Rien ne se perd ….tout se transforme (JAK)
Peau d’Ane venait d’échapper au triste sort que lui réservait de son père. Elle avait épousé son sauveur, le Prince charmant.
Et voici qu’à nouveau, elle avait décidé de s’éloigner, mais cette foi c’était pour une bonne cause : leur voyage de noces, et surtout il lui tardait de se retrouver seule avec son cher époux, loin des charges incombant à leur rang.
Mais il leur fallait avoir de quoi subvenir aux dépenses que cela imputait.
Le Roi qui avait abdiqué, leur avait par vengeance, coupé les vivres, les laissant avec un désastreux bilan.
Ne voulant pas mécontenter le peuple par de nouveaux impôts, ils cherchèrent une autre solution…
La marraine de Peau d’Ane, toujours dévouée, consenti à ressusciter l’Ane aux écus d’or qui avait été sacrifié, et ainsi, d’une pierre et ils firent deux coups :
-le moyen de locomotion et l’assurance pécuniaire pour leur menues dépenses.
Ils traversèrent aux pas lents de BIJOU notre Douce France.
Arrivés à Rome, après la bénédiction Papale, ils se rendirent à la fontaine de Trévi. Suivant la coutume, y jetèrent des pièces d’or, dans le but de garantir à vie leur amour.
Cela ne leur valut pas trop d’efforts, ils avaient une escarcelle bien remplie à chaque pétarade de leur Ane.
Toutefois, reconnaissants, ils firent un vœu :
Dans chaque ville où ils séjourneraient, ils jetteraient des piécettes dans les fontaines. Cela fit le bonheur de bien de miséreux !
Après plusieurs semaines BIJOU commençait à languir, il avait le mal du pays et menaçait ses maitres de catarrhes intestines. Affolés par cet ultimatum imminent, ils s’empressèrent de plier bagages et prirent le chemin du retour.
En passant par la province des Trois Evêchés, le pays les séduisit, et ils décidèrent d’y fonder leur famille, loin du Royaume où ils avaient souffert dans leur jeunesse.
Le temps s’écoula….
Ils eurent bien sûr de nombreux descendants males et femelles qui perpétuèrent cette coutume et longtemps les piécettes s’accumulèrent dans les fontaines du Royaume.
Peau d’Ane et son Prince ne se doutaient aucunement que des siècles et des siècles plus tard, l’une de leur descendante, une gente dame, décida de s’occuper de ces piécettes, et en fit une œuvre de charité. Des agents de récupération parcoururent tout le pays, collectant de mille façons ces mitrailles sans grand valeur, qui réunies faisaient un joli pactole
Ces piécettes légendaires n’avaient pas perdu leur fonction initiale : apporter l’espérance à qui les jetterais ou à qui pourrait s’en saisir.
Et au cas où vous aussi en avez quelques unes qui traînassent dans vos recoins de grenier, bailler les moi, je saurais les faire perdurer…..