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Le défi du samedi
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9 mai 2015

Le clou du spectacle (Vegas sur sarthe)

Approchez! Approchez!

Qu'est-ce que vous croyez? Que je vais vous faire les poches? Non, pas tout de suite...

N'allez pas vous mettre martel en tête... si je vous demande d'approcher ce n'est pas tant pour vous afin de mieux voir, que moi pour vous entendre.

A force d'avoir tiré sur la corde du tympan - depuis trente ans que je fais les marchés - j'ai le marteau de l'oreille collé à l'enclume, si vous voyez ce que je veux dire! Non?

Et bien ce charlatan de toubib dit que j'ai un problème d'apophyse mastoïde mais on n'est pas là pour se prendre la tête ou alors la tête d'un clou, Hi Hi, n'est-ce pas jeune homme?

 

Qu'est-ce que je tiens à la main, là?

Comment ça? Un bout de bois?

Mieux que ça, jeune homme. C'est une massue, comme un marteau vieux de 400 millions d'années... l'ancêtre de nos marteaux modernes.

Comment Monsieur? Euh, ça c'est une réplique! Si je possédais la massue originelle je serais riche et pas là à vous raconter mes “histoires”.

Tout ça pour vous dire que cet objet ne date pas d'hier! C'est dire s'il est utile, très utile, indispensable sinon pourquoi l'homme de Néandertal se serait-il décarcassé à l'inventer?

Comment Monsieur? Néandertal c'est seulement 250 000 ans?

Oui d'accord, j'ai un peu plombé les dates... c'est ce qui arrive à chaque fois qu'on en parle, on en rajoute un peu, c'est le défaut des bonimenteurs: on rabâche, on rabâche, on enfonce le clou, quoi... Hi Hi

A propos, qui a déjà eu à enfoncer un clou et pas l'outil adéquat sous la main?

L'outil adéquat... adapté, idoine, approprié quoi! Vous comprenez?

Comment jeune homme? Non, l'homme de Néandertal n'enfonçait pas de clous. Il aura fallu attendre l'âge du fer ou du bronze, enfin un autre âge quoi... Hi Hi

Comment? A quoi lui servait la massue?

Et bien il chassait le gros gibier avec la technique du lancer du marteau, comme en athlétisme avec un boulet au bout d'un câble.

Comment jeune homme? Si le câble existait au temps des massues?

Non mon garçon, le câble n'existait pas mais je connais un boulet tout près de moi!!

Comment petite? Il y en a un au fond de la mer dans... Le monde de Némo? Euh... je ne connais pas le nom de tous mes concurrents.

 

Revenons à notre marteau, ce précieux et indispensable outil dont aucun ménage moderne ne saurait se passer aujourd'hui sous peine de … devoir s'en passer.

Comment jeune homme? Si l'homme de Néandertal utilisait une liane à la place du câble pour lancer le marteau?

Ecoute gamin, le Néandertal et ses potes ont dû en avoir marre de faire des noeuds à leur liane jusqu'à ce que leur cousin d'Australie leur envoie des boomerangs pour leur petit Noël! Ca te va?

Mesdames, Messieurs, regardez bien avec quelle facilité je vais enfoncer ce clou de 4 cms dans ce bloc de chêne!

Comment Madame? Pourquoi le boulet du marteau ne fait que 4 kgs pour les femmes alors qu'il en fait plus de 7 pour les hommes? Heu... disons que c'est pour que les records de distance soient à peu près égaux...

Comment? Mais non! Je n'ai pas dit que les femmes lançaient plus mal que les hommes!

 

Revenons à notre marteau et à ce clou de 4 cms en acier galvanisé et comptez avec moi s'il vous plait... Un, Deux... je ne vous entends pas!

On n'est pas chez le commissaire-priseur! Ce qui se passe à l'instant ici c'est du lourd, du viril!

Allons! Un, Deux,Trois!

Et voilà, en troix coups seulement ce marteau incassable, indémanchable, équipé d'un noyau en graph...”

Comment Madame? En cinq coups? Mais j'ai compté jusqu'à Trois!

Comment ça j'ai compté deux fois puis trois fois? Est-ce ma faute si je ne vous entends pas?

