Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 270
Derniers commentaires
Archives
15 novembre 2014

Participation de JAK

ja01


Oui m’sieur l’agent je l’ai vu comme je vous vois  ce cyclope  NUMMULITIQUE.

Il courrait à travers tous  les  TRAVOULS  pour les  bonder d’emballages bien trompeurs, prometteurs de  garantie bio, de bonheur sans fin, (il suffit pour cela de remplir son caddie.) C’est un finaud.  Il n’a d’yeux que pour me voir et pour mieux me COURTAUDER, moi,  LEVANTINE  Gogo, pour me dévorer toute crue en me fascinant par ses  offres promo incontournables

Il m’a bien prise pour une FRELOCHE, une vraie de vraie Boloss  il veut me faire voir la lune en plein jour. Cet aigrefin m’a chouravé  mes épiceries d’antan. Celles-là mêmes où je pouvais MUTIR  à plaisir, sentir, toucher, comparer, tester ;  là  où je n‘étais  pas une proie, mais un quidam estimé et reconnu.

Oui m’sieur l’agent, je vous l’assure, je l’ai vu,  de mes propres yeux, vu.
Il est grand je vous dis,  c’est un monstre, une sorte de PUCHOIR, avec des tentacules agrippeuses.
Il a dépouillé  les épiceries de ma jeunesse  rien n’est plus pareil. 


Avec lui m’sieur  l’agent, fini l’odeur des épices,  je ne rêve plus, désormais  engloutie dans les méandres du trop plus. Liquéfiés, la convivialité, le timbre poste à l’unité, la demi-baguette, mon débitant avec son  béret bien ancré la clope au bec, les commérages, les derniers potins.

Dorénavant  on est  urgemment pressés de passer à la caisse, plus besoin de  monnaie sonnante et trébuchante,  une carte en plastique suffit. On fait la queue pour payer, mais las, usés, fatigués, avachis sur un caddie plein à ras bord de choses inutiles bien branchouilles,  ignorant  les ceusses autour de nous  qui nous ressemblent,

Mais M ’sieur l’agent , dites-moi, vous avec votre matraque magique  qu’est ce que vous pourriez faire pour stopper ce monstre ?

Existe – t-il un bureau de doléances pour dénoncer tous ses méfaits, qui chamboulent les chalands à l’insu de leur plein gré ?

 Oui M’sieur l’agent, voila que je chougne,* mais je m’inquiète pour le futur. J’en suis  toute ablagée*.
À cha peu* toutes les épiceries de mon village disparaissent,  mêmes les belles  librairies s’exilent dans des rayons où les livres sont, malheureux,  bien seuls dans une  cargaison de pseudo best-sellers d’écrivaillons. Fini de  tourner les pages  des bouquins, feuilleter le dernier sorti, humer la fragrance du vieux papier, d’avoir un conseil éclairé,  mille  choses qui méritaient le déplacement.

Et je suis triste.   Dans ma rue principale, ce galopin à laissé des vitrines béantes, pleine d’un vide  qui me sidère.
Et je pleure.   Que sont devenus mes bazars  et autres devantures d’antan ?  C’était  un peu plus cher, mais  en contrepartie on ne s’encombrait pas de choses superflues qui nous tendent si bien les bras chez le Giant et qui sournoisement alourdissent la note.

 Ah oui M’sieur l’agent  vous me dites de  déposer une main courante, ce n’est pas ma main que j’aimerai déposer……mais bien mon pied

ja02

Levantine Gogo pour Défi #324

 

*parlé gaga

Ablagée        accablée.

Chougne      Gémir, pleurnicher.

A cha peu        petit à petit, l'un après l'autre

Publicité
15 novembre 2014

Participation de Célestine

Pause

 

ce01



J’étais lascivement affouagé à la terrasse des deux Filons, sirotant ma levantine aux frais rayons d’un maigre soleil de mai. C’était ma pause. Quand l’Albert a débarqué en courtaudant à fond l’émule et en suant comme un camembert sur un puchoir.

- Chef ! Chef ! Y a une bande de freloches qui viennent de s’ faire serrer par l’patron du Grand Biprix. Faut qu’ vous z’y v’niez ! I’z’ont défoncé le rayon des biclous au fortran et au nummulitique !

- Arrête de mutir comme un goret qu’on égorge, y a pas urgitude !

- Mais si chef ! Faut z’y donner des coups d’podion dans l’pluvier à c’t’engeance ! Pour leur z’apprendr’ les bonn’s manières !

