histoire ancienne, nommé Willybillie Poe, que la reine avait anobli pour avoir trouvé en Éthiopie orientale des vestiges des écuries d'Alexandre le grand.
Au cours d'une mission dans les monts désertiques du Globaï, il découvrit, dans une grotte à demi bouchée par le sable, parmi des débris de poteries, une jarre en parfait état, contenant une tablette d'argile gravée de signes.
La découverte était d'importance, car, selon la théorie du professeur Poe, Zarathoustra, devenu muet, aurait fini sa vie exilé dans le désert du Globaï.
Il entreprit donc de comparer les signes de la tablette, qu'il avait appelés "écriture globaïlienne", avec toutes les écritures qu'il connaissait : Chaldéen, Assyrien, Hittite, Egyptien de toutes les époques.
En vain.
Puis, frénétiquement, au mépris de toute logique, il étendit ses recherches au Chinois antique, au Tartare moyen et bas, au Sibérien, à l'Iroquois, au Navajo, et aux signes des pyramides Maja… à toutes les langues répertoriées dans la grande bibliothèque d'Oxbridge.
Aucun résultat.
Sir Poe passait toutes ses nuits dans une fièvre de plus en plus troublée.
Il en perdit son latin.
Puis sa santé.
Puis sa femme.
Enfin il fut licencié par l'université pour manque de résultats, et excentricités diverses. Il mourut peu après, victime d'une infection transmise par les cloportes des grottes.
Or donc il arriva que le mois suivant, Harry Beans, Californien de 16 ans et demi, surfeur sur la vague le jour et sur internet la nuit, tomba sur la photo de la plaque du Globaï dans National geographic.
Il lui fallut exactement 8 minutes pour casser les codes d'accès au "CIA cryptoservice niveau 7", et déchiffrer les signes.
Et il lut :
- un sac de farine
- 2 gros poulets
- une jarre d'huile
et ne traîne pas en route !
La jarre à tête de pacha (Vegas sur sarthe)
Oncle Hubert gardait jalousement à la cave un grand vase de terre cuite au contenu mystérieux.
Chez nous l'importance des mystères se mesurait à la taille de la frottée qu'on nous promettait si on y risquait une main ou même un oeil!
La jarre était si ventrue qu'en la qualifiant d'engrossée, nononque s'était enorgueilli d'une métamphore (comme il disait) en partant d'un énorme rire qui le secoua des pieds à la tête.
J'appris plus tard que ce qu'on appelait en fait métaphore - une figure de style substituant un mot par un autre - n'avait rien à voir avec les vases étrusques.
On eut beau lui demander si ça se mingeait, si ça se picolait ou si ça protégeait du mildiou ou de la Mélusine, jamais Oncle Hubert ne lâcha le moindre indice sur son contenu.
Jamais il n'en retira quelque chose et jamais il n'y jeta la moindre chose ce qui faisait pourtant grossir le mystère jour après jour.
Nous montions la garde à tour de rôle mes cousins et moi, reluquant par la borgnotte à chaque fois qu'Oncle Hubert descendait à la cave c'est à dire trois à six fois par jour selon le degré d'évaporation des fillettes d'aligoté.
Par contre il nous confia qu'il la tenait d'un soldat inconnu qui l'avait arrachée en 1683 sous les murs de Vienne au grand vizir Kara Mustapha en personne, juste avant sa décapitation par le sultan Mehmed IV... ce que personne ne crut puisqu'il nous avait déjà fait ce coup-là trois ans plus tôt avec son gri-gri! (http://vegas-sur-sarthe.blogspot.fr/2012/12/amulette-de-surete.html)
On en vint à dire que la jarre était vide et que nononque nous avait entubés.
Il était grand temps de lever le doute et de confondre l'imposteur aux yeux de tous y compris de tante Anastazia qui ne manquerait pas de lui chanter Ramona en polonais!
Petit Paul qui était petit à cause de son nom n'eut aucun mal à passer par la borgnotte à l'heure bénie de la sieste et les ronflements continus de nononque étaient là pour nous rassurer sur notre entreprise.
