Enquête (Célestine)
Ding dong !
On sonne chez Epamine, qui a reçu quelques amis dans son jardin pour la rentrée littéraire.
-Bonjourrr Messieurs-dames, gendarrrmerrrie nationale, nous rrrecherrrchons le prrroprrriétairrrre de cette valise, nonobstant et subséquemment ! Elle a été rrretrrrouvée tout prrrès d’ici, aux alentourrrs de vingt-trrrois heurrres cinquante…Saurrriez-vous la rrreconnaîtrrre ?
-Mais, c’est la valise de Célestine, bien sûr ! Quelle joie, s'écrie Epamine.
-Trrrès bien, et comment en arrrivez-vous à cette conclusion aussi hâtive que pérrremptoirrre, je vous prrrie ?
-Regardez : elle est bleue comme la mer de juillet sous le zénith, et toute éparpillée d’étoiles, dit Nhand. Ça ne trompe pas !
-Ouvrrrez-la donc, prrrésentement, que nous jugions de la vérrracité de votrrre déclarrration !
-Mais oui, je confirme, monsieur l’agent, dit katy…
-Parrrdon : vous voulez dirrre monsieur le brrrigadier-chef !
-Si vous voulez…mais voyez : à l’intérieur se trouvent des souvenirs d’été, s'exclament Vegas et Sebarjo. De beaux souvenirs apparemment… Regardez, sentez ! L’odeur de Paris qui s’éveille et secoue ses grands arbres au ciel du matin, celle des lavandes et des tilleuls, de belles fougasses dorées…Un marché de Provence, quelques bernaches du lac de Vincennes, un concert de jazz, des étoiles filantes, des sapins et des chamois, une pièce de théâtre fabuleuse devant un château somptueux, la mer qui danse en papillotes , les neiges éternelles et le défilé du quatorze juillet. Des livres sur la plage et des éclats de rire. Et des heures de bonheur grave avec des êtres chers.
-Et de l’amour, de l’amour encore et toujours…dit Titisoorts
-Ah ! L’amour…soupirent Lorraine et Joye en chœur.
-C’est ma foi vrrrai ! Et où trrrouve-t-on cette demoiselle, subséquemment ?
- Voilà justement la revenante…murmure Joe Krapov.
-Célestine !!! Mais tu nous avais oubliés, non ? disent en chœur Jak, Fairywen Enlumeria et Map …
-Mais pas du tout, comment aurais-je pu ? dit Célestine. J’avais mon petit Walrus en peluche pour penser à vous, et mon porte-clé Bongopinot en plexiglas. Mais je suis très heureuse de vous retrouver. Vous m’avez manqué…
-Dans mes bras, sister ! dit Epamine. Tu prendras bien une tasse de thé ?