- Pfffff…j’ai soupiré. C’qui faut pas faire ! Et là, j’ai assommé l’Albert d’un coup d’bigo dans le musoir.

-  Et v’là l’travoul !  J’ai dit aux badauds médusés. Ma pause, c’est sacré !

15 novembre 2014

Valentine Pétasse (Vegas sur sarthe)

Ouatson exultait: “Ca y est, chef! On l'a serrée!”
L'inspecteur La Bavure n'avait jamais aimé finir sa daube froide et il rejeta le puchoir à la fois dans son caquelon et dans un geste d'agacement.
Venez-en au fait, mon vieux”
Figurez-vous qu'elle marchait au travoul, chef! C'est pas croyable, hein?”
Au quoi?”
C'est Ouatelse qui l'a fouillée et elle a trouvé un travoul dans son soutif, chef!”
Comprends rien... c'est quoi un travoul?”
J'étais comme vous chef... avant d'apprendre qu'un travoul c'est un machin qui sert à plier les lignes”
Des lignes? Vous avez serré une dealeuse?”
Euh... non chef! Des lignes de pêche... ça sert à plier les lignes de pêche! Un plioir si vous préférez en langage de sardinier ou d'morutier”
Attendez... vous êtes où là? A la criée de Rungis?”
Euh... non, chef. On est aux Galeries Lafayette, Boul'vard Haussmann”
Et qu'est-ce qu'on peut bien foutre aux Galeries avec un travoul?”
Attendez, chef!”
Mais la daube n'avait pas attendu et des échalotes nummilitiques figeaient dans leur vin rouge pétrifé...
L'inspecteur La Bavure soupira.
 
Elle avait aussi une grande freloche sur la tête et c'est ça qui nous a intrigués, chef”
Et en quoi c'est intrigant une freloche?”
Inspecteur! La freloche est interdite dans les lieux publics depuis qu'on est passés en vigilance niveau Deux!”
S'cusez-moi... j'avais zappé ça... et c'est quoi au juste une freloche?”
Euh... Ouatelse dit qu'ça ressemble à un filet à chignon mais bizarrement Levantine n'avait pas d'chignon!”
Le vent... quoi?”
Levantine, chef! J'vous ai pas dit qu'elle s'appellait Levantine... Levantine Pétasse!”
C'est quoi comme origine, Levantine? Egyptien, jordanien?”
J'crois plutôt qu'c'est d'origine verlan, chef... une déformation d'Valentine. Se faire serrer quand on s'prénomme Valentine, c'est un peu relou quand on s'appelle déjà Pétasse, non?”
J'en conviens... autre chose, Ouatson?”
Les échalotes fossilisaient au fond du caquelon.
 
Oui chef. Cette Pétasse porte plainte, rapport au fait qu'on l'aurait un peu voire beaucoup courtaudée!”
Vous l'auriez courtaudée? Pour qui elle se prend la Valentine? Est-ce qu'on est seulement formés pour courtauder au 36 Quai des Oeufs Frais?”
Bien sûr que non, chef! Si on savait courtauder, j'dis pas, mais là... non. On l'a juste serrée, si vous voyez c'que j'veux dire”
Mais vous l'avez serrée légalement ou un peu plus que légalement?”
C'est pas l'envie d'la mutir qui nous manquait chef, mais on l'a juste serrée, croyez-moi!”
Au fait, elle avait volé quoi?”
Euh... rien chef. Elle a pas eu l'temps. Et pis faucher un truc au rayon des cocottes en fonte, c'est pas c'qu'y a d'plus discret! Elle avait p't'être l'intention d'mijoter d'la daube, chef?”
Et vous trouvez ça drôle?”
(Clic)
L'inspecteur La Bavure tenta de se persuader qu'un ragoût est toujours meilleur réchauffé...
 
15 novembre 2014

VOL A L’ETALAGE (Lorraine)

        C’est au moment où il glissa le « Dictionnaire des Synonymes » dans son blouson que j’ai compris, Monsieur le Commissaire. Du coup, je ne l’ai pas quitté d’une semelle. Il n’avait pourtant pas l’air nummulitique, mais les apparences sont trompeuses.

        Il marchait un peu de travoul, comme s’il avait bu ; d’ailleurs, il buvait, on est en pleine quinzaine des vins du Midi et je peux vous dire qu’il ne ratait aucune dégustation. Il s’était même muti d’un puchoir, comme je vous le dis !

