Défi #330
Voici une illustration
pour un conte de Noël !
A vous de raconter ...
Nous attendons avec joie vos trouvailles
A tout bientôt !
*
Joyeux NOËL à toutes et à tous !
*
Nous l'ont baillé belle
Walrus ; Venise ; Fairywen ; Nhand ; Vegas sur
sarthe ; petitmoulin ; bongopinot ; EnlumériA ;
MAP ; joye ; Joe Krapov ;
99 dragons : exercices de style. 99, Apostrophes (Joe Krapov)
Apostrophes de Saint-Georges au dragon et vice-versa :
- Te mesurer à moi ? Qui t’a rendu si vain
Toi qu’on n’a jamais vu, lézard, missel en main ?
- O homme, unique objet de mon ressentiment
Entre les grands R que tu te donnes
Et la vanité que jamais tu ne T
L’histoire ne retiendra de toi que ta petite S !
- En garde, manant, cauchemar rémanent, baudruche de cinéma permanent, ta vie ne tient plus qu’à un fil et l’heure est venue d’en découdre !
- Recule, virgule, ou je t’apostrophe !
- Tiens, maroufle, prend ce coup d’estoc dans ta bedaine rustique, et si ça ulcère ton estomac tant pis pour toi ! Je ne suis pas du genre à mettre des moufles avant d’envoyer mes mornifles, ou alors ce sont des gants de boxe, Cassius Clay à la manque !
- Goûte à ma flamme, l’allumé ! Je vais faire griller ta robe en alu, mon Alain, que tu m’en diras des nouvelles au roman ! Fais gaffe, petit-Breton à la tournoi de coco, de ne pas terminer en galette-saucisse sur la place des Lices !
- Arrache-toi de là, baba cool cradoque, t’es pas de ma bande, casse-toi, tu pustules et Ides of march à l’ombre !
- Toi aussi mon fils, tu en veux ? Sois pas impatient, biloute : dins deux minutes té vas r’simbler à ch’paquet d’ cassonad’ !
- Attrape, satrape ! Prends, sacripant !
- Prends ce coup de pompe dans l’écu, espèce d’Argentin de Carcassonne !
- Chope la soupape, vieille mule du pape ! Crève, charogne !
Apostrophes du narrateur au lecteur et à une copine d’Offenbach :
Lecteur, toi dont l’âme est sensible et la patience limitée, je m’en vais t’épargner la suite des invectives et la narration de la fin du combat. Si tu rêvais de sang, de sueur, de larmes et de têtes coupées, sache, internaute de mon cœur, qu’il y en eut autant qu’à la bataille d’Hydre-de-Lerne et bien plus encore que ce que toi-même peux trouver en surfant sur ton Internet !
Et donc, toi, Fatalité, fille par PMA-GPA des trois Parques, tu fis comme toujours ou presque triompher le héros Disneyen et distrayant de l’affreux dragon Baudelairien, souffleur du mal, qui avait dans cette version-ci désir de paradis artificiel, croyance au Seigneur et spleen de parti.
Derniers mots du dragon pour confirmer le dernier jeu de mots :
- Si près de voir mon feu récompensé, ô Dieu, l'étrange peine !
Apostrophe du narrateur à Vénus (Tu la connais, Joe ? T’as son phone ?) :
- Et toi, Vénus , callipyge que dalle déesse de l’Amour, tu as présenté au vainqueur le présent qu’on lui a promis, la fille du roi, en espérant qu’ils sacrifiassent ensemble à ton culte que tu as fort joli ma foi.
Apostrophes du chevalier Saint-Georges à la princesse et vice-verseau :
- Belle reine, et pourquoi vous offenseriez-vous ? Viens-je vous demander que vous quittiez l’empire ? Que vous m’aimiez d’amour ? Que nenni, ma bergère, c’est le troupeau des ponts qui bêle ce matin aux pieds de Toureiffel qui m’appelle ! Homme libre, toujours tu chériras Paris ! Mon enfant, ma sœur, songe à la douceur de rester libre de tes choix…
- Jamais je n’eusse imaginé, preux chevalier, que vous pussiez refuser de m’y accompagner !
- Où cela, gente demoiselle ?
- Au pucier, imbécile ! Et en plus bougre d’âne, vous ne connaissez ni l’argot ni l’humour fondé sur l’homophonie. C’est dingue ! Mais finalement, c’est mieux comme ça, banane ! Allez cass’toi, pauv’ con !
- Adieu Madame !
Apostrophes de Saint-Georges à son cheval et lycée de Versailles :
- Ne répondons pas à cette hétaïre. Allez, viens, Rossinante ! D’autres moulins de mon cœur nous attendent.
- Hey, poor lonesome cow-boy Georges, j’étais bien plus heureux avant quand j’étais cheval de Ben-Hur !
