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Le défi du samedi
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6 septembre 2014

Participation de JAK

Bagages évanescents

ja01

 

 Epuisée par ces 24 heures de vols Wallis Paris--, avec escales, Marie-Sophie pressée de se détendre, n’avait pas remarqué l’aspirateur qui campait, abandonné dans l’antichambre. Aussi, s’affalât- elle  de tout son long, sur ses valises au beau milieu du hall d’entrée…

- une négligence de la femme de ménage- pensa-telle, elle était de nature,  bienveillante.

N’empêche que cet atterrissage en vol plané forcé lui valut une cheville meurtrie.

Pour redonner du pep à  son moral, elle abandonna là  ses bagages et gagna le salon.  Un peu de glace, sur son  articulation et beaucoup dans son whisky, elle rêvassa  à ces merveilleuses vacances envolées à tire d’ailes.

L’acerbe sonnerie,  du téléphone, la tira  sans ménagement de ses songeries.

 La vie reprenait son cours…les affaires aussi….

Fini le surfing sur la houle, elle allait dès demain replonger dans celui de  l’internet, sur un portail très connu. C’était là  son gagne pain ;  elle coordonnait en effet des recherches en tout genre ;  sa ritournelle habituelle, qui d’ailleurs,  lui remplissait  bien l’escarcelle,

 Cependant,  quelques heures restaient encore devant elle, et ce coup de  téléphone la dérageait.

 Elle faillit ne pas répondre.

Bien lui en pris d’obtempérer à l’appel ; l’agence de voyage, au bout du fil, lui annonçait qu’il y avait erreur dans la restitution des bagages : Une des valises, noire, modèle commun et répandu ne devait pas lui appartenir. Pouvait-elle-vérifier ?

Tout en gardant le téléphone coincé au creux de l’épaule, ce qui eu pour effet d’accentuer ses rides,  elle alla jeter un regard sur les valises encore étalées dans le hall.

Elle constata effectivement que l’une d’entres elles,  ne portait pas  son nom.

Elle, reprit le dialogue en cours  et  confirma le bien fondé du ‘scoop’ à la standardiste, en  précisant qu’elle ferait le nécessaire pour la restitution, puisque l’adresse indiquée n’était pas loin de chez elle.

  Oubliant sa cheville, un nom, sans prénom, une adresse, lui suffirent  alors pour repartir vers un semblant de prolongation de vacances aventurières …

 Appréciant  les rencontres inopinées, elle se réjouissait  de faire  une nouvelle connaissance

Le taxi la déposa au  x de la rue des Roses.

Elle sonna en vain, la porte resta close.

Agacée elle reprit l’ascenseur, avec la valise qui commençait à lui peser dans tous les sens du terme. D’autant plus que sa cheville la rappelait à l’ordre en la titillant de plus belle.

Elle regrettait sa sollicitude, mais bah !, on ne se refait pas.

Arrivée au rez-de-chaussée, elle fut promptement assaillie  par  un groupe de policiers, armés jusqu’aux dents,  lui intimant l’ordre de lever les mains, illico- presto !

Interloquée, stupéfiée, son sang ne fit qu’un tour, l’adrénaline l’envahit  elle était au bord de l’évanouissement !

Emmenée au poste, dûment menottée, la valise suivit entres les mains d’un policier assermenté.

 La jeune femme  dû donner, jusque tard dans la nuit, des détails, fournir des alibis….ses méninges furent  mises à rude épreuve.

Le commissaire un dénommé   Brad SAGEM *, très compréhensif, intuitif,  après maints raisonnements, que  lui seul pouvait comprendre, la délivra finalement.

La valise avait été « suivie » depuis le départ de Wallis, par un système de reconnaissance à puces. Son propriétaire, soupçonné d’être un trafiquant dangereux  était « surveillé  » par des Services Internationaux.

Cette étourdie de Marie-Sophie, n’y avait vu que du feu lors de la récupération de son bien.

L’aigrefin  de son coté,  avait entre les mains un bagage rempli de soutiens-gorge, de slips en dentelles,  et autres babioles  féminines. Il fut un temps où cela lui aurait plu, mais aujourd’hui, il n’en n’avait  que faire, et promptement il était parti récupérer  son  bien.

Le fidèle Gran DALD *, (mis au parfum par Brad SAGEM),  faisait le guet au pied de l’immeuble de Marie Sophie,  hypothéquant  que le trafiqueur   accourrait en priorité  à la recherche de ce à quoi il tenait certainement le plus au monde, ce qu’il advint évidemment, les enquêteurs de ce commissariat étant  au summum de la perfection divinatoire.

 L’affaire fut aussi vite bouclée qu’une valoche.

Cependant Brad SAGEM, qui appréciait les jolies femmes, entama un brin de causette supplémentaire avec  Marie-Sophie.

Mais la suite fut dissimulée aux yeux de ses collègues…..

De ses vacances, Marie-Sophie gardera   un étonnant  souvenir, qu’elle pourra commenter lors des  papotages avec ses copines, au salon de thé le plus  huppé de l’arrondissement : elle connait maintenant tout les arcanes d’un commissariat !

 Du jamais vu de près  dans son monde !

 

*noms arrangés  de célèbres policiers d’une non-moins célèbre auteure de romans policiers

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Commentaires
M
Nous sommes de nombreux étourdis à nous tromper de valise au retour. Pour une amie à moi ce fut à l'aller. Résultat : Anorak et pull over pour elle à Nouméa en décembre (été austral). Strings et sandalettes pour une inconnue (fort heureusement de mêmes mensurations) en Noruega (Norvège en portugais).
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N
Cet échange de valises m'a rappelé une certaine pub avec un certain G.C. qui vante les mérites de petites dosettes caféinées... :P Quelle histoire !
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J
:-D<br /> <br /> <br /> <br /> Bravo JAK !
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K
oui quelle histoire !! aller à la peau lisse ! tu disais qu'elle avait un peu le visage ridé ! (lol) rien de tel en tout cas qu'une belle aventure pour vous dérider !<br /> <br /> j'ai ri de ton histoire amusante et croustillante <br /> <br /> bisous Jak
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B
Excellent quel retour mouvementé et mémorable JAK ;-)
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E
Brad Sagem, je ne vois pas, mais le téléphone qui dérage, j'aime bien (la fote de frappe). Pour ma part, le téléphone n’enrage. Tout est bien qui finit bien, il ne s'agissait pas d'Air Malaisia.
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C
Naïve, Marie Sophie, mais tellement attachante. <br /> <br /> Jolie histoire, Jak. Et Brad Sagem, ça j'aime!
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W
Tant qu'à s'encanailler, autant le faire avec un flic...
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F
Tu parles d'un retour de vacances !! mais moi, j'ai bien ri, ce qui est encore plus agréable au vu du temps morose là-dehors. Merci !!!
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