        Et je te  puche un vin moelleux blanc, et je te puche un verre de muscat doré, il faisait rire les démonstratrices, surtout la levantine avec qui il frelochait, j’en mettrais ma main au feu ! Elle était complice, Monsieur le Commissaire, ça se voyait ; elle lui a refilé sans mutir une fiasque qu’il n’a pas payée.

Je ne fais que mon devoir. Il n’y a peut-être pas de quoi courtauder le voleur, mais, croyez-moi, ça lui servirait de leçon…

 

15 novembre 2014

Participation de Venise

Je voyais à peine le fusil à pompe pointé sur le crane de la caissière.

TRAVOUL faisait signe de ne pas bouger, sinon je verrais  bientôt le sang gicler

J’avais embarqué une fourchette dans ma poche car ce carrefour était régulièrement dévalisé par les malfrats.

Je me suis dit qu’en crevant sa levantine il n’irait pas loin.

Mais le puchoir a soudain sonné et il ne me restait que peu de temps pour courtauder.

Je tenais à la vie , car j’éprouve un vrai plaisir à sentir le foin coupé et je regretter de n’avoir pas plutôt pris mon fusil de chasse qui à cet instant dormait dans mon armoire à linge .

D’une démarche freloche sans effrayer un seul  pigeon j’ai muti le voleur nummulitiquement

Qui est parvenu à s’enfuir sans laisser de trace .

Publicité
15 novembre 2014

Il aurait pu. (EnlumériA)

J’ai vu que c’était une Levantine au premier coup d’œil, une Iranienne ou une Égyptienne, quelque chose dans le genre, pour se promener attifée comme ça. À croire que ces femmes-là accumulent les couches de vêtements comme des strates nummulitiques. Moi, vous savez, je ne suis pas raciste, mais quand on s’habille comme ça, c’est bien pour cacher quelque chose ; des objets volés par exemple. Et avec ces-gens-là, moi ce que j’en dis… Hein ! Manquait plus que la freloche sur la tête.

Enfin, moi, j’ai bien vu ce qu’elle manigançait depuis un petit moment, la fatma. C’est quand votre vigile a eu l’attention attirée par les wesh-ma-gueule de service qu’elle a étouffé le truc. Sans mutir, comme ça. Ni vue, ni connue. Sauf que moi, j’ai pas l’œil dans la poche. L’objet aurait pu choir de sous ses fringues, ça aurait attiré l’attention de votre moricaud en uniforme, mais même pas. Adroite, la mouquère. C’est une tradition, chez ces gens-là. C’est pas que je sois raciste. Croyez pas ça. Mais, faut pas m’en jouer à moi. C’est moi qui vous le dis. Tout ça pour du pain et du lait. Non mais sans blague !

Enfin, bref ! Travoul soit qui mal déboule, comme on dit chez moi. Si vous avez besoin, vous avez mes coordonnées. Faut que j’y aille. Des affiches à coller, ce soir. Du genre bleu marine, si vous voyez ce que je veux dire. Enfin, on se comprend, on va pas courtauder entre nous, hein !

Évreux, 9 novembre 2014

15 novembre 2014

Au Mammouth (Pascal)


« M’sieur le commissaire, ces deux-là, ils courtaudaient dans les travées du magasin !.. »

« Qui êtes-vous ?... »

« Je suis le boucher du rayon surgelé ; c’est moi qui vous ai prévenu !... »

« Alors, laissez-moi les interroger… »

« Non, mais vous les avez vus, ces deux travouls ?!... La gay pride est passée dans le coin ? Ils sont tombés de leur char ?... Elle, avec ses fausses pudeurs de levantine, mais regardez donc ses freloches ! Elle s’est échappée des couloirs du Temps ou quoi ? Elle ferait peur à une horde de goths en rut ! Hé, ma petite, c’est fini Halloween !... Et l’autre là, c’est beau nez blanc et consort ! Avec son collier en dents d’olifant, c’est un chef de clan ou quoi ? C’est lui, Rahan ?... »

« S’il vous plaît !... »

« Ha, ils sont beaux, ces deux skins en fourrure de skaï ; ils sont habillés en peaux de z’habit et en poils de tapis persan. C’est sûr, ils reviennent d’un défilé de mode de chez Lagerfeld, je ne vois pas autrement… Heureusement que vous êtes là, m’sieur le commissaire : un homme de terrain, trois raisons d’espérer… »

« Les jeunes, vous avez des papiers ?... »