- Alors, c’est vrai, Joe Krapov ? Tu as enfin terminé tes 99 exercices de style ?
- Oui !
P.S. Cher, vénérable et vénéré oncle Walrus, je te remercie d’avoir ranimé la flamme de l’hagiographe iconoclaste chrétien qui sommeillait en moi en me faisant cadeau de cette image portugaise qui était ensablée dans tes archives ! Je lève mon verre de Porto à ta santé ! Et à celle de Miss MAP qui nous pousse au mensonge littéraire éhonté. Et surtout : Joyeuses fêtes de fin d’année aux Défiant(e)s !
C'est de saison (par joye)
J'adore Noël. C'est merveilleux !
Tout d'abord, bien que je sois athée, j'aime beaucoup quand on dit que Jésus est la raison pour la saison. Ils blaguent, je sais, mais si c'était vraiment vrai, hein, il aurait de mes nouvelles - tout ce froid, la neige, le gel, le vent cruel ? À quoi pouvait-il bien penser, ce petit bambin ? Pas très sympa, à mon avis ! Cela dit, je peux alors en toute bonne conscience continuer à aimer le Solstice, exonéré dans l'affaire.
J'aime aussi l'attitude des gens. Comme ils sont polis à cette période de l'année, me souhaitant un Joyeux Noël même si je ne crois pas en Dieu. Bien sûr qu'ils ne peuvent pas s'excuser s'ils me bousculent dans les rayons, ils sont trop occupés. Et, en parlant des rayons, j'aime terriblement ces magasins qui passent et repassent la musique de saison é-choeur-ante. Wow ! Je sais au moins que mes oreilles fonctionnent bien, surtout quand elles sont encore en train de résonner quand je quitte la boutique.
Sans parler du fait que même les pires faux-culs me sourient à la fin de l'année, ceux qui me snobbent le reste de l'année, ou qui m'adressent des remarques désobligeantes. Eh bien, rien de mieux pour faire oublier tout le reste en entendant un "Bonnes fêtes" sortir de leur bouche. Ah ! Oui !
Et les cadeaux, qui peut oublier les cadeaux ? Zut pour les bonnes surprises au courant de l'année, qui ne fêtent aucun évènement à part un « J'ai vu ça, j'ai pensé à toi ! » Pouah ! Non ! Donnez-moi le pull trop grand qui gratte, le livre religieux que je ne lirai jamais, le collier bon marché qui rendra ma peau tout verte, fait en Chine ! Ouais ! C'est ÇA des cadeaux, des vrais, offerts par une obligation culpabilisée au max. YOUPI !
Et la bouffe ! Haha, quel plaisir de pouvoir se gaver jour après jour sans devoir penser aux calories, parce que tout le monde sait que ce qu'on consomme pendant les fêtes ne fait jamais grossir. Bon, parfois, il se peut que ça fasse rétrécir les vêtements un tantinet, mais perso, je pense encore que c'est encore la faute à ce lardon au berceau, la raison pour la saison. Ouais, celui-là ! Petit chenapan ! À chaque fois que je vois une crèche, je hurle « Hein bonhomme ?! T'as pas honte ?! » Ça lui apprendra !
N'oublions pas la famille ! Cool ! J'adore mon frère et son clan de combien déjà...ils sont déjà dix-neuf à eux seuls- les 20e et 21e tarderont jusqu'au janvier - et quel fun d'essayer de trouver une place à table avec eux, un vrai jeu, voire spectacle ! Et la belle-soeur hautaine qui ne vient jamais, c'est toujours un moment pour penser à elle, yes! Et puis, oui, pour les prises de bec, les petites crises nerveuses lorsqu'on ne loue pas assez le tout dernier Fiston-le-Morveux, oui, tout ça fait partie du fun ! Ah, je vous ai dit qu'ils sont tous racistes et ils votent Republican ? Non ? Eh ben, tant pis.
Toutefois, non, non, inutile de protester, cette saison est absolument trop top !
Et une dernière bonne chose...ne plus devoir faire les huit heures de voiture le Jour de Noël pour aller voir ma maman, lui faire le bisou et sa vaisselle avant de retrouver la bagnole, eh bien, non, non, je vous le jure, cela ne me manque pas du tout.
Participation d'EnlumériA
Bien ! Alors, que les choses soient claires, je n’ai franchement pas eu le temps d’écrire quoi que ce soit cette semaine, surtout que le sujet était carrément nul. Désolé, Map.
