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Le défi du samedi
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21 juin 2014

Jeux de mains...

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21 juin 2014

Jeux de société (Emma)

Sept jours qu'il pleut.

N'importe quoi d'autre : le blizzard, la tempête, le brouillard, tout, plutôt que la pluie qui transforme les rues et les pistes  en bouillasse.

- La bonne nouvelle, dit Jacques en tisonnant la bûche mouillée qui siffle dans la cheminée, c'est qu'il n'y en a plus que sept à tirer.

-  sept quoi ? demande Odile, le crayon posé sur sa grille de sudoku.

-  sept jours à s'emmerder ici sous la pluie.

-  qui fait une bataille avec moi ? propose Jojo

-  Jojo, on en a tous par-dessus la tête de tes batailles !

-  mais Papa, c'est ta faute, t'as pas voulu que je prenne ma console!

-  C'est vrai, ça tu aurais pu lui laisser prendre sa console !

- Karine, l'éducation ne souffre aucun relâchement.

- même en vacances ?

- même en vacances, même sous la pluie. Les jeux sur écran nuisent à la qualité des relations sociales, influent sur les résultats scolaires et sur la vie familiale.

- ah ah, ricane François, toi t'es pas tout le temps pendu à face book, peut-être ?

- aucun rapport. Face book est convivial, social, épanouissant. Sais-tu que ce réseau relie plus de 500 millions de personnes de par le monde ?

 

Ils sont sept à l'Edelweiss, le chalet loué pour la quinzaine.

Ils étaient douze au début, mais la famille qatarie qui avait loué les quatre étages au-dessus  a plié bagage au bout de quatre jours.

Il y a Jacques et Karine, François et Dominique, quatre amis, avec leur progéniture respective : Jojo sept ans, et Lulu onze. Et Odile, la mère de Karine, venue "babysitter" la dite progéniture, les soirs de discothèque. Dans l'hypothèse où il y en aurait eu une à moins de trente kilomètres. Et à son corps défendant, parce que ses copines du club de fitness sont aux Seychelles.

Sept jours qui ont eu raison de leur déjà tiède passion pour le Monopoly.

- on fait quoi, Papa, on fait quoi ? chantonne Jojo. On peut mettre la télé ?

Mais déjà hier on a évité de peu un pugilat entre les enfants et un clash entre les parents. Parce qu'au bout de deux heures François avait coupé les dessins animés de Gully, provoquant les couinements de Jojo soutenu par Odile.

Puis Jacques avait prédit à Lulu une vie de midinette frustrée, étude de l'INSERM à l'appui, si ses parents la laissaient regarder "amour, gloire, et beauté". Ce que François n'avait pas apprécié. Il avait aigrement demandé à Jacques si chez lui il ne  regardait que la bibliothèque Médicis ou Arte.

 " C'est certainement ce que je ferais, avait répondu Jacques, si je regardais la télé. Mais je laisse ce divertissement populaire à ma femme. Le soir je lis dans mon bureau".

- on joue aux sept familles ? propose Lulu, un peu lasse de marier Barbie et Ken derrière le canapé…

- Voilà ! dit Jacques, on va en profiter pour s'instruire ! Prenez tous un crayon !

Nous sommes sept, et voilà sept jours qu'il pleut.

- quatorze, clame Jojo !

- mais non, il ne s'agit pas de calcul, mais de culture générale. Vous savez que le chiffre sept est particulier. Il s'agit de trouver des choses qui vont par sept. Exemple les sept familles, Lulu tu as déjà un point.

Alors je commence par les sept péchés capitaux, qui, comme chacun ne le sait pas, ne sont pas les péchés liés au capital, mais les péchés principaux, pères de tous les autres. Du latin caput, tête. L'orgueil, la paresse, la luxure…

- Jojo : c'est quoi la luxure ?

- Lulu : mais enfin, banane !  les bijoux, les montres en or, les piscines en cœur, les tatouages. Pour les tatouages, je suis pas sûre…

- Karine : les sept samouraïs, sept ans au Tibet…

- Dominique : les bottes de sept lieues, les sept nains…

- François : Cantona à Manchester !

- Odile : les sept chacras.

- François : c'est quoi un chacra ?

- Jacques : un truc d'acupuncture. Allons, d'autres suggestions ?

- Jojo : les sept continents, les sept étoiles de la grande ourse, les sept merveilles du monde, les sept collines de Rome. Et le G7.  

Silence.

Avec des nuances. Satisfait chez Jacques (bon sang ne saurait mentir). Incrédule chez François. Jaloux chez Dominique. Apeuré chez Odile (elle a vu sur la cinq une émission sur les surdoués).

-  Karine : allez, pas d'affolement : il est abonné au " petit quotidien" et c'était le sujet de la semaine.

-  François : Alors comme ça, Jacques, tu lis aussi "le petit quotidien" ?

21 juin 2014

Des JEUX dites vous ! (KatyL)

Des JEUX dites vous !

Pour moi ce seront des jeux de MOTS

MOT tard mais aussi mot tôt pourquoi pas ?

Mais je ne m’en fait pas, car vous n’avez aucun MOT bile pour me  déclencher une crise de foie !

Car ce soir j’ai très peu mangé de mots, c’était la MOT dé RATION alors !! 

ka01

Heureusement, car sinon je serais un gros MOT si j’avais joué la gourmande.

Il Faut dire que le jardinier  avait oublié son outil, ce fut MOT dé rato pour les légumes .

On ne peut plus se fier au petit personnel, car il n’est pas très MOT dit « fiable » !

Parfois il m’arrive de faire court lorsque je fais des jeux de mots, mais là non ! Car le MOT est long

Vous dites comme les Normands, oui & non, du coup  le MOT ni tort,  ni raison

ka02

De toute façon je ne prends jamais de note, car le MOT no bloc !

Enfin un mot ça ne pèse pas lourd, car le MOT no gramme !

Et puis un mot ça n’a pas d’habitudes, car le MOT no manie

Parfois le mot fait la manche ! Il est MOT quête …. Et tout le monde le regarde de travers !

Ça l’agace beaucoup ! Du coup le MOT râle !

ka03

Il aime couper les cheveux en 4 c’est le MOT TIF  à discussions de MOTS !

Enfin il en a marre de jouer, il part c’est le MOT valise !

Ce sera le mot de la fin ! 

21 juin 2014

Orage d’hiver (Fairywen)

 

Orage d’hiver.

 

La tempête avait fait sauter toutes les lignes électriques. Dehors, la neige tourbillonnait et le vent hurlait dans la nuit tombée trop tôt. A l’intérieur, un feu brûlait dans la cheminée, et des bougies parfumées se consumaient lentement, imprégnant la pièce de leur fragile lueur et de leur douce fragrance. Malgré le déchaînement des éléments, le petit chalet perdu dans la forêt était un havre de paix.

 

Assis sur les couvertures étalées devant la cheminée, il s’étira voluptueusement. La lumière des flammes jouait sur les muscles puissants de son torse nu, et elle sourit en le regardant. Il était d’une beauté sauvage et dangereuse, ainsi qu’en témoignaient les cicatrices sur son corps, témoins muets mais éloquents des bagarres auxquelles il avait été mêlées. Mais il était à elle, et elle l’aimait ainsi.  Il sourit en se tournant vers elle, et sa main effleura tendrement la longue chevelure noire qui s’étalait dans son dos :

« Je vais aller chercher du bois, sinon, nous ne finirons pas la nuit.

