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Le défi du samedi
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22 novembre 2014

Kesako ! (EnlumériA)

L’adolescent secoua la fine poussière qui poissait l’étrange objet. Il venait de le trouver dans un coffre de bois moisi, oublié au fond du garage. Il observait ce… machin, ce truc… — aucun nom de lui venait à l’esprit pour le désigner — d’un air dubitatif. Cela ressemblait à un empilage de fines plaquettes agrafées les unes aux autres par des sortes de petites épingles. C’était composé d’une matière souple et craquante qui dégageait une vague odeur de ranci. Sur le dessus, des dessins bizarres s’alignaient. Cela ressemblait à une vague écriture et c’était illisible. Il ouvrit l’objet. Il y avait d’autres signes similaires à l’intérieur. L’adolescent passa rapidement son index sur la surface lisse, mais rien ne se produisit. Il appela son jeune frère.
— Jimmy ! Vien voir !
— Keskya ?
— Mate ce ke G trou V.
— Vache ! C koi ?
L’adolescent se gratta le crâne en affichant une lippe dédaigneuse. Il posa une nouvelle fois son index sur la surface de l’objet et le fit glisser.
— Tu voi. On diré dé mo ; mé sa bouge pa.
— Sa ser a koi, un truc kom sa ? Si sa bouge pa, C petetre kya pu de bateri.
L’adolescent haussa les épaules et toisa son jeune frère d’un air condescendant.
— É tu la métré ou la bateri ? Tu voi bien Kya pa de plass. Tu C. Je croi savoir ce ke C. C 1 K yé.
— 1 K yé ?
— Io ! C T 1 truc ki servé a Papi pour a prendre a ékrir. Mate ! On diré du papié.
Le jeune frère poussa un long soupir ennuyé.
— Du papié ? Alor, C 1 truc de Yeuv. Sa ser a rien. Alé, vien. C leur de Secret Story. La C zon 30. On va manké le débu.
L’adolescent regarda une dernière fois sa trouvaille, puis sans plus s’en préoccuper, il la jeta dans la poubelle. Elle tomba à plat laissant les signes indéchiffrables bien en vue.

 

Cahier de Grammaire et de Conjugaison.

Évreux, 15 novembre 2015.

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22 novembre 2014

Celui-ci est vert (Walrus)

Quand j'ai déménagé, j'ai retrouvé cet ancien cahier.

journal4

Bon, il n'est pas aussi vieux que celui de MAP. Pourtant, elle est plus jeune que moi. Le sien ne doit pas être... le sien !

Moi, c'est un des miens : le premier volume de mon journal intime.

journal3

Ah, vous ne savez pas lire ? Rassurez-vous, c'est fait pour ! (ouais, je parle belge, ça fait bien rire les Français, en France on dirait "Vous ne pouvez pas lire")

Moi, je peux (ou "je sais", voir remarque précédente). Conclusion : faudra quand même que je bazarde tout ça, c'est fou ce qu'on peut être con quand on est jeune ! Mais oui, je récupérerai les photos !

Remarquez, d'être con, c'est bien une des rares choses qui ne changent pas avec l'âge !

 

22 novembre 2014

Cahier (JAK)

Cahier 

 

C e matin dans le grenier un drôle de cahier

A ncien j’ai découvert. D’émail il était bordoyé

H ier, encore il gisait  inconscient avec ses signes

I llisibles, pattes de mouches à chaque ligne

E légant cependant il restait comme jadis.

R utilant, il tenta mon  anticonformisme

 

Osant un sacrilège mes yeux l’ont  parcouru

Et ce cahier si doux  venait de ma grand-mère

Elle lui avait confié ses pensées et ses peines.

C’est ainsi que j’appris que  mon père  ce vaurien,

-  nom ironiquement  alloué  sur ce calepin-

Avait un jour de mai séduit  leur fille unique

De cet amour, je fus le fruit édénique.