Après avoir rebeuillé autour de la jarre, Petit Pierre pinçant son nez entre deux doigts nous assura que ça viaunait pire qu'à la décharge et qu'il lui fallait remonter fissa.
Le virot l'avait rendu pâle comme un mort et on eut un mal de tous les diables à sortir l'aventurier de son trou.
“Y'a un cadavre, là-d'dans!” cracha t'il en vomissant son repas sur nos sandalettes “c'est p't'être bien la tête du grand vizir Mustapha”
Je lui répondis pertinemment que depuis 1683 les restes du vizir ne risquaient pas de viauner quoi que ce soit et comme il tombait d'accord avec moi, je le persuadai d'y retourner.
Equipé d'une pince à linge sur le nez et requinqué d'un galopin de sirop de cassis, Petit Pierre retourna dans l'enfer putride de l'antre au secret.
On pu alors le voir découvrir la jarre, y plonger un pochon qui traînait là, tartouiller, nadouiller puis remonter une sorte de liquide verdâtre et visqueux qui tenait plus de la morve que d'un divin nectar.
Alors on entendit Petit Pierre pousser un horrible cri tandis qu'il jetait le pochon dans la jarre et la refermait vivement; déjà il tendait les bras vers nous, plus pâle qu'au départ.
On l'assit doucement contre un mur, suspendus à ses lèvres exsangues dans l'attente d'une révélation.
“Il m'a regardé” parvint-il à prononcer “j'ai vu ses yeux, les deux!”
Dans un sens Petit Pierre nous rassurait car nous n'avions pas affaire à un cyclope mais à une créature munie de deux yeux comme nous.
Le “comme nous” est l'expression la plus rassurante pour les êtres munis de deux yeux... restait à savoir qui possédait deux yeux dans un pochon de matière visqueuse?
“Parle, Vindiou!” réclamait notre petit groupe. On n'est jamais trop nombreux pour faire parler un mort vivant.
“Il m'a fait les gros yeux” bafouilla Petit Pierre “et en plus il louche!”
Cette information acheva de nous horrifier. On peut combattre un adversaire au regard droit mais pas un esprit faux qui vous regarde de travers et vous jette sournoisement quelque diablerie...
Petit Pierre revenait à lui mais ne put donner plus de détails sinon qu'il avait bel et bien croisé au fond d'une louche le regard du grand vizir Kara Mustapha en personne, pourtant décapité par le sultan Mehmed IV en 1683.
Ainsi nononque avait-il hérité en même temps que la jarre d'une tête de pacha!
A ce jour nous n'avons jamais évoqué le sujet avec Oncle Hubert ni pu dire comment avait disparu ce satané pochon.
borgnotte: petite fenêtre
fillette: demi-bouteille
galopin: verre
nadouiller: jouer avec du liquide
nononque: Oncle
pochon: louche
rebeuiller: fouiller
tartouiller: tripoter
viauner: sentir mauvais
virot: mal au coeur
LE SECRET DE LA JARRE (Lorraine)
Dans ma jarre il y a
- des pinceaux de couleur pour reverdir l’hiver, dessiner un ciel bleu, et semer partout dans les prés le coquelicot rouge éphémère ;
-
- Gagné à je ne sais quelle loterie -un billet d’avion pour l’Espagne, jamais utilisé et gardé comme un dérisoire porte-bonheur ;
- le murmure de la mer ;
- des souhaits de bonheur et d’anniversaire, pleins de l’amour maladroit
d’enfants devenus depuis des hommes et des femmes, qui envoient désormais des mails mais plus les « Je t’aime » d’autrefois ;
- Dans ma jarre, il y a aussi des souvenirs, des chagrins, des joies ailées, des visages disparus, des aveux d’hier, une rose au corsage, un baiser dans les cheveux, une éphémère bouderie, l’immense soulagement des réconciliations, l’immense désespoir du deuil, et la vie qui continue.
- Dans ma jarre il y a l’adieu. Le mien. Celui qu’ils trouveront quand je ne serai plus.
La jarre (EVP)
J’ai mis dans la jarre.
Tous les mots qui ne devaient pas être dit.
Les petites mesquineries et les grosses jalousies.
J’en avais sans doute marre,
Des couardes hypocrisies, des maousses flagorneries.