-La tempête est partie pour durer plus d’une nuit.

-Peu importe. Du moment que je suis avec toi, elle peut bien durer éternellement. »

Il se leva d’un mouvement souple  et enfila un pull et un blouson, tandis qu’elle s’enveloppait dans une couverture et commençait à rassembler les pièces du jeu de petits chevaux auxquels ils jouaient peu de temps auparavant. Absorbée par sa tâche, elle ne se rendit pas compte qu’il mettait un peu plus de temps que nécessaire à revenir, et lorsqu’enfin il poussa à nouveau la porte, il ne portait aucune bûche dans ses bras.

« Que se passe-t-il ? s’enquit-elle, surprise.

-Regarde ce que j’ai trouvé dans le bois. Je ne comprends pas d’où ils sortent, je suis sûr et certain qu’ils n’étaient pas là hier ! »

Ecartant sa chemise, il lui montra deux minuscules boules de poils blotties contre lui, une noire et une blanche, deux douces petites boules avec de grands yeux bleus, des oreilles triangulaires et de longues moustaches.

« Ils sont gelés, fit-il en les posant doucement sur les couvertures.

-On ne dirait pas, rit-elle en voyant les chatons inventer un jeu inédit avec les petits chevaux de bois. »

De fait, les pièces joliment sculptées servaient de balles aux petits, qui s’étaient aussitôt mis à les chasser, les faire rouler et les envoyer un peu partout.

« Je crains que notre partie ne soit finie, sourit-il en regardant les deux petits diables s’approprier leur jeu.

-Je le crains aussi. »

Il se pencha pour l’embrasser, puis retourna affronter le blizzard pour ramener du bois. Dès qu’il fut sorti, les chatons cessèrent leur jeu et vinrent s’asseoir devant elle, l’air grave et sérieux. Un sourire illumina son visage et des étoiles se mirent à naître du bout de ses doigts et à tourner autour des chatons. Les moustaches du noir frémirent et une lune chatoyante rejoignit les étoiles. Le blanc fronça son petit nez, et une traînée de poussière scintillante enveloppa la lune et les étoiles.

« Je le savais, murmura-t-elle, vous êtes des chatons-fées.

-Il nous a vus, transmit le noir dans son esprit.

-Il a été gentil, ajouta le blanc.

-Nous serons bien avec vous, conclurent-ils en chœur.

-Et quand il verra que vous ne grandissez pas ? demanda-t-elle en les caressant.

-Peut-être qu’alors il croira enfin en la magie. »

Bien plus tard, alors que l’orage d’hiver frappait toujours autour du chalet et qu’ils s’étaient tous endormis devant le feu, elle dans ses bras et les chatons roulés en boule entre eux au creux des couvertures, une étrange sensation lui fit ouvrir un œil ensommeillé. Il vit alors le jeu de petits chevaux soigneusement posé sur la table, les pièces bien rangées à leur place. De chaque côté se trouvait un petit chat. L’un d’eux était assis, l’air indubitablement narquois. L’autre, une patte posée devant sa gueule comme s’il réfléchissait, semblait froncer les sourcils. Soudain l’une des pièces du jeu bougea de quelques cases en hennissant doucement, comme ça, sans que personne ne la touche. Le chat reposa la patte. Son adversaire se pencha, fit rouler le dé, et un autre petit cheval de bois trotta sur le plateau de jeu.

« C’est bizarre, quand même, les rêves, songea-t-il en refermant les yeux, mais celui-ci est bien joli ! »

Il ne vit pas les chatons se tourner vers lui, tandis qu’une poussière scintillante dans laquelle voguait une lune chatoyante se posait sur le couple endormi, chassant tout cauchemar qui voudrait troubler la paix du petit chalet...

Où lire l'épisode 1 et l'épisode 2 de l'histoire.

 

Défi 303 du samedi 14 juin 2014

 

21 juin 2014

Participation de JAK

defi 303 jeux

 

 

           Chers Défiants,

D’entrée de jeu,  j’annonce que je ne jouerai pas double jeu, mais je  rentrerais dans le jeu sans pourtant me pendre à mon propre jeu.

Quel bonheur qui vient de mettre prescrit, offert par sam’défi,  un jeu d’enfant, pour encore   jouer avec les mots …  Mais  attention, je ne jouerais pas le grand jeu, ni ne risquerais pas de mettre ma réputation en jeu, car c’est par jeu que j’écris ce petit  babillage.

Et par un jeu d’écriture cursive je me fais un jeu d’essayer de  vous séduire encore un peu.

Mais surtout pas ne pensez pas que malgré mes ans je sois vieux jeu, n’essayez pas d’y voir clair et de lire dans mon jeu, car moi-même je n’y vois que du feu.

Et je profite de ce billet pour vous dire que je sens bien que mes articulations prennent du jeu, je me rends compte  que je n’ai plus de jeu, les dés  désirés des idées sont jetés, j ai de la difficulté à jouer avec les mots,  et avec les concepts, tous les samedis pour le défi.

J’ai bien peur que  les jeux soient faits !  et  que je doive m’en retourner dans la cour de l’enfance,  jouer à Jacadi,

Et à vous tous je dis merci,

Merci de ne pas m’avoir « jeutée » tout au long de cette aventure avec vous jouée depuis un an.

 Une jeune-ancêtre de presque 80ans. J@kfrancjeu  

Le jeu n’a d’autre sens que lui-même (R Gallois Les jeux et les hommes Galimard)

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21 juin 2014

Les petites voitures (Pascal)

Dis, avant l’heure fatidique, avant le Grand Néant, avant l’Eternité Ennuyeuse, si on traçait une route à la craie sur le glacis du garage ?... J’ai dans la tête une infinité de détails pour que notre jeu ne s’arrête jamais !... L’âge aride nous ramène immanquablement dans l’enfance alors, profitons encore et retournons dans ces grands moments d’après-midi de divagations imaginaires ! Lançons encore nos petites voitures dans ce blanc sillon d’aventure !... 
Au magasin, j’ai acheté toutes les craies !... Quand je les ai vues sur l’étalage, cela a été comme un réflexe revenu d’il y a très longtemps ! J’ai pris les dix boîtes ! Heureusement que je n’ai pas eu à m’expliquer avec la caissière !...  

Ha, ces petites voitures… Tu te souviens quand on les lançait avec notre adresse de gamin ? J’aimerais bien me foutre par terre, tant qu’à tomber, jusqu’à avoir les fesses gelées, jusqu’aux crampes, jusqu’à la nuit, avant que mon père rentre sa voiture !...  D’ailleurs, cela fait des années que Papa ne rentre plus sa voiture. Il doit la garer ailleurs, bien loin, sans doute… Tu te souviens ?... Parfois, il laissait sa voiture dans la rue pour nous permettre de continuer de jouer ! D’autres fois, quand il klaxonnait au portail, il fallait vite passer la serpillière sur notre circuit avant qu’il ne rentre ! Il n’aimait pas marcher dans la craie parce que cela salissait la maison !...  