« Ces deux merdeux, on les a vus repérer l’endroit ! Dehors, ils ont attaché leur chien à un poteau électrique ! Ils mutissaient leur mauvais coup ! Sans doute à cours de nummulitique, ils ont traficoté la tirelire d’un caddy femelle pour entrer dans le Mammouth, m’sieur le commissaire ! Même que la caissière a failli appeler la fourrière quand elle les a vus débouler dans le magasin ! Direct, ils sont allés au rayon boucherie, les deux néanderthaliens ! Mais avec moi, ils sont tombés sur un os ! Je leur ai rentré dans le lard mais la fille a voulu me mordre !... C’est pour ça que je vous ai appelé !... »

« Enfin, laissez-moi les interroger !... »

« Ou alors, ils se sont échappés d’un zoo ou d’un cirque ambulant. Faudrait l’appeler pour qu’il récupère leurs deux spécimens… Ces deux mutants, ils sont tombés de leur bocal de formol.  Mais qui a ôté le couvercle ?!... »

« Vous arrivez d’un autre pays ?...  Vous comprendre moi ?... »

« Avouez, m’sieur le commissaire, des cheveux rouges, frisés, fluo et terreux ! Regardez ! Ils sont pleins de dessins sur tout le corps ! Quoi ?... Des tatouages au charbon ?... Et là, c’est des rustines ?... Non, des piercings ?... Les cicatrices ici et là ?... Des scarifications ?... Les piqûres sur les bras, c’est les moustiques aussi ?... Et dire que c’est ça qui repeuple le monde de nos jours…  
Depuis Canal plus et leurs films de fesses, les jeunes, ce n’est plus comme avant. Elevés dans le stupre, le confort et l’ennui, à quinze ans, ils sont blasés de tout. Il faut qu’ils se démarquent pour exister ailleurs que dans le conformisme. Et c’est quoi cette race ?...
C’est le croisement entre une junky et un alcoolique, d’un névrosé avec une hallucinée, d’une pintade avec un doberman ?... C’est les amis des animaux qui doivent faire la gueule !... Qui voudrait les adopter, ces deux-là ?... On noie bien des portées de chatons, faudra bien se résoudre un jour à noyer ces dégénérescences de la Nature et ce n’est pas Brigitte Bardot qui montera au créneau pour les défendre !
Ha, ils sont beaux nos pioupious, aujourd’hui ; une plume dans le cul et ils s’envolent du nid ! Mais m’sieur le commissaire, je vous le dis tout net : depuis qu’il n’y a plus de guerre pour tout remettre en place, c’est le vrai bordel sur cette terre ! Ce n’est plus leurs parents qui les renient, ce sont ces merdeux qui les désavouent ! Moi, je vous le dis ; l’arbre généalogique, il a des fruits pourris ! C’est la déconfiture totale, notre Evolution, elle est dans le mur !... Ils doivent bien se retourner dans leurs tombes, nos ancêtres…

« Vous êtes de la région ?... »

« Je sais ! Vous faites des travelinges pour préparer le nouveau film de Spielberg ! Le dernier Jurassic Park !... C’est le fils des âges farouches avec sa falbala !... Attention, m’sieur le commissaire, il va parler, il va vous mordre !... »

« Dites, les jeunes, vous étiez à une rave party ?... Une soirée déguisement ?... »

« C’est pour la caméra cachée !... On est peut-être filmés, m’sieur le commissaire ! Poussez-vous, que je montre mon meilleur profil !... Je vais me passer un coup de puchoir… »

« Nous, on voulait juste un os pour donner à notre chien et vite retourner à l’exposition vivante !... Celle de cette année, c’est sur le thème de l’âge de pierre, à la Maison des Jeunes du coin de la rue… »

15 novembre 2014

Participation d'Emma


C'est moi que j'suis la nonne* du fourlineur**

Oh, M'sieur l'agent, vous pouvez toujours courtauder, vous ne l'attraperez pas. Il a filé derrière les puchoirs, il a dû s'y désaper, et à cette heure il doit être loin ! Tiens vous devriez visiter les puchoirs,  je suis sûre qu'il y a planqué ses freloques !
J'l'avais r'péré d'puis un moment, c'te grand travoul!
A quoi j'ai vu que c'était un travoul ?  ça se devine à vue de nez, y'a pas une femme qui met encore des faux cils de nos jours, à part les levantines de Bollywood et des feux de l'amour.
Ça, ses mollets musclés et ses escarpins au moins du 54, j'ai bien compris que c'était un travoul, malgré toutes ses freloques.
Il était là à muter les bijoux en respirant fort comme un nummulutique, ça sentait le mauvais coup.