Vous allez me rendre marteau à la fin!!

Non jeune homme! Ce n'est pas une blague vaseuse comme en fait votre père.

Comment Monsieur? Mais je n'ai pas dit que vous faisiez des blagues vaseuses! C'est votre gamin qui me le fait dire...

Comment ça? Si mes marteaux peuvent aussi enfoncer les “charlatans”? Mais je ne vous permets pas de toucher à un outil que vous n'avez pas payé!

Attendez! Ne partez pas Mesdames, Messieurs! Exceptionnellement aujourd'hui, le coffret de trois marteaux équipés d'un noyau graphite est à 49.99 euros!

Comment Monsieur? A 39.99 euros? Euh... D'accord.

 

 

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9 mai 2015

Pour joindre l'outil à l'agréable (par joye)

Vous me connaissez peut-être, j'étais une journaliste internationalement connue avant de devenir inspecteur dans le nouveau service spécialisé de renseignement en France, c'est-à-dire, Valls' Défense Mondiale, ou la VDM

Non, c'est vrai, vous n'avez pas encore entendu parler de mon nouveau département, enfin, j'espère que non parce que tout cela est encore top-secret  (pour ceux qui ne maîtrisent pas l'anglais, je vous le traduirai : top-secret, c'est le secret de toupie). 

Et si je vous dévoile tout cela, c'est d'abord parce que la France doit rester laïque...plus rien de voilé, même les voiliers. Deuxièmement, c'est pour vous rassurer que vous pouvez avoir toute confiance en moi.

Alors, vous avez peut-être déjà deviné qui je suis.  Mantheur-Defoir. Bonnie Mantheur-Defoir. À votre service.

J'ai eu mon plus grand succès investigateur à la Foire de Dijon en mai 2015. Je faisais semblant d'être une touriste américaine - une certaine Candy Cotton -  pendant que j'essayais de savoir pourquoi tous les marteaux du monde avaient disparu, je me mettais ça en tête, voyez-vous.

Tous ces marteaux ! Ceux des ouvriers, ceux des pianos, ceux des océans, ceux des portes (et toc !), ceux qui se trouvaient dans les oreilles (ce qui serait une autre raison pour laquelle vous n'avez pas entendu parler de moi, mais passons...)

C'était un grand scandale international. Même l'Américain Mike Hammer avait disparu !

Bon, si vous êtes abonnés au journal Le Monde, vous avez certainement appris ce qui s'était passé. L'Interpol a pu retrouver le responsable de la disparition de tous ces outils, ces gens, ces poissons, ces autres [sens que nous sommes censés mentionner dans le texte cette semaine, NDLR], grâce à mon enquête ! Et j'ai des preuves ! Les voici !

Journal

Eh ben oui, hein ?  C'est moi qui ai écrit tout cela ! Hein ? C'est pas pour rien que je porte le nom Bonnie Mantheur-Defoir !

Qu'est-ce que j'ai découvert lors de mon enquête ? Vous voyez, mes amis, c'était très simple : les outils et les poissons avaient été volés !

Oui, volés !  Évidemment !

Bah, non, ces gens n'avaient pas été volés, non, c'est vrai, on kidnappe  les gens, mais veuillez patienter, je vous expliquerai. 

Bon, comme je disais, tous ces objets - et ces gens, ne pinaillons pas - avaient été volés.

Mais par qui ?

Pour moi, c'était comme une évidence !

Logique comme pas possible !

Ils avaient été volés par...

...un marteau-piqueur !

9 mai 2015

Sur un marché par bongopinot

Sur un marché, un attroupement de personnes

Et sur une estrade en bois, un hercule habile

Persuade séduit et à l’occasion trompe, et il jubile

Et nous badauds doucement il nous emprisonne

 

Avec de beaux mots de belles phrases

Le doigt levé il  devient un conteur

Aux allures de commissaire priseur

Et c’est pour lui son instant d’extase

 

Percutant, comme le marteau sur l’enclume

Ce beau parleur bonimenteur avec son style,

Si bien rodé, que, tout son public l'écoute immobile

Tel un athlète lançant sa sphère de missive de brume

 