Tu sais, j’ai beau réfléchir souvent, je ne me rappelle plus de mes enfants mais je me rappelle très bien de mes parents. Les souvenirs remontent de l’enfance… C’est comme si la boucle était bouclée, c’est un grand vide ordinaire au milieu… Tu amèneras tes voitures ! Toute la série des formules un qu’on pouvait avoir en faisant le plein chez ELF ! Elles étaient belles, tes bagnoles…

C’est bien, la sénilité. C’est comme une passoire qui retient ce qu’elle veut, qui entend ce dont on a envie. On a les mêmes droits que les petits enfants ! Tu as remarqué comme le temps a rétréci ?... J’entends mes gosses qui me parlent comme je pouvais leur parler quand ils étaient enfants. Dans mes quelques moments de lucidité, tu ne peux pas savoir comme cela me fait souffrir. Je regarde autour de moi pour voir s’ils ne parlent pas à quelqu’un d’autre mais il n’y a jamais personne. Tout est allé tellement vite que j’ai l’impression d’être le grand-père de mes enfants… J’ai toujours peur que l’un d’eux m’apporte une… une… petite voiture !... C’est con, hein ?... Ils ont aussi des réflexions blessantes mais je ferme les yeux pour ne rien entendre... Ils s’emmerdent avec moi, j’appartiens au passé et mes souvenirs ne les intéressent pas. Ils ont tant à faire dans leur vie active pour se maintenir dans la modernité…  

Bon, tu amèneras tes petites voitures ?!... On dessinera un tracé savant avec des grandes lignes droites et autant de virages. Oui, un bien sinueux, un torturé, comme notre vie passée… On passera derrière la machine à laver de Maman !... Tu te souviens quand elle prenait des châtaignes sur la carcasse de l’appareil ?... Elle mettait des sabots pour s’isoler de la terre !... Elle criait !... Elle n’osait plus s’approcher du lave-linge…
Maman, cela fait des années que je ne la vois plus… J’ai plein d’images d’elle mais aucune n’est récente. Pourtant, j’essaie souvent de l’imaginer dans les parages avec ses chansons, ses épingles à nourrice en décorations et son tablier de labeur. A force de porter des lessiveuses, elle avait toujours les bras tatoués de profondes marques de brûlure. Elle enjambait nos routes inspirées pour ne pas nous déranger le temps de notre jeu de petits bolides. Elle avait toujours un compliment gentil pour nous quand elle passait entre la cuisine et la buanderie.
Oui, on circulera derrière la machine à laver et on fera une halte sagesse, une halte tendresse, une halte mémoire, pour essayer de retrouver d’autres bons souvenirs de jeunesse. Moi, maintenant, je m’en fous de salir mon pantalon aux genoux…  

Dis, tu amèneras tes petites voitures ?... Je me rappelle si bien de chacune d’elles avec leurs décorations, leurs écuries et leurs larges pneus… Quand je serai à plat ventre, pour pousser nos bolides, je crois bien que tout va me revenir d’un coup. Alors, j’attendrai l’heure du goûter, le bout de chocolat, je regarderai encore les mésanges et leurs allées et venues entre le nid et le vasistas du garage, j’écouterai de loin une chanson du tourne-disque de la chambre à ma sœur…

Tu te souviens du soleil dans la verrière ? En fin d’après-midi, c’était encore le matin !...
On passera par dessous la table ! Oui, à quatre pattes, comme avant ! Et gare à la tête avec nos explications enflammées ! Oui, une route bien sinueuse, bien tordue, bien lointaine, bien risquée… Et si on déborde des traits à la craie, on trichera tout comme avant, oui !... Je ferai semblant de ne pas l’avoir vu et toi, tu feras pareil !... Ha, on en aura encore des discussions de parcours, bien loin de tous les soucis de la Vie…  

On passera par la buanderie, sous le linge pendu comme s’il pleuvait pendant la course ! On s’arrêtera aux stands pour mettre des pneus pluie ! Au goûter, on fera le ravitaillement des voitures ! Et à la nuit, on allumera l’ancienne lampe du bureau de mon frère ! Et tant pis, si on tremble un peu ! On dira que c’est à cause des graviers de la route ! Tant pis, si on se trompe de sens, on rigolera comme si on avait fait exprès ! Moi, je ne voudrais plus jamais me relever ! Au ras des voitures, au rasdes pâquerettes !... A nous le bac à sable avant les pelletées, celles qui vont nous embourber, nous déborder, nous entasser !…  

On ira du côté des produits défendus ! Tu sais, le white, le pétrole ou la térébenthine : on dira que ce sont les vapeurs d’essence ! Et si mon frère prend sa mobylette, entre temps, on dira que ce sont les échappements de nos voitures !... On passera à côté des pots de confiture ! A fond ! Et on confondra les parfums de mirabelle avec ceux d’abricot ou de fraise… J’espère que Papa ne rentrera pas trop tôt… On joue trop bien…
Tu te souviens, quand ma plus jeune sœur venait nous jalouser en dansant sur notre itinéraire ? Elle effaçait les marques ! Oui, à cette époque, les filles, ce n’était pas notre préoccupation ; c’était le bon temps de l’insouciance…

On laissera filer la route du côté du tas de bois, ce sera comme si on traversait la forêt !  Oui, une bien sinueuse, une bien pentue, une bien tortueuse… Ben oui, on aura nos accidents ! Sinon, à quoi ça sert toutes les cicatrices si mal refermées que l’on balade depuis toutes ces années ?...

Dis, tu amèneras tes petites voitures ?... Je prendrai les deux bleues, ce sont mes favorites depuis toujours… Il faudra ramper pour suivre notre route et, forcément, tout s’effacera derrière notre passage comme si elle n’avait jamais existé. Et tu vois, ce qui m’inquiète en fin de compte, c’est le bout du trajet, ce bête drapeau à damier…

On rallongera le parcours !... J’ai plein de craies !... On passera par l’évacuation de l’eau du garage ! Oui, la rigole ! On aura l’impression d’être dans un défilé ! Le Grand Canyon ! L’Amérique !... Mais non, je ne prendrai pas trop d’avance !... On passera devant la niche du chien et s’il ronfle, on croira  que l’orage approche ! Tu te rappelles quand il avait embarqué une voiture dans sa gueule ?!... Il voulait jouer ! Il était jaloux !... Tu te souviens comme on criait fort nos accélérations et nos freinages ?!... Il venait voir le grabuge ! Il faisait son constat en baillant !... On passera devant sa gamelle et on ira jusqu’aux poubelles !... Tu te souviens de toutes les anfractuosités de la route ? Le glacis n’était pas régulier, c’était autant d’épreuves difficiles que nous avons pourtant traversées dans la réalité. Chacun de nous a repris sa voiture pour « l’aventurer » sur le chemin de la Vie. J’aimerais tant m’allonger par terre et lancer ma petite voiture, une dernière fois, au hasard des dés jetés… Et tant pis, si je déborde de la route et de ceslignes blanches, ces bêtes interdictions…

On fera une chicane pour éviter le soupirail de la salle à manger ! Tu tombais toujours dedans !... On fera des virages avec les lacets, des tunnels avec les boîtes de chaussures pour se rappeler tout ce qu’on a couru et des coteaux, avec les casiers à bouteilles, pour tout ce qu’on a bu !... On passera derrière l’échelle pour tout ce qu’on n’a pas pu escalader et devant les cannes à pêche pour tout ce qu’on a attrapé !… On fera rouler nos voitures à côté du tas de noix pour regarder à l’intérieur de toutes ces coquilles !...