 

Aujourd’hui c’est courant, on ne se cache plus,

Et j’ai imaginé à l époque,  ma mère, mal vue

Entendre des reproches  et autres arguties.

 

Mais l’amour triomphant à quand même réussi,

 La gente damoiselle  que vous lisez ici

 Tantôt octogénaire, bon pieds, bon œil, merci

22 novembre 2014

Participation de Flo

fl01#325# un cahier bleu.

Cette image me plaît. Cette couleur me calme. Elle semble dire « STOP » à mon sang qui bouillonne. C’est cela, j’entre en moi-même dans une période bleue. Au-delà des globules bleus, c’est en quelque sorte une encre que je détache des fonds marins pour voguer.

La main de la petite écolière a bien grandi. L’armure de bronze épouse les formes du cœur et laisse au corps et à l’esprit le soin de déambuler sereinement. L’agitation de l’irréparable gaspillage s’est évanouie. La femme aux mains rouges, pour qui les grains de peau sont pêches, contemple l’encre de Chine qui illustre le chapitre de son cahier bleu.

Elle s’y arrête comme Miro sait si bien le faire. Empreinte bleue, cette émanation fluide renferme aussi l’étendue de l’âme et l’immensité de l’esprit. Ils lui causent. Une voie est là. Elle l’écoute, lui répond parfois, lui écrit d’autres fois et la supplie quelques fois.

C’est certainement mon armure qui me permet de l’aborder parce que je suis au clair avec elle ou avec moi sur ce constat que non seulement je ne suis pas seule mais en plus que nous sommes deux. Or, tout récemment, ma voie extérieure a verbalisé celle intérieure en reconnaissant être une artiste comme si elle reconstitue son puzzle et lui laisse la chance de se dévoiler.

Ne l’oubliez pas, je suis un fil. A moins que ce soit le fil qui devienne moi. Or, c’est en lisant d’autres âmes [mêmes celles écrites deux cents ans avant la mienne] que je me rends compte que je suis encore moins seul/e.

22 novembre 2014

Images anciennes (MAP)

Lors d'un séjour cet été dans la maison de mes grands-parents paternels

j'ai retrouvé un vieux cahier très spécial.

Il s'agissait d'un collecteur d'images de publicité !

Je vous en livre quelques-unes pour le plaisir de partager

avec vous toutes et tous !

*

Voici d'abord la belle couverture :

 

Vieux cahier

et le verso de ce cahier :

Vieux cahier 2

ainsi que quelques unes des images qui y ont été collées :

 

Vieille images 1

 

Vieilles images 2

 

Vieilles images 3

 

Vieilles images 4

J'ai été ravie de faire cette découverte !

J'espère qu'il en sera de même pour vous !

 

 

 

 

 

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22 novembre 2014

Cahier d'écolier par bongopinot

bo01

 

Dans une malle, dans un grenier

Un vieux cahier d’écolier

Marque du temps passé

Sur mes souvenirs délavés

 

Sur la couverture rosée

Mon nom et prénom y sont posés

Comme des vagues d’hier

Sous un soleil bien amer

 

Je redécouvre mon écriture scolaire

Écrite d’une main de gauchère

Mes souvenirs d’école me reviennent

Et les odeurs de craies me parviennent

 

Et je tourne les pages

Tache d'encre, coloriage

Mélange de joie et de larmes

Rien ne s'oublie ni se gomme

 

Très vite je referme ce cahier

D'un passé de blessures bien cachées

Adieux cahier et école de Saint-Exupéry

Mes souvenirs s’envolent dans la nuit

 

22 novembre 2014

Participation de Venise

J’ai retrouvé mon carnet bleu, soigneusement rangé dans ma chambre d’enfant.

Avant son décès ma mère avait aligné sur la petite table le carnet vert, le carnet rouge et le bleu.

Je me souviens de ce carnet bleu car  ce jour là un jeune sansonnet s’était écrasé sur la fenêtre de ma chambre.