 Un exposant expert qui éclaire nos lanternes

Avec un indéniable talent pour vendre l’improbable

Avec un aplomb et une sérénité imperturbable

Dit : « achetez mes marchandises pour une vie plus moderne »

 

Tête de fer et manche de bois impossible de lui clouer le bec

Et la voracité de ses dires martèle un des osselets de mon oreille

De ses paroles bourdonnent et se heurtent et s’embouteillent  

Tout cela se termine en ouvrant mon sac et en lui faisant un chèque

 

 Et je passe sous silence tous ses propos persuasifs

Qui m’ont fait acheter un couteau à couper la pierre

Et une échelle à repasser et un parapluie de lierre

Et le spectacle continue toujours plus inventif et plus intensif

 

9 mai 2015

Participation de Venise

Quel passage ce dimanche sur ce marché.

Des caravanes chargées d’ivoire, des encens turcs, des parfums iraniens et ce nomade qui martèle de sa voix stridente la valeur de son magot.

Je voudrai prendre des notes comme une simple touriste curieuse mais sa voix comme un marteau piqueur défonce les textes sacrés.

Alors je m’arrête là comme si j’avais reçu un coup de marteau sur la tête qui aurait effacé ma mémoire.

Je m’approche de lui et regarde cette belette empaillée posée à ses pieds.

Je l’ai observée longuement la bestiole avec un œil  nouveau à en devenir marteau.

Ce marché m’a enchanté  l’impression qu’on m’avait joué un bon tour ne me lâchait pas

Quand surgit devant moi comme un requin marteau l’homme qui allait bouleverser ma vie.

Prise soudain d’un appétit d’essentiel je le vis d’abord comme un humble accident et habituée à ne pas être sujette à un coup de marteau je remarquais immédiatement sa finesse si courante dans ce peuple afghan. La lenteur de ses gestes sa frugalité  effaçait la mesquinerie de ce monde.

Pris entre le marteau et l’enclume, il me sourit et cela suffit à transformer mon vide intérieur en espace.. Un autre nomade continuait à vociférer à la pointe du minaret

Et j’espérai  qu’une grue marteau vienne l’y déloger. Bien que le soleil se cache derrière les collines je continuais à observer les magnifiques  reflets  du visage de mon cavalier.

Pourquoi ajouter des mots qui ont trainé partout comme de vieux clous frappés au marteau ?

Pourquoi m’obstinai-je à reparler de ce voyage. ?

Quel rapport avec ma vie présente ?

Étais-je en train de devenir marteau ?

Par peur de compromettre ce récit plein de fantômes, si je pouvais au moins d’un coup de marteau le faire disparaitre dans le sable  du temps.

Je reviens donc à ce trou de mémoire dans lequel  loge le bruit d’un marteau piqueur

Qui  fait sécher sur pied tous les souvenirs de ce voyage.

Ce jour là pourtant j’ai bien cru tenir quelque chose et que ma vie s’en trouverait changée. Pour un instant mon afghan m’a prêté ses couleurs et nous avons lâché un instant les marteaux de la peur de l’autre.

Depuis je ne suis plus la pédante que j’étais, mes convictions assénées  comme des coups de marteau ont laissé place à la merveilleuse  tolérance des frontières franchies

A BON MARTEAU SALUT !!

 

2 mai 2015

Défi #349

Rapportez-nous les propos persuasifs

d'un bonimenteur de foire

en vous servant des différentes acceptions

du mot "MARTEAU" !

marteau

A tout bientôt à

samedidefi@gmail.com !

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2 mai 2015

Ont ejecté leur œuf

2 mai 2015

Participation de Fairywen

Cristal brisé.

Le cristal s’est fracassé

En mille éclats irisés

Qui m’ont révélé

Un monde enchanté

 

Avec des fées et des lutins,

Des elfes et des nains,

Des sorciers et des magiciens,

Des dragons qui volent au loin,

Des licornes dans le lointain.

 

J’ai tendu la main

Vers un cheval ailé,

Qui m’a emportée

Sur un autre chemin

Et je suis restée

Dans le cristal brisé.