Tu te souviens le jour où ta maman est venue te chercher ?!... Houlà, cette colère !...Ca avait drôlement bardé ! Ta mère ne faisait jamais le voyage pour rien. ! On avait oublié l’heure !... J’avais gardé tes petites voitures ! J’avais dormi avec !... Tu vois, il est dix-huit heures passées et mon père n’est toujours pas rentré… Je suis presque inquiet…
On mettra du savon sur la route comme toutes les peaux de banane sur lesquelles on a marché ! Oui, une bien sinueuse, une bien glissante, une bien…

Le temps nous a abandonnés, il ne nous attend plus. Je ne sens même plus la soupe de poireaux pommes de terre que maman préparait pour le soir. J’ai le nez bouché… Ce qui est dommage avec ce jeu de roulette, c’est qu’on ne peut pas revenir en arrière, qu’on n’a pas de partie gratuite et qu’on ne peut pas faire deux tours… Ne t’inquiète pas si je sors souvent mon mouchoir ; avec cet âge ingrat, j’ai les yeux qui pleurent facilement…  

On ne savait pas qu’on allait traverser autant de paysages. On en a fait de la route en essayant de garder le droit chemin et c’est bientôt l’heure du grand Dérapage, l’heure de partir dans les Décors... Moi, je n’ai plus envie de me relever. Je reste là, couché à même le sol et j’attends la sentence du Commissaire de piste. L’Avenir est une dimension qui s’est rétrécie avec le temps et je vois cette satanée ligne d’arrivée et le vil drapeau à damner... Ce doit être ces petites voitures bleues qui me trottent encore et toujours dans la tête comme deux petites étincelles… 

 

21 juin 2014

Couche-toi (Vegas sur sarthe)

J'avais deux paires et les mains moites
Alors j'ai dénoué ma cravate
et dans ma voix les trémolos
quand elle a viré son polo.
Quand j'ai avancé mon brelan
elle a retiré ses collants
on dit qu'il faut sortir couvert
mais trop d'habits c'est un calvaire.
Je devinais ses petits seins
que son pigeonnant bluffait bien,
contre une quinte flush royale
j'ai dit adieu à mon futal.
Les cartes c'est pas ma passion
et deux valets c'est trop modeste
elle m'a pris sans concession
mon caleçon et tout le reste.
Que faire contre une main qui gagne?
La prudence dit ”Couche-toi”,
mais je suis resté tout pantois
quand est monté le mât d'cocagne.
Pour un perdant j'étais perplexe,
au-delà de mes espérances
elle s'est donnée sans complexe
le strip-poker c'est très tendance...
21 juin 2014

Participation de Nhand

MALHEUREUX AUX JEUX...

 

 

J'ai ce mot
Sur le bout de la langue...


Comment ! Comment ! Pas un seul E ?
Voyelle ô combien répandue,
Pourtant !
Je tente une autre lettre.


J, F, C, B, H, L... Au feu !
N, S, idem – énigme ardue !
Pourtant,
Je suis censé connaître.


J'ai ce mot
Sur le bout de la langue...


Crotte de flûte ! Et ce crayon
Trop bien taillé, pointe aiguisée,
Qui rit,
Qui construit la potence...


Sa mine est comme un aiguillon ;
J'en ai l'âme terrorisée,
L'esprit
Redoutant la sentence !


J'ai ce mot
Sur le bout de la langue...


Pour tête un A, pour queue un R...
Mais qu'a-t-il en guise de ventre ?
P ? T ?
Là, mon bourreau s'agace :


« Vraiment tu ne manques pas d'air ;
M, O, U... Bien sûr que ça rentre ! »
Maté,
Je suis pendu sur place !


Je l'avais
Sur le bout de la langue,
Je l'avais !
Aux jeux, souvent, je tangue
Tel un navire en perdition ;
Toutefois, je précise
Avec force et franchise :
Quelle heureuse malédiction !

 

 

Nhand

21 juin 2014

Le jeu du Téou (Epamine)

 

jeu_de_paume_bd

Tout le monde connaît ce magnifique tableau de David mais tout le monde se trompe lamentablement sur le sujet représenté et ce, depuis des lustres (pour sûr, c'est encore une idée des Lumières !)

Et dire que tout est arrivé à cause d'un pauvre accent oublié sur une lettre ! Fâcheuse méprise aux conséquences douloureuses...

Le serment du jeu de paume... tu parles! On a fabulé, on a extrapolé, on a brodé la Grande Histoire sur une  banale histoire de jeu car ce que le talentueux peintre a représenté ici n'est rien d'autre que le jeu du Téou. Très en vogue sous l'Ancien Régime et surtout pratiqué durant la période révolutionnaire, ce jeu nécessitait un vaste espace. Aussi jouait-on souvent au Téou dans la salle du jeu de paume à Versailles d'où le nom dérivé de "jeu du paumé".

Voici les règles du jeu du Téou, qui se jouait toujours à huis clos :

  • Le meneur de jeu, appelé le bailli (ou Bailly) montait sur une table avec une liste à la main.
  • Sur cette liste, on avait écrit, au fur et à mesure de leur arrivée, le nom de tous les participants.
  • Un nom choisi au hasard avait été secrètement retiré de la liste avant le début de la partie.
  • Trois candidats, volontaires ou désignés, se plaçaient devant la table (ce sont les trois que l'on voit devant parmi lesquels A.B. Grégoire).
  • Le bailli énonçait, l'un après l'autre, tous les noms inscrits sur la liste en demandant à chaque fois: "T'es où ?"
  • Les participants levaient ou non la main lorsqu'ils entendaient un nom et ce, quelque soit le nom entendu, qu'il s'agisse ou non du leur.
  • Lorsque toute la liste était lue, ce qui prenait des heures, les trois candidats qui en général connaissaient tout le monde, devaient retouver le nom du paumé, le nom de celui qui n'avait pas été appelé et dont le nom avait été retiré de la liste.
  • Ils ne gagnaient rien s'ils retrouvaient le paumé mais ils avaient réussi à ne perdre ni la face, ni la tête. S'ils perdaient la tête et par là-même, la partie, ils devaient verser un louis symbolique.
  • Le paumé, s'il était reconnu, devait lui aussi laisser tomber la tête d'un Louis dans un petit panier.

Beaucoup de joueurs présents dans cette scène ont perdu la tête et en furent fort décapités !

 

21 juin 2014

Rien ne va plus ! (EnlumériA)

Un léger bourdonnement d’oreilles consécutif à un boucan d’enfer sans cause apparente, voilà ce qui fit revenir Damien à la réalité. Du moins, ce qui en tenait lieu dans cet étrange univers.

Il était assis sur la banquette, un peu en vrac, et avait mal partout comme s’il avait été l’objet des soins contradictoires d’une demi-douzaine d’ostéopathes en colère. Démétria l’observait d’un air dubitatif. Le barman, un long type à la moustache en guidon de vélo somme toute assez classique, lui tendait une tasse fumante. Les clients de l’auberge tenaient entre eux un conciliabule rappelant une veillée funèbre. Kaelia boudait un peu plus loin. Derrière elle, deux types bizarrement attifés s’affairaient autour d’une sorte de grande roue multicolore.