J’ai passé mon dimanche après-midi à expliquer à cet illettré de Patrick Modiano que j’avais autre chose à foutre que de lui servir de nègre pour obtenir un autre prix Nobel à la con. Lundi et mardi, j’étais débordé. D’un côté, Keith Richards qui me téléphonait toutes les heures pour me demander de lui montrer de nouveaux accords pour le prochain CD des Stones et Nathalie Dessay qui insiste encore pour que je lui donne des cours de chant. Non mais sans blague ! Bon, comme j’étais dans un de mes bons jours, je lui ai promis de lui accorder un moment entre mon rendez-vous avec Spielberg pour son prochain film et la dernière main au scénario d’Avatar III ; James Cameron est complètement dépassé, le pauvre et…
Attendez ! Le téléphone sonne. Ah ! C’est Tim Cook, le président d’Apple, qui veut des conseils pour la campagne de marketing du prochain Iphone 7.
Bon sang ! Je suis débordé moi. Sans compter les finitions de la dernière B.O. de Hans Zimmer. Tiens ! Il me doit une fière chandelle celui-là. Si je n’avais pas été là pour la musique de Gladiator, on y serait encore.
Il est quelle heure, là ? Bon sang déjà ! Il faut que je me prépare. Ce soir, je dine avec Laetitia Casta et Monica Belluci. J’hésite entre les deux, mais j’avoue qu’elles commencent à me gaver toutes les deux avec leurs grands airs. D’ici à ce que je les laisse tomber pour Nicole Kidman, il n’y a pas loin.
Allez ! Je vous laisse, Jean Dujardin s’impatiente dans l’entrée. À plus.
Adieux par bongopinot
Un petit mot juste pour vous dire
Qu’à partir de maintenant
Je pointe aux abonnés absents
Et ne sais pas, si j’aurai le temps d’écrire
Quelques croix sur une grille
Ont chamboulé ma vie
Je suis millionnaire aujourd’hui
En plein mois de décembre mon soleil brille
Et comme je ne peux rien me refuser
Je pars voir ma petite sœur en Martinique
Plus besoin de compter c’est magique
Le pactole j’ai remporté
Quelques minutes et un petit jeu
Et plus de soucis d’argent c’est charmant
Ça m’aidera à suivre mon chemin
Enfin je vais rendre mon entourage heureux
Je pars donc passer du bon temps
En vous souhaitant de bonnes fêtes
Je vais visiter notre planète
Merci à tous mes chers amis défiants
J'ai vu et entendu ( petitmoulin )
Tandis que j'arpentais
Mes interrogations
J'ai vu, de mes yeux vu
Et j'ai tout entendu
D'une scène singulière
Les deux étaient assis
Sur leurs spéculations
Écoutez-moi, dit l'un :
Dans l'embrasure du ciel
Entre deux horizons
J'ai frôlé l'oiseau blanc
Qui survolait la terre,
Dans l'embrasure du monde
Entre deux océans
J'ai rencontré des hommes
Qui tressaient les couleurs,
Dans l'embrasure de l'aube
Entre deux clairs de lune
J'ai croisé des enfants
Qui dansaient les pieds nus
Sur l'histoire à venir.
Chimère ! Clama l'autre
L'oiseau dont vous parlez
Portait un habit noir,
Son bec de rapace
Était plus menaçant
Qu'une horde de loups
Au sortir de l'hiver,
Les hommes s'affairaient
À graver des frontières
Pendant que les enfants
Claudiquaient sur la nuit
Qui dort dans leur regard.
Je les ai laissés là
J'ai continué ma route
De questions et de doutes.
J'ai vu, de mes yeux vu
Et j'ai tout entendu
Ce que je livre ici
D'une scène singulière.
Croix de bois, croix de fer
Si je mens, je vais en enfer.
[ Ce qui n'est assurément pas mensonge est que je souhaite à toutes et à tous de joyeuses fêtes et le grand bonheur de les partager avec ceux qui vous sont chers ]
Gros mensonzes (Vegas sur sarthe)
Participation de Nhand
LE DIABLE ET MOI
J'ai attrapé la queue du diable,
L'ai tordue en un tour de main ;
Il ne bronchera plus, le diable,
A moi, l'espoir d'un lendemain !
J'ai pris sa fourche et l'ai plantée
Dans son cœur de pierre, aisément ;
Sous une dalle cimentée,
Il croupit avec mon tourment !
J'ai traqué ses fils et ses filles
Jusqu'aux entrailles des enfers ;
Ils ont péri sous mes torpilles,
Après avoir subi les fers !
Il ne bronchera plus, le diable,
Soyez-m'en donc reconnaissants !
Réjouissons-nous, car le diable
Est au pays des impuissants !
Ne me jugez-vous pas capable
D'un tel exploit ? Riez, riez...
D'accord, j'avoue être coupable
D'un gros mensonge, mais priez
Avant qu'il ne vous ait grillés !
Moi, j'ai déjà vendu mon âme
A sa plus redoutable flamme...