Défi 348 du samedi 25 avril 2015

2 mai 2015

Le bol chantant (Vegas sur sarthe)

"Quand j'ai connu M. Hartz, il était marchand naturaliste et faisait tranquillement ses affaires en vendant, aux amateurs de collections, des minéraux, des insectes ou des plantes. Chargé d'une commission pour lui, je m'intéressais médiocrement aux objets précieux qui encombraient sa boutique, lorsque, tout en causant avec lui de l'ami commun qui nous avait mis en rapport, et en touchant machinalement une pierre en forme d'oeuf qui s'était trouvée sous ma main, je la laissai tomber."

("Laura ou Voyage dans le cristal" de George SAND)

 

Au bruit qu'elle fit en percutant le séculaire parquet vermoulu, je l'imaginais déjà en mille morceaux mais il n'en fut rien.

Comme je me précipitais pour la ramasser, Monsieur Hartz me retint et m'expliqua qu'il fallait la laisser un instant reprendre ses esprits car il s'agissait d'une géode de Célestite qu'on appelle “Pierre des anges” et dont les cristaux aux reflets bleutés contiennent de rares minéraux utilisés dans bien des médecines dont le traitement des caries dentaires.

Comment un vulgaire caillou pouvait-il venir à bout de ce fléau que seule la roulette du dentiste savait anéantir dans d'horribles sifflements?

Pourquoi Pierre des anges? Quel drôle de nom” demandai-je en fronçant les sourcils.

Sa fréquence vibratoire se situe dans le spectre du Chakra alta-major et du Chakra laryngé” répondit-il gravement en ajoutant “... ce qui en fait un vecteur de communication approprié pour entrer en contact avec le royaume des anges”.

Pour moi tout ceci n'était que charabia et pataquès mais j'avais retenu l'essentiel: ce caillou d'apparence insignifiante permettait d'échanger des sms avec les anges!

Je ramassai délicatement le caillou magique et inspectai cette fente d'où pointaient des cristaux; ceux-ci restaient désespérément ternes, comme éteints.

Elle doit probablement être déchargée” dit Monsieur Hartz.

Et où met-on les piles?” demandai-je en la retournant en tous sens, ce qui n'en a aucun pour toute forme ovoïde qui se respecte.

Monsieur Hartz se mit à rire :“On la recharge en la plaçant tout simplement au centre d'un bol chantant”.

Je lui lançai un regard incrédule. Le petit homme me prenait pour un demeuré!

Dans un bol chantant?

Et pourquoi pas sur un tapis volant ou dans la gueule d'une chimère à queue de dragon?

 

Il était redevenu sérieux :”Le bol chantant est un bol tibétain que l'on fait vibrer ou chanter pendant quelques minutes. Pour une recharge complète de l'objet c'est à dire en quelques heures, on dispose trois cristaux de quartz autour du bol en prenant soin d'orienter les pointes vers le bol”.

Je restai la bouche ouverte tout le temps qu'il mit à fouiller dans sa caverne d'ali baba. Il en ressortit bientôt un bol de cuivre ou peut-être de bronze ainsi qu'une mailloche de bois.

Tu vas le faire chanter toi-même” chuchota t-il en me tendant la mailloche.

Comme je déposais l'oeuf magique dans le bol, je ressentis une soudaine et vive douleur derrière la tête, comme un coup de poignard au point que la mailloche m'échappa des mains et heurta le bord du bol.

J'ignore si Monsieur Hartz avait crié mais je crus bien que ma tête explosait!

Je fus surpris de me retrouver assis sur le parquet, le bol entre les jambes et l'oeuf brillant de mille éclats bleutés qui lançaient leurs éclairs sur les murs.

Monsieur Hartz s'était volatilisé et au plafond flottait un ange, une créature ailée et grimaçante ou peut-être souriante; je ne saurais préciser car c'est à cet instant que je m'évanouis tout à fait...

 

Quand je revins à moi, je constatai que l'oeuf de pierre avait fait des petits, cinq petites géodes aux reflets bleutés qui oscillaient joyeusement autour de leur “père” dans le bol chantant.

C'est alors que je réalisai que j'étais seul, désespérément seul dans une vraie caverne grande comme une cathédrale.

Les murs encombrés d'objets avaient disparu, tout comme l'ange au plafond et Monsieur Hartz.