Je me suis toujours demandé si ce jour là je n’étais pas morte aussi.

Au point du jour le carnet bleu dans les mains, je suis sortie sur la véranda les pieds nus.

J’étais émue par la magie de cet instant.

J’étais sidérée à la redécouverte de cette petite écriture serrée .

Un dessin retenait mon attention.

C’était un grand épi de blé dont j’avais tracé tous les détails infimes.

Dans la marge plusieurs prénoms sous un soleil jaune.

J’avais passé quatre mois à dessiner cet épi .

Un bourdon séché tomba du carnet bleu. Je me revois à cet instant couchée à plat ventre dans les hautes herbes à chasser bourdons et papillons.

ve02

Ces créatures graciles riaient souvent de mes échecs.

Puis  ma respiration fut plus lente à la découverte de ce petit mot adressée aux parents.

ve01

La lettre jaunie est tombée à mes pieds j’avais complètement omis cette fugue.

J’ai souri et emporté  les trois carnets pour que mes enfants comprennent que moi aussi un temps je n’ai pas toujours été sage comme une image.

 

22 novembre 2014

Participation d'Emma

Ne croyez pas que les larmes sèchent…

 

Ce sont de petits carnets que j'ai trouvés dans ses affaires :

L'un en cuir découpé et relié à la main comporte des photos dentelées dont les coins sont insérés dans des fentes, toutes tamponnées au verso.

em01

L'autre est couvert d'une écriture minuscule au crayon de bois. Sa page de garde est en langue étrangère.

em02

C'est un journal, qui commence le vendredi 10 mai 1940 par ces mots "alerte 3" et se termine le 20 avril 1945 par ceux-ci :

em03Au milieu il y a des notes journalières, des dessins naïfs, et un décompte de jours : 1785 en tout !

em04

Il ne me l'avait jamais montré de son vivant, je n'en connaissais que des bribes saisies lors de conversations avec ses amis de l'époque.

 

J'en ai fait un livre.

C'est tout ce que je pouvais faire, puisqu'il était trop tard pour qu'il me raconte.

 

Ce livre est rangé dans une valise de larmes, avec les autres, ceux des lettres de Verdun et du chemin des Dames, des citations et des avis des préfectures aux jeunes veuves.

em05

 

22 novembre 2014

Les petits carnets de TONTON Willy (KatyL)

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22 novembre 2014

Dictée (par joye)

joye

15 novembre 2014

Défi #325

Le CAHIER

 

Cahier

Ancien ou nouveau ...

contenant des souvenirs, des découvertes ...

 Bonne recherche à tous !

Vos envois sont attendus à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

15 novembre 2014

Ont apporté leur témoignange

15 novembre 2014

Valentine Pétasse (Vegas sur sarthe)

Ouatson exultait: “Ca y est, chef! On l'a serrée!”
L'inspecteur La Bavure n'avait jamais aimé finir sa daube froide et il rejeta le puchoir à la fois dans son caquelon et dans un geste d'agacement.
Venez-en au fait, mon vieux”
Figurez-vous qu'elle marchait au travoul, chef! C'est pas croyable, hein?”
Au quoi?”
C'est Ouatelse qui l'a fouillée et elle a trouvé un travoul dans son soutif, chef!”
Comprends rien... c'est quoi un travoul?”
J'étais comme vous chef... avant d'apprendre qu'un travoul c'est un machin qui sert à plier les lignes”
Des lignes? Vous avez serré une dealeuse?”
Euh... non chef! Des lignes de pêche... ça sert à plier les lignes de pêche! Un plioir si vous préférez en langage de sardinier ou d'morutier”
Attendez... vous êtes où là? A la criée de Rungis?”
Euh... non, chef. On est aux Galeries Lafayette, Boul'vard Haussmann”
Et qu'est-ce qu'on peut bien foutre aux Galeries avec un travoul?”
Attendez, chef!”
Mais la daube n'avait pas attendu et des échalotes nummilitiques figeaient dans leur vin rouge pétrifé...
L'inspecteur La Bavure soupira.
 