A vot'service !

Allo, Alfred ? Tu peux sortir des toilettes, ils sont partis dans les puchoirs. Passe par les jouets. Dans une heure, j'ramasse le sac dans la gaine des fluides, j'te r'trouve à la maison. à'c'soir !


…………………


* nonne : Aide du tireur, compère, complice, acolyte du fourlineur.
** fourlineur  Voleur à la tire, avec adresse, qui vole dans les poches, dans les foules et sur les étalages des marchands.

8 novembre 2014

Défi #324

SEPT mots tirés du

"Dictionnaire des mots rares et précieux"

vous sont proposés :

- LEVANTINE (nom féminin)

- NUMMULITIQUE (adjectif)

- PUCHOIR (nom masculin)

- TRAVOUL (nom masculin)

- FRELOCHE (nom féminin)

et deux verbes :

- COURTAUDER

- MUTIR

A vous de les utiliser à votre convenance

(sans aucun lien avec leur sens)

 pour écrire le témoignage d'une personne

décrivant un VOL dans un grand magasin !

A vos plumes les amis !

Notre adresse habituelle : samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

8 novembre 2014

Ont conjugué pavillon et papillon

8 novembre 2014

L'effet papillon (Vegas sur sarthe)

Eternel soupirant, Arlequin tend l'oreille
à cet étrange jouet nommé Phone love-in
censé le rapprocher de celle qui, la veille
lui enflamma le coeur d'une oeillade divine.
 
Mais à des lieues de là, coquette Colombine
brûle par les deux bouts sa vertu galvaudée
la soubrette ingénue est devenue has-been
et la Colombina préfère marivauder.
 
Au bout du pavillon nait un froissement d'ailes
un frisson de jupons, ça ne peut être qu'elle!
le candide valet n'en peut plus d'espérer.
 
Le bruit fait son chemin, le voici égaré,
d'une maigre chenille est né un trublion
ce n'est qu'une chimère, c'est l'effet papillon...
 
8 novembre 2014

Participation de Venise

Les hommes ont commencé  à changer après la grande crise.

Celle qui a duré deux cents ans.

Ils ont tout au début cessé de travailler et sont devenus attentifs à  l’immobilité

Des Hiboux, et à leur mouvement en biais de la tète.

Ils se mirent à haïr la télé, internet qui ne pouvaient pas incarner le st ESPRIT ,la PAIX universelle .

Ils ont commencé à sentir la soie sous les plumes des oiseaux, et leur nez apprit très vite à débusquer le musc  épais des bêtes sauvages.

Ils écoutèrent la création de la vie à travers des vibrations musicales

 Et le sens jouissif d’entendre cuire les oliviers au soleil les mit en joie.

Cette vie de bohème est maintenant à la portée de tous.

ELUARD, PABLO PICASSO ,nous attendent, sur le chemin en criant :

« Ne perdez pas une minute engranger le savoir du monde il n’y a pas de joie plus forte. »

Le silence du monde peut enfin nous parler il suffit de tendre l’oreille.

ve01

8 novembre 2014

Pavillon (Emma)

et je suis ce clown bleu un peu simple d'esprit qui écoute la mer dans le fier pavillon d'un liseron géant
et je ris quand l'écume qui mousse sur la vague éclabousse les ailes du papillon transi  d'amour pour cette fleur corolle en fil de fer
je suis ce clown assis et j'écoute la mer  dans une fleur en fer
car vraiment que faire d'autre dans ce marais brumeux où j'attends qu'elle revienne

Gelsomina..

em01

8 novembre 2014

Un clown qui danse par bongopinot

bo01

Un gramophone

Posé sur le sol

Une musique espagnole

Sonne et résonne

 

Et sur la glace

En costume à pois

Couleurs de joie

Un clown qui danse

 

 Des notes de musique

Comme des papillons

Rouges vermillons

Volent et s'appliquent

 

 Elles sont comme des phares

Clignotent et brillent

Le tout scintille

Dans un brouillard

 

 Et sous nos yeux

Un spectacle idyllique

Magnifique

Merveilleux

 

8 novembre 2014

Message (MAP)

Clown

"Clowns agressifs. Après avoir agité le nord de la France, ce phénomène viral,

qui se propage sur Facebook, a particulièrement agité l'Hérault samedi.