J'étais seul avec un bol chantant, un oeuf de pierre er ses cinq rejetons.

Je réalisai à cet instant que j'allais vraiment avoir besoin de parler aux anges!

Je sortis mon smartphone de ma poche. Par miracle, j'avais du réseau. Je tapai ma requête “Chakra laryngé”.

La réponse me parvint, ou plutôt les réponses... trois mille quatre vingt résultats!

Je n'étais pas au bout de mes peines.

 

2 mai 2015

Et dans cet œuf, aaah, savez-vous ce qu'il y a ? (Walrus)

Quand j'ai connu M. Hartz, il était marchand naturaliste et faisait tranquillement ses affaires en vendant, aux amateurs de collections, des minéraux, des insectes ou des plantes. Chargé d'une commission pour lui, je m'intéressais médiocrement aux objets précieux qui encombraient sa boutique, lorsque, tout en causant avec lui de l'ami commun qui nous avait mis en rapport, et en touchant machinalement une pierre en forme d'oeuf qui s'était trouvée sous ma main, je la laissai tomber.

N'importe quel usager averti de la belle langue française aurait évidemment écrit "Je la fis tomber" car ne l'ayant pas saisie mais simplement touchée, le narrateur n'aurait pu la laisser tomber.

Ce n'est pas la baronne Dudevant qui, malgré son nom de plume à consonance aussi masculine qu'anglosaxonne, aurait commis cette bévue.

Mais moi, pauvre narrateur d'origine flamande, je suis tombé dans le panneau car je n'ai pas été attentif aux leçons de l'Adrienne nous mettant pourtant en garde, lorsqu'il s'agit de nous exprimer en français, contre l'ambivalence de la langue néerlandaise qui emploie le même verbe ("letten") pour signifier "laisser" ou "faire" associé à un verbe à l'infinitif. Ainsi, "Let Agate zien" peut tout aussi bien signifier qu'il faut permettre à Agate de voir (laisse voir Agate) que permettre au public de l'admirer (fais voir Agate).

Foin de ces digressions linguistico-communautaires, me direz-vous, nous n'avons que faire des problèmes de communication entre les tribus belges. Arrête de faire l'œuf et dis-nous plutôt ce qu'il en est advenu, de cet œuf en agate.

Bon, comme vous voulez : ben, il s'est brisé et je propose qu'en conséquence, nous aussi brisions là. Bien sûr, je pourrais vous dire, comme je le constatai, qu'il contenait un embryon de vouivre, rubis au front, mais ça, c'est de l'heroic fantasy et donc du ressort de Fairywen ! À chacun ses petites affaires et les vaches seront bien gardées.

 

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2 mai 2015

Brisons là (par joye)

"Quand j'ai connu M. Hartz, il était marchand naturaliste et faisaittranquillement ses affaires en vendant, aux amateurs de collections, des minéraux, des insectes ou des plantes. Chargé d'une commission pour lui, je m'intéressais médiocrement aux objets précieuxqui encombraient sa boutique, lorsque, tout en causantavec lui de l'ami commun qui nous avait mis en rapport,et en touchant machinalementune pierre en forme d'oeuf qui s'était trouvée sous ma main, je la laissai tomber."

Bien sûr que l’œuf se cassa en mille morceaux.

Mortifiée, j’étais sur le point de présenter mes excuses à monsieur Hartz quand je vis un mouvement parmi les débris.

Je dus chausser mes lunettes pour bien voir que c’était un petit homme qui agitait vigoureusement ses bras.

- Hallo ! cria-t-il.  Hallo !

Je me tournai vers monsieur Hartz.

- Qu’est-ce qui se passe ? lui chuchotai-je. J’hallucine ou quoi ?

- Non, non, c’est bien un petit homme, madame. Je vous signale que ce n’est pas la première fois que ça arrive.

- Ah ?  dis-je, encore étonnée, mais avant que le marchand ne pût me répondre, le petit homme nous interpella encore.

- Bonjour !  Je m’appelle Pierre !  Comme je suis content d’être enfin libéré ! Je vous serai pour toujours reconnaissant, madame !