Elle avait aussi une grande freloche sur la tête et c'est ça qui nous a intrigués, chef”
Et en quoi c'est intrigant une freloche?”
Inspecteur! La freloche est interdite dans les lieux publics depuis qu'on est passés en vigilance niveau Deux!”
S'cusez-moi... j'avais zappé ça... et c'est quoi au juste une freloche?”
Euh... Ouatelse dit qu'ça ressemble à un filet à chignon mais bizarrement Levantine n'avait pas d'chignon!”
Le vent... quoi?”
Levantine, chef! J'vous ai pas dit qu'elle s'appellait Levantine... Levantine Pétasse!”
C'est quoi comme origine, Levantine? Egyptien, jordanien?”
J'crois plutôt qu'c'est d'origine verlan, chef... une déformation d'Valentine. Se faire serrer quand on s'prénomme Valentine, c'est un peu relou quand on s'appelle déjà Pétasse, non?”
J'en conviens... autre chose, Ouatson?”
Les échalotes fossilisaient au fond du caquelon.
 
Oui chef. Cette Pétasse porte plainte, rapport au fait qu'on l'aurait un peu voire beaucoup courtaudée!”
Vous l'auriez courtaudée? Pour qui elle se prend la Valentine? Est-ce qu'on est seulement formés pour courtauder au 36 Quai des Oeufs Frais?”
Bien sûr que non, chef! Si on savait courtauder, j'dis pas, mais là... non. On l'a juste serrée, si vous voyez c'que j'veux dire”
Mais vous l'avez serrée légalement ou un peu plus que légalement?”
C'est pas l'envie d'la mutir qui nous manquait chef, mais on l'a juste serrée, croyez-moi!”
Au fait, elle avait volé quoi?”
Euh... rien chef. Elle a pas eu l'temps. Et pis faucher un truc au rayon des cocottes en fonte, c'est pas c'qu'y a d'plus discret! Elle avait p't'être l'intention d'mijoter d'la daube, chef?”
Et vous trouvez ça drôle?”
(Clic)
L'inspecteur La Bavure tenta de se persuader qu'un ragoût est toujours meilleur réchauffé...
 
15 novembre 2014

VOL A L’ETALAGE (Lorraine)

        C’est au moment où il glissa le « Dictionnaire des Synonymes » dans son blouson que j’ai compris, Monsieur le Commissaire. Du coup, je ne l’ai pas quitté d’une semelle. Il n’avait pourtant pas l’air nummulitique, mais les apparences sont trompeuses.

        Il marchait un peu de travoul, comme s’il avait bu ; d’ailleurs, il buvait, on est en pleine quinzaine des vins du Midi et je peux vous dire qu’il ne ratait aucune dégustation. Il s’était même muti d’un puchoir, comme je vous le dis !

        Et je te  puche un vin moelleux blanc, et je te puche un verre de muscat doré, il faisait rire les démonstratrices, surtout la levantine avec qui il frelochait, j’en mettrais ma main au feu ! Elle était complice, Monsieur le Commissaire, ça se voyait ; elle lui a refilé sans mutir une fiasque qu’il n’a pas payée.

Je ne fais que mon devoir. Il n’y a peut-être pas de quoi courtauder le voleur, mais, croyez-moi, ça lui servirait de leçon…

 

15 novembre 2014

Participation de Venise

Je voyais à peine le fusil à pompe pointé sur le crane de la caissière.

TRAVOUL faisait signe de ne pas bouger, sinon je verrais  bientôt le sang gicler

J’avais embarqué une fourchette dans ma poche car ce carrefour était régulièrement dévalisé par les malfrats.

Je me suis dit qu’en crevant sa levantine il n’irait pas loin.

Mais le puchoir a soudain sonné et il ne me restait que peu de temps pour courtauder.