Mais d’une sincérité urticante, le commun a frémi.
J’ai rempli la jarre.
Des gaudrioles en sempiternelles litanies.
D’urgences en pisse-copies, le vide est si vite rempli,
La règle neuve est à part.
Alors qu’on ne veut que le moyen, l’ordinaire, le petit,
Tenant l’emmerderesse pour prétention bouffie.
J’ai bien enterré la jarre.
Pour oublier vite, tous ces tristes faux-amis,
Sous le sable ocre d’un très lointain et lumineux pays.
A présent c’est bizarre,
Qu’on veuille ressortir ce qui est enfoui.
Parce qu’on découvre que le silence est bavard aussi ?
J’ai retrouvé la jarre.
Elle était pleine de temps passé, chiffonné, blessé.
Elle était pleine de cette pulvérulence toute rose-doré.
Il était bien trop tard,
Il n’y avait rien d’autre que du vent léger, léger.
Et les friselis de l’inconséquence d’une fragile humanité.
LA JARRE (EnlumériA)
Ce matin-là, Lord était dans tous ses états. Comme s’il avait passé la nuit sur un nid de frelons. Lui, d’habitude si pondéré, avait même failli me renverser une tasse de thé sur les genoux.
Lord m’avait convoqué – oui, c’était bien le mot, convoqué. Son ton comminatoire, la veille au téléphone, résonnait encore dans ma tête comme un ordre et non une invitation — Lord m’avait convoqué, disais-je, à la première heure. Sans faute ! Je sonnai chez lui à huit heures précises. Il me reçut échevelé, la chemise débraillée, les yeux divaguant en tous sens. C’était la première fois que je le voyais dans cet état. Il me fit entrer rapidement, non sans avoir jeté un regard inquiet dans la rue où seule une paisible vieille dame promenait son chien.
— On ne t’a pas suivi ?
Je haussai les épaules. Pourquoi diable m’aurait-on suivi ? Alors qu’il s’affairait dans la cuisine à préparer cette fameuse tasse de thé, je m’installai sur le sofa – mon fauteuil habituel étant hélas encombré de mystérieux documents jetés en vrac, d’une grosse loupe et d’un pied-de-biche.
Lord revint de la cuisine, trébucha, rattrapa de justesse la tasse de thé et me demanda de m’asseoir. C’était déjà fait. Il regardait sans cesse la pendule sur la cheminée. Plus le temps passait, et plus il faisait montre d’agitation. Je bus mon thé à petites gorgées en attendant une accalmie. Au bout de cinq interminables minutes, je lui demandai enfin les raisons de tout ce cirque.
— J’attends un colis.
— Tu attends un colis. Soit. Et alors ?
Lord se laissa tomber à côté de moi, croisa les jambes, les décroisa, renifla, s’éclaircit la voix, agita les mains devant son visage comme si les mots qui se bousculaient dans sa gorge avaient décidé de se précipiter tous en même temps vers la sortie.
— Oui ?
— J’attends…
— Un colis. Je sais, tu me l’as déjà dit. Je te signale qu’il est à peine neuf heures du matin et qu’aujourd’hui, c’est dimanche. Je doute que le facteur travaille le jour du Seigneur. Et tu m’as tiré du lit à sept heures, un dimanche, pour m’interpréter je ne sais quelle danse de saint Guy. J’attends des explications !
Lord prit une profonde inspiration.
— En fait, il ne s’agit pas d’un colis postal. C’est… disons… un arrivage clandestin. Par une société privée et confidentielle, si tu vois ce que je veux dire.
— Non. Pas vraiment.
Lord attrapa un des documents qui trainaient sur mon fauteuil habituel. Un cahier assez épais et jaunâtre dont les pages avaient été cornées jusqu’à l’épuisement. Il l’ouvrit. Les pages étaient couvertes d’une écriture cursive, serrée et nerveuse, illustrées çà et là de croquis à l’encre sépia. On discernait des plans, des schémas couverts de chiffres et de flèches et en page centrale une amphore de forme étrange. Le doigt nerveux de Lord se pointa sur le dessin. Je remarquais l’ongle en deuil. Décidément, cela n’allait pas bien chez mon ami ce matin-là.