- C’est mademoiselle, lui répondis-je…

Eh oui, comme vous aurez pu deviner, je craquai, moi aussi ! Pierre et moi nous mariâmes et allâmes vivre au Côte d’Opale. Là, nous eûmes trois cailloux : Roch, Silex et Pierrette.  Ils sont petits et solides, comme leur père.

Histoire improbable, vous dites ?  Eh bien non !

Après tout, vous savez bien qu’on ne se fait pas d’hommelette sans casser des œufs !

2 mai 2015

Participation de JAK

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Il vola en mille éclats, mais les éclats de rire de Monsieur Hartz furent beaucoup plus étonnants.

Il me dit alors grand merci.

En effet, cet œuf lui avait été laissé en héritage par sa chère et tendre belle-mère qu’il ne pouvait voir, même en peinture. Mais, comme il était malgré tout scrupuleux, il conservait cet objet non désiré, avec l’espoir qu’un amateur  l’en débarrasserait….

Et c’est là tout  mon amateurisme, je l’avais par ma maladresse débarrassé à jamais.

 Jubilant en ramassant les débris, il s’aperçu alors qu’il y avait un billet finement plié.

 Il l’ouvrit. Son visage s’assombri  alors, car il apprit  que cet œuf avait été pondu par la poule aux œufs d’or !

Je parti à grandes enjambées, craignant les représailles de Monsieur Hartz.

Moralité

Un œuf de belle mère peut bien en cacher un autre   ja02

 

2 mai 2015

Participation de Venise

 

                Je l’ai laissé tomber, et toute la fortune du monde était à mes pieds.

                Pièces  d’or, âmes des absents dessinées à la craie

                Anges  courtois  et malicieux.

                J’ai voulu faire main basse sur ce trésor  mais un singe malin

A dérobé sous mes yeux les éclats de la pierre pour les enfouir dans son bonnet carré.

J’ignore encore à cet instant ce qui m’a le plus  ravie.

Le timide retrait du monde ou le tintinnabulement des clefs du paradis jetés dans un champ de bouton d’or  par ce singe maraudeur.

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2 mai 2015

La tour de verre par bongopinot

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"Quand j'ai connu M. Hartz,

Il était marchand naturaliste à saint Quartz

Et faisait tranquillement ses affaires en vendant,

Aux amateurs de collections, des plants,

 

 Des minéraux, des insectes ou des plantes,

Chargé d'une commission pour lui, affriolante,

Je m'intéressais médiocrement aux objets précieux

Qui encombraient sa boutique, en ce drôle de lieu.

 

 Lorsque, tout en causant avec lui de l'ami commun

Qui nous avait mis en rapport, en un moment opportun

Et en touchant machinalement une pierre en forme d'œuf

Qui s'était trouvé sous ma main, gantée de neuf

 

Je la laissai tomber "  par terre

Et là on se retrouva dans une tour de verre

Qui gentiment recevait du dehors le soleil et la lumière,

Un vrai royaume pour toutes les bijoutières

 

 Tenu par le prince de cristal en personne.

Tout y brillait de mille couleurs qui résonnent

Un endroit merveilleux improbable et fantastique

Un monde impressionnant de beauté et tout autant magique

 

 En parcourant ce lieu comme un livre de conte charmant

Où toutes les pièces formaient une nature de diamant

Le premier endroit nommé Aldin et le galet merveilleux

Ressemblait à une véritable forêt de cailloux précieux

 

 Puis une chambre de fleurs en forme de petite Agate

La suivante rouge comme un rubis de l’empereur Écarlate

Une autre salle pour de belles princesses aux boucles d’or

On allait de pièce en pièce dans toutes ces alcôves emplies de trésor

 

 Quand tout à coup le charme fut rompu et en une fraction de seconde

Adieu galerie inestimable vous resterez à jamais dans ma tête vagabonde 

Bonjour boutique hier encore inconnue, encombrée d’objet si mystérieux

Un jour c'est sûr j'y reviendrai y casser un de ces œufs si malicieux

 

 Pour revivre ce moment si intense de joie et de bonheur

Où l’on se sent si bien comme en apesanteur  

Et maintenant dans mes yeux aux couleurs du saphir

On peut y voir toute la magie des pierres qui m’inspirent

 

 

"Laura ou Voyage dans le cristal" de George SAND 

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