Je tenais à la vie , car j’éprouve un vrai plaisir à sentir le foin coupé et je regretter de n’avoir pas plutôt pris mon fusil de chasse qui à cet instant dormait dans mon armoire à linge .

D’une démarche freloche sans effrayer un seul  pigeon j’ai muti le voleur nummulitiquement

Qui est parvenu à s’enfuir sans laisser de trace .

15 novembre 2014

Il aurait pu. (EnlumériA)

J’ai vu que c’était une Levantine au premier coup d’œil, une Iranienne ou une Égyptienne, quelque chose dans le genre, pour se promener attifée comme ça. À croire que ces femmes-là accumulent les couches de vêtements comme des strates nummulitiques. Moi, vous savez, je ne suis pas raciste, mais quand on s’habille comme ça, c’est bien pour cacher quelque chose ; des objets volés par exemple. Et avec ces-gens-là, moi ce que j’en dis… Hein ! Manquait plus que la freloche sur la tête.

Enfin, moi, j’ai bien vu ce qu’elle manigançait depuis un petit moment, la fatma. C’est quand votre vigile a eu l’attention attirée par les wesh-ma-gueule de service qu’elle a étouffé le truc. Sans mutir, comme ça. Ni vue, ni connue. Sauf que moi, j’ai pas l’œil dans la poche. L’objet aurait pu choir de sous ses fringues, ça aurait attiré l’attention de votre moricaud en uniforme, mais même pas. Adroite, la mouquère. C’est une tradition, chez ces gens-là. C’est pas que je sois raciste. Croyez pas ça. Mais, faut pas m’en jouer à moi. C’est moi qui vous le dis. Tout ça pour du pain et du lait. Non mais sans blague !

Enfin, bref ! Travoul soit qui mal déboule, comme on dit chez moi. Si vous avez besoin, vous avez mes coordonnées. Faut que j’y aille. Des affiches à coller, ce soir. Du genre bleu marine, si vous voyez ce que je veux dire. Enfin, on se comprend, on va pas courtauder entre nous, hein !

Évreux, 9 novembre 2014

15 novembre 2014

Au Mammouth (Pascal)


« M’sieur le commissaire, ces deux-là, ils courtaudaient dans les travées du magasin !.. »

« Qui êtes-vous ?... »

« Je suis le boucher du rayon surgelé ; c’est moi qui vous ai prévenu !... »

« Alors, laissez-moi les interroger… »

« Non, mais vous les avez vus, ces deux travouls ?!... La gay pride est passée dans le coin ? Ils sont tombés de leur char ?... Elle, avec ses fausses pudeurs de levantine, mais regardez donc ses freloches ! Elle s’est échappée des couloirs du Temps ou quoi ? Elle ferait peur à une horde de goths en rut ! Hé, ma petite, c’est fini Halloween !... Et l’autre là, c’est beau nez blanc et consort ! Avec son collier en dents d’olifant, c’est un chef de clan ou quoi ? C’est lui, Rahan ?... »

« S’il vous plaît !... »

« Ha, ils sont beaux, ces deux skins en fourrure de skaï ; ils sont habillés en peaux de z’habit et en poils de tapis persan. C’est sûr, ils reviennent d’un défilé de mode de chez Lagerfeld, je ne vois pas autrement… Heureusement que vous êtes là, m’sieur le commissaire : un homme de terrain, trois raisons d’espérer… »

« Les jeunes, vous avez des papiers ?... »

« Ces deux merdeux, on les a vus repérer l’endroit ! Dehors, ils ont attaché leur chien à un poteau électrique ! Ils mutissaient leur mauvais coup ! Sans doute à cours de nummulitique, ils ont traficoté la tirelire d’un caddy femelle pour entrer dans le Mammouth, m’sieur le commissaire ! Même que la caissière a failli appeler la fourrière quand elle les a vus débouler dans le magasin ! Direct, ils sont allés au rayon boucherie, les deux néanderthaliens ! Mais avec moi, ils sont tombés sur un os ! Je leur ai rentré dans le lard mais la fille a voulu me mordre !... C’est pour ça que je vous ai appelé !... »