— Regarde cette…
On frappa à la porte d’entrée. Cinq coups secs façon Gestapo. Lord bondit.
— Les voilà !
Quelques secondes plus tard, deux armoires à glace vêtues de noir pénétrèrent dans le salon. Leur mine peu engageante dénotait un total manque d’humour. Ils charriaient une imposante caisse de sapin marquée d’une série d’inscriptions en arabe. Lord leur demanda de poser la caisse près de la cheminée. Le plus grand des hommes sortit un document de sa poche sans dire un mot. Lord signa et les deux lascars prirent congé sans cérémonie. Je lançai un au-revoir ironique qui ne fit rire que moi. Pendant ce temps, Lord déclouait la caisse avec le pied-de biche.
— Viens voir. Tu vas comprendre, dit-il dans un jaillissement de paille.
De plus en plus intrigué, je m’approchai. Dans la caisse, une grosse jarre émaillée luisait doucement. De la même forme étrange que le dessin du cahier. Le col était obturé par un bouchon de cire noire. Des symboles chaldéens couraient en spirale autour du ventre de l’objet. Lord le souleva doucement et le déposa sur la table non sans prendre la précaution de le bloquer avec deux gros livres ; pour l’empêcher de rouler.
Je m’impatientai.
— Mais à la fin, vas-tu m’expliquer ?
Lord m’imposa le silence en posant son index sur ses lèvres. Il chuchota :
— Te rappelles-tu le voyage que j’ai fait à Noël dernier au Proche Orient.
— Oui, bien sûr. Tu es allé rejoindre des amis à Tel Aviv, mais…
— Je ne suis pas resté en Israël.
— Ah !
— Je me suis rendu en Syrie, dans la région de Palmyre, plus exactement. Oui, je sais, par les temps qui courent, ce n’est guère prudent, mais écoute. Tu connais ma fascination pour les anciennes légendes. Or, il se trouve qu’à l’automne dernier, j’ai découvert tout à fait par hasard, ce vieux manuscrit dans les affaires de cet oncle qui venait de décéder, souviens-toi.
L’affaire prenait un tour inattendu. Je m’approchai du bar et j’attrapai la bouteille de scotch et servit deux verres. Il était tôt mais une fois n’est pas coutume. Je bus l’alcool cul sec et attendis la suite du récit tout en inspectant avec attention la jarre sous ses moindres détails.
Lord délaissa le verre que j’avais posé près de lui.
— As-tu entendu parler de la pile électrique de Bagdad ? Dans les années 1930, un archéologue autrichien du nom de Wilhelm König a découvert une poterie assez étrange. Une vieille chose qui daterait de l’empire des Sassanides.
— Les Sassanides. Tu m’en diras tant.
C’est à cet instant précis que je retins avec peine un fou rire qui n’échappa pas à Lord.
— Oh ! Mais tu peux te marrer. C’est tout à fait sérieux, monsieur le cartésien. C’était un dispositif fermé par un bouchon en bitume. – il me désigna la jarre – un peu comme celui-ci. À l’intérieur, on a retrouvé une tige de fer entourée d'un cylindre de cuivre. Ces deux éléments étaient isolés par un tampon de bitume. Le cylindre était soudé en son fond par un alliage de plomb et d'étain. Une sorte de pile en quelque sorte. Voilà sa petite sœur. C’est un dissident djihadiste plutôt dégoûté qui me l’a vendue pour un aller simple au Brésil. Comme je ne pouvais faire entrer cet objet en France par les voies officielles, j’ai eu recours à un prestataire de service.
— Et qu’est-ce que tu comptes faire de cette… pile ? Alimenter ton congélateur ? Un conseil, fais-toi équiper de panneaux solaires.
Lord affichait la mine dépitée des grands jours.
— Tu ne crois pas un traître mot de ce que je te raconte. Mais comprends-tu vraiment les enjeux de cette découverte ?
Sans écouter plus que ça ses lamentables explications, je m’emparai de la grosse loupe qui attendait sur le fauteuil.
— Viens voir. Regarde là. Juste sous cette drôle d’inscription. Tu vois ?