— Tenez ! Buvez ça, dit le barman. Ça vous fera du bien.

— On dirait que vous supportez mal l’hydromel arrangé, remarqua Démétria. Vous n’avez même pas touché au gombo.

— Parlons-en, grommela Damien en s’emparant de la tasse. Comment j’aurais pu manger ce…

Il s’interrompit brusquement. À court d’arguments, il contemplait le plat encore fumant sagement posé sur la table.

— Je vois que la table est toujours là. Où sont passés les renards ?

— Laissez tomber. Buvez cette tisane, ordonna le barman. Elle va vous requinquer.

— Ensuite, vous mangerez une portion de gombo, ajouta la serveuse en remplissant une assiette. Ne traînez pas, le Jeu va bientôt commencer.

Damien se redressa. Il se sentait un peu duveteux mais dans l’ensemble, ça allait. Il mangea du gombo. Autour de lui, les clients se dispersaient. Il torcha l’assiette, but un verre de vin. Kaelia, assise un peu plus loin, le regardait avec circonspection. Elle se leva enfin et vint vers lui.

— Ça y est ! Tu as fini ton cirque ? Parce que j’ai l’impression qu’il y en a un autre qui se prépare.

Les musiciens avaient remballé leurs instruments. Le rideau qui semblait les encombrer beaucoup traînait par terre, en vrac. La roue luisait doucement

— Qu’est-ce qui se passe ? C’est la Roue de la Fortune. Soirée spéciale, c’est ça ? Au fait ! J’ai cru entendre comme un bruit. Et quand je dis comme un bruit, c’était plutôt un sacré vacarme. C’était quoi ?

Kaelia montra la scène.

— C’est la roue. Quand les deux olibrius en jaune et en rouge que tu vois là-bas ont levé le rideau, il s’est accroché dedans et comme ils ont dû forcer comme des bourrins, tout a dégringolé sur la sono.

— Ah, ok ! Vous voulez un verre de vin ? Il est bon. Non. Vous avez mangé au moins ? Oui ? Bien. Il se passe quoi maintenant ?

— Tu vas mieux ?

Damien se leva, rajusta sa chemise et remit sa saharienne.

— Je vois qu’on se tutoie. Eh bien, leur apéritif à la gomme aura rompu la glace. C’est toujours ça de pris. Je crois qu’il faudrait qu’…

Il fut interrompu par les basses profondes et le rythme syncopé d’une musique funky. Ça s’agitait du côté de la roue. Les gens s’approchaient de la scène. Les deux types en jaune et en rouge gesticulaient comme des rappeurs en crachotant en rythme dans leurs micros. Human Beat box, man ! Intrigués, les deux compagnons s’avancèrent à leur tour.

L’un des animateurs, un nain jaune, haranguait l’assistance à la manière d’un bonimenteur de foire. Il désigna son compère avec ostentation, proclamant que celui-ci se nommait Sandalphon le passeur. Le grand escogriffe écarlate était coiffé d’un bonnet de joker à trois cornes agrémentées de grelots qu’il agitait frénétiquement. À son tour, il présenta le nain jaune comme étant Orphaniel, grand machiniste de la Roue du Destin. La musique se fit sourdine par l’opération d’un invisible sonorisateur. Damien et Kaelia s’était approchés au plus près. Ce ne fut pas la meilleure idée qu’ils eurent de la soirée.

— Nous allons, ô public admiratif et admirable, procéder à la grande cérémonie du destin en faveur de nos charmants visiteurs, annonça Orphaniel.

— Tout d’abord, laissez-moi vous présentez monsieur et madame Jolifeu, reprit Sandalphon. Ils sont parmi nous depuis deux jours et après maintes et maintes tergiversations, ils se sont enfin mis d’accord pour l’acquisition d’un billet pour le Funny Land…

— Ou pour la Wild Coast ! enchaina le nain jaune qui se mit à sauter sur place en se tortillant comme si un lutin facétieux lui avait enfoncé une poignée d’orties dans le fondement.

— Sont un peu agités, les énergumènes, chuchota Damien.

— Ce sont les meilleurs animateurs que vous pourrez trouver de ce côté-ci de la barrière des mondes, expliqua une voix familière.

Damien et Kaelia se retournèrent pour constater que Zéphyrin Sépulcre venait de se joindre à la compagnie.

— Ce sont les maîtres du jeu, continua-t-il. Vous allez voir. Ils sont surprenants.

Sur scène, le joker rouge beuglait à son tour.

— Et puis ! Tout frais surgis de l’En-Deçà, nos deux amoureux du jour ! Sous vos applaudissements, ladies and gentlemen !

— Mais qu’est-ce qu’il raconte ? objecta Kaelia. On n’est pas amoureux.

— Qu’en savez-vous ? finassa Zéphyrin. Si vous êtes là, ce n’est certes pas par hasard.

Kaelia ne put qu’hausser les épaules à l’écoute de telles inepties. Le diable rouge continuait son article :

— Mais tout d’abord, commençons par notre charmant petit couple de retraités. Venez ! Montez sur scène, que tout le monde puisse vous voir.

Le couple, pressé par l’assistance, ne put faire autrement que d’obtempérer.

— Regardez bien la roue, dit Zéphyrin. Observez comme elle est composée. Comme vous pouvez le voir, elle est divisée six zones. En haut, le sphinx couronné. Il symbolise l’accomplissement de tous vos vœux. À droite, le singe que vous voyez dessiné est le maître de la décadence. Je ne vous recommande pas de tomber sur lui. Et enfin, le chien avec le collier n’est guère mieux, mais malgré son collier qui est signe de soumission, il laisse un espoir. Les zones noires sont les cases intermédiaires qui vous autorisent à retenter votre chance. Pour le meilleur ou pour le pire.

— Mais c’est quoi, le but du jeu ? demanda Damien.

— Ces trois animaux illustrent un cycle d'évolution. La position dominante, le sphinx, est en équilibre instable.

— Oui, ça d’accord, mais le but ? insista encore Damien.

Zéphyrin le toisa comme s’il s’agissait de l’idiot du village.

— Le but ? Mais aller à Kêrys, voyons !

 

Sur scène, le petit couple s’apprêtait à tourner la roue avec un sourire plein d’espérance sur les lèvres. Ils avaient décidé de jouer à quatre mains.

Dieu, que ces deux-là ont l’air niais, se dit Kaelia ; puis soudain, elle murmura à l’oreille de Damien :

— Foutons le camp d’ici ! Je sens les embrouilles arriver comme personne.

— Pourquoi ? Ce n’est qu’un jeu. De quoi t’as peur ?

Une exclamation de stupeur émana de l’assistance. La roue venait de s’arrêter sur le singe. Les deux petits vieux regardaient de toutes parts d’un air perdu. Alors qu’une trappe s’ouvrait sous leurs pieds, Kaelia eu juste le temps d’apercevoir le regard terrifié de la vieille dame.

Au suivant ! Au suivant ! scandait l’assistance.

Réalisant enfin que ça sentait le roussi, Damien attrapa Kaelia par le bras et fit volte-face.