« Enfin, laissez-moi les interroger !... »

« Ou alors, ils se sont échappés d’un zoo ou d’un cirque ambulant. Faudrait l’appeler pour qu’il récupère leurs deux spécimens… Ces deux mutants, ils sont tombés de leur bocal de formol.  Mais qui a ôté le couvercle ?!... »

« Vous arrivez d’un autre pays ?...  Vous comprendre moi ?... »

« Avouez, m’sieur le commissaire, des cheveux rouges, frisés, fluo et terreux ! Regardez ! Ils sont pleins de dessins sur tout le corps ! Quoi ?... Des tatouages au charbon ?... Et là, c’est des rustines ?... Non, des piercings ?... Les cicatrices ici et là ?... Des scarifications ?... Les piqûres sur les bras, c’est les moustiques aussi ?... Et dire que c’est ça qui repeuple le monde de nos jours…  
Depuis Canal plus et leurs films de fesses, les jeunes, ce n’est plus comme avant. Elevés dans le stupre, le confort et l’ennui, à quinze ans, ils sont blasés de tout. Il faut qu’ils se démarquent pour exister ailleurs que dans le conformisme. Et c’est quoi cette race ?...
C’est le croisement entre une junky et un alcoolique, d’un névrosé avec une hallucinée, d’une pintade avec un doberman ?... C’est les amis des animaux qui doivent faire la gueule !... Qui voudrait les adopter, ces deux-là ?... On noie bien des portées de chatons, faudra bien se résoudre un jour à noyer ces dégénérescences de la Nature et ce n’est pas Brigitte Bardot qui montera au créneau pour les défendre !
Ha, ils sont beaux nos pioupious, aujourd’hui ; une plume dans le cul et ils s’envolent du nid ! Mais m’sieur le commissaire, je vous le dis tout net : depuis qu’il n’y a plus de guerre pour tout remettre en place, c’est le vrai bordel sur cette terre ! Ce n’est plus leurs parents qui les renient, ce sont ces merdeux qui les désavouent ! Moi, je vous le dis ; l’arbre généalogique, il a des fruits pourris ! C’est la déconfiture totale, notre Evolution, elle est dans le mur !... Ils doivent bien se retourner dans leurs tombes, nos ancêtres…

« Vous êtes de la région ?... »

« Je sais ! Vous faites des travelinges pour préparer le nouveau film de Spielberg ! Le dernier Jurassic Park !... C’est le fils des âges farouches avec sa falbala !... Attention, m’sieur le commissaire, il va parler, il va vous mordre !... »

« Dites, les jeunes, vous étiez à une rave party ?... Une soirée déguisement ?... »

« C’est pour la caméra cachée !... On est peut-être filmés, m’sieur le commissaire ! Poussez-vous, que je montre mon meilleur profil !... Je vais me passer un coup de puchoir… »

« Nous, on voulait juste un os pour donner à notre chien et vite retourner à l’exposition vivante !... Celle de cette année, c’est sur le thème de l’âge de pierre, à la Maison des Jeunes du coin de la rue… »

15 novembre 2014

Participation d'Emma


C'est moi que j'suis la nonne* du fourlineur**

Oh, M'sieur l'agent, vous pouvez toujours courtauder, vous ne l'attraperez pas. Il a filé derrière les puchoirs, il a dû s'y désaper, et à cette heure il doit être loin ! Tiens vous devriez visiter les puchoirs,  je suis sûre qu'il y a planqué ses freloques !
J'l'avais r'péré d'puis un moment, c'te grand travoul!
A quoi j'ai vu que c'était un travoul ?  ça se devine à vue de nez, y'a pas une femme qui met encore des faux cils de nos jours, à part les levantines de Bollywood et des feux de l'amour.
Ça, ses mollets musclés et ses escarpins au moins du 54, j'ai bien compris que c'était un travoul, malgré toutes ses freloques.
Il était là à muter les bijoux en respirant fort comme un nummulutique, ça sentait le mauvais coup.