Lord se pencha et regarda à travers la loupe que je maintenais sous son nez. Son nez qui s’allongeait, qui s’allongeait encore.
— Je crois, mon vieil ami, que ton dissident djihadiste t’a pris pour un jambon.
Sous la loupe, on distinguait distinctement l’inscription : « Made in China ».
Évreux, le 11 juin 2015
Ismee Djara... (par joye)
ismee djara…
viens écouter mes secrets
je suis née dans l’argile de l’antiquité
la terre cuite est mon héritage
depuis des millénaires
je prends forme
sous les mains de l’homme
je lui sers
je porte ses essences et ses vivres
son eau, son huile, ses graines
l’homme aime mes rondeurs
ma beauté, mon utilité, mes mystères
mes ancêtres sont prisées
recherchées, vendues, gardées
mes contemporaines sont jetées
brisées, abandonnées, méprisées
moi, je m’appelle djara
et mes secrets sont
les tiens
Participation de JAK
ILS ONT DECOUVERT UN TRESOR DANS LEUR JARDIN
Extrait… lire l’article en page 20
Reportage en direct by Jak descendante de rois fainéants
Pour le défi du samedi #354 le mystère de la jarre
Vu sur
http://www.savoirs.essonne.fr/sections/histoires/ils-ont-decouvert-un-tresor-dans-leur-jardin/
Participation de Venise
Dans ma jarre il y a toute la colère du capitaine haddock
ECOUTEZ !!
Bachi-bouzouk
Mille millions de mille sabords
BOUGRES De FAUX JETONS à LA SAUCE TARTARE.
COLOQUINTE à la GRAISSE De HÉRISSON
ESPÈCE DE MÉRINOS MAL PEIGNES
ZOUAVE INTERPLANÉTAIRE
ECTOPLASME à ROULETTE.
JUS DE POUBELLE.
LOUP GAROU à LA GRAISSE DE RENONCULE.
AMIRAL DE BATEAU LAVOIR
BOUGRES D’EXTRAIT DE CRETINS DES ALPES.
CONCENTRE DE MOULES à GAUFRE.
BON Là je remets le couvercle !!!
Vous en voulez encore ?
ASTRONAUTE D’EAU DOUCE. GARDES COTES à la MIE DE PAIN
Je garde précieusement cette jarre aux milles éclats avec tendresse car elle a enchanté mon enfance.
Une belle réussite (MAP)
Madame JARRE à découvert le secret de la réussite.
Maman sans emploi mais très douée pour la peinture
et adorant s'occuper de son jardin
elle eut l'idée de créer ce qu'elle appelle :
une JARRE-dinière d'enfants !
Les commandes affluèrent bien vite !
Voici un extrait de son catalogue :
Alors :
P.S. J'ai découvert ces jarres décorées
au Jardin Botanique du Montet à Villers-les-Nancy
quelques jours après avoir lancé ce défi .....
Un coup de pot quoi !!! :-)
(J'ignore cependant le vrai nom de l'artiste
qui a réalisé ces portraits originaux
mais je lui tire mon chapeau !)
une drôle de Jarre par bongopinot
Monsieur Édouard
Découvre par hasard
Dans un petit placard
Une drôle de jarre
Cet homme plein de tristesse
Prend cette jarre avec délicatesse
Et la dépose dans une caisse
Puis l’installe dans sa Mercédès
Il monte dans sa voiture et démarre
Mais arrivé sur le boulevard
Il se sent franchement bizarre
Alors il s’arrête et se gare
Il se réveille sous un jour plein de promesse
Dans ses yeux brille l'allégresse
Il sent en lui monter la joie, l'ivresse
Et dans son cœur s’estompent ses cicatrices
Il a envie de prendre un nouveau départ
Tout son être sonne la fanfare
Il brise tous ses remparts
Il se sent enfin heureux et se marre
Que s'est-il passé pendant cette absence
Cette nuit où il s'est endormi sur cette place
Il repense à sa découverte rangée dans une caisse
Il la cherche, mais elle s'est volatilisée avec élégance
Mais maintenant il sait, il a percé le mystère
le beau secret de cette drôle de jarre
Qu'il avait découverte un jour par hasard,
Tout au fond d'un tout petit placard.