— Vous n’allez pas nous quittez déjà, objecta Zéphyrin Sépulcre. La fête ne fait que commencer. Mais… attendez !

Les deux jeunes gens ne purent pas aller loin. Les matelots, bras croisés et regards furibonds, bloquaient la sortie. L’escogriffe rouge sauta dans la salle et attrapa Damien par le col, l’entrainant vers la scène avec une force stupéfiante. Son ton se fit menaçant.

— Qu’est-ce que tu fabriques ? Tu veux nous la faire à l’envers, comme le capitaine. Fallait pas t’asseoir sur le tabouret, mec ! Fallait pas faire le zouave dans le triangle. C’est à toi de jouer.

Damien sentit quelque chose de pointu lui piquer le flan. Le nain jaune pointait une dague derrière lui.

— Joue pas au con ! Tourne la roue.

— Fais ce qu’il dit, implora Kaelia. On ne sait pas de quoi ces types sont capables.

 

La roue n’en finissait pas de tourner. Damien avait appuyé de toutes ses forces. Elle finit enfin par ralentir, ralentir encore et… s’arrêta sur le sphinx. Des applaudissements timides retentirent çà et là.

— Bien jouer ! beugla Orphaniel. Tu viens de gagner ton billet pour Kêrys. On l’applaudit bien fort !

— Au tour de la dulcinée maintenant, brama Sandalphon. Voyons voir si la roue du destin va réunir ces deux quiches, ce soir.

Des ricanements et des quolibets répondirent à sa boutade.

Kaelia monta sur la scène comme si elle gravissait les marches de l’échafaud. Zéphyrin Sépulcre la stimulait comme un entraîneur de boxe.

— Tirez de toutes vos forces et lâchez assez loin.

— Je n’y arriverai pas.

— N’hésitez pas, c’est une chance pour vous. Moi, je ne joue même plus à la roulette russe, je perds tout le temps.

À contre cœur, la jeune femme actionna la roue sous le regard fébrile de Damien. Les clients de l’auberge gardaient le silence. L’enjeu était de taille. Chacun retenait son souffle. Qu’allez décider la Roue du Destin ?

La roue ralentissait sa course et déjà Damien baissait les yeux. Une expression de mauvais aloi se lisait sur son visage défait. Les matelots poussèrent un cri de triomphe. Zéphyrin Sépulcre siffla de dépit.

Le chien !

Comme s’il s’agissait d’un reportage sur la récolte des cigares à haute-voltige, le diable rouge expliqua d’un ton docte que la roue du destin signifiait au requérant qu'ici-bas tout évoluait et que rien ne restait en place. Celui qui gagne n’est pas toujours celui qu’on croit. Sur ce, il administra une violente bourrade à Kaelia qui tomba dans les bras d’un des champions de bras-de-fer. Celui-ci la jeta sur son épaule comme un sac de patates et tourna les talons sous les éclats de rire de ses camarades.

Damien tenta de se jeter à leur poursuite mais le Nain jaune lui fit un croc-en-jambe et il s’étala de tout son long. Il n’eut que le temps de voir les matelots et leur prisonnière disparaître par le vestibule. Une violente douleur lui déchira les côtes. Sandalphon gueulait :

— Debout l’artiste ! Ou tu vas encore tâter de mon chausson. La caravane va pas t’attendre cent-sept ans.

 

21 juin 2014

Les jeux sont surfaits (par joye)

Defiant BingoDÉFIANT BINGO : Les règles du jeu

 I. La règle de base des jeux de Défiant Bingo

Le succès du Défiant Bingo s'explique sans doute du fait de règles relativement simples :  si vous recevez des commentaires - et vous recevrez des commentaires - le premier participant qui réussit à remplir sa grille des mots retrouvés dans les commentaires remporte la partie.

Lors des soirées, matinées ou bien des journées entières de Défiant Bingo, le "Défiant Bingo joueur" recevra au sort successivement (on espère, au moins) les commentaires, c'est au destinataire alors de les cocher sur son carton.

Dans le Défiant Bingo du samedi, on joue tous avec le même carton.

II. Les différents types de jeux

A. Le coverall (connue aux Zuesses comme « Blackout »  - ze « Oute de Black »)

Le coverall est la forme la plus rare du Défiant Bingo. Il vous faut simplement remplir l'ensemble de votre carton pour remporter la partie. Normalement, il faudrait un minimum de 25 réponses, mais puisque nous sommes en été, vous pourrez cocher le contenu de chaque grille qui figure dans au moins un commentaire de votre texte.

B. Défiant Bingo en fonction de modèles prédéfinis

Certaines parties de Défiant Bingo se jouent sur base de modèles prédéfinis par l'avance. Il peut s'agir par exemple d'une ligne ou colonne à remplir, d'un modèle en forme de  « X » (voire XXX si le contenu du texte est du genre à faire rougir). Le premier joueur qui remplit le modèle prédéfini à l'avance remporte la partie. Puisque nous sommes en été, et parce qu’il peut y avoir des joueurs fainéants, si vous arrivez à cocher au moins une grille (à part l’espace Walrus qui est gracieusement disponible à tout un chacun), il se peut que vous gagniez !  En fait, c’est quasi-sûr. Vous pouvez y parier votre grand-mère. C’est dire !

C. Jeux de Défiant Bingo à 75 ou 90 boules

Ce ne sera guère possible, vu le nombre minoritaire des Défiants masculins

3.  Divers

A.  Tout rouspéteur sera viré du jeu. Mauvais joueurs s’abstenir. Vous savez qui vous êtes.

B.  Voir A.

C.  Voir A et B.

21 juin 2014

Mes vieux souvenirs de Jeu par bongopinot

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Mes vieux souvenirs de jeu

Me reviennent peu à peu

On pouvait jouer tous les JEU-dis

Se réunir avec jacques a dit

 

Une balle aux prisonniers

Où l'on est jamais enfermé

De petits chevaux

Jeté de dé, petit saut

Colin Maillard

Où l'on est dans le brouillard

Un Jeu de sept familles

Ravissant garçons et filles

Lego et construction

Éveillant l'imagination

Mon jeu de solitaire

Qui ne me semblait pas austère

De jolies oies tournant en rond

Nous faisant faire des bonds

Dominos alignés en rang

Souvenir de grand-parents

Jeu de chat perché

Sur les arbres nous grimpions pour gagner

Cluédo mais qui a tué le docteur Lenoir

Avec quelle arme et dans quelle pièce du manoir

Monopoly et ses opérations immobilières

Où l'on faisait fortune en ruinant nos concurrents de belle manière

Et mon préféré le nain jaune et son tableau

Jeu de hasard raisonné et un jeton sur le dix de carreau

 

Mes vieux souvenirs de jeu

Me sont revenus pour ce défi bien heureux

J'aimais bien mes JEU-dis

Et maintenant j'aime les défis du Samedi

 

21 juin 2014

Façon Rome Antique (MAP)

DU 

Du pain

ET DES

 

La toupie

Jeu de cubes d'antan

Jeu en famille

La poupée espagnole

Poupée

Jeu d'escargots

Hibou et coccinelle

 

21 juin 2014

Charing-Cross (Célestine)

 

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Il courait comme un fou à perdre haleine sur les dalles noires et blanches du sol de la gare. Il jouait sur ce damier géant son dernier joker, tel un roi déchu de sa tour. Et les voyageurs semblaient devant lui comme des pions innombrables freinant sa route.