A vot'service !

Allo, Alfred ? Tu peux sortir des toilettes, ils sont partis dans les puchoirs. Passe par les jouets. Dans une heure, j'ramasse le sac dans la gaine des fluides, j'te r'trouve à la maison. à'c'soir !


…………………


* nonne : Aide du tireur, compère, complice, acolyte du fourlineur.
** fourlineur  Voleur à la tire, avec adresse, qui vole dans les poches, dans les foules et sur les étalages des marchands.

15 novembre 2014

Ils étaient deux (MAP)

Oui, ils étaient deux Monsieur le Commissaire !

 

Non, je ne pourrais pas les reconnaître, ils avaient un puchoir sur la tête

 Il y en avait un grand comme vous qui donnait des ordres à l'autre plus petit comme …  tiens un peu comme votre adjoint ! Il lui a dit « Bouge toi les fesses, les flics vont radiner ! » d'une voix nummulitique que je reconnaîtrais entre mille !!! L'alarme sonnait, personne n'osait bouger car le grand nous menaçait avec sa freloche !

 

On n'entendait pas une mouche mutir, je vous le dis!!

 

Ils ont embarqué toutes les levantines dans la grande vitrine et les trois travouls qui étaient restés sur le comptoir quand une cliente en choisissait un pour l'anniversaire de son mariage !

 

Et hop ils se sont courtaudés à toute vitesse du côté de la gare ! Il y avait un monde fou dans la rue et quand j'ai retrouvé mes esprits, j'ai essayé de voir où ils avaient bien pu passer, j'ai juste remarqué par terre un puchoir que l'un d'eux avait perdu dans sa course ! Ça pourrait peut-être vous mettre sur leur piste !!!

15 novembre 2014

L'Affuire 978-MANRV-35700-AJT (Sebarjo)


 

ARCIMBOLDO_Artichaut

 

 

Affuire 978-MANRV-35700-AJT
Vol à la Ture dans l'opucerie Super Nuva,
Place de l'étuile, Tyucanmen , Planète Jupitür : idiume : Niu françu

 

 

Dispofusion de Mudame Cruyeuse :

Je le jure je derouais tôte la véruté sans mutir une siole fois, crachu géré !

C'étuit sémadi durnier, m'utant levantine de bonne hure comme à monabutide, je susse partu fesaire mes cursus et arravis dauvant la duvansture de Supernuva davant son nuverture, sans niôle busoin de me prousser ni mûme de courtauder. Il dovut être dans les nouf hures moins suptonte. J'attendus donc pusciemment que l'hure turne, plonjue proufondémente dans mes pansues, l'esprut nummulitique. A nouf hures putantes, Supernuva ouvrut ses purtails. Il n'y avuit que pus de monde encure, c'est purce quoi je la visu tôte de glu. C'étuit au ruyon des lugubres et fructuses. Elle turnuyait sa tohûte dans tôtes les sciences comme une freloche, ce qui me mut la pièce à l'oroille. Issio, Je la visu surtoir de son puchoir un grand travoul nabullesque à la loume biênue aigoisée avec luquel elle piqûra un grond artuchiaux, coumme dans le puème ''L'hure du Creum'' de Moras Kerim, scribouillu en viau françôme (ayah oui minus de rin j'ai des litres et c'est pas sôlument purce quoi j'ai de la buteille!) Pur ce qui fut des mulons, des cucombres, des curnuchoux, des betaruves, des pumes de ture, des caruttes de suble, des battaviaux, de la mûche et des laitûes, et j'en pusse et des muyères, je n'ai rien vis.

C'est pas que j'usse pas de cure mais pour l'artuchiaux, je susse surtaine de mui , je la visu, je la visu de mes proputes zyeutes ! Crachu géré dé nuva !

 

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