Ont tiré les bonnes cartes
Indice de der (Vegas sur sarthe)
“Allo, inspecteur? Vous ne devinerez jamais d'où je vous appelle”
Ouatson s'étonnait toujours que ses conversations avec La Bavure commencent par un profond soupir.
“Non, mais vous z'allez pas tarder à me l'dire, Ouatson”
“Chef, je suis au bistrot”
“J'vous croyais en filature?”
“J'y suis chef, je suis au Bis... Trot... Trot comme les trotteurs du PMU et Bis comme bis”
“Y'a des originaux dans vot'quartier! Pourquoi pas Coin Trot tant qu'on y est? Enfin... annoncez la couleur, mon vieux”
“Vous ne croyez pas si bien dire chef, ils sont quatre à taper le carton!”
“Qui ça ILS?”
“Souvenez-vous des quatre loustics qu'on avait failli coincer autrefois dans un trafic de poissons-clowns à Concarneau... ne me dites pas que vous avez oublié, chef?”
(Soupir)
“Comment oublier, Ouatson... et ensuite?”
“Y doivent préparer un sacré coup, chef. Y parlent en langage codé mais on ne bluffe pas Ouatson aussi facilement!”
“Et vot' décodeur y dit quoi?”
“Pas grand chose mais ça doit être un coup risqué parce que l'un d'entre eux dit qu'il a les jetons”
“Les jetons? Vous êtes sûr qu'y jouent pas aux cartes?”
“Non chef, y tapent juste sur un grand carton dans l'arrière-salle”
“Et y'a quoi dans c'carton pour devoir taper dessus?”
“Y z'ont parlé d'un capot, d'une maldonne et aussi d'une main à couper”
“Une main à couper? Z'en êtes sûr?”
“Ça ne fait pas un pli, chef! Ça sent le cadavre à plein nez”
“Autre chose?”
“Y z'ont dit que le valet est plus fort que le roi. Ça magouille dans les hautes sphères, chef, ça sent le coup d'état... peut-être l'Angleterre, l'Espagne ou la Jordanie! On devrait avertir le Ministère de l'intérieur, Interpol et aussi le présid...”
“Calmez-vous mon vieux... essayez d'en savoir un peu plus”
“Ah ! Y se passe un truc, chef!”
“Quoi? Y z'ont coupé une main?”
“Euh non. Y en a un qui s'est mis à tousser”
(Soupir)
“Proposez-lui du miel d'eucalyptus, Ouatson, ça l'soulagera!”
“Euh c'est une quinte, chef... et puis un autre s'est levé, et le tousseur lui demande ce qu'il fout”
“Et alors, Bon Dieu?”
“Il a dit comme ça qu'il sortait pisser à la toux”
(Soupir)
“Pisser à l'atout, Ouatson!! Z'êtes bouché! Y jouent aux cartes!”
“J'ai des doutes, chef”
“Ma main à couper, Ouatson... enfin, c'est une expression”
“Vous m'avez fait peur inspecteur... Ça y est, l'autre est revenu tout mouillé”
“Comment ça mouillé?”
“Ouais, il dit qu'il était sous la gouttière! Quel con!!”
“La gouttière, Ouatson! J'vous répète qu'y jouent aux cartes, à la belote!!”
“Pas sûr chef, y a du proxénète là-dessous. Y s'engueulent maintenant à propos de quatre dames, y disent que c'est le bordel”
“Ouatson! Le bordel c'est une expression à la belote pour un carré de dames”
“Ah chef! Y z'ont fini de taper sur le carton! Y en a un qu'a parlé d'indice de der... ça doit vouloir dire Indice de dernière minute? Je vais m'approcher...”
“Non Ouatson, ce gars-là vient juste de gagner dix points et vous venez d'en perdre dix pour votre avancement qui est fortement compromis!!”
“Euh... y z'ont recommencé à taper sur le carton chef!”
“Rebelote Ouatson”
“Pardon, chef?”
“Un jour j'vous montrerai. Pour l'heure vous pouvez rentrer... si vous retrouvez vot' chemin. Z'avez une carte au moins?”
“Ça va aller chef, j'ai pris un menu”
(Soupir)