« Bataille perdue ! Echec et mat ! » Répétaient les haut-parleurs de  Charing-Cross.

Au jeu de l’amour et du hasard, il lui semblait pourtant qu’il n’avait pas encore joué sa dernière carte, ni dit son dernier mot. Il lui fallait la rattraper avant que le train de la vie ne l’emportât à jamais.

Alice ! cria-t-il en croyant apercevoir sa chevelure brune sur un duffle-coat rouge sang. Pardonne-moi!

Un gigantesque lapin blanc tenait dans ses pattes l’horloge monumentale de la gare. Ses dents énormes lui faisaient un rictus ignominieux.

 Et la vapeur de la locomotive commençait à envahir le plateau de jeu, de son panache cotonneux. Les silhouettes paraissaient moins nettes. Tout se fondait dans une brume de silence et d’angoisse.

Alice, je t’aime ! hurla-t-il, bousculant sur le quai un nain jaune qui le menaça de son poing, les fesses aplaties dans la neige molle de novembre.

 Mais aucun son ne sortit plus de sa gorge étranglée.

Tous ces personnages ricanant, grimaçants, n’étaient que des quilles sans importance sur la piste d’un bowling dérisoire. Pourtant il avait l'impression de comparaître devant ses juges. Le train s’ébranla. Le rideau de fer de la boutique « La Dame de Pique » retomba lourdement avec un fracas de tonnerre dans son cœur lacéré.

Midi sonna, il trébucha. 

Alice…

Il regarda longuement le long monstre d’acier qui emportait sa reine.

Et s’offrit à ses dents de métal hurlant, dans un long cri silencieux.

14 juin 2014

Défi #303

 

Et si on jouait !

Jeu de l'OIE -

Dés, cartes, loto ....

Racontez, inventez, souvenez-vous ... à votre goût !

Faites vos jeux !!!

Nous attendons avec plaisir vos participations

à l'adresse habituelle :

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

14 juin 2014

Auraient-ils forcé sur le psilocybe ?

14 juin 2014

Aberrations éthyliques (JAK)

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Les rituelles agapes de Noël, bien arrosées sont  terminées, les cadeaux inutiles  distribués  à renfort de remerciement hypocrites, il est maintenant seul, la maison redevenue enfin calme. Il a voulu sauver les apparences devant la famille, mais  aujourd’hui  qu’ils sont tous partis il se relâche.

Il  y a longtemps  qu’il n’est  plus tempéré, et son foie cirrhosé par l’alcool lui rend la monnaie de la pièce : tout se déglingue en lui,  ses pensées deviennent de plus en plus  diffuses, confuses. Inlassablement  il plonge dans des divagations hallucinatoires.

 

Les pieds sur le bureau, la cloppe sur  sa lèvre délavée enfumant  l’atmosphère, il biberonne, sans modération, un verre de Lagavulin 16 ans d’âge à la main.

Son esprit erre dans les volutes de la fumée, se chamboulant en  aberrantes chimères.

Puis il  fixe alors la fenêtre, et prend conscience  que la neige commence à tomber sérieusement.

Les flocons volètent en dessinant de curieux  signaux de détresse. Ces SOS l’entrainent alors dans une sarabande hallucinante de formes mystérieuses il ressent une montée adrénaline, aigüe et dévastatrice.

Soudain, par une lente lévitation il est téléporté dans l’au-delà, l’irrationnel,  son corps flotte léger et souple au dessus de son bureau, il se sent  bien. Une lumière flamboyante  l’interpelle, puis il s’engouffre  avidement dans une sorte de  tunnel vers un scintillement irrésistible,

Il plane au dessus de la vie, de sa vie,   vaporeux, libéré….

Puis il  chute… chute… chute…..

 

Il perçoit de  l’agitation autour de lui, le décor n’est plus le même,  tout est blanc comme la neige qui continue de tomber,  

 

 Une voix familière parvint à ses oreilles :

 

« Dépêchez vous… vite le défibrillateur, il nous fait un coma éthylique »

 

Une  violente secousse le fait réagir,

Il se met à hurler de façon démentielle,  incontrôlable, rien ne peut l’arrêter.

Il veut empêcher que l’on triture son corps.

Il essaie de  crier laissez- moi, mais rien ne sort de sa bouche

 Il est confus, hébété, vaseux à la limite de l’inconscience  mais une idée fixe fait surface : Cette fois ci, juré-promis, il va la commencer sa cure….

 

Si…. là-haut le dernier juge décide de le laisser sortir de ce labyrinthe.

 

 Mais tout compte fait,  après tout,  cette NDE n’est pas si désagréable !

14 juin 2014

Participation de Venise

 

Je ne savais pas comment j’avais atterri là.

Dans cet entre –sol  de BOWLING.

Je vis soudain une race de primate tout excités

À la poursuite d’un mirage me faire un signe de la main

Pendant que d’autres tentaient de conduire des voitures amphibienes.

Je m’efforçai de chasser ces sensations de flou de mon cerveau

Mais cette fois ci il se pouvait qu’il atteigne le BIG BANG, le point de non retour .

Est –ce que la prise d’antibiotiques ce matin aurait pu déclencher la fin du grand mensonge ?

 

Le ton de ma voix était celui du petit lapin dans un dessin animé qui craint de repérer sur son chemin un méchant clébard dans son carré de carottes

Et à chaque fois que la porte du BOWLING s’ouvrait  un fracas du tonnerre s’échappait

Ma vision périphérique me dit de m’agripper à la porte avant qu’elle ne se referme.

Et avec la rapidité d’une mangouste je fus propulsée sur le terrain de jeux des géantes quilles.

Prise dans une course aux pigeons, une sensation angoissante monta le long de ma colonne vertébrale.

Je n’arrivai pas à m’habituer à cette malédiction et comme prise dans une amnésie aveuglante j’entendis crier une voix : qu’est ce que vous regardez comme ça ?

Ho ! ça alors j’avais l’œil coincé dans le trou de la serrure !

C’est  pas vos oignons dis je avec impertinence.

 

14 juin 2014

Alu-six-nations (Vegas sur sarthe)

Mettre un 'F' à phantasme! J'en croyais pas mes yeux.
J'ai d'abord cru que ça venait d'moi et puis j'ai relu plusieurs fois... Fantasme.
Alors j'ai foncé chez mon... Putain! Il avait changé sa plaque: Docteur Freud – Psikiatre – Alu-Six-Nations en tous genres.
Je lui ai montré la lettre.
Ca l'a fait marrer, peut-être parce que c'était signé: la Berlue.
“J'connais pas d'Berlue, Docteur”
Il a répondu: “Aucune importance. Appelez-moi Sigmund”
Alors j'ai redit:”J'connais pas d'Berlue, Sigmund”
Il a redit:”Aucune importance.Vous savez... lire et délire c'est sensiblement la même chose. C'est la première fois que vous ressentez ce simptaume?”
Je me suis mis à transpirer; il avait dit simptaume, avec un drôle d'accent, comme de l'allemand ou du bas-Varois... enfin peu importe.
J'allais répondre mais il a ajouté:” C'est la première fois que vous transpirez comme ça? C'est vraiment désagréable”
 
Je m'suis excusé et je lui ai montré, plus loin sur la lettre:”Voyez là, c'est écrit Chimaire!”
Il m'a regardé transpirer encore un peu et il a dit:”Je vais vous débarrasser de tout ce que vous avez”.
Dans ma précipitation je n'avais pris que trois cent euros.
Il m'en a débarrassé.
Bizarrement ma transpiration avait cessé; je n'avais sans doute plus rien à perdre.
J'ai demandé: “Pourquoi cette Berlue que j'connais pas me parle de ses fantasmes avec un 'F' et de ses chimaires avec “ai', Sigmund?”
Il a dit”Oubliez le 'F' et le 'ai'... dans fantasme je sens des rimes en asthme, en miasme, en spasme c'est pourquoi on va envisager des cataplasmes et...”
J'écoutais plus, je transpirais.
Depuis qu'j'étais morveux, le seul mot de cataplasme m'évoquait une horrible odeur de moutarde, d'atroces brûlures et des courses-poursuites auxquelles je tentais d'échapper en m'cachant sur mon lit... mais j'perdais toujours!
Il a dit:”Vous devriez faire quelque chose pour la transpiration”
C'est vrai qu'le niveau atteignait maint'nant le divan.
“C'est normal toutes ces mygales sur les murs, Sigmund?”
Il a eu l'air surpris et il a dit avec son même accent bizarre:”Quelles mûres?”
Là, ça m'a rappelé les confitures de mûres de mémé... et c'était bien.
Les mygales avaient disparu et Sigmund me souriait de tous ses crochets.
J'évaluai le sourire à cinquante euros mais j'avais plus rien sur moi.
Il a promis de m'envoyer la facture.
J'ai repris l'ascenseur, ou plutôt ce que Sigmund appelle une tyrolienne! Y sont forts ces psikiatres bas-Varois.
Pendant qu'ça montait – ou qu'ça descendait – j'ai réussi d'une main à lire l'ordonnance qui parlait des fameux cataplasmes pour Alu-six-nations. Avec ça, la Berlue allait me foutre une paix royale.
Les pompiers aussi sont très forts!
Quand ils m'ont sorti de là, ils m'ont accompagné à la pharmacie la plus proche mais le pharmacien n'avait que des confitures laxatives à la mûre, alors j'ai pris ça.
Il a promis de m'envoyer la facture, tout comme les pompiers.
 
Je suis guéri, la Berlue n'a pas réécrit mais j'transpire toujours autant alors pour pas en rajouter j'ai arrêté la confiture laxative.
J'ai découvert que le 'ph' de phantasme était apparu en phrançais au XIIème siècle mais qu'on écrit fantasme en français d'aujourd'hui... et ça m'a définitivement rassuré.
Faudra juste que j'rapporte les mygales chez Sigmund; j'sais pas pourquoi ni comment elles m'ont suivi.
14 juin 2014

V'là l'Neugène! (Epamine)

HAAAAAA!...

Tu t'émerveilles ici ou là (ou même ailleurs!) de mots bien rimés, de vers bien rythmés, de phrases bien tournées, d'histoires bien contées, de personnages bien campés, de lieux bien dessinés, de mystères bien celés, d'images bien présentées, de sentiments bien exprimés, de chutes bien amenées... C'est hallucinant ce qu'on trouve comme chouettes trucs par ici...

Tiens, une première petite question: on se retrouve ici chaque fin de semaine mais...

saurais-tu dire lequel des pseudos d'habitués vient en premier par ordre alphabétique ?

Et on ne triche pas, siteplé!

 

...LU...

Pas de dégustation de petit beurre nantais ici, mais moult défis déjà lus et savourés, présentant pour certains d'excellentes propriétés hallucinogènes, si, si, disons-le ! Alors, si tu songes à tous les défis du samedi qu'il te reste à lire, tu as la certitude d'être encore heureux un certain nombre de fois et d'avoir un nombre certain de semaines de lecture devant toi...

Oui, je sais, cette longue maxime te fait penser à quelqu'un mais... à qui justement..?

Hein, je te le demande...

 

...SI...

Première et dernière lettres de SamedI.

Si j'ai le temps, si le défi m'inspire, si j'ai une idée géniale (ou presque), si j'ai envie de causer avec les copains-copines, si j'ai envie de me faire plaisir (et aussi à toi!), si j'ai envie d'inventer, si j'ai envie de clavarder et de bavarder, si j'ai envie de dire des trucs amusants ou tristes, enthousiasmants ou inquiétants, hallucinants ou évidents... j'enverrai peut-être ma petite bafouille à Walrus... Bien sûr que SI!

Au fait, SI, c'est Zaz qui l'a chanté dernièrement; avant il y a eu France Gall qui causait avec sa môman mais bien avant elles deux, c'est Rudyard Kipling qui a écrit un superbe poème ainSI intitulé... A qui adressait-il son SI long poème ?

 

...NATION

Eh, oui, mine de rien (ben c'est vrai, on n'a pas de crayon!), nous méritons bien de la nation. Semaine après semaine, nous offrons à notre délicieuse, malicieuse et hallucinante langue française de jolis écrins-écrits pour qu'elle se sente à l'aise et reste bien vivante, de belles histoires où nous jouons sans vergogne avec ses mots, de sympathiques commentaires où nous ne nous privons d'aucun idiotisme...

Allez, juste pour rire, trouve une première expression imagée avec une partie du corps, une seconde avec un nombre, une troisième avec un végétal, une quatrième avec une couleur... et pour la route, une cinquième avec un vêtement (obligatoire si tu ne veux pas rentrer à poils ou à plumes!).

Pas le droit de copier sur tes voisins du dessus...

 

 sans oublier

...NOGÈNE

Si y'a Nogène (mais non, pas un Neugène!), y'a du plaisir (ben oui, d'habitude on dit le contraire!) et c'est pour ça que toi et moi, nous revenons tous les samedis, sans doute, sans gêne, sans complexe, sans jalousie aucune, sans mauvais dessein, sans sombre ressentiment avec juste cette petite pointe de plaisir hallucinant que l'on ressent intensément quand on est satisfait d'un travail bien fait... Pas vrai ?

Juste avant de partir, serais-tu capable, là, tout de suite, sans rien demander à Mme Wikipède, d'identifier ces 5 célèbres Neugène ?

 

Je parie que tu sais qui c'est!de Xavier MaîtreLui par lui-même...
Mélange de bleu et rouge
par Jean Rousselot

 

HALLUCINATION ?

Non, non, sois tranquille, l'ami ! Tu n'es victime d'aucune hallucination!  Je ne suis pas MAP (Suis-je bien Ep', au fait?) et mes cinq petites questions ne sont nullement le défi #303. Les textes que tu peux lire ici sont réellement virtuels. Les commentaires qui s'échangent sur ce sujet hallucinatoire sont rédigés par de vraies personnes, confortablement installées de ce côté de l'ordi. Les cinq Neugène ici présents ne sont pas mes amis, pas même sur Facebook (a pas FB, l'Ep', d'abord!) d'autant qu'ils n'ont plus mal aux dents depuis longtemps... et aujourd'hui, j'avais envie d'écrire n'importe quoi! Comment ça, comme d'habitude ?

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