Pas moins de 15 individus grimés ont été interpellés dans la soirée,

dont un après une violente agression à Montpellier."

8 novembre 2014

LE CLOWN (Lorraine)

Il tomba de la lune

Par un beau soir d’été

Sans ami, sans fortune

Le pauvre clown parcheminé

 

Où était Capucine

Qu’il avait tant aimée ?

La jolie ballerine

Un beau jour s’en était allée

 

Qu’est devenu Lawrence

Elégant et racé

Qui sur la corde danse

Dans ses souvenirs angoissés

 

Son cœur perdu renonce

A vivre le passé

Quand une voix prononce

Des mots charmeurs et insensés

 

Relève-toi, ami,

Je suis la fée Mylène

Partons au beau pays

Où l’on oublie toutes les peines

 

Il eut soudain vingt ans

Le corps rapide et leste

Un chapeau de clown blanc

Et un essaim de fées célestes

 

Avec elles il partit

Au rythme de la brise

Un jour (a ce qu’on dit)

Il épousa une marquise

 

Le clown parcheminé

Retrouva sa jeunesse

Moi, je suis arrivée

Au bout du défi.. Quelle liesse !...

 

8 novembre 2014

Quoi d’autre ? (EnlumériA)

Tout d’abord, la première chose que tu perçois, c’est une inexprimable brume violine noyée dans l’indigo de l’arrière-plan subliminal. Vapeur sucrée sur miroir d’eau. Une brise parfumée de vanille et d’oignon grillée ondoie calmement sur le chatoyant domaine d’une dame du lac aux accents somnolents d’égérie marmoréenne.
Tel un bouddha de Commedia dell’arte, un personnage grimé comme une drag-queen semble accorder son phonographe à l’instar de ce luthiste de Theodoor Rombouts hantant l’aile Richelieu du Louvres, certains soirs de lune pervertie.
Tu frémis. Un certain malaise s’installe en toi, mais tu ne parviens pas à saisir le sens exact de ce que tu vois. Quelque chose cloche. Cette combinaison lie de vin maculée de confiseries bariolées évoque un platiniste anachronique dépassé par son insalubrité chronique.
Et cette crinoline insensée grande ouverte sur l’azur flamboyant, refuge d’un papillon de passage. Un sylvain azuré ou un grand mars changeant ? Tu ne sais plus. Ton esprit s’égare.
Le bouffon te nargue, encore et encore. Il échafaude des plans dans les plans. Il tisse autour de ton esprit une singularité craintive et sans équivoque. Et toi, petit être sans consistance, tu consens à laisser s’effilocher ton âme au gré des vents. Au gré d’une musique absente.
Quelque chose cloche.
Tu t’éveilles dans le petit matin poisseux de ta sempiternelle solitude. Il est temps de cloner une autre journée sans rêve, ni espoir.
La pointeuse s’impatiente.


Évreux, 6 novembre 2014.

8 novembre 2014

Corolle de nuit (Fairywen)

 

Corolle de nuit.

Soleil de minuit

Papillon de nuit

Qui vole paresseusement

Tout autour d'un champ

De fleurs rempli

Leurs corolles dans le vent.

8 novembre 2014

Le clown (petitmoulin)


Sur chaque déchirure
De mon âme bleuie
J'ai cousu des morceaux
De rêves en couleurs.
Des blessures que les mots
Ont gravées sur mes os
J 'ai tressé la patience
D'un collier de dentelle.
Accroupi sur la brume
Où croît l'herbe sauvage
Abreuvée d'utopie
J'ai prêté mon oreille
Au silence rebelle.
Un vol de papillon
M'a chanté un refrain
Sur un air de peut-être.

8 novembre 2014

Frein à disque (Walrus)

Lassé de ses démélés avec les multiples sociétés supposées soutenir les ventes de son gramophone mais qui s'occupaient surtout de s'en foutre plein les fouilles, ce clown d'Emile Berliner coiffé d'un chapeau boule décida d'en inverser le mouvement et de transformer le moulin à musique en piège à moustiques où les bestioles aspirées via le pavillon acoustique seraient réduites en bouillie par le système mécanique.

Mais, cruelle déception, par mimétisme homophonique, l'engin n'attirait que les... papillons !

Atteint dans sa fierté, l'inventeur baissa pavillon et l'utilisa comme porte-voix pour hurler à la foule qui se payait sa tête :

"Eh ! Oh ! Lâchez-moi les baskets !"

Publicité
<< < 1 2